Source : https://iaata.info/SEUM-no12-Ukraine-guerre-desertion-revolution-7716.html
Une synthèse des textes publiés par le groupe anarchiste d’Ukraine « Assembly », qui publie depuis des années des articles contre la guerre & pour le soutien à la désertion.
Cet article est tiré du 12e numéro du journal Le Seum qui vient de paraître. Nous publions ce journal depuis bientôt 5 ans et le diffusons à plusieurs milliers d’exemplaires gratuitement. Il nous a semblé important de partager cet article afin de mieux faire connaître les positions du groupe Assembly, à une heure où, y compris chez les anarchistes, il semble ne plus faire consensus de se tenir du côté des déserteurs…
Le journal est aussi disponible en PDF ici seumrevolution.noblogs.org.
Avec l’équipe de rédaction du SEUM, on a lu collectivement les textes d’Assembly (assembly.org.ua) disponible en français. Assembly est à notre connaissance le seul groupe anarchiste important en Ukraine qui ne se soit pas intégré à l’État. Ce qu’ils disent s’inscrivent en rupture frontale avec la propagande auquel nous avons été habitués par les médias… Et l’éclaire d’un jour nouveau. Ce que vous trouverez ci-dessous est une synthèse de ces lectures. Nous avons décidé d’organiser cette synthèse de façon chronologique et par thèmes, de l’appuyer essentiellement sur des extraits assortis de commentaires.
Une synthèse des textes du groupe Assembly
Avant
de commencer cette synthèse, nous voulions citer cet autre entretien
qui nous semble une bonne entrée en matière sur la situation avant
le début de l’invasion russe, mais qui fait aussi écho de façon
très frappante avec la situation en France et en Europe aujourd’hui,
nous donnant une raison supplémentaire de nous intéresser à la
situation en Ukraine et à l’activité des camarades sur
place.
« Ce que vous ne lirez dans presque aucun article
occidental vantant les performances de l’armée ukrainienne
aujourd’hui et ce que la plupart des gens ne comprennent pas, c’est
que l’entraînement, la maintenance et l’armement de l’Ukraine,
ainsi que les exigences du FMI en matière de crédits accordés à
l’État, sont en même temps les causes structurelles du
démantèlement des hôpitaux, du sous-investissement dans
l’éducation, des pensions de misère pour les retraités, de
l’absence d’augmentation des salaires dans le secteur public.
L’austérité est aussi l’avenir qui attend l’Ukraine si elle
est un jour acceptée dans l’UE. »
* Extrait d’« Un entretien au long cours avec A., un jeune révolutionnaire ukrainien, à propos de la guerre et de ses répercussions ». Daté du 18.03.2022 Trouvé sur dndf.org.
En Ukraine comme ici, l’économie de guerre commence en effet par la surenchère dans notre écrasement. Mais il ne s’agit pas pour nous de propager les illusions de “bonne distribution” que sert la gauche. C’est un itinéraire bis qui mène au même endroit : la défense de la nation. Vous lirez dans ce qui suit où cela nous conduit.
Dès la première interview que nous avons trouvé, ce qui nous frappe, c’est la « capture » par le nationalisme ukrainien, sur lequel Assembly est assez clair : les Ukrainiens sont des otages de la guerre. Cette appréciation nous semble valable bien au-delà du cas de cette guerre par ailleurs.
« L’agresseur commet un génocide ouvert contre tout ce qui est ukrainien, tandis que la petite victime démocratique souffrante » maintient la majeure partie de la population en état d’otages pour montrer des images plus sanglantes à l’étranger pour exiger plus d’argent, volant également ses sujets par tous les moyens disponibles, alors qu’aucun missile russe n’a encore volé dans le quartier gouvernemental. Donc, l’information [que nous diffusons] est assez proche de ceux qui n’ont rien à défendre dans ce trou sombre sans avenir clair. »
*Extrait d’une interview publié le 31 août 2022 dans le journal Umanita Nova, traduit en français par Initiative Olga Taratuta.
Cette
capture n’est pas qu’une métaphore : les flics, déguisés
en facteurs pour être moins visibles, kidnappent les hommes en âge
de combattre, dans la rue, pour les envoyer au front. Mais face à
cette menace, Assembly, et cela est frappant quand on relit leurs
textes de façon chronologique, constate une intensification de la
désertion & de la lutte active contre l’enrôlement forcé.
Dans les premiers temps, il s’agit surtout de manœuvres
d’évitements.
« Les conscrits [les jeunes qui sont
appelés à s’enrôler dans l’armée] se comportent de plus en
plus comme des guérilleros de rue : quand ils voient une
patrouille militaire chargé de faire appliquer les citations à
comparaître [et d’embarquer les jeunes pour les enrôler] – ils
traversent de l’autre côté de la route, se couchent dans la rue
pour qu’on ne les voient pas, rampent sous les voitures en
stationnement et partent en courant en traversant les cours
d’immeubles. »
* Extrait de « La guerre est devenue une routine quotidienne : deux conversations avec le journal clandestin de Kharkov, Assembleia » publié en mars 2023 et traduit depuis l’anglais par Initiative Olga Taratuta.
Mais
Assembly ne se contente pas de documenter les actes de résistance
active ou passive. Le groupe défend aussi une perspective éclairée
par l’histoire : la fin de la guerre est peut-être à
chercher dans le refus prolétarien de se battre pour « leurs »
états.
Une perspective là aussi bien loin des schémas
classiques de propagande, comme le montre cet extrait.
« La
guerre n’a pas pris fin en 1918 à cause de la défaite militaire
d’un camp ou d’un autre. Les généraux auraient volontiers passé
quelques années supplémentaires à tuer des millions de personnes
pour atteindre leurs objectifs. La guerre a pris fin parce que
différentes armées et populations d’Europe s’y sont opposées.
La plupart des gens savent que la Russie est sortie de la guerre en
1917 grâce à la Révolution russe. L’un des facteurs clés de la
révolution a été la révolte des ouvriers et des paysans russes
contre la guerre et contre leur propre classe dirigeante. Ce que l’on
sait moins, c’est qu’il y a eu d’importantes mutineries dans
l’armée française, ainsi que des mutineries plus petites mais
tout aussi importantes dans l’armée britannique, en 1917. Le
soulèvement clé qui a mis fin à la guerre a été la mutinerie de
la marine allemande à Kiel en 1918. »
* Extrait d’une version abrégée des publications d’Assembly de novembre et décembre 2023. Traduction Initiative Olga Taratuta.
En
somme, et à l’opposé de ce que la propagande de tous les états
ressasse, la victoire et donc la défaite militaire n’est pas le
fait du “génie” des généraux, de la capacité “virtuose”
des tireurs. La guerre cesse bien souvent quand la population n’en
peut plus et n’en veut plus, refuse de combattre et se mutine.
Lorsque ce refus de la guerre survient, lorsqu’on commence à voir
dans l’ennemi d’en face un autre soi-même, lui aussi sous les
coups du “hachoir à viande” pour reprendre une expression
commune aux deux côtés, alors l’Etat se révèle comme le
véritable ennemi. Là naissent aussi des perspectives
révolutionnaires… Cette perspective historique rejoint
l’actualité, comme semble l’indiquer, un article publié en
juillet 2024 sur wsws.org
« Des
journalistes clandestins parlent de la lassitude de la guerre et du
glissement vers la dictature en Ukraine »
où Assembly rapporte une sérieuse évolution de la situation depuis
le début de la guerre :
« [I]l n’est plus considéré
comme honteux d’éviter le service militaire. Déjà en avril de
cette année [2024] lorsque la loi sur la mobilisation a été
adoptée, des vidéos montrant des Ukrainiens fiers qui chantaient
« Je suis un évadé » ont commencé à gagner des
millions de vues sur les réseaux sociaux. Enfin, depuis l’hiver
jusqu’à maintenant il y a eu une vague spontanée d’actions de
rue directes contre les représentants du régime. »
Et cite
de nombreuses actions de résistance à l’enrôlement. Nous n’en
avons reproduit ici que quelques-uns.
« [S]ur tout le
territoire ukrainien contrôlé par le gouvernement, des preuves
vidéo apparaissent quotidiennement qui montrent comment des passants
inquiets aident à défendre les personnes kidnappées dans la rue
contre les patrouilles d’enrôlement. Ils recourent souvent à la
force physique, mais nous ne connaissons qu’un seul exemple de
poursuites pour cela : lorsque le 29 mars, dans la région de
Khmelnytsky, un groupe de femmes a détruit un minibus militaire lors
de la distribution des assignations à comparaître, l’une d’entre
elles a été condamnée à une amende de 85 hryvnia (environ 2
dollars) pour vandalisme mineur. »
Voici
d’autres exemples trouvé dans « La
résistance à la guerre s’accroît parmi les soldats et les civils
en Ukraine »,
publié un mois plus tard, le 13 aout 2024 sur wsw.org.
« Alors
que nous publions notre analyse du 15 juillet sur les dizaines
d’actions directes de rue contre la mobilisation forcée depuis le
début de l’année, le pays est secoué par un nouvel affrontement
de ce type : le soir du 14 juillet, dans la région d’Odessa,
les gardes-frontières ont arrêté une voiture dans laquelle se
trouvaient quatre recrues qui se sont échappées d’un bataillon
d’entraînement. L’une de ces recrues, mobilisée depuis un mois
seulement, aurait commencé à étrangler un garde-frontière et a
été abattue. Dès la nuit suivante, dans les premières heures du
15, quelqu’un a lancé une grenade dans un bureau d’enrôlement
du district de Zolochiv, dans la région de Lviv (…) Dans notre
précédente étude sur les affrontements violents entre les civils
et les patrouilles qui cherchent à mobiliser les hommes par la
force, nous avons enregistré une quarantaine de cas entre le début
de l’année et le milieu de l’été : des attaques nocturnes
à la grenade contre les tortionnaires chargés de l’enrôlement
aux émeutes de masse, en passant par la résistance armée
individuelle aux ravisseurs. Les gens utilisent des couteaux, des
bombes aérosols, des objets contondants lourds, et le 4 juin, ils
ont même jeté des tomates sur les visiteurs lors d’un raid sur un
marché à Kherson. »
Dans
un texte daté d’octobre 2024, Une
catastrophe pour l’un, le salut pour les autres. Une vague de
désertions en Ukraine. Publié
en octobre 2024 sur wsws.org,
(et dont vous pourrez trouver une lecture par radio 2049 sur
Youtube), Assembly rapporte une vague croissante de désertions. Ils
citent aussi une déclaration vidéo de Denis Yaroslavsky, deux fois
candidat à la mairie de Kharkov et actuellement à la tête d’une
des unités de reconnaissance des forces armées ukrainiennes, dont
voici un cours extrait :
« Si je vous dis aujourd’hui
le nombre de déserteurs SZCh [abréviation ukrainienne de désertion,
en russe – SOCh], tous les grands réseaux sociaux russes se
retourneront contre nous et crieront : « Regardez combien
ils ont de déserteurs. » Ils ne montrent pas les leurs, nous
ne pouvons pas montrer les nôtres non plus. (…) Maintenant, la
guerre est entrée dans une phase où seuls ceux qui ne veulent pas
[se battre] sont enrôlés sur le champ de bataille. Les personnes
motivées sont mortes ou se sont lassées [de la guerre]. »
Dans le même article, Assembly cite aussi le journaliste de Kiev Volodymyr Boiko :
« J’ai
dit et je redis que le nombre de déserteurs a déjà dépassé
150.000 personnes et approche les 200.000. Avec la dynamique
actuelle, on peut prédire 200.000 déserteurs d’ici décembre
2024. »
On trouvera encore de nouveaux exemples de lutte
contre l’enrôlement dans un texte paru le mois suivant, même si,
note Assembly, « Les actes (…) contre la guerre et l’État
sont devenus beaucoup moins fréquents à l’approche des élections
américaines »
On reviendra sur ce contexte plus bas.
(…)
Néanmoins, le 13 octobre au matin, l’employée d’un centre
d’enrôlement à Poltava a trouvé un fil-piège à grenade à sa
porte, soupçonné d’être l’œuvre d’un déserteur local qui
avait menacé de lui lancer des grenades. Le 5 novembre, dans la
région de Dniepropetrovsk, des agents d’enrôlement en civil ont
voulu mobiliser un chauffeur de camion venu chercher ses enfants. Il
les a repoussés et s’est éloigné, filmant tout sur son
téléphone. Ils se sont ensuite présentés à son domicile,
exigeant qu’il efface les images. L’homme les a accueillis avec
un fusil et un cocktail Molotov : il a réussi à les forcer à
partir en menaçant de brûler la voiture et de les abattre. Le 26
septembre, deux habitants de la frontière ukraino-roumaine ont été
condamnés chacun à plus de trois ans de prison pour hooliganisme,
après avoir attaqué des militaires enrôlés et leur véhicule avec
des haches (…). Une image tirée d’une vidéo virale de cette
attaque est devenue culte dans les cercles anti-guerre ukrainiens. »
* Extrait d’« Ukraine : Une vague de désertions se transforme en raz-de-marée dans le contexte des élections américaines » publié le 19 novembre 2024 sur wsws.org.
Enfin, toujours sur le sujet de la désertion et de la résistance à l’enrôlement, dans un texte publié le 10 janvier 2025, sur wsws.org, « Est-ce que l’Ukraine pourrait subir le même sort que la Syrie ? »
« Le correspondant de guerre ukrainien Yury Butusov a rapporté le scandale de la 155e brigade mécanisée « Anna de Kiev », qui a été entraînée en France et envoyée à Pokrovsk. Plusieurs milliers de personnes qui avaient été forcées de monter dans des bus pour l’appel sous les drapeaux y ont été recrutées, et plus d’un millier d’entre elles « sont rentrées chez elles immédiatement après leur arrivée ». Dans le message du 31 décembre, il explique qu’avant même que la brigade n’ait tiré son premier coup de feu, 1700 militaires sont partis sans autorisation. Le bureau d’enquête de l’État a ensuite commencé à travailler sur cette question. D’après Butusov, la 155e brigade est partie s’entraîner en France en octobre. À cette époque, l’unité comptait déjà 935 personnes en statut de SZCh. Plus de 50 militaires se sont alors enfuis en France. (…) »
Voici pour les désertions. Sur l’évolution du front, Assembly souligne dans le même article, l’avancée de l’armée russe : « Au total, en novembre 2024, les troupes russes ont conquis 4,7 fois plus de territoire que pendant toute l’année 2023. Au cours des quatre premiers jours de 2025, elles ont déjà pris huit villages au sud de Pokrovsk, et il ne reste plus que sept kilomètres jusqu’à la frontière de la région de Dniepropetrovsk, où il n’y a pas encore eu d’hostilités et où les fortifications sont minimes. Malgré cette situation critique, il n’y a pas de sursaut patriotique visible au sein de la population ukrainienne. Trop de travailleurs ne voient plus de différence fondamentale entre tous ceux qui les volent. »
Pourtant, dans l’article suivant, le dernier auquel nous avons eu accès, daté de mi-février 2025, Assembly rapporte :
« Le nombre d’attaques russes et leur rythme d’avancée depuis le début de 2025 ont fortement diminué, la tendance semble trop persistante et trop marquée pour avoir été juste causée par les conditions météorologiques. Il semble que la baisse soit due aux prochains pourparlers de paix au cours desquels les autorités russes espèrent parvenir à un accord avec la nouvelle administration du président américain Donald Trump. »
Cela fait écho avec ce qu’on pouvait déjà lire d’eux, quelques mois plus tôt, dans le texte « catastrophe pour les uns… » : l’enjeu, pour les gouvernants, c’est le maintien de l’ordre. La situation en Ukraine commence-t-elle à être jugé trop préoccupante du point de vue du maintien de l’ordre social capitaliste ? On n’est pas dans le secret des puissants. Comme le disait Assembly :
« Il ne faut cependant pas se leurrer en pensant que nous sommes déjà dans une situation révolutionnaire. L’opinion publique ukrainienne et russe est actuellement focalisée sur les élections présidentielles aux États-Unis, et beaucoup nourrissent l’espoir erroné qu’une victoire de Trump pourrait ouvrir la voie à un règlement rapide et pacifique de la guerre. Il semble que seul l’échec de ces attentes puisse ouvrir la voie à un intérêt de masse pour une alternative révolutionnaire. Nous nous trouvons à un tournant de l’histoire. »
Nous voulions conclure cet article par une dernière citation d’Assembly, qui date de leur première interview, en 2022 et qu’ils ont maintenu et tenu jusqu’à aujourd’hui. Dans celle-ci, le groupe présente l’attitude des milieux anarchistes en Ukraine et revient sur sa propre orientation. Cette orientation représente pour nous la seule qui soit conséquente dans cette situation et de façon générale, face à l’Etat et au capital.
« [L]a majeure partie de ceux qui s’identifiaient comme anarchistes en Ukraine [avant la guerre] (…) ont immédiatement fusionné avec la classe dirigeante dans un même élan nationaliste. Pendant ce temps, le nombre de soldats dans l’armée ukrainienne approche le million de personnes, et quelques dizaines de combattants sous le drapeau noir [anarchiste] sont une goutte d’eau dans l’océan, incapables de démontrer autre chose que leur propre futilité et impuissance. (…) La seule possibilité pour [gagner éventuellement en influence] est le refus de flirter avec aucune autorité, aucun politicien [même] comme un « moindre mal »,et [maintenir] une opposition résolue et inconditionnelle contre tous. Sinon, les masses percevront de plus en plus les anarchistes comme des clowns étranges et incompréhensibles auxquels il ne faut pas prêter attention. »
Assembly ?
Assembly
(assembly.org.ua)
est un groupe anarchiste ukrainien situé dans la région de Kharkiv,
actif depuis les confinements de la période covid (mars 2020).
Depuis le début de la guerre, Assembly s’organise autour de trois
axes.
• La diffusion de conseils et d’informations concernant
la désertion & la résistance aux rafles visant à capturer les
hommes pour les envoyer au front.
• La surveillance des
tentatives des autorités corrompues de détourner les préparatifs
de la reconstruction d’après-guerre à de fins personnelles et /
ou dans l’intérêt des promoteurs immobiliers.
• L’entraide
et la solidarité à la base.
Par leur diffusion régulière
d’informations dans une orientation anarchiste révolutionnaire,
leur mise en perspective historique avec la situation lors de la
première guerre mondiale et sa transformation en révolution,
Assembly maintient vivante la perspective révolutionnaire anarchiste
en Ukraine.
Soutenir
Assembly
Il
semble que la plateforme en ligne permettant d’envoyer directement
de l’argent ai été suspendue. Nous renvoyons donc vers
l’Initiative Olga Taratuta, qui donne sur son site deux moyens
d’envoyer de l’argent :
Vous pouvez envoyer des chèques
bancaires en Euros à l’ordre de CNT-AIT (mention « Solidarité
Ukraine » au verso) à CNT-AIT, 7 rue ST Rémésy 31000
TOULOUSE, ou vous pouvez effectuer un virement bancaire (en Euro) sur
le compte suivant (veuillez envoyer un email à
contact@solidarité.online pour nous informer du virement
bancaire) :
IBAN : FR81 2004 1010 1603 1175 7H03 7 45
BIC : PSSTFRPPTOU
Titulaire du compte : CNT-AIT Banque :
Banque Postale
Pour aller plus loin :
L’Ukraine et ses déserteurs, partie I et II, par Tristan Leoni sur le site ddt21.noblogs.org.
Radio 2049 sur Youtube
« Vos guerres ! Nos morts ! “Sir ! No Sir” » sur le site : autistici.org/tridnivalka