Ce n' est certes pas un hasard si aujourd'hui 17 février 2025,les chefs d’État de l' union européenne se réunissent d' urgence à Paris. Comme toujours les va-t- en guerre mettent en avant le « sécuritaire » pour pouvoir augmenter les budgets de guerre. Dans ce domaine la France a de l'avance et elle pense pouvoir avancer dans la mise en place d'une armée européenne capable d'intervenir dans le monde pour cette « sécurité ». Sur le sujet nous avions publié en 2004 cet article:
A propos de la constitution d’une communauté autonome de la défense (G.Bad)
Il expliquait de manière détaillée les contradictions au sein de l' UE sur le sujet
depuis des années, et pourquoi la France restait au niveau prototypaire quant à sa capacité militaire . La guerre en Ukraine est une aubaine pour l' État français, elle va lui permettre d'envisager une hausse budgétaire pour la Défense de l' UE. Déjà en 2023 dans le cadre de la Boussole stratégique l'UE se dotait d'une force militaire opérationnelle d'intervention:La Capacité de déploiement rapide (CDR), forte de 5000 hommes, qui pour le moment n' attend que le feu vert des États membres de l' UE pour intervenir.
Le premier ministre britannique Keir Starmer est venu à la rescousse d' E.Macron en déclarant qu'il était favorable à l' envoi de troupe en Ukraine pour la « sécurité » de son pays et de l' Europe. En réalité tous reluquent les richesses stratégiques de l' Ukraine à savoir les terres rares et autres. La Grande Bretagne se veut un partenaire clé du secteur énergétique ukrainien et l' extraction des minéraux critiques et de la production de l' acier vert. Toutes les raisons de cette guerre viennent d' éclater au grand jour avec le refus de Zelensky de signer l' accord sur l' exploitation des terres rares proposé par Trump.1 Se souvenir de l' accord historique du 16 janvier 2025 sur un partenariat stratégique de 100 ans entre le Royaume-Uni et l'Ukraine signé à Kiev, en prévision du retrait américain si Trump était élu,ce qui est chose faite.
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1l’administration américaine aurait tout simplement proposé à l’Ukraine de céder 50 % de ses terres rares. Un moyen pour Kiev de rembourser au moins en partie les États-Unis pour toute l’aide militaire accordée depuis le début de la guerre il y a trois ans, et tout celle à venir. Comme le détaille le New York Times, qui qualifie cette proposition américaine d’« inhabituelle », le sol ukrainien regorge de lithium, de fer ou encore de graphite.
Un sommet entre guerre et paix
Le sommet aura au moins révélé les contradictions du camp occidental. L' électron libre Trump a tout simplement décidé, non seulement de se retirer du conflit, mais aussi d' en présenter la facture à Zelinski en lui demandant de céder 50% des terres rares de l' Ukraine pour éponger une partie de l' aide militaire accordée au début du conflit.
Ce
qui veut dire que tous les bailleurs de fonds européen, veulent
aussi se payer sur la bête, à ce sujet nous venons de voir que la
Grande Bretagne à signée rapidement un accord dit de 100 ans avec
Zelensky et son premier ministre Keir Starmer a déclaré qu'il
était prêt à envoyer des troupes au sol. La ministre des affaires
étrangères suédoise, Maria Malmer, a fait savoir
qu'elle « n’excluait
pas » l’envoi
de soldats
de maintien de la paix en Ukraine.
L OTAN prend note « L’Europe est prête et a la volonté de se renforcer, de prendre l’initiative de fournir des garanties de sécurité à l’Ukraine », a affirmé le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, à l’issue de la réunion d’urgence sur l’Ukraine à Paris.
Olaf Scholz pour l' Allemagne a jugé prématurées les discussions sur l' envoi de troupes au sol, ce dernier en pleine campagne électorale ne veut pas se mouiller. En effet celles ci doivent se tenir le 23 février 2025. Le grand favori du scrutin étant Friedrich Merz de l' Union chrétienne-démocrate (CDU) favorable à un soutien à l'Ukraine pour qu' elle gagne la guerre.1 Alice Weidel (AfD) extrême droite,est montée au front contre Merz qui veut envoyer des missiles de croisière Taurus en Ukraine tout en louant les efforts de Donald Trump pour favoriser des négociations de paix.
Trump est accusé de faire le jeu de Poutine, notamment en France par Bernard Henri Levi BHL et ..., ce que fait Trump c' est de tout faire pour briser l' alliance de la Russie avec la Chine, l'ennemi du futur. Tout comme ses prédécesseurs avaient fait pour empêcher la constitution de l' Eurasie ( la hantise de Brezinski) en déclenchant la guerre en Ukraine.
Dans le concert de l' impérialisme mondial, l'impérialisme américain est dominant, il dispose de la plus impressionnante armée du monde ainsi que le droit d'imprimer la monnaie universelle.
A ce niveau il est le chef d' orchestre de l' impérialisme occidental et depuis la fin de la guerre froide l'impérialisme américain n' a cessé de vouloir réduire l'empire russe, en faire une puissance de seconde zone. C'est manifestement le célèbre Z.Bresinski qui allait expliqué dans son livre le Grand Echiquier la stratégie que les américains devaient utiliser vis à vis de la russie post stalinienne. Force est de constater qu' elle fut suivi systématiquement par des guerres, des révolutions et coup d' Etat à travers le monde.
Dans un premier temps il fallait que l'occident s'engage dans des guerres localisées pour affaiblir l' URSS et la faire éclater, ce fut l' œuvre de Z Brezinski qui conseilla d' armer les moudjahidins afgans 3 pour parvenir à cette fin. Dans un second temps c'est à dire aprés l'éclatement de l' URSS l' heure était venue de liquider tous les régimes pro-russe, à savoir la Serbie, le panarabisme de Naser à Saddam en passant par Kadhafi. Seule la Syrie de Bachar El Assad résistait encore avec l' aide de la Russie, suite à une invasion de milices islamiques armées, il s' est réfugié en Russie. Quant à l' Algérie elle reste dans le viseur.
A partir du moment où les arrières, pro-russe étaient dégagés de l' échiquier mondial il devenait possible d' engager une guerre au centre de l' Europe, c' est à dire au sein du no man's land ukrainien pour empêcher la création d'une zone économique Eurasienne4 qui mettrait les Etats Unis en situation critique. Pour cela il était nécessaire de pousser la Russie de Poutine à la faute pour qu'elle intervienne militairement pour faire respecter les accords de Minsk 5et ce qui est moins connu « la jurisprudence du Kosovo » engendrée par le Dr Bernard Kouchner au nom du droit des peuples à disposer d' eux mêmes, en réalité de changer de patron impérialiste.
Ce n' est déjà plus une partie d' échec,mais de billard qui s' amorce les boules partent dans tous les sens. Poutine à bien vue la faille de cette jurisprudence et va l'utiliser pour reprendre la Crimée par un référendum sans que la communauté internationale n' intervienne et pour cause il était dans la légalité du droit international.
Le complot Ukraino-atlantiste.
Après le coup d' état de Madian en 2014 fomenté par les banderistes, le groupe Azov6 et le Secteur droit soutenu et armés par les néos- conservateurs américains. Poutine prend acte du coup d' Etat de 2014 et du déluge de bombardement que les pustchistes banderistes ont déverser sur le Donbass durant huit années 15 000 morts sans que la communauté internationale ne léve le petit doigt,en langage courant nous appelons cela une non assistance à personne en danger.
Ceci plus le non respect des accords de Minsk vont contraindre Poutine à tomber dans le piège que les américains et britanniques vont lui tendre et par ricochet à l' UE qui tombe dans la trappe tendue par les américains pour affaiblir l' économie européenne et la faire éclater. Se souvenir de l'affaire Galiléo concurrent du GPS américains...
Allemagne est en mauvaise posture, de plus Olaf Scholz prétend vouloir prendre à lui seul le contrôle de la défense européenne que la France reluque depuis des années. Les boules de billard partent dans tous les sens, voilà que Italie rejoint les souverainistes et les fascistes pur jus du MSI de Mussolini. Quant à la France elle glisse tranquillement sur le même terrain.
Nous voyons que l' avenir du peuple ukrainien et russe dépend au final des élections en Allemagne, en attendant le défaitisme dans les deux camps se poursuit, récemment Thomas d’Istria ( correspondant au Monde) écrivait :
« Le gouvernement ukrainien mise sur un contrat d’un an à destination des 18-24 ans pour renforcer les rangs de son armée. Cette nouvelle formule, présentée mardi 11 février par le ministère de la défense, tombe alors que l’armée ukrainienne, affaiblie par trois années de guerre, peine à contenir les assauts russes le long de la ligne de front. Ce contrat, « la génération qui décide maintenant », selon la formule qui lui est consacrée sur le site du ministère, propose de nombreux avantages aux jeunes Ukrainiens souhaitant s’enrôler : des primes supérieures au reste de l’armée, la promesse d’entraînements intensifs, et surtout, une durée de service d’un an seulement, quand la majorité des militaires du pays combattent aujourd’hui pour une durée indéterminée. « Nous sommes en train de créer un nouveau système de dotation en personnel de l’armée qui répond aux défis de notre époque », a annoncé le ministre de la défense, Rustem Umerov.
Manque criant de soldats
Cette annonce s’inscrit dans les nombreux débats qui agitent le pays sur la nécessité de renforcer les rangs d’une armée ukrainienne affaiblie. L’enjeu n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis un an jusqu’à atteindre un stade critique ces derniers mois. Les autorités ont abaissé l’âge légal de la mobilisation de 27 à 25 ans, imposé de nouvelles sanctions contre les réfractaires en âge de combattre, et revu à la baisse les exigences physiques des conscrits, au printemps 2024. Mais ces mesures, jugées trop timides, et surtout trop tardives, par une partie des militaires, n’ont pas permis de renforcer suffisamment les rangs de l’armée, dont les responsables n’ont cessé, ces derniers mois, d’alerter sur un manque criant de soldats, particulièrement dans l’infanterie. »
A partir du moment où les arrières, pro-russe étaient dégagés de l' échiquier mondial il devenait possible d' engager une guerre au centre de l' Europe, c' est à dire au sein du no man's land ukrainien pour empêcher la création d'une zone économique Eurasienne4 qui mettrait les Etats Unis en situation critique. Pour cela il était nécessaire de pousser la Russie de Poutine à la faute pour qu'elle intervienne militairement pour faire respecter les accords de Minsk 5et ce qui est moins connu « la jurisprudence du Kosovo » engendrée par le Dr Bernard Kouchner au nom du droit des peuples à disposer d' eux mêmes, en réalité de changer de patron impérialiste.
Ce n' est déjà plus une partie d' échec,mais de billard qui s' amorce les boules partent dans tous les sens. Poutine à bien vue la faille de cette jurisprudence et va l'utiliser pour reprendre la Crimée par un référendum sans que la communauté internationale n' intervienne et pour cause il était dans la légalité du droit international.
A suivre
Notes
3 Il est aussi l'un des artisans de l'Opération Cyclone par laquelle Washington soutient les moudjahidins afghans dès juillet 1979. Breziński écrit une note au président, qui vient de décider d'aider les moudjahidins, pour indiquer que l'aide provoquera l'invasion de l'Afghanistan par l'URSS, ce qui se produit effectivement en décembre9. Deux décennies plus tard, en se félicitant que les Soviétiques se soient épuisés dans le « piège afghan », il répond à l'accusation d'avoir provoqué l'intervention soviétique : « Nous n'avons pas poussé les Russes à intervenir, mais nous avons sciemment augmenté la probabilité qu'ils le fassent. » sources Wikipédia
4le Parti Eurasie, le PNB a réduit son combat géopolitique au profit d’un combat plus national, et s’est concentré sur la défense des minorités russes dans les anciennes républiques de l'URSS, et sur son opposition au régime politique en Russie. Sur le plan national, le parti critique fortement le gouvernement de Vladimir Poutine et considère l'État, la bureaucratie et la police comme corrompus. Les autorités russes utilisent souvent des méthodes répressives contre le PNB, bien qu'elles ne l'aient pas officiellement proclamé comme une organisation extrémiste.
5 Même un personnage comme Luc Ferry le reconnaît officiellement à la télévision https://twitter.com/i/status/1540233592806293504
6 Parmi ces organisations sans doute la plus connue au niveau international est le mouvement Azov. Le spécialiste canadien de l’extrême-droite ukrainienne Michael Colborne, vient de sortir un livre sur ce mouvement, From the Fires of War: Ukraine's Azov Movement and the Global Far Right – 8 avril 2022 ou il en parle ainsi : « l’extrême droite ukrainienne, en particulier le mouvement Azov, a longtemps été en mesure d’opérer avec un degré d’impunité et d’ouverture qui fait l’envie de ses pairs internationaux. » Le mouvement s’est développé à partir du régiment Azov (à l’origine un bataillon), formé dans le chaos de la guerre au début de 2014 par un groupe hétéroclite de voyous d’extrême droite, de hooligans et de parasites internationaux - y compris des dizaines de citoyens russes - devenant une unité officielle de la Garde nationale ukrainienne. Avec des estimations tablant sur 10 000 membres (...) le mouvement Azov a pu profiter d’un tournant "patriotique" général dans le discours ukrainien dominant 2014 (...) Il y a également une foule de sous-groupes vaguement affiliés mais plus extrêmes sous son égide, y compris des néonazis patentés qui louent et encouragent la violence ». Évidemment les dirigeants impérialistes en Occident sont bien conscients de l’activité politique et militaire des organisations d’extrême-droite en Ukraine. Mais il y a longtemps qu'ils ont adopté le principe de Deng Xiaoping « peu importe que le chat soit noir ou gris pourvu qu' il attrape la souris » Les russes de leur coté ont la SMP Wagner qu'ils viennent de relouquer en
7 Dans son discours à Strasbourg, en 1959, le général de Gaulle avait évoqué « l'Europe, de l'Atlantique à l'Oural », dans une formule marquante visant à briser le duopole de la Guerre froide entre Washington et Moscou.
1Pas étonnant que Sergueï Lavrov estime que l’Europe n’a pas de place dans les futures négociations impliquant la Russie et les Etats-Unis pour mettre fin au conflit en Ukraine, car elle veut « continuer la guerre ».
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