Entre le grand-guignol parlementaire actuel , et l'urgence d' éponger au plus vite la dette publique, l' état-rackett nous enfume avec sa dette.
Examinons dans le détail le montant de la dette publique française et plus largement celle de l' UE. Au premier trimestre la dette mad in France s'élevait à 3345,8 milliards d'euros soit 114% du PIB. Cette dette est imputable à 80% à l' État, le reste comme la sécurité sociale et les collectivités locales n'intervenant que pour 9%.
La dette française comme d'ailleurs la dite dette mondiale ne cesse de progresser. Par exemple chez nos voisins européens elle est :
(98 % du PIB en Espagne, 106 % du PIB en Belgique, 133 % du PIB en Italie) et inférieur à celui des États-Unis (105 %) ou du Japon (253 %).
Par conséquent la dette française n' est pas une exception. Elle a officiellement progresser sur une période de quarante ans de (20% du PIB en 1980)à plus de 110 % aujourd’hui.
Ces chiffres en % du PIB ne concerne que la dette brute qu'il faut disséquer entre par exemple les bonnes et mauvaises dettes. Il est aussi nécessaire de déduire les actifs financiers détenu par l' état ; nous avons alors une dette financière qui tourne autour des 80% du PIB. Mais aussi la contrepartie de l’ensemble des actifs publics (écoles, hôpitaux, autoroutes...) qu’elle a permis de financer . Les actifs des administrations publiques représentent 3 200 milliards d’euros, soit près d’une fois et demi le montant de leur dette. C’est donc moins une dette qu’une richesse nette équivalent à 40 % du PIB que possède la collectivité . Illustration :Autoroutes - l’histoire secrète des privatisations
Les bonnes dettes
Par exemple nous pouvons considérer comme bonnes dettes les investissements dits rentables,qui si tout va bien contribueront à rembourser la dette, comme ceux du plan « France 2030 », doté de 30 milliards d’euros déployés sur 5 ans. Ce plan vise à développer la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir. il se compose de :
Huit milliards d’euros pour le secteur de l’énergie, afin de construire une France décarbonée et résiliente, quatre milliards d’euros pour les « transports du futur »,Deux milliards d’euros pour une nouvelle révolution de l’alimentation saine, durable et traçable,Trois milliards d’euros pour le secteur de la santé, deux milliards d’euros pour l’espace et les fonds marins
Comme nuisibles ceux de l'armement qui augmente la dette publique
Comme le reconnaît la BCE, l' OCDE1 et même le FMI le RéArm Europe pèsera sur les dépenses et la dette publique allant jusqu'à « réutiliser certaines parties du budget actuel de l’UE ».A noter au passage que le grand bénéficiaire du plan ReArm Europe sera le fond BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, le géant états-unien qui employait le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz. Celui-ci veut que l'UE prête à l' Ukraine 140 milliards d'euros.
« Les niveaux d’endettement et les coûts des intérêts devraient augmenter, ce qui pèsera sur les finances publiques au-delà du court et moyen terme. (...) Les niveaux d’endettement souverain pourraient à nouveau augmenter, car l’augmentation des dépenses de défense et les éventuels plans de relance supplémentaires seront en grande partie financés par un endettement supplémentaire », a admis la BCE dans son Financial Stability Review du mois de mai dernier 2
La commission européenne veut 3: activer la clause nationale dérogatoire du pacte de stabilité et de croissance et débourser des prêts provenant de nouveaux emprunts communs par le biais de l’instrument d’action pour la sécurité en Europe (SAFE).
Le 27 mai 2025, le Conseil de l’Union européenne (UE) a donné son feu vert au programme Safe, un mécanisme inédit de prêts de 150 milliards d’euros destiné à financer des achats conjoints d’équipements militaires. Safe, pour Security for action for Europe, fait partie d'un programme plus important présenté en mars 2025 par la Commission européenne qui a pour objectif de mobiliser jusqu'à 800 milliards d’euros en vue de réarmer le continent européen .
Qui spécule sur la dette publique ?
Les informations dans ce domaine sont difficiles à trouver, néanmoins nous savons que les intermédiaires du système financier sont aux avant poste de la spéculation sur la dette publique. Il s' agit des (banques, assurances, gestionnaires d’actifs) . Les compagnies d' assurances en possèdent une part importante (19%), les non-résidents principalement européens en détiennent 54% puis viennent les paradis fiscaux,les trois pays qui détiennent le plus de dette française sont le Luxembourg, les îles Caïmans et le Royaume-Uni.
Il est à noter que la Banque de France détient 20 % de la dette publique via des titres qu’elle a acheté sur le marché dans le cadre de la politique monétaire mise en œuvre par la Banque centrale européenne depuis la crise.
Nous venons d' apprendre que la note française vient d' être dégradée a A+, une bonne affaire pour les spéculateurs qui dans ce cas touchent une prime de risque supérieure, accroissant le poids de la dette sur le monde du travail.
Il ne me semble pas utile pour le moment d' aller plus loin pour démontrer que les dettes publiques ne vont pas cesser de grimper pour alimenter les industries de guerre et la spéculation , en France il est même fait appel aux épargnants. Un nouveau fond baptisé "Bpifrance Défense" vise à collecter environ 450 millions d'euros avec un objectif de rendement annuel net de 5% et une durée de vie de 20 ans.
Sur la dette de la sécu voir ces deux articles
CSG et CRDS, un racket permanent de l’Etat (Echanges 110-Automne 2004)
G.Bad- L' Etat et la Cades gèrent la dette sociale, les salariés , retraités, chômeurs banquent.
LES ORIGINES DE L' ENDETTEMENT MONDIAL
Il faut remonter aux sources, c' est a dire à la séparation du capital en capital industriel et capital financier, au moment ou le capital financier s' autonomise et pense que l'argent doit rapporter de l' argent comme le poirier des poires. Ce moment ou l'économie capitaliste entre sous la perfusion du crédit et du capital fictif.
A noter au passage que le commerce de l' argent fait son apparition des le moyen age notamment à Florence et aux pays bas. Voir sur le sujet Les origines du capitalisme moderne (Esquisse historique)
Pour Marx, le capital financier provient non pas de la fusion, mais de la séparation entre le capital (industriel et commerçant) et le capital de prêt embryon du système “ autonome ” du crédit et de la Société anonyme. A ses origines, le Capital Financier est enfanté par le Capital industriel et commerçant. Au début, il n’assume que des opérations techniques pour le compte des capitalistes industriels et commerciaux. Mais se faisant, ces mouvements techniques se rendent “ autonomes ” et deviennent la fonction d’un capital particulier ; le Capital Financier ( Capital argent assumant au début des fonctions techniques).
Le capital total se fractionne, dans le procès de circulation afin d’opérer des opérations pour l’ensemble du capital restant. Une fraction donc du capital total doit exister sous forme de trésor. Dés lors la gestion du capital argent devient une branche particulière au service de la classe capitaliste dans son ensemble, tout comme l’État.
« La circulation monétaire, pour ce qui est de son volume, de ses formes et de ses mouvements n’est que le simple résultat de la circulation des marchandises » (K. Marx le Capital T 1 Chap III édt Moscou.)
L’argent est donc le reflet de cette circulation des marchandises, et ce faisant il est lui même une marchandise particulière. Au sein même du Capital Financier, la gestion se subdivise en plusieurs branches, et notamment celle du Capital productif d’intérêt, forme antédiluvienne du capital, qui fut l’objet d’une polémique des économistes bourgeois du XVIIéme siècle (Child, Culpeper, etc..) contre l’intérêt en tant que forme autonome de la plus-value.
Cette polémique n’était que l’expression de la lutte de la bourgeoisie industrielle naissante contre les antiques usuriers, la bourgeoisie n’hésitant pas à faire appel régulièrement aux pouvoirs publics, (comme le fait aujourd’hui l'association ATTAC) pour limiter le pouvoir de ce capital et le maintenir sous sa dépendance.
Avec le Capital portant intérêt, va émerger le système de crédit, sur cette base, la plus value extraite par l' exploitation la classe ouvrière devra se partager entre le capitaliste actif, et le Capital portant intérêt. Le capitaliste emprunteur devant restituer au prêteur ( le Capital financier) son dividende.
Le système de crédit, correspond à l’émergence de la domination réelle du capital (extraction de la plus value relative) il se manifestera surtout dans les pays industrialisés de l’époque et en premier lieu en Angleterre. Les transformations des moyens de production exigent des investissements si importants que seules les banques peuvent assumer par le crédit. Des lors le capitalisme particulier est supplanté par le capitalisme collectif qui agit au travers des sociétés anonymes. ( voir annexe N°1) Marx ira jusqu’à' a dire que « c’est là la suppression du capital en tant que propriété privée à l’intérieur des limites du mode de production capitaliste lui-même. »
L'importance du rôle de la société anonyme, dans le capitalisme, n' est pas assez mis en avant comme étant en opposition avec le capital privé, (Voir a ce sujet la critique du programme d'Erfurt, Engels à Kautsky 29 juin 18914) il en résulte que les « privatisations » des lors qu' elles sont des SA ne sont nullement des entreprises privées au sens ou nous devons l' entendre. En effet avec la SA,
« la fonction est séparée de la propriété du capital ».(2) . Il ne faut donc pas s' étonner de voir « l' exploitation des autoroutes séparées de la propriété des autoroutes, celle de lignes de chemin de fer séparée de la propriété du réseau lui-même... » il en résulte que le propriétaire de ce capital ( actionnaires , fond de pension) ne se préoccupe que de l'intérêt, qui est le loyer de l' argent.) Le capital devenant dés lors simple titre de propriété.5 Marx à ce propos déclare:
« ..il faut encore souligner cet aspect important du point de vue économique : comme le profit prend ici purement la forme de l’intérêt, de telles entreprises demeurent possibles si elles rapportent simplement l’intérêt et c’est une des raisons qui empêche la chute du taux général de profit, parce que ces entreprises, où le capital constant est immense par rapport au capital variable, n’interviennent pas nécessairement dans l’égalisation du taux général de profit. » Capital T3,chap.XXVII, p 461 ed. Moscou)
Il faut comprendre par la, que les capitaux investis dans les grandes entreprises productives, ne produisent déduction de tous les frais, que des intérêts plus ou moins élevés. Ceux ci n' entrent pas dans l' égalisation du taux de profit dans la mesure ou ils ne fournissent qu' un profit inférieur au taux moyen de profit ( il est actuellement de 16%). S'ils devaient être pris en compte le taux de profit serait encore plus faible. Mais si à l' époque de Marx l' entrepreneur privé s' attribuait 10% de profit sur les 15% qu'il récoltait et en cédait 5% au capitalisme préteur, il n' en est plus de même aujourd'hui, le capital financier est devenu hégémonique, et exige que le loyer de l' argent soit au minimum de 15% et plus, de ce fait, il entre directement par la grande porte de la baisse générale du taux de profit. L' association Attac fait de ce changement l' axe principal de sa critique du capital financier « euthanasier le banquier » voulant « réguler » le capitalisme en liquidant son mauvais coté « la spéculation »...
« Transformation du capitaliste réellement actif en un simple dirigeant et administrateur de capital d' autrui et des propriétaires de capital en simples propriétaires, en simples capitalistes financiers. Même si les dividendes qu'ils touchent incluent l' intérêt et le profit d' entreprise, c' est à dire le profit total ( car les émoluments du dirigeant sont ou devraient être un simple salaire pour une sorte de travail spécialisé, dont le prix est réglé sur le marché du travail comme pour n'importe quel autre travail), ce profit total ne sera plus perçu que sous la forme de l' intérêt, c' est à dire
comme simple rémunération pour la propriété du capital qui est ainsi complètement séparé de sa fonction, dans le procès réel de reproduction, tout comme cette fonction, dans la personne du dirigeant, est séparée de la propriété du capital. Le profit se présente comme simple appropriation de surtravail d' autrui (il ne s' agit plus d' une partie du profit, l' intérêt, qui tire sa justification du profit de l' emprunteur); il résulte de la conversion des moyens de production en capital, c' est à dire leur aliénation, vis à vis des producteurs effectifs, de leur opposition, en tant que propriété étrangère, à tous les individus réellement actifs dans la production depuis le directeur jusqu' au dernier journalier. » Capital T3,chap.XXVII, p 460/461 ed. Moscou)
Ici nous avons l' impression d' en revenir à saint Simon, qui opposait producteur actifs et l' exploiteur oisif, nous trouvons même le terme « aristocratie financière » pour désigner les propriétaires de capital de prêt.
Le système de crédit comme « construction destructrice du capitalisme ».
C'est pour moi, Rosa Luxemburg, qui dans un style limpide nous expose avec une validité dans le temps ce qu' est le crédit pour le capitalisme, un fouet qui se retourne contre lui, Voici sur
le sujet un extrait de « Réforme sociale et révolution ? » de Rosa Luxemburg.
L' adaptation du capitalisme.
« Commençons par le crédit. De ses multiples fonctions dans l’économie capitaliste, la plus importante consiste à accroître la capacité d’extension de la production et à faciliter l’échange. Au cas où la tendance interne de la production capitaliste à un accroissement illimité se heurte aux limites de la propriété privée, aux dimensions restreintes du capital privé, le crédit apparaît comme le moyen de surmonter ces limites dans le cadre du capitalisme ; il intervient pour concentrer un grand nombre de capitaux privés en un seul - c’est le système des sociétés par actions - et pour assurer aux capitalistes la disposition de capitaux étrangers - c’est le système du crédit industriel.
Par ailleurs, le crédit commercial accélère l’échange des marchandises, donc le reflux du capital dans le circuit de la production. On se rend aisément compte de l’influence qu’exercent ces deux fonctions essentielles du crédit sur la formation des crises. On sait que les crises résultent de la contradiction entre la capacité d’extension, la tendance à l’expansion de la production d’une part, et la capacité de consommation restreinte du marché d’autre part 6; en ce sens le crédit est précisément, nous l’avons vu plus haut, le moyen spécifique de faire éclater cette contradiction aussi souvent que possible. Tout d’abord, il augmente la capacité d’extension de la production dans des proportions gigantesques ; il est la force motrice interne qui la pousse à dépasser constamment les limites du marché.
Mais il frappe de deux côtés. En sa qualité de facteur de la production, il a contribué à provoquer la surproduction ; en sa qualité de facteur d’échange il ne fait, pendant la crise, qu’aider à la destruction radicale des forces productives qu’il a lui-même mises en marche.
Dès les premiers symptômes d’engorgement du marché, le crédit fond ; il abandonne la fonction de l’échange précisément au moment où celui-ci serait indispensable ; il révèle son inefficacité et son inutilité quand il existe encore, et contribue au cours de la crise à réduire au minimum la capacité de consommation du marché. Nous avons cité les deux effets principaux du crédit ; il agit encore diversement sur la formation des crises.
Non seulement il offre au capitaliste la possibilité de recourir aux capitaux étrangers, mais encore il l’encourage à faire un usage hardi et sans scrupules de la propriété d’autrui, autrement dit il l’incite à des spéculations hasardeuses. Ainsi, en qualité de facteur secret d’échange de marchandises, non seulement il aggrave la crise, mais encore il facilite son apparition et son extension, en faisant de l’échange un mécanisme extrêmement complexe et artificiel, ayant pour base réelle un minimum d’argent métallique ; de ce fait, il provoque, à la moindre occasion, des troubles dans ce mécanisme.
Ainsi le crédit, loin de contribuer à abolir ou même à atténuer les crises, en est au contraire un agent puissant. Il ne peut d’ailleurs en être autrement. La fonction spécifique du crédit consiste - très généralement parlant - à corriger tout ce que le système capitaliste peut avoir de rigidité en y introduisant toute l’élasticité possible, à rendre toutes les forces capitalistes extensibles, relatives et sensibles. Il ne fait évidemment ainsi que faciliter et qu’exaspérer les crises, celles-ci étant définies comme le heurt périodique entre les forces contradictoires de l’économie capitaliste.
Ceci nous amène à une autre question : comment le crédit peut-il apparaître comme un " facteur d’adaptation " du capitalisme ? Sous quelque forme qu’on s’imagine cette adaptation, sa fonction ne pourrait consister qu’à réduire un antagonisme quelconque du capitalisme, à en résoudre ou en atténuer une contradiction en débloquant des forces grippées à tel ou tel point du mécanisme. Or, s’il existe un moyen d’exaspérer au plus haut point les contradictions de l’économie capitaliste actuelle, c’est bien le crédit.
Il aggrave la contradiction entre le mode de production et le mode d’échange en favorisant au maximum la tendance à l’expansion de la production, tout en paralysant l’échange à la moindre occasion.
Il aggrave la contradiction entre le mode de production et le mode d’appropriation en séparant la production de la propriété, en transformant le capital en capital social ; mais par ailleurs en donnant à une partie du profit la forme d’intérêt du capital, donc en le réduisant à être un simple titre de propriété. Il aggrave la contradiction entre les rapports de propriété et les rapports de production, en expropriant un grand nombre de petits capitalistes et en concentrant entre les mains de quelques-uns des forces productives considérables. Il aggrave la contradiction entre le caractère social de la production et le caractère privé de la propriété capitaliste en rendant nécessaire l’intervention de l’Etat dans la production (création de sociétés par actions).
En un mot, le crédit ne fait que reproduire les contradictions cardinales du capitalisme, il les exaspère, il accélère l’évolution qui en précipitera l’anéantissement, l’effondrement. Le premier moyen d’adaptation du capitalisme quant au crédit devait être la suppression du crédit, l’abolition de ses effets. Tel qu’il est, celui-ci ne constitue nullement un moyen d’adaptation, mais un facteur de destruction à l’effet profondément révolutionnaire. Ce caractère révolutionnaire qui conduit le crédit à dépasser le capitalisme n’a-t-il pas été jusqu’à inspirer des plans de réforme d’esprit plus ou moins socialiste ? Il n’est qu’à voir ce grand représentant du crédit qu’est en France un Isaac Péreire [2] et que ces plans de réforme font apparaître, selon Marx, à moitié comme un prophète et à moitié comme une canaille. «
(...) Enfin ils aggravent la contradiction entre le caractère international de l’économie capitaliste mondiale et le caractère national de l’Etat capitaliste, parce qu’ils s’accompagnent toujours d’une guerre douanière générale ; ils exaspèrent ainsi les antagonismes entre les différents États capitalistes. À cela il faut ajouter l’influence révolutionnaire exercée par les cartels sur la concentration de la production, son perfectionnement technique, etc. »
A bien des égards le capitalisme dit de plate forme se comporte comme le capital financier , il se pose en intermédiaire qui prélève sur les actifs sa rente de mise à disposition de ses services.
G,Bad octobre 2025
Notes
[1] Rosa Luxemburg appelle ainsi les diverses formes modernes de concentration de capital : trusts, cartels, etc.
[2] Isaac Péreire (1806-1890) et son frère Jacob (1800-1875) nés à Bordeaux, furent introduits dans le groupe saint-simonien. Ils s’enthousiasment pour le chemin de fer et contribuèrent à la fondation du Crédit Mobilier, ce qui les place dans une position de concurrence acharnée avec Rothschild.
[3] Dans une note au livre III du Capital, F. Engels écrit en 1894 : " Depuis que les lignes ci-dessus ont été écrites (1865) la concurrence a considérablement augmenté sur le marché mondial, grâce au développement rapide de l’industrie dans tous les pays civilisés, particulièrement en Amérique et en Allemagne. La constatation que l’accroissement rapide et gigantesque des forces productives modernes dépasse chaque jour de plus en plus les lois de l’échange capitaliste des marchandises, dans le cadre duquel ces forces doivent se mouvoir, cette constatation s’impose à l’heure actuelle avec une évidence sans cesse croissante même à la conscience des capitalistes. Cette constatation se montre notamment dans deux symptômes. D’abord, dans la nouvelle manie protectionniste devenue générale et qui diffère de l’ancien système protectionniste surtout en ce qu’elle protège particulièrement les articles les plus aptes à l’exportation. Ensuite dans les trusts par lesquels les fabricants de grandes sphères entières de production réglementent la production et, par suite, les prix et les profits. Il va de soi que ces expériences ne sont possibles que si la situation économique est relativement favorable. La première perturbation les réduira à néant et démontrera que, bien que la production ait besoin d’être réglementée, ce n’est assurément pas la classe capitaliste qui est appelée à le faire. En attendant, ces trusts ou cartels n’ont qu’un seul but : prendre toutes les mesures pour que les petits soient mangés par les gros plus rapidement encore que par le passé ". (Capital, III, tome IX, pp. 204-205, traduction Molitor, éd. Costes).
[a] On trouvait "la théorie marxienne des crises" dans la traduction originale d'I. Petit. La consonnance de cette formulation nous a amené à la remplacer par une formule plus "neutre". (MIA)
[b] Idem.
1« L’OCDE demande à l’UE que les dépenses de défense ne soient pas financées par la dette et met en garde contre la nécessité de réduire d’autres postes budgétaires ou d’augmenter les impôts »
2 BCE. (2025). Financial Stability Review. https://www.ecb.europa.eu/press/financial-stability-publications/fsr/html/ecb.fsr202505 0cde5244f6.es.html#toc6
3Initialement annoncé sous le nom de « Plan ReArm Europe ». Voir « Déclaration à la presse de la présidente von der Leyen sur le paquet défense », Commission européenne, Bruxelles, 4 mars 2025, et « La Commission dévoile le Livre blanc sur la défense européenne et le plan ReArm Europe/Readiness 2030 », Commission européenne, Bruxelles, 19 mars 2025.
4Paragraphe 4. - « L'absence de plan, qui a son fondement dans le caractère même de la production capitaliste privée », demande une forte correction. Je connais une production capitaliste comme forme de société, comme phase économique, et une production capitaliste privée comme un phénomène qui se présente de manière ou d'autre pendant la durée de cette phase. Que signifie donc production capitaliste privée ? Production par l'entrepreneur particulier, isolé ? Et une telle production ne devient-elle pas déjà de plus en plus une exception ? La production capitaliste des sociétés par actions n'est déjà plus une production privée, mais une production pour le compte d'un grand nombre d'associés. Et si nous passons des sociétés par actions aux trusts qui se soumettent et monopolisent des branches entières de l'industrie, alors ce n'est pas seulement la fin de la production privée, mais encore la cessation de l'absence de plan [5]. Qu'on biffe « privée », et la phrase pourra passer à la rigueur.
5 A noter, que sans le savoir, de simple salariés par le truchement de l' intéressement ou de la participation font partie de ces actionnaires, de même pour les fonds de retraite.
6 Sur ce point Rosa reste en accord avec Engels qui dit « Ce qui est produit au cours de quelques mois peut à peine être absorbé en quelques années « (T 3 chap XXVII p 461 ed Moscou)

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