Luttes
contre les licenciements et fermetures d' usines
Alors
que les plans de suppression d’emplois se sont multipliés
depuis janvier chez les équipementiers automobiles européens
(Imperiales Wheels, MA France, Forvia…)
Valeo
n’échappe pas à la vague de restructuration en cours. Voir
ci-dessous. Le groupe français a confirmé rechercher un repreneur
pour ses usines de L’Isle-d’Abeau (Isère) et de La Suze
(Sarthe), ainsi que pour son centre de R & D de La Verrière
(Yvelines). Ces sites emploient au total un millier de personnes.
Patrick
Koller directeur général FORVIA indiquait que son groupe devait
réduire de moitié ses coûts de recherche & développement et
de production d’ici à 2028 grâce notamment à l’intelligence
artificielle (IA) générative. Ce qui veut dire que L’équipementier
automobile Forvia va réduire ses effectifs de 10.000 personnes sur
quatre ans en Europe
Il
veut créer cinq «dark
plants»,
des usines sans opérateurs, d’ici à 2025, et une centaine
d’«usines 4.0»
ALLEMAGNE
: VOLKSWAGEN PRÉSENTE UN "PLAN SOCIAL HISTORIQUE" :
FERMETURES D’USINES, PLUSIEURS DIZAINES DE MILLIERS D’EMPLOIS
MENACÉS, UNE BAISSE DE SALAIRE POUR LES EMPLOYÉS !!!
Depuis
quelques mois, le constructeur automobile travaille à un projet
de restructuration. Lundi 28 octobre, le groupe Volkswagen
a présenté les grandes lignes de ce dernier, annonçant la
fermeture "d’au
moins trois usines"
en Allemagne, et la suppression de plusieurs
dizaines de milliers d’emplois.
10.000
emplois sur la sellette !
Nouveau
coup dur pour l’industrie automobile. Après
les décisions prises par le groupe Stellantis de fermer de nombreux
sites de productions, menaçant quelque 700
emplois en
France
et en Europe,
Volkswagen
vient d’annoncer la fermeture d’au moins trois usines, supprimant
dans un même temps un peu plus de 10.000 emplois. Le comité
d’entreprise évoque un plan social "historique"
visant à faire "saigner" les sites du constructeur
automobile.
Les
salariés vont voir leur salaire baisser !
En
plus de ces mesures drastiques, le plan prévoit également une
réduction de 10 % du salaire de tous les employés ainsi
que leur gel en 2025 et 2026, selon le communiqué de
presse émis par l’entreprise. Le plan évoque également un
transfert à l’étranger de nombreuses activités et départements
du groupe basés en Allemagne.
Ces
différentes mesures prises par le groupe leur permettraient
d’économiser jusqu’à 4 milliards d’euros selon
plusieurs médias allemands, alors que le
constructeur automobile fait face à des problèmes de
surproduction.
C’est
la première fois que Volkswagen prend la décision de fermer des
usines en Allemagne depuis sa création. (PRC)
Fermeture
de deux usines Michelin : le site de Cholet entre en grève et
montre la voie
Mardi 5 novembre, Michelin a annoncé la fermeture de deux sites
en France, soit le licenciement de plus de 1200 personnes. Le jour
même, le site de Cholet a voté son entrée en grève et montre la
voie à suivre pour affronter la casse sociale.
Lino
Lussu 6 novembre 2024
Ce mardi 5 novembre, les 1 200 salariés des usines de Cholet (49)
et de Vannes (56) du groupe Michelin ont été informés de la
fermeture de leurs sites. La direction de l’équipementier
automobile a indiqué que la
production s’arrêtera « au plus tard fin 2026 ».
Sur le site de Cholet, la réaction des travailleurs a été
immédiate et ils
ont voté dans la foulée pour le lancement d’une grève. Dans
un communiqué, la CGT Michelin a dénoncé les licenciements,
expliquant que l’entreprise « a largement les moyens de
maintenir tous les emplois ».
De leur côté, les patrons justifient
leur décision par la concurrence avec la Chine mais aussi par
une baisse de la demande et une augmentation des coûts de l’énergie,
une rhétorique patronale que l’on entend partout en Europe ces
derniers mois. En effet, il s’agit là d’un énième plan de
licenciement dans la filière automobile européenne, qui
traverse une grave crise sur le vieux continent. Des petits
sous-traitants comme Dumarey
ou Novares
en France, jusqu’aux donneurs d’ordres tels que Volkswagen
et Stellantis,
c’est l’ensemble du patronat automobile européen qui fait face à
des difficultés et cherche à faire payer toutes les conséquences
aux travailleurs.
Licenciements, délocalisations, baisse des salaires, pour faire
face à la crise, les directions d’entreprises font tout pour
sauvegarder ses profits. Cette situation est très claire dans le cas
de Michelin, qui annonce aujourd’hui la fermeture de deux usines
après avoir réalisé 3,6
milliards de bénéfice en 2023. Il y a encore un mois, un
article des Echos
titrait au sujet des résultats financiers du groupe :
« Qu’importe les volumes chez Michelin, les profits et le
cash seront au rendez-vous ».
De plus, le groupe fait partie des nombreuses grandes entreprises
françaises qui bénéficient d’aides publiques massives. Ces
dernières représentent 200
milliards d’euros par an, soit le poste de dépense le plus
important du budget de l’État. Interpellé
à ce sujet à l’Assemblée Nationale, le premier ministre
Michel Barnier a joué la carte de l’hypocrisie, se disant « en
désaccord » avec la décision de Michelin et déterminé à
savoir « ce qu’on a fait dans ces groupes de l’argent
public qu’on leur a donné ». Mais il n’y a aucune
illusion à se faire sur la volonté d’un gouvernement
Barnier-Macron de réellement défendre les travailleurs au moment où
ils cherchent à passer
en force un budget austéritaire historique.
Face à cette situation, les travailleurs ne peuvent compter que
sur eux-mêmes. C’est par une grève dure de l’ensemble des
travailleurs de Michelin qu’il sera possible de faire reculer les
volontés de casse sociale d’un patronat radicalisé. En ce sens,
l’appel de la CGT à tous les sites de Michelin pour qu’ils
rejoignent la grève déclenchée à Cholet est une première pierre
dont devront s’emparer les salariés pour construire un mouvement
capable de gagner.
Plus largement, face à la multiplication de la casse sociale en
cours avec l’annonce
très récente des 2 389 licenciements à Auchan ou les nombreux
PSE dans le secteur automobile, l’urgence est à construire une
mobilisation d’ensemble qui se fixe comme revendication centrale
l’interdiction des licenciements, le contrôle des travailleurs sur
la comptabilité de l’entreprise et la nationalisation sans rachat
ni indemnités des entreprises qui licencient sous le contrôle des
travailleurs.
Valeo,fin
de la greve
Bref
retour sur les actions grévistes. Après avoir fait espérer une
reprise de l'usine mauvaise situation depuis décembre 2023. La
devait être annoncée au mois d' octobre, celle ci est
repoussée au mois de décembre 2024.
En réplique
les travailleurs décident le Lundi 21 octobre, de ce mettre en
grève illimitée. Comme souvent lors de grèves dures, les
patrons font appel a des briseurs de grève. C' est ce qui va se
passer à Valéo la
direction de l'entreprise avait l'intention de faire appel à des
salarié-es d'autres sites, Laval et Nogent-le-Rotrou, pour remplacer
les grévistes à La Suze-sur-Sarthe.
En
réaction mise en place de piquet de grève et manifestations dans la
commune.
Plus
de 200.
C’est le nombre d’employés du site suzerain qui se relaient jour
et nuit, depuis le début de la semaine, pour maintenir le
piquet de grève devant l’entrée de l’usine Valeo.
Soit une très large majorité des salariés du site sarthois menacé
de fermeture et qui emploie quelque 270 personnes. Ils sont pour
la plupart des agents de production.
Les
salariés ont décidé jeudi 31 octobre 2024 la fin du mouvement
de grève, suite à un accord sur une prime de fin d’année, un
ensemble de primes totalisant 3.000 €, répartie sur plusieurs
mois, dont une première partie d’ici la fin de l’année.
Une
proposition acceptée par les syndicats CFE-CGC et CFDT, et
refusée par la CGT et FO.
MARSEILLE
(BOUCHES DU RHÔNE) : UN SOUS-TRAITANT D’AMAZON SOUS LE COUP
D’UN « PLAN SOCIAL DÉGUISÉ » !
ID
Logistics a fermé son site marseillais après que le géant
américain a décidé de ne pas renouveler son contrat. Les salariés
se sont vu proposer une mutation, sinon un licenciement pour faute
grave. En grève depuis deux semaines, ils sont parvenus à faire
partiellement plier leur employeur.
Lundi
28 octobre, une grosse part des 47 salariés de la plateforme
appartenant au leader mondial de la logistique contractuelle se sont
réunis, éreintés, devant la station qui a mis la clé sous la
porte ce samedi, accompagnés de leurs soutiens.
« C’est
la dernière ligne droite, il ne faut surtout pas lâcher
maintenant »,
lance Mohammed à ses collègues manutentionnaires, préparateurs de
commandes ou chefs d’équipe, en grève depuis le
15 octobre, pour les encourager à poursuivre le mouvement
jusqu’au bout. En effet, ce jeudi, toutes et tous devaient en
principe perdre leur emploi. Amazon n’ayant pas
renouvelé son contrat de trois ans avec l’entreprise de
sous-traitance, ID Logistics a simplement opté pour une fermeture de
site, refusant, dans un premier temps, la mise en place d’un projet
de reclassement solide ou d’un plan de licenciement économique en
règle.
La
direction leur propose alors une mutation sur un site se
trouvant à 140 kilomètres, dans la petite ville de Bollène
(Vaucluse), pour une prise de poste seulement un mois et demi plus
tard, le 2 novembre. En cas de refus, c’est « le
licenciement pour motif disciplinaire » (en
l’espèce, pour abandon de poste), menace la direction,
invoquant une clause de mobilité dans les contrats couvrant toute la
région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca).
À
seulement 22 ans, Mia a elle réfléchi à faire le trajet
chaque jour, mais son employeur lui a rapidement fait savoir que les
frais kilométriques ne seraient pas pris en charge. « J’ai
fait le calcul, pour vingt jours de travail par mois, cela me
coûterait 944 euros. Nous sommes payés au smic, la proposition
ne peut pas être sérieuse. »
Différentes
actions ont ainsi été engagées par les salariés. Dans un rapport
rendu par l’inspection du travail des Bouches-du-Rhône, le
25 octobre, il a déjà été constaté que la clause de
mobilité n’était pas applicable dans la mesure où le site
d’affectation est un établissement secondaire de la société ID
Logistics France, et non de ID Selective 3, une de ses filiales,
comme celui situé 511, chemin de la Madrague-Ville. Selon ces
conclusions partielles, « l’établissement
d’origine, à savoir ID Logistics de Marseille appartient donc à
une société différente de l’établissement de Bollène ».
Les
salarié-es continuent la lutte pour le respect de leurs droits.
Agglomération
grenobloise
Coup
de colère et grève chez Vencorex
Publié le 23/10/2024-Suite à l’annonce officielle, le 10 septembre, de la mise en
redressement judiciaire de Vencorex-France, dont le principal site
est la plateforme chimique de Pont-de-Claix, les travailleurs
attendaient de connaître un éventuel repreneur. Rencontres au
sommet entre Etat, élus et syndicats laissaient entrevoir quelques
lueurs d’espoir. Alors quand ce mercredi 23 octobre, les salariés
apprenaient de l’intersyndicale, qu’au final seule une unité de
25 personnes pourrait être reprise sur les 450 travailleurs de
l’usine (et encore avec de multiples conditions), la douche fut
glaciale.
La colère et le dégoût de s’être fait balader se traduisit
par un vote massif des 300 travailleurs présents pour la grève
illimitée et le blocage de la plateforme chimique.
La disparition de ce site existant depuis le début du 20ème
siècle, est un véritable coup de semonce dans la région car elle
aura des impacts bien au-delà de Vencorex, d’abord pour les autres
sociétés du site, les sous-traitants mais aussi les autres usines
Arkéma et Framatome situées à quelques kms, à Jarrie, qui
dépendent de l’approvisionnement des productions de
Pont-de-Claix.
Au total, on parle de 5000 emplois menacés !
Ce mercredi à 13h, les grévistes arrêtaient l’usine et
bloquaient les entrées. A suivre...(lutte Ouvriere)
DUMAREY
(BAS-RHIN) : LES DUMAREY MAINTIENNENT LA PRESSION LE 7 NOVEMBRE 2024
!
Le
25 octobre, plus de 200 salariés de l'entreprise ont débrayé
devant le site de Strasbourg pour dénoncer les suppressions
d’emplois et la responsabilité de l’actionnaire principal
Dumarey Strasbourg qui a bénéficié et profité de subventions à
hauteur de plus
de 25 millions d'euros et
s'est approprié plus de 150
millions d'euros de dividendes et autres.
Un
nouveau rassemblement en intersyndicale est prévu le 7
novembre devant
l’entreprise à Strasbourg pour exiger que l'actionnaire prenne ses
responsabilités et paye en conséquence cette casse sociale.
EUROPHANE
AUX ANDELYS (EURE) : 85 SALARIÉS LICENCIÉS APRÈS LA FERMETURE
DE L’ENTREPRISE !
La mauvaise
nouvelle est tombée mercredi dernier lors d’une réunion avec la
direction. Après deux mois de négociations, le groupe Zumtobel, qui
possède l’usine Europhane située aux Andelys (Eure), a annoncé
son Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Quatre-vingt-cinq
salariés seront licenciés le 19 décembre prochain.
La
décision a du mal à être acceptée par les salariés. En 2023,
suite à une première vague d’une dizaine de licenciements,
la direction leur avait promis un avenir meilleur. Un an après cette
belle promesse, et malgré des commandes constantes, le couperet est
tombé. Le groupe Zumtobel, spécialiste de l’éclairage extérieur,
a décidé de fermer le site par manque de rentabilité.
Un
carnet de commandes rempli !
Pourtant,
les salariés assurent que le travail ne manque pas. Ils ont été
sollicités en début de mois pour
effectuer des heures supplémentaires
afin de répondre à une surcharge de travail.
Il y a également six intérimaires employés à temps plein. Un
nouveau robot, d’une valeur de 150.000 euros, avait même été
acheté en début d’année. L’incompréhension est totale.
Les
futurs licenciés ont décidé de se battre jusqu’au bout et
veulent faire annuler le choix brutal du PSE. Il faut dire que
l’ancienneté moyenne au sein de l’entreprise est de 30 ans et
que l’âge moyen des salariés est de 54 ans. Les recherches ou
reconversions professionnelles vont donc être compliquées.
Une manifestation devrait
avoir lieu dans les prochains jours.
Saunier
Duval – Nantes
première journée de grève contre
les licenciements
Dans cette usine de pompes à chaleur et de chaudières du groupe
Vaillant, 225 des 750 salariés sont menacés de licenciement,
dès le début de l’année 2025.
Martinique
la grande marche contre la vie chère
En Martinique, le mouvement de lutte contre la vie chère est
arrivé à son soixantième jour. La signature, le 16 octobre,
d’un accord entre le préfet, la Collectivité territoriale de
Martinique (CTM) et les patrons de la grande distribution en présence
des élus, n’a pas éteint la colère d’une partie de la
population contre la « pwofitasiyon » et Ie racket qu’elle subit
de la part des gros possédants.
Publié le 30/10/2024 Écouter
la version audio
Vendredi 26 octobre, un millier de manifestants se sont
rassemblés pour une grande marche à la rencontre de salariés des
zones commerciales des environs de Fort-de-France. Ils répondaient à
l’appel du RPprac (Rassemblement pour la protection des peuples et
des ressources afro-caribéennes), des syndicats CGTM et CDMT, et de
groupes de religieux. La marche s’est terminée à la zone des
Mangles aux abords des magasins Décathlon et Mr. Bricolage,
enseignes appartenant au groupe du gros possédant béké Bernard
Hayot, et qui ont dû, elles-aussi, baisser leurs rideaux.
Auparavant, les manifestants avaient dû s’opposer au barrage de
CRS qui voulait les tenir éloignés du siège social du groupe
Hayot. Les manifestants, malgré le barrage de CRS, les gaz
lacrymogènes et les coups de matraque, ont forcé les CRS à reculer
et ont avancé. Le lendemain, plusieurs centaines de manifestants se
sont rassemblés à l’entrée de l’hypermarché Carrefour de
Génipa à Ducos. Bardé de plus de 25 camions de gendarmes en
protection, le magasin a dû garder portes closes tout au long de la
journée.
De leur côté, des groupes de jeunes ont montré leur colère en
érigeant des barrages de détritus et autres troncs d’arbres sur
les grands axes routiers à l’entrée de communes comme Case-Pilote
ou Schœlcher, à Fonds Lahaye, mais aussi à Saint- Joseph ou dans
la commune du François. Les jeunes affrontaient les forces de police
lorsqu’elles venaient les démonter, ou les reconstruisaient
quelques temps après.
Comme à chaque fois lors de ce type de mouvement de colère, de
jeunes pilleurs ou racketteurs se sont mêlés à ceux qui affichent
leur soutien au mouvement contre la vie chère. Des incendies ont
touché environ 300 entreprises petites ou moyennes. Plus de 1
000 salariés se trouvent au chômage technique.
Plutôt que de manifester ainsi leur colère, il serait préférable
que ces jeunes rebelles mettent leur énergie et leur défiance
vis-à-vis de ce système qui les écrase au service de leur camp,
celui des travailleurs et des opprimés, des salariés, dans la lutte
pour le renversement du système capitaliste.
Les salariés sont bien présents dans le mouvement, avec leurs
bannières et leurs mots d’ordre pour des augmentations de salaire.
Depuis le 26 septembre, deux syndicats ont déposé un préavis
de grève générale. Des salariés de nombreux secteurs sont
présents les jours de mobilisation générale. D’autres, ceux des
collectivités, municipaux ou territoriaux, ceux de la Samac, à
l’aéroport, du port, des Vedettes Blue Line (ex-Vedettes
tropicales) ou d’Odissy (régie des eaux), ont observé plusieurs
journées de grève en soutien au mouvement et demeurent solidaires.
Certains salariés des hypermarchés ont débrayé le 26 septembre.
La mobilisation contre la vie chère et l’accord bidon du
16 octobre continue donc.
Marianne Tibus LO
BLACK
OUT EN GUADELOUPE : LE PRÉFET RÉQUISITIONNE DES SALARIÉS DE LA
CENTRALE D'EDF-PEI EN GRÈVE !
A
partir de 8h30, le vendredi 25 octobre, l'ensemble du
territoire de la Guadeloupe s'est trouvé sans électricité suite à
un mouvement de grève des salariés d'EDF-PEI.
Le
préfet Xavier Lefort, a décidé d'activer le centre opérationnel
départemental à 8h45 et de réquisitionner les salariés
nécessaires au fonctionnement de la centrale thermique EDF-PEI.
Arrêt
d'urgence de la totalité des moteurs !
Tôt
le matin, des salariés grévistes se sont introduits dans la salle
des commandes de la centrale d'EDF-PEI de la Pointe Jarry, et ont
provoqué l’arrêt d’urgence de la totalité des moteurs, d'après
un communiqué des services de l'État. La gendarmerie, à la demande
du préfet, s'est immédiatement rendue sur place pour sécuriser la
salle des commandes.
Au-delà
de la production de la centrale thermique d'EDF PEI de la Pointe
Jarry, c'est bien la quasi totalité de la production électrique de
l'archipel qui est aujourd'hui concernée avec des sites tels
qu'Albioma au Moule ou encore la centrale géothermique de
Bouillante, pourvoyeurs également d'électricité.
Pour
assurer la continuité de la production de l’électricité, le
représentant de l'État, a également décidé de réquisitionner,
par arrêté préfectoral, les salariés nécessaires au bon
fonctionnement de la centrale thermique de EDF-PEI.
Le
conflit, qui dure depuis le 15 septembre, concerne l'application d'un
protocole d'accord, signé à la fin d'une première grève en 2023.
À l’époque, le conflit, qui avait duré plus
de deux mois,
portait notamment sur
la titularisation d'intérimaires,
mais aussi sur le
rattrapage de 5 ans d'arriérés de salaire.
GREVES
LOCALES
CERGY
-réseau de bus du Val-d'Oise toujours paralysé par la grève
La grève des conducteurs se poursuit au sein du réseau de bus de
Cergy-Pontoise Confluence. Aucun bus ne circulera ce vendredi 8
novembre 2024.
Ce vendredi 8 novembre 2024, aucun bus
ne circule dans l’agglomération cergypontaine. ©Jérôme
CAVARETTA
Par Jérôme
Cavaretta Publié le 8 nov. 2024 à
12h23
Voir mon actu
La grève des conducteurs se durcit au sein du réseau de bus de
Cergy-Pontoise Confluence. Ce vendredi 8 novembre 2024, aucun bus ne
circulera dans l’agglomération cergypontaine. « Aucun
service ne sera assuré sur l’ensemble du réseau de Cergy Pontoise
Confluence jusqu’à nouvel ordre », précise Ile-de-France
Mobilités.
A l’appel de Fo, un mouvement de grève reconductible a été
lancé jeudi 7 novembre afin de dénoncer une « dégradation
des conditions de travail » des chauffeurs avec pour
conséquence des dysfonctionnements en cascade sur le réseau de bus
géré par Francilité Seine et Oise (Fso), filiale du groupement
Lacroix & Savac, pour le compte d’Ile-de-France Mobilités
(Idfm).
« Ça fait longtemps qu’on alerte sur les conditions de
travail qui se dégradent depuis la reprise du réseau par Fso,
dénonce Force Ouvrière. C’est la gestion de Fso qui est en cause.
On ne peut plus avoir de week-end ou de congés, c’est ça la
réalité ».
Suppressions en cascade, avalanche de retards, nouvelle
numérotation casse-tête : depuis la rentrée, les usagers du réseau
de bus de Cergy-Pontoise, 32 lignes auparavant exploitées par la
Stivo et Transdev à Conflans-Sainte-Honorine, sont sur les nerfs.
Pas un jour sans son lot de dysfonctionnements. Pas un jour sans que
des commentaires acerbes sur la gestion des lignes de l’ex-Ville
nouvelle n’alimentent les réseaux sociaux.
Courroi de transmission de ce ras le bol puissance 4, le Parti des
Travailleurs de Cergy a lancé une pétition
pour dire « non à la déréglementation dans les transports en
commun » et « exiger un service de transport à la
hauteur de ce que l’on paie ». Elle a, à ce jour, recueilli
plus de 600 signatures en ligne.
Dans un communiqué, la direction de Fso dit « avoir entendu
les revendications d’une partie des salariés, et en conséquence
étudie des pistes d’amélioration des conditions de travail et de
la qualité de service produite. Les pistes envisagées concernent
les rythmes de travail, la qualité du matériel roulant, la
production des services, ou les relations avec les salariés. »
Fso se dit « totalement impliquée dans sa volonté de mettre
en place les actions nécessaires pour continuer d’avancer ensemble
dans la construction des éléments permettant la mise en place d’un
climat social apaisé ».
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toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous
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MARSEILLE
(BOUCHES DU RHÔNE) : GRÈVE DES ÉBOUEURS, ÇA DÉBORDE DANS DEUX
ARRONDISSEMENTS DE LA VILLE, LE CONFLIT DURE DEPUIS QUATRE JOURS !
Les
déchets s'entassent et débordent dans de nombreuses rues du 3ème
et 14éme
arrondissement de Marseille depuis quelques jours. La raison ? Un
conflit social entre les éboueurs et agents du centre de tri Véolia
et leur direction. Ils dénoncent un climat "sous
pression"
et ont entamé un mouvement illimité.
Des
poubelles qui débordent, des sacs éventrés, depuis vendredi 25
octobre, les déchets ne sont plus ramassés dans deux
arrondissements urbains de Marseille : les 3ᵉ et
14e. Depuis vendredi, les salariés de Veolia
n'assurent plus que le service minimum.
La
boule au ventre !
Après
quatre jours de piquet de grève, la colère monte dans les rangs des
grévistes, tant leurs conditions de travail sont devenues
insupportables, racontent-ils : "Quand
j'arrive ici, j'ai envie de repartir à la maison. On n'a pas envie
de se lever pour aller travailler, on n'a pas faim à midi",
raconte Antoine, dépité, alors qu'il travaille dans cette branche
depuis 35 ans. Depuis le rachat en 2021 de la société Bronzo
par Veolia, il a vu ses conditions de travail se dégrader.
On
a du matériel en moins, du personnel qui n'a pas été repris, des
licenciés, pas mal de retraités qui sont partis. On est en sous
pression. On aime notre travail, notre activité, mais
malheureusement, on vit ici avec une boule au ventre.
Les
salariés dénoncent des pressions permanentes de la direction et se
disent prêts à continuer la grève tant qu'ils ne seront pas
entendus sur les dernières décisions managériales qu'ils ne
suivent pas. "On
voudrait la réintégration des salariés qui ont été licenciés et
bien entendu, il y a une pétition qui a été faite."
La
direction de Veolia se dit ouverte au "dialogue
social"!
Des
négociations sont en cours.
LUTTE
POUR LES SALAIRES
SATYS
(LOIRE ATLANTIQUE) : LA LUTTE POUR LES SALAIRES EST ENGAGÉE !
Les
salariés de ce sous-traitant d'airbus sont en lutte pour les
salaires.
Des
actions sont prévues jusqu’à la fin de semaine devant l’entrée
d’Airbus Nantes Atlantic. Ils revendiquent :
Une
prime exceptionnelle pour la reconnaissance et les efforts réalisés
au sein de l'entreprise.
*La
mise en place d'une prime de quart.
*Une
revalorisation de la prime d'habillage.
80%
des quelques 140 salariés de la production des sites de Bouguenais
et Malville se sont réunis devant l'entrée principale d'Airbus.
Satys
Aerospace reprend du poil de la bête avec un chiffre d’affaires
qui a dépassé les 200 M€ sur le dernier exercice fiscal et en
hausse de 13%, Satys Aerospace va ouvrir 20 nouvelles cabines de
peinture avions d’ici 2028 et veut aussi accélérer sur l’activité
du traitement de surfaces.
SAVERGLASS
À FEUQUIÈRES (OISE) : LA DIRECTION PROPOSE UNE BAISSE DES
SALAIRES !!!
Saverglass
à Feuquières propose une baisse de 7 % des salaires pour faire face
à une situation difficile à la verrerie. Pascal Vallée, délégué
CGT, tire la sonnette d'alarme.
Saverglass,
la verrerie de Feuquières proposerait à ses
salariés une baisse de salaire de 7 % sur les six prochains mois
pour préserver l’emploi. À ce stade, rien n’est signé mais
les négociations ont commencé avec l’ensemble des
syndicats. Et dans l'usine de Feuquières, ça grince des dents.
Pascal
Vallée, délégué syndical CGT chez Saverglass à Feuquières juge
que « l’heure
est grave ».
En convalescence depuis six mois, le salarié titulaire CSE à la CGT
se dit préoccupé par la situation. «
Pour le moment, ce contrat est refusé par les salariés »,
estime Pascal Vallée, qui assure que « tous
les syndicats sont unis».
Les
salariés refusent les 7% de baisse de salaire !
Aujourd’hui,
le plan proposé par la direction n’est pas du goût des syndicats.
Et notamment de la CGT.
Nous
attendons l’expert-comptable choisi par nos soins pour vérifier la
véracité des propos de la direction. Si les résultats ne sont
réellement pas bons, il faudra certainement négocier.
L'accord
de performance collective créé
par Emmanuel Macron dès
2017, permet en effet aux entreprises d’aménager la durée du
travail et la mobilité du salarié afin de préserver l’emploi.
C’est
du chantage à l’emploi !
On
ne peut avoir que des doutes !
«
La
direction nous dit que les cadres
dirigeants vont réduire leurs salaires de 30 %.
Mais nous n’avons aucune preuve. On ne peut avoir que des doutes
». assure-t-il.
On
a perdu 200 personnes en un an. On a peur.
Rappelons
qu’en avril 2023, 1.385 salariés faisaient tourner l’usine
de Feuquières. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 1.180.
Quant
à la baisse des salaires
de 7 % sur
six mois,
le délégué syndical développe : « Les
7 % de baisse nous engageraient pour les six prochains mois. Mais que
se passera-t-il le 7ème
mois ?
»
Plusieurs
réunions depuis la semaine dernière ont déjà eu lieu en fonction
des horaires de travail de chacun pour entendre l’avis des
salariés. Et ce n’est sûrement pas tereiné. «
Il ne faut surtout pas signer un tel accord. On ouvre une boîte de
Pandore ».PRC
Commerces
et grandes surface
Plus
de 3 000 fermetures de magasins liées aux procédures depuis 2020
[Etude] Sur l'ensemble de la période 2020-2023, un peu plus de 100
procédures ont été dénombrées en France, concernant un total de
80 enseignes dont 44 % appartiennent au secteur du textile et de la
chaussure.20
sept. 2023
Casino tire définitivement le rideau : la liste des supermarchés
qui vont fermer d'ici le 5 octobre
Casino, c'est définitivement
terminé. Après plusieurs mois de reprise et de fermeture de ces
quelque 300 magasins, le 5 octobre, les dernières enseignes seront
fermées.
L’enseigne
Casino,
c’est bientôt terminé.
Dans les zones commerciales de France, il sera désormais impossible
de voir les lettrines rouges du supermarché sur les devantures. La
marque, submergée par les dettes, a été contrainte de céder la
totalité de ses quelque 300
hypermarchés et supermarchés.Pour
le 30 septembre et le 5 octobre 2024, 22 magasins doivent
définitivement fermer leurs portes. Trois d’entre eux doivent être
repris. La liste, qui signe la
fin définitive de la société,
a été communiquée par Casino à actu.fr.
AUCHAN :
UN PLAN SOCIAL D’AMPLEUR ANNONCÉ LE 5 NOVEMBRE ?
Les
CSE des différentes entités juridiques d’Auchan ont été
convoqués mardi 5 novembre, les syndicats redoutent un plan social
d’importance.
C'est
l’ensemble des CSE (comité social et économique) des différentes
instances du groupe qui a été convoqué. Cela indique que
l’éventuelle annonce concernerait différentes structures, ce qui
va dans le sens d’une grande réorganisation suggérée lors de
l’annonce des résultats semestriels en juillet. L’ordre du jour
évoquerait, « un
point sur la situation de l’entreprise et ses projets ».
Après
des performances décevantes en 2023, la holding ELO (Auchan, New
Immo, Oney) a ainsi publié fin juillet des
résultats en baisse pour
le premier semestre 2024. Le résultat net ressort à - 981 millions
d’euros contre - 215 millions d’euros un an avant. « Le
plan stratégique, costaud, appelle à beaucoup de radicalité et à
du courage »,
estimait alors Antoine Grolin, PDG d’ELO. Guillaume Darrasse,
directeur général d’Auchan Retail et président d’Auchan Retail
France, parlait, lui, « de
volontarisme et de détermination ».
Une
organisation « plus
efficace »
!
Auchan
a déjà annoncé une
réduction moyenne de 25 % des surfaces de vente et
un parc d’hypermarchés majoritairement constitué à l’avenir de
magasins sous la barre des 10.000 m². « Nous
visons une taille cible de 8.000 m². Au
total, ce sont 300.000 m² en moins d’ici à 2027 dont 50.000 m²
dès 2024. »
Dès
le mois de juillet, les syndicats redoutaient la suppression de
milliers d’emplois dans les magasins. Car le distributeur nordiste
prévoit aussi de se repositionner sur les prix, notamment grâce à
son partenariat sur les achats avec Intermarché. Il veut également
« proposer
la bonne offre »
avec un choix plus lisible, développer la franchise (en doublant le
nombre de magasins franchisés d’ici à fin 2024, sachant qu’ils
étaient 321 fin 2023) et s’organiser de manière plus efficace,
notamment dans ses fonctions IT et Data. Ce
qui implique des changements dans les structures et les
organisations.
SANTÉ
et HÔPITAUX
SANTÉ
MENTALE DES ÉTUDIANT-ES : SOUTIEN AUX SALARIÉ- ES DE LA CROIX-ROUGE
EN LUTTE !
Depuis
le 9 octobre, les salarié-es des BAPU (Bureau d’aide psychologique
universitaire) et des CMPP (Centres médico-psycho-pédagogiques) de
la Croix-Rouge sont en lutte : ils et elles réclament les moyens de
faire correctement leur travail. La mobilisation, qui a commencé par
quatre jours de grève majoritaire, a été déclenchée par le
projet de mettre en place une pointeuse dans les centres et de
supprimer le temps de formation et de recherche qui permet au
personnel médical d’actualiser ses savoir-faire et de fournir des
soins de bonne qualité. Ces transformations s’ajoutent à des
baisses de moyens humains et financiers et à de la désorganisation
causée par un management déconnecté du terrain. Cela conduit à
une dégradation continue du service rendu par ces centres.
Plutôt
que d’investir dans les embauches ou la hausse des salaires
ridiculement bas, la Croix Rouge préfère sous-traiter la gestion de
ses centres à un consultant venu du secteur privé lucratif, pour un
coût de plus de 100 000 €… Résultat : un profond mal-être
parmi les salarié-es de la Croix-Rouge, des démissions et arrêts
maladie, des sous-effectifs permanents… et un service dégradé
pour les patient-es, avec des listes d’attente qui s’allongent
jusqu’à plusieurs années. Pourtant, leur mission est vitale
pour des milliers d’étudiant-es : les BAPU permettent un suivi
gratuit et sans limite de nombre de séances. L’Union nationale des
syndicats CGT de l’enseignement supérieur et de la recherche (CGT
FERC Sup), réunis en Conseil National du 16 au 18 octobre 2024,
soutient pleinement cette lutte, car nous voyons chaque jour à quel
point les étudiant-es ont besoin de ces serv La santé mentale a été
déclarée Grande cause nationale pour 2025 : on peut dire que c’est
mal parti. Il est temps de passer des paroles aux actes et
d’augmenter en urgence la dotation des structures de prise en
charge de la santé mentale des étudiant-es, afin de permettre aux
travailleur-ses de faire correctement leur travail.
BUDGET
DE LA SÉCURITÉ SOCIALE : MOBILISATION DES PERSONNELS DE SANTÉ DU
MARDI 29 OCTOBRE À L'APPEL DES SYNDICATS AVANT UNE GRÈVE
RECONDUCTIBLE DU 4 NOVEMBRE AU 21 DÉCEMBRE !
L'intersyndicale
veut dénoncer le projet de loi de financement de la Sécurité
sociale pour 2025, discuté à l'Assemblée nationale depuis lundi.
L’intersyndicale
des professionnels de santé, réunissant la CGT, FO, Solidaires et
Unsa, a appellé à une journée de mobilisation mardi 29 octobre
pour dénoncer
le projet de loi de
financement de la Sécurité
sociale (PLFSS)
pour 2025, discuté depuis lundi à l'Assemblée nationale. Les
syndicats de la fonction publique hospitalière ont par ailleurs
déposé lundi un
préavis pour une grève nationale reconductible du 4 novembre au 21
décembre.
L'augmentation
prévue de 2,8% des dépenses
de l'assurance-maladie et
de 3,1% des établissements publics de santé "sont
loin de répondre aux besoins". "Aujourd'hui
ce PLFSS est loin des attentes des usagers, loin des attentes des
professionnels de la santé",
a alerté Malika Belarbi, secrétaire départementale de la CGT Santé
action sociale des Hauts-de-Seine. "On
nous applaudissait pendant le Covid et nous redevenons ces fainéants
de fonctionnaires qui coûtent cher, cela commence à faire de trop
et les agents ont envie de le dire",
a dénoncé l'intersyndicale de la santé . Dans le viseur des
syndicats, la volonté du ministre chargé du Budget Laurent
Saint-Martin de passer à trois jours le délai de carence des
fonctionnaires en cas d’arrêt-maladie, contre un aujourd’hui, et
réduire l’indemnisation des arrêts-maladies à 90% contre 100%
actuellement afin d’aligner le secteur public sur le privé.
Les
premiers touchés, ce seront les urgences !
La
Fédération hospitalière de France (FHF) dénonce de son côté une
augmentation de l'enveloppe accordée aux hôpitaux "en
trompe-l’œil", dans
la mesure où l'exécutif prévoit une hausse des cotisations de
retraite du personnel hospitalier, qu'il envisage d'imposer aux
hôpitaux publics. "Derrière,
il faut défalquer l'augmentation des cotisations retraites. C'est
plus d'un milliard d'euros sur la totalité", a
souligné Arnaud Robinet, président de la FHF. Par ailleurs, en
intégrant le retard accumulé du fait du sous-financement de
l'inflation en 2023 et 2024, la progression réelle n'est que de
0,2%, soit environ 200 millions d'euros,a-t-il jugé. Une enveloppe
bien loin des 6% que la FHF estimait nécessaire.
Ça
ne permet pas de donner des perspectives, ça ne permet pas
d'effectuer des recrutements qui devraient être effectués pour
améliorer à la fois les conditions de travaux et la qualité de
prise en charge des usagers", a
déclaré Gilles Gadier, secrétaire fédéral de la Fédération
Service public et Santé Force ouvrière.
"Les
premiers touchés, ce seront les urgences",
a regretté Olivier Youinou, secrétaire général syndicat Sud santé
AP-HP. "Et
avec les urgences, ce sera la prise en charge de toutes ces personnes
qui n'ont plus d'accès à la santé autre que l'hôpital. La
médecine de ville n'est plus en mesure de prendre en charge la
population",
a-t-il déploré. "Il
y aura tous les effets qui seront moins visibles sur les autres
services d'aval des urgences notamment, où le manque de lits, faute
d'effectifs, faute de personnel, se fera sentir aussi", a-t-il
ajouté. ( sources PRC)
CRISE
DE L'HÔPITAL : PRÈS DE 4 900 LITS D'HOSPITALISATION ONT
ÉTÉ FERMÉS EN 2023, SELON LA DREES !
Les
soignants critiquent régulièrement ces fermetures de lits, qui
saturent les services, mettent les équipes sous pression et
accentuent les tensions dans les services d'urgences.
C'est
l'un des symboles de la crose que traverse le secteur de la santé.
Dans les hôpitaux publics et privés français, 4.962 lits
d'hospitalisation complète (avec nuitée dans l'établissement) ont
été supprimés en 2023, selon une étude publiée jeudi 31 octobre
par la Direction statistique des ministères sociaux (Drees). Au
31 décembre, les 2.962 hôpitaux publics, privés et privés non
lucratifs disposaient de 369.423 lits d'hospitalisation, soit une
baisse de -1,3% par rapport à l'année précédente.
Depuis
2013, 43.500 lits ont été fermés, selon le dernier bilan de la
Drees, qui confirme "une
tendance observée depuis plusieurs années",
reflétant d'une part la volonté des pouvoirs publics
de "réorganiser" les
soins vers plus "d'ambulatoire" (c'est-à-dire
sans passer la nuit à l'hôpital) mais aussi les pénuries de
personnel, qui ne "permettent
pas de maintenir" tous
les lits ouverts.
En
dix ans, cette baisse de 10,5% du nombre de lits d'hospitalisation
complète s'est ainsi accompagnée d'une hausse de 31% des places
d'hospitalisation partielle (20.900 places supplémentaires), pour
arriver en 2023 à un total de 88.504 places. De même, les capacités
de prise en charge en hospitalisation à domicile continuent
d'augmenter (+4,1%) pour arriver à 24.100 patients soignés à la
maison.
En
plein débat sur le budget !
La
promesse de l'ex-ministre Aurélien Rousseau à l'automne 2023
de "rouvrir
plusieurs milliers de lits d'ici la fin de l'année" n'a
donc pas été tenue.
Si les lits ferment, "ce
n'est pas pour des raisons budgétaires",
mais en raison du "manque
d'attractivité" des
métiers du soin, avait-il alors assuré.
Le
recul de la capacité d'hospitalisation complète est
d'ailleurs "plus
rapide"
ces quatre dernières années qu'avant la crise sanitaire, d'après
la Drees : elle diminuait d'environ 0,9% par an en moyenne sur
la période 2013-2019. Le dernier bilan note un recul
particulièrement marqué des lits de psychiatrie (-2,4%),
principalement dans le secteur public.
Les
soignants critiquent régulièrement ces fermetures de lits, qui
saturent les services, mettent les équipes sous pression et
accentuent les tensions dans les services d'urgences, faisant fuir de
plus en plus de professionnels de l'hôpital.
Ces
chiffres sont publiés en plein débat parlementaire sur le budget
2025 de la Sécurité sociale dont le gouvernement veut contenir le
déficit à 16 milliards d'euros contre 18 milliards en 2024. Quatre
syndicats (CGT, FO, Sud et Unsa) ont de leur côté déposé un
préavis de grève courant du 4 novembre au 21 décembre pour
protester contre ce budget.
MONDE
ÉTATS-UNIS/BOEING :
LES OUVRIERS REJETTENT LA PROPOSITION D’ACCORD ET ENTAMENT LEUR 6
ÈME
SEMAINE DE GRÈVE!
«Pas
de pensions, pas d’avion »
affirmait une pancarte sur un piquet de grève des usines Boeing de
Seattle en début de semaine. Les membres de l’Association
internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale
(IAM) se sont prononcés hier en fin de journée sur les dernières
propositions de leur direction. Par
64 % des voix,
ils ont rejeté l’offre de Boeing mise sur la table samedi dernier,
après d’intenses négociations avec leur syndicat, sous le
patronage de la secrétaire d’État américaine au Travail par
intérim Julie Su.
Celles-ci
prévoyaient une augmentation des salaires de 35 %, étalée sur
quatre ans, dont 12 % la première année, ainsi qu’une prime
exceptionnelle de 7.000 dollars et des cotisations accrues à leurs
comptes d’épargne-retraite. Une offre supérieure à la
précédente, le mois dernier, qui prévoyait une augmentation
salariale de 30 %. Et nettement supérieure à la proposition
initiale de Boeing de +25% qui avait été rejetée
par 94,6 % des ouvriers des usines de Seattle et
avait été à l’origine du mouvement
de grève
débuté
le 13 septembre.
Mais la proposition d’accord de fin de grève, outre qu’elle
n’entérine pas la demande d’augmentation des membres de l’IAM
de 40 %, n’inclut
pas le rétablissement du régime de retraite
à prestations définies. Celui-ci avait été supprimé en 2014,
après que les travailleurs de Seattle y aient consenti, sous la
menace de l’avionneur de faire construire le 737 Max et le 777X
dans des installations non syndiquées.
Les
33.000 machinistes des usines Boeing du nord-ouest américain
poursuivent donc leur mouvement de grève entamé il y a quarante
jours.
Et ce, à moins de deux semaines des élections présidentielles
américaines, alors que Boeing a annoncé son intention de supprimer
17.000 emplois dans le monde (10 % de ces effectifs),
pour faire face à la crise qu’il traverse depuis les graves
accidents de 2018 et 2019 et l’immobilisation au sol pendant 20
mois de l’avion phare de la compagnie.
ITALIE
: LES PETITES MAINS DU TEXTILE SE RÉVOLTENT !
Des
ouvriers étrangers ont déclenché des grèves dans l’un des plus
grands centres du textile d’Europe, près de Florence. Un gros
accroc qui met en lumière un système d’exploitation généralisé.
Cela
fait maintenant deux semaines que des dizaines d’ouvriers, tous
pakistanais et pour la plupart demandeurs d’asile, ont déclenché
des grèves dans huit entreprises du district de Prato, au nord de
Florence, en Italie.
Étendu sur une dizaine de communes, c’est l’un des plus grands
centres de production textile
et d’habillement en
Europe. Plus de 6.600 entreprises et 41.200 ouvriers fournissent
des marques de prêt-à-porter et même de haute couture. Parfois
dans des conditions indignes.
Pas
de congés, pas d’arrêt maladie !
Alors
que la loi prévoit 40 heures de travail par semaine, sur 6 jours
maximum, certaines entreprises imposent douze
heures par jour, sept jours sur sept, souvent au noir ou
seulement en partie déclarées pour détourner les soupçons. Quand
on est sans papiers ou demandeur d’asile, c’est cela ou rien. Pas
de congés payés non plus. Et pas question de se mettre en arrêt
maladie. Dans ce cas, ils sont renvoyés. Et les conditions de
sécurité ne sont pas garanties, tout cela pour un salaire de 1.200
€ par mois en moyenne.
Quinze
jours après le début du mouvement, toutes les sociétés ont fini
par accepter de régulariser leurs ouvriers non déclarés. Cette
poussée de fièvre chez les petites mains du textile n’est que la
pointe émergé de l’iceberg. Quand nous avons commencé à
entrer dans les entreprises, en 2019, nous avons compris que le
système était très répandu à Prato, poursuit Sarah Caudiero.
Combien de travailleurs concernés ? Difficile à estimer. Ces
entreprises travaillent sur commande et recrutent en fonction des
besoins, explique Emilio Santoro, professeur de droit à l’Université
de Florence.
Cascade
opaque de sous-traitants !
Dans
le district de Prato, ce système est ancien. Avant l’immigration
chinoise des années 1990, le travail irrégulier était déjà une
réalité, souligne Sarah Caudiero. Ces trente dernières années,
les entreprises chinoises sont peu à peu devenues majoritaires dans
le secteur de l’habillement. Beaucoup exploitent, à leur
tour, leurs ouvriers, aujourd’hui chinois, pakistanais ou
bangladais. Quant aux marques qui en bénéficient, c’est
l’omerta. La chaîne de fabrication est difficile à remonter,
en raison de la cascade de sous-traitance à des micro-entreprises,
avance Aksel Fazio, conseiller communal de Prato. Depuis septembre,
le syndicat mène toutefois une campagne contre le maroquinier
de luxe allemand Montblanc, accusé d’avoir changé de fournisseur
au Prato après que les ouvriers ont obtenu de meilleures conditions
de travail.