Voici donc que depuis la pandémie, les syndicats tous confondus veulent renégocier les conditions d' exploitation organisé par le télétravail. C'est bien sur le rôle que l' état attribue aux syndicats qualifiés de partenaires sociaux ou mieux de collaborateurs. Maintenant il s' agit de montrer l' impact provoqué par le confinement sur l'introduction du télétravail. Il faut se souvenir qu' avant l' ordonnance d' E.Macron du 22 décembre 2017, un accord collectif était nécessaire et l' employeur se devait d'indemniser les frais occasionnés par le télétravail. Bien entendu, l'ordonnance Macron allait faire disparaître le volet de l' indemnisation en l'absence d' accord collectif ou de rédaction d'une Charte. Le résultat ne s'est pas fait attendre et de nombreux salariés ont été contraints de signer un accord de gré à gré avec l' employeur.
L' enthousiasme initial des travailleuses et travailleurs pour le travail à domicile n' est plus aussi unanime, en effet le confinement a révélé au grand jour les inconvénients du télétravail. En effet c' est l' entreprise qui s'impose chez toi, elle te prend un espace de vie, elle économise sur l' électricité, le chauffage, les restaurants d' entreprises ou les chèques déjeuner. Avec un peu de chance tu toucheras une prime médiocre.
Les femmes en première ligne des affres du télétravail.
Le confinement a provoqué la fermeture des crèches, des écoles. De nombreuses travailleuses se sont retrouvées à devoir travailler en présence des enfants dans un espace réduit par le mobilier informatique, le tout sous la surveillance constante de l'informatique. Toute déconnexion étant bien évidemment suspectée tant par l' employeur que le manager. Selon une récente étude réalisée par GetApp ; c' est 45% des télétravailleurs et travailleuses qui seraient soumis à des contrôles en permanence.
Aux Etats-Unis, c' est le logiciel Time Doctor qui fait le flicage, en France il y a Hubstaff qui peut prendre des captures d' écran des salariés toutes les cinq minutes. Microsoft a proposé une nouvelle fonction dans sa suite Office 365 qui permet de noter, avec un score, les utilisateurs...
De son côté, l’outil Teramind permet de surveiller le comportement en ligne des salariés (messagerie instantanée, suivi des documents et des fichiers partagés, etc.). Il permet aussi à l’employeur de bloquer l’accès aux sites des réseaux sociaux, au matériel non autorisé sur l’ordinateur du salarié et à d’autres contenus.
Mais le télétravail a entraîné un autre genre d'isolement des salariés, après avoir été utilisé contre les grèves des transports, il est maintenant la source du flex office du bureau agile utilisé dans les assurances et les banques. Le salarié n' a plus de poste fixe attitré, quand il arrive il prend le premier poste libre. En 2001 on constatait que les taux d'occupation des grandes entreprise comme à la Défense prés de Paris ne cesse de baisser, il est question actuellement d'un taux d'occupation de 70% mais les employeurs ne cachent pas leur intention de tomber à 50%.
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1 Philippe Morel, cofondateur et président de Dynamic Workplace, répond à cette question dans le Journal du Télétravail, le podcast de Management.
2Henri Simon de son nom de plume Roger Berthier dans Socialisme ou barbarie N°20 décembre 1956-février 1957
Les multiples externalisations
Au cours des années 80 nous avons vu apparaître le travail dans les lieux publics, notamment celui du cadre autonome sur les longs trajets de transport utilisant son ordinateur portable. Ce fut en quelque sorte l' anti chambre de la mise en place du Coverking qui allait déstructurer les collectifs d' entreprise , comme les syndicats mais aussi à terme avec le télé travail et la vague covid rendre obsolète des sites comme la Défense à Paris. Les cantines ou restaurants d' entreprise seront remplacés par les chèques déjeuner ou confier à des entreprises extérieures comme sodexo N°1 des cantines d'entreprise -
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