Jean-
Marie Brohm, Marc Perelman, Le Football, une peste émotionnelle, La
barbarie des stades, Folio/actuel, Paris, 2006. Ce pamphlet constitue
une implacable analyse et une dénonciation du sport spectacle en tant
que nouvel opium du peuple et préparation nationaliste au court accéléré
vers les guerres locales et généralisées. « La guerre des stades- des
affrontements « virils mais corrects »aux bagarres généralisées entre
joueurs et heurts sanglants entre supporters- entretient en permanence
le poison du racisme et de la xénophobie, la haine de l’adversaire. (…)
En ce sens l’agitation des meutes sportives, fascinées puis tétanisées
par la passion foot, est de la même nature psychologique que la peste
fasciste- brune, noire, rouge ou verte- qui s’empare périodiquement des »
masses infestées par la mentalité réactionnaire. » P.43. Affairismes,
scandales, corruptions,…ne sont que les signes visibles de
l’organisation mondiale de ces « mercenaires en crampon » et des «
hordes sauvages » de leurs supporters et « aficionados ». Le «
football-spectacle » n’est qu’un exemple parmi d’autres de l’ensemble du
processus de la « religion athlétique » qui à coup de « haines
identitaires » constitue un extraordinaire moyen de contrôle social, un
encadrement pulsionnel des masses et une préparation de plus en plus
ouverte aux guerres capitalistes. L’analyse faite par les auteurs de
cette déferlante populiste du nationalisme exacerbé constitue une
salutaire désinfection idéologique et une critique d’une des formes
modernes de la fausse conscience aliénée et aliénante. Nous avons,
nous-mêmes touché à ces questions dans le texte « Le sport-spectacle,
véhicule privilégié des fascismes » dans notre revue Matériaux Critiques
N°3, ainsi que sur notre site web : https://materiauxcritiques.
Illustration musicale : The Clash, Hate & War, https://youtu.be/NS56z2LPyEE?
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