jeudi 5 décembre 2024

DANS LE MONDE UNE CLASSE EN LUTTE -décembre 2024

 

Decembre 2024

canada

Travailleurs postaux en grève devant le centre de traitement Albert Jackson, dans l'est de Toronto

Cet article a été soumis au World Socialist Web Site par un membre éminent du Comité de base des travailleurs des postes, qui a été créé par les travailleurs des postes pour reprendre le contrôle de leur lutte des mains de la bureaucratie du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes. Nous encourageons tous les travailleurs en grève de Postes Canada et les travailleurs du secteur de la logistique à contacter le comité à l'adresse canadapostworkersrfc@gmail.com.

Environ 55.000 travailleurs de Postes Canada sont sur les lignes de piquetage depuis bientôt un mois dans le cadre d'une grève visant à empêcher la restructuration totale de Postes Canada aux frais des travailleurs, comme l'exige la direction, avec le soutien total du gouvernement libéral Trudeau et de l'ensemble des entreprises canadiennes.

Notre grève est gravement menacée, car le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) et le Congrès du travail du Canada (CTC) n'offrent aucune stratégie viable pour contrer la volonté de la société d'État de nous transformer en une main-d'œuvre mal rémunérée, employée de façon précaire et sans droits.

Ce fait est mis en évidence par le refus du STTP d’informer ouvertement la base à propos des concessions qu'il offre à Postes Canada en coulisse. Lundi, la présidente du STTP, Jan Simpson, a publié une brève déclaration résumant les « nouvelles propositions de la bureaucratie syndicale à Postes Canada ». Ces propositions comprennent un recul important sur les salaires, le syndicat ayant ramené sa demande précédente de 22 % sur quatre ans à seulement 19 %.

Même si la mise à jour du STTP omet de nombreux détails, il est clair qu'il offre beaucoup plus à la société. Tout d'abord, le STTP a proposé de convertir les employés permanents de remplacement du RSMC (facteurs ruraux et suburbains) en employés permanents flexibles, qui devraient travailler les week-ends. Deuxièmement, le STTP a proposé d'étendre les restructurations distinctes du tri et de la livraison pour le groupe de négociation UPO (opérations postales urbaines). Troisièmement, le STTP a proposé de rendre les heures supplémentaires moins accessibles aux détenteurs d'itinéraires. Bien que ces concessions soient importantes en soi, le STTP a précisé qu'il s'agissait d'un « échantillon », et non d'une liste complète, des propositions faites par le syndicat à l'employeur.

Tant que le STTP réussira à isoler notre lutte du reste de la classe ouvrière – à commencer par nos frères et sœurs de classe des secteurs de la logistique et du transport – ces concessions ne feront qu'empirer.


FERMETURE DU SITE D'ABATTAGE DE BLANCAFORT

La direction du groupe LDC a annoncé ce matin aux salariés la fermeture du site d'abattage de Blancafort, dans le nord du Cher. L'abattoir embauche 119 salariés, et tournait depuis plusieurs mois au ralenti. Le maire dénonce la stratégie de délocalisation de la marque. Un employé des Volailles de Blancafort, un abattoir du Cher, a été hospitalisé ce 16 mai, après s'être entaillé les veines sur son lieu de travail. Selon les premiers témoignages recueillis par France 3, les faits se sont déroulés entre 10h et 10h30. G., un employé d'une soixantaine d'années, s'est rendu dans les bureaux administratifs du site, qui emploie près de 300 personnes. Une dispute éclate. Rapidement, il sort un canif et commence à se taillader le poignet.

GREVE DES BUS A CERGY

LES FORCES DE L ORDRE DÉLOGENT LE PIQUET DE GREVE ? LA GREVE SE POURSUIT

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    27 jours de mobilisation. Alors que les chauffeurs de bus de Cergy-Pontoise et de Conflans-Sainte-Honorine (Val-d’Oise) sont en grève depuis le 7 novembre dernier, le tribunal judiciaire de Pontoise a rendu un jugement qui autorise le préfet du département du Val-d'Oise à recourir aux forces de l'ordre pour libérer le dépôt. Un jugement qui a finalement été exécuté par le préfet, a-t-il annoncé ce mercredi 4 novembre.

"Devant le constat d’échec de la médiation qui avait été engagée au sein de l’entreprise Francilité Seine et Oise et en application du jugement rendu par le Tribunal Judiciaire de Pontoise, le préfet du Val-d'Oise a accordé le concours de la force publique pour lever les entraves et libérer les accès au dépôt de bus de Saint-Ouen l’Aumône et permettre aux salariés non-grévistes d’exercer leur droit à travailler", indique-t-il sur ses réseaux sociaux.

Le piquet de grève était installé sur le vaste rond-point qui donne accès au dépôt de bus, dans la zone d’activités de Saint-Ouen l’Aumône. Pour le tenir, les grévistes se sont relayés jour et nuit, en se calant plus ou moins sur leurs horaires de travail.

Pourquoi cette grève longue et déterminée

Elle fait suite à l’appel d’offre lancé par Île-de-France Mobilités (IDFM),

Il s' agit comme dans bien des cas, de remplacer un opérateur par un autre aux prestations a bas couts. C'est , une entreprise privée détenue par le groupement Lacroix-Savac, qui a remporté le marché jusqu’alors détenu par l’opérateur historique Stivo.

Pour débuter,le candidat retenu, Francilité Seine et Oise (FSO) a procédé au regroupement/fusion du dépôt de Saint-Ouen l’Aumône, 400 salariés, et celui de Conflans Sainte-Honorine, une centaine de salariés.

Vidéo :https://www.bfmtv.com/paris/replay-emissions/bonjour-paris/greve-des-bus-a-cergy-pontoise-le-maire-appelle-a-une-reprise-du-service-le-plus-vite-possible_VN-202411150351.html

DES CONDITIONS DE TRAVAIL INSUPPORTABLES ET DANGEREUSES

Il faut signaler que les revendications des grévistes se limitent au maintien des acquis, ils dénoncent des bus défectueux depuis que la société FSO a repris les rênes en début d'année.

"En 34 ans de syndicalisme, je n'ai jamais vu d'entreprise aussi irresponsable", lance Vincent Vilpasteur, de la section FO du Val-d'Oise. 

"FO n'émet pas de revendications qui dépassent les acquis sociaux déjà gagnés avant la reprise par FSO, mais demande leur maintien", poursuit Vincent Vilpasteur.

La depeche -Des messages de soutien aux grévistes, d’autres pour dire tout l’insupportable d’une situation qui perdure : depuis trois semaines, les réseaux sociaux servent d’exutoire aux habitués du réseau de Cergy-Pontoise Confluence. Quelque 80 000 usagers privés de bus. 

Gérées par Francilité Seine-et-Oise (Fso), filiale de Lacroix & Savac, pour le compte d’Ile-de-France Mobilités (Idfm), les 32 lignes d’un réseau qui dessert l’ex-Ville nouvelle, Conflans-Sainte-Honorine et Achères sont à l’arrêt. Aujourd’hui, vendredi 29 novembre, aucun véhicule ne circule.

A l’appel de Fo, les chauffeurs de bus sont en grève depuis le 7 novembre. Ils dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail et se battent pour conserver des acquis sociaux obtenus du temps de la Stivo et de Transdev, avant la reprise du marché par Fso à la faveur d’une ouverture à la concurrence. Entre la direction et les syndicats, les négociations achoppent encore et toujours sur l’accord de substitution fixant l’organisation du travail et les primes des salariés. Les syndicats accusent la direction de ne faire aucune proposition. La direction accuse les syndicats de ne rien vouloir négocier. 


« C’EST DEVENU INFERNAL » : 4 ÈME SEMAINE DE GRÈVE POUR LES CONDUCTEURS DE BUS DE CERGY

Depuis trois semaines, les conducteurs de bus de Cergy sont en grève contre la dégradation accélérée de leurs conditions de travail. Un combat exemplaire qui alerte sur les conséquences de l'ouverture à la concurrence dans les transports publics.

Ivan Ferrero Révolution permanente



27 novembre 2024

Cela fait maintenant 21 jours que les dépôts de bus de Conflans-Sainte-Honorine (78) et Saint-Ouen-l’Aumône (95) qui desservent l’agglomération de Cergy sont paralysés. En effet, depuis le 7 novembre, plus de 90 % des conducteurs de bus sont en grève pour protester contre la dégradation marquée de leurs conditions de travail.

Les conducteurs dénoncent une accélération de cette dégradation depuis qu’ils ont changé d’employeur en janvier dernier, dans le cadre de l’ouverture à la concurrence. Les deux dépôts, autrefois gérés par la STIVO et Transdev sont désormais gérés par Francilité Seine-et-Oise, filiale du groupe Lacroix-Savac. Fred, délégué syndical FO, décrit une situation intenable : « Tout s’est dégradé depuis le 1er janvier et depuis septembre, ils ont changé nos feuilles de services, c’est devenu infernal. Une ligne qui faisait par exemple un trajet en vingt minutes doit maintenant le faire en seize ». Les conducteurs font face à des allongements des services, à une diminution drastique de leur temps de battement entre les trajets qui leur empêchent de prendre des pauses ou encore à une hausse du nombre de services avec coupure, avec jusqu’à quatorze heures d’amplitudes.

Les jeunes conducteurs sont particulièrement affectés par cette situation, car les accords actuels ne préservent les acquis sociaux que pour ceux ayant signé leur contrat avant le 1er janvier 2024. A titre d’exemple , « les jeunes qui rentrent touchent 1450 euros pour des services de 6 à 20 h », explique Fred. Autre exemple de discrimination : ils ne bénéficient pas du treizième mois avant un an d’ancienneté.

Face à cette situation, les grévistes, soutenus par FO et la CGT, revendiquent des temps de pauses, des plannings adaptés, la revalorisation de la prime pour les services de nuit, des toilettes aux terminus ou encore le renouvellement des bus qui sont dans un état désastreux.

Cette grève est un cri d’alarme contre les effets dévastateurs de l’ouverture à la concurrence dans le secteur des transports publics. « Le système est fait exprès. Ce n’est pas un rachat d’entreprise où l’on garde les accords. C’est fait pour qu’on renégocie tous les six ans nos conditions de travail à la baisse », dénonce une nouvelle fois Fred. Alors que l’ouverture à la concurrence est en train de s’élargir au réseau RATP, il est urgent de prendre conscience des risques qu’elle implique et de s’y opposer collectivement. Pour soutenir le combat exemplaire que mènent les conducteurs de Francilien Seine-et-Oise, donnez à leur caisse de grève !

Ivan Ferrero

InFO militante 23 octobre 2024 par Elie Hiesse, L’inFO militante

Stop aux délocalisations chez Valeo ! Le 15 octobre, le syndicat FO de l’équipementier automobile français organisait une conférence de presse dans les locaux de la fédération FO Métaux à Paris, pour dénoncer la logique financière court-termiste qui conduit Valeo à réduire son empreinte (…)

Fédération FO-SPSS 22 août 2024 par FO SPS

Communiqué de la Fédération des Personnels des Services Publics et des Services de Santé Force Ouvrière
Combien de souffrances, de pertes de chances de guérison ou de survie faudra-t-il pour que les pouvoirs publics réagissent et se mobilisent pour sauver l’hôpital ? Combien de personnels (…)

MICHELIN, ARCELOR MITTAL ENVISAGE LA FERMETURE DE DEUX SITES EN FRANCE

L’annonce pourrait provoquer la perte d’environ 130 emplois, une centaine à Reims et une trentaine à Denain, dans le Nord, ont rapporté deux syndicats. Alors que le site de Denain se met en grève immédiatement, des actions sont prévues sur tous les sites ArcelorMittal lundi et mardi.

Le Monde avec AFP

Publié le 19 novembre 2024

Le sidérurgiste évoque le « contexte économique difficile » dans l’industrie et l’automobile. Après Michelin, ArcelorMittal envisage l’arrêt de deux petits sites en France, à Reims et Denain, dans le Nord, pouvant entraîner la perte de 130 emplois. « Le 19 novembre 2024, la direction de la société ArcelorMittal Centres de services a réuni les membres de son CSE afin de les informer d’un projet de réorganisation de la société et d’adaptation de ses capacités de production. Ce projet inclut le possible arrêt des sites de production ArcelorMittal Centres de services de Reims et de Denain », a annoncé ArcelorMittal France dans un bref communiqué mardi soir.

La société ArcelorMittal Centres de services, filiale spécialisée dans le commerce de gros de métaux et minéraux aux entreprises, « est confrontée à une forte baisse d’activité chez ses clients industrie et automobile qui s’est accélérée ces derniers mois », explique le sidérurgiste.

L’industrie automobile en Europe est particulièrement touchée par le ralentissement, avec 32 000 suppressions de postes annoncées au premier semestre chez les équipementiers automobiles européens.

Nouveaux temps de route intenables

L’inFO militante

L’article que vous êtes en train de lire est tiré de la revue « L’inFO militante », le bimensuel de la confédération Générale du Travail Force Ouvrière.

Consulter les articles

C’est la mise en place de nouveaux plannings à la rentrée de septembre dernier qui a mis le feu aux poudres. Ils ont été imposés malgré l’opposition unanime des représentants du personnel qui dénoncent notamment des temps de pause et des temps de battement entre deux rotations extrêmement réduits. Les nouvelles feuilles de services sont faites par ordinateur, personne n’est venu sur place pour vérifier que les temps de route étaient tenables en conditions réelles. On est toujours en retard. Nous sommes devenus des robots. Certains services sont même calculés sur 5h59 pour ne pas avoir à accorder la pause légale de 20 minutes pour 6 heures de travail poursuit le militant.

Frédéric Mirande dénonce aussi la vétusté du matériel. On doit parfois prendre la route avec des voyants allumés sur le tableau de bord alors qu’on ne devrait pas sortir., poursuit-il.

Les fréquences de ligne ont aussi été modifiées, avec moins de rotations. Les bus ne sont pas à l’heure ou ne passent pas, et dans ce cas le suivant est blindé (rempli de passagers, Ndlr), ajoute Vincent Vilpasteur, secrétaire général de l’union départementale FO du Val d’Oise, venu apporter son soutien aux grévistes. La région a voulu faire des économies sur la facture finale du transport en Ile-de-France, mais les entreprises exploitantes ne veulent pas réduire leurs marges. Elles font des économies sur le dos des salariés et provoquent la colère des usagers.

Bus de Cergy: les patrons passent, la force des travailleurs reste !

 

Depuis jeudi 7 novembre, les conducteurs de bus des dépôts FSO de Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines et de Saint-Ouen-l’Aumône dans le Val-d’Oise sont en grève.

La grève est très largement suivie, aucun bus ne circule, notamment dans l’agglomération de Cergy-Pontoise. Ils se relaient 24 heures sur 24 au piquet de grève devant les deux dépôts.

Dans le cadre de la mise en concurrence, depuis le 1er janvier, la Région Île-de-France a confié la gestion de ce réseau à FSO, filiale des Cars Lacroix-Savac. Les salariés conservent leurs anciennes conditions de travail durant quinze mois, mais redoutent leur remise en cause au 1er avril prochain, d’autant plus que les nouveaux embauchés ne touchent déjà plus certaines primes. Mais ce sont les nouveaux services mis en place depuis septembre qui ont mis le feu aux poudres.

Le réseau a été restructuré en septembre, mais avec un nombre insuffisant de conducteurs et de bus. Les nouveaux temps de parcours sont infaisables et la direction pousse les conducteurs à repartir dès leur arrivée au terminus, sans battement pour souffler. Les services de plus de huit heures d’affilée se sont multipliés ainsi que les services en deux fois avec de grandes amplitudes horaires. La direction a aussi concocté des horaires qui lui permettent de ne pas accorder certaines primes ou pauses obligatoires. Les rapports se tendent avec les voyageurs, exaspérés par la dégradation du service et les bus en retard ou qui ne passent pas du tout.

Les Cars Lacroix-Savac, détenus par le fonds financier luxembourgeois Cube Infrastructure Managers, constituent un des rares opérateurs privés du secteur. Les plus gros acteurs sont des filiales d’entreprises publiques : Keolis (SNCF), Transdev (Caisse des Dépôts), RATP-Dev et RATP-CAP. Tous cherchent par tous les moyens à pressurer les conducteurs à chaque nouveau marché.

La grève restait très largement majoritaire à son 12e jour, et la circulation des bus toujours interrompue. Comme dans d’autres dépôts dans des circonstances similaires, les conducteurs en ont assez et refusent de se résigner. Dans les mois à venir, à la RATP à Paris et en petite couronne, d’autres transferts sont prévus dont les premiers en octobre 2025. Comme dans l’ensemble du monde du travail ces attaques faites au nom de la concurrence et de la compétitivité méritent une riposte d’ampleur.

Correspondant LO




Selon le bilan exclusif de L'Usine Nouvelle, 64 nouveaux sites industriels ont démarré leur production en 2023. Ces ouvertures d’usines dépassent encore cette année les fermetures d’usines, avec 42 sites menacés. (USINE NOUVELLE)

CGT-Alors que la France est frappée par une vague de désindustrialisation historique et que 150 000 emplois sont directement menacés, dont une majorité de TPE, la CGT tire la sonnette d’alarme face à une crise sociale, économique et environnementale. Les départs de feu se multiplient sur tout le territoire. État des lieux



https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/11/08/licenciements-dans-le-jeu-video-jour-de-greve-au-studio-francais-don-t-nod_6383914_4408996.html

LICENCIEMENTS DANS LE JEU VIDÉO : JOUR DE GRÈVE AU STUDIO FRANÇAIS DON’T NOD

La direction de ce fleuron de l’industrie vidéoludique française a annoncé, mi-octobre, qu’un cinquième des postes pourraient être supprimés.

Par Aurélien Defer

Vendredi 8 novembre, 14 heures. Près d’une cinquantaine d’âmes se tiennent debout sur un trottoir de l’Est parisien, banderoles et cafés chauds à la main pour braver des bourrasques automnales. A quelques mètres, se trouve le studio de jeu vidéo Don’t Nod, dont certains ici sont salariés, et à qui l’on doit notamment la licence Life is Strange. Comme une partie importante de l’entreprise, ils sont entrés en grève pour protester contre un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). « Jusqu’à 69 » emplois sont menacés dans cette société qui en compte un peu moins de 340 (soit 20 % des effectifs), a annoncé leur direction, le 16 octobre.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Fêtée mercredi à la Paris Games Week, l’industrie du jeu est pourtant en pleine tempête

Des drapeaux aux couleurs du Syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo (STJV) dominent cette petite foule parisienne. La veille, le STJV a relayé une lettre ouverte signée par plus de 150 salariés de la branche parisienne de Don’t Nod (un autre studio existe à Montréal, au Canada). « Notre principale revendication, c’est l’annulation pure et dure de ce PSE, résume auprès du Monde Tristan (il ne souhaite pas que son nom de famille soit cité), membre du comité social et économique de l’entreprise. On trouve ça aberrant d’en arriver à dégager 69 personnes de leurs postes pour des erreurs commises par la direction. »

Les participants à cette mobilisation, pensée comme la continuité d’un premier débrayage organisé le 28 octobre et suivi par un tiers des employés, espèrent que celle-ci fera fléchir la direction du studio, alors que des rencontres entre les instances de représentation du personnel et les dirigeants de l’entreprise doivent s’intensifier dans les prochaines semaines. Contactés, ces mêmes dirigeants n’ont pas donné suite aux sollicitations du Monde, invoquant par e-mail « des contraintes de confidentialité qui entourent ce dialogue », et précisant « ne pas disposer d’informations précises sur le nombre de personnes participant à la grève ».

« On n’a jamais été écoutés »

Dans le communiqué qu’elle a adressé à la presse et à ses actionnaires – Don’t Nod est une société cotée en Bourse depuis 2018 –, la direction justifie ces futurs licenciements par « un contexte de résultats dégradés » dû aux « contre-performances économiques des derniers lancements » de ses jeux vidéo. Tristan, de son côté, estime que ce plan n’est pas fondé. « Normalement, un PSE est préparé, sourcé, avec des documents et des calculs qui justifient les chiffres utilisés pour justifier la suppression de certains postes. Là, ce


Décanter la grève du contrôle syndical à la SAQ !

25 novembre 2024 Robert Bibeau 1 Commentaire

Ca fait six mois depuis le débrayage de deux jours des travailleurs de la SAQ- Québec à la fin du mois d’avril 2024. Depuis, la grève a été bloquée pendant que le syndicat “négocie » indéfiniment. Malgré un mandat de grève de quinze jours massivement approuvé par les travailleurs, le syndicat semble totalement désintéressé de poursuivre une véritable action militante, laissant les travailleurs dans un état d’incertitude. Mais face à la crise du coût de la vie, peut-être mieux représentée par le fait que 70% des travailleurs de la SAQ ont un statut de temps partiel, il est clair que ce qu’il faut, c’est une action militante de la classe ouvrière.

En effet, les travailleurs canadiens et du monde entier continuent d’être frappés par une crise économique de plus en plus profonde, et les salaires de la grande majorité de la classe continuent d’être rognés petit à petit. La lutte actuelle des travailleurs de la SAQ reflète cette précarité grandissante, notamment par la façon dont le système de paliers met en péril la grande majorité de sa main-d’œuvre. Les paliers garantissent que l’accès à des salaires décents est toujours sous le contrôle des quotas et des intermédiaires, ce qui, en raison de la nécessité pour le capital de maximiser le rendement du travail, garantit qu’il sera toujours rentable d’embaucher davantage de travailleurs aux échelons inférieurs. Les salaires tolérables restent donc réservés aux quelques privilégiés qui ont réussi à tenir bon pendant près de dix ans, puisque l’accès au niveau le plus élevé pour les caissiers équivaut en moyenne à 12 ans d’emploi continu à temps plein. C’est l’un des nombreux mécanismes auxquels sont confrontés les travailleurs des services en particulier et qui rendent leurs conditions plus précaires, et les travailleurs de la SAQ ne sont pas les seuls, ces deux dernières années, à s’être battus contre les mesures imposées par les patrons.

Par exemple, au début du mois de juillet 2024 en Ontario, les travailleurs de la LCBO ont également lancé une grève. Leurs demandes concernaient les salaires, le statut de travailleur à temps partiel et la politique du gouvernement conservateur en matière de distribution de bière et de vin. La grève devait se terminer par des concessions sur tous ces points, mais le nouveau contrat ne prévoyait qu’une augmentation de 8 % sur les trois prochaines années, ce qui ne ramènera même pas les salaires réels au niveau où ils étaient avant l’inflation, et encore moins au niveau du taux actuel projeté. Les travailleurs des casinos et de la BANQ ont tous été confrontés à des résultats similaires lors de grèves récentes. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres du fait que le cadre syndical sape les besoins réels des travailleurs, et que les progrès réels ne peuvent être obtenus que par l’auto-organisation de la grève elle-même. Au lieu de telles négociations à huis clos, nous, les travailleurs, devons nous organiser entre nous pour déterminer l’orientation et les revendications de la grève. Des leçons peuvent être tirées des travailleurs des garderies de la FTQ dans la Petite Bourgogne qui, en 2021, ont organisé une chaîne de courriels entre eux et se sont rendus aux piquets de grève de la CSN et de la CSQ contre la volonté de la FTQ.

Les travailleurs de la SAQ qui organisent la grève en dehors du contrôle du syndicat ne sont pas seulement mieux placés pour obtenir leurs revendications, mais ils peuvent aussi servir de référence à l’ensemble de la classe ouvrière face à cette crise générale. Ce n’est que sur la base d’une lutte de classe active et politique que les travailleurs pourront véritablement combattre les assauts massifs du capital.

Klasbatalo





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