samedi 20 septembre 2025

INFOBREF N°572 août septembre 2025-manifestations, Hydrogene

 

INFOBREF N°572

août septembre 2025

Éditorial


Après la grande démonstration de force de la Chine, de la Russie, de l' Inde et de la Corée du nord, les pions sont maintenant ouvertement disposer sur l' échiquier de la guerre mondiale, de même au Proche orient.

Face à cette dichotomie, le 3éme camp, celui de la révolution mondiale se trouve tiraillé entre ces deux forces guerrières. C'est pourquoi nous considérons que dans le contexte actuel, il est particulièrement dangereux de jouer avec la géopolitique (Occident contre Orient).


Face à un ralentissement économique se renforçant depuis cinquante ans, les dépenses militaires mondiales ont pour cette raison plus que doublé entre 2000 et 2021. Elles passent de 1 000 milliards à 2 100 milliards de dollars, avant de croître encore de 28 % ces trois dernières années, pour atteindre 2 720 milliards en 2024 (presque l’équivalent du PIB de la France)… Avec une domination écrasante des États-Unis – 40 % du total, contre 11 % pour la Chine et 5,5 % pour la Russie. Le programme ReArm Europe, lancé en mars 2025 par l’Union européenne, marque un tournant décisif. Il permet aux États membres d’acquérir des équipements militaires à des conditions privilégiées. Grâce à la possibilité de dépasser le plafond de déficit public fixé jusque-là à 3 % du PIB, les pays membres de l’UE devraient augmenter de 650 milliards d’euros d’ici 2029 leurs dépenses militaires, complétant ainsi l’emprunt européen de 150 milliards effectué dans ce sens.

Si le retrait progressif des États-Unis du conflit ukrainien pourrait sous-tendre la montée en puissance militaire actuelle, ce sont pourtant bien les motivations et objectifs économiques qui priment.

ReArm Europe impose aux États membres de s’approvisionner auprès d’industriels européens, un impératif stratégique encore loin d’être atteint. Entre 2022 et 2023, 78 % des dépenses militaires européennes se sont orientées vers des fournisseurs extérieurs, 63 % vers des firmes états-uniennes. Mais aujourd’hui, ce sont finalement les géants historiques de l’armement allemand, comme Rheinmetall, Thyssenkrupp, Hensoldt et Diehl, qui tirent leur épingle du jeu, au point d’offrir à l’Allemagne une bouffée d’oxygène face à la récession. Rosa Luxemburg estimait d’ailleurs :

« Le militarisme assure, d’une part, l’entretien des organes de la domination capitaliste, l’armée permanente, et, d’autre part, il fournit au capital un champ d’accumulation privilégié. »

Les carnets de commandes de firmes françaises comme Dassault ou Thales se remplissent aussi ces derniers mois. Grâce aux dernières commandes de l’État, Renault s’apprête à produire des drones de combat à quelques kilomètres seulement du front ukrainien. Volkswagen, qui envisageait pourtant 30 000 licenciements d’ici 2030, amorce sa mue vers le secteur militaire.

Une reconversion qui dope l’emploi industriel et enchante les marchés : l’indice STOXX Aerospace and Defense a bondi de 175 % depuis 2022.

Alors que 17 milliards d’euros de dépenses militaires supplémentaires sont prévus en France d’ici 2030, 40 milliards d’économies sont réclamées dans les autres secteurs. La dette publique atteignant 113 % du PIB en 2024, proche de son niveau record de 1945.

En réalité, non seulement les dépenses militaires ne représentent pas une réponse pérenne sur le plan économique aux difficultés évoquées plus haut, mais elles risquent même d’avoir l’effet inverse. Sur le plan humain, le désastre ukrainien qu’elles contribuent à alimenter, par l’envoi massif d’armes et une production d’armes accélérée, n’est aussi que le prélude des catastrophes qui nous attendent. La logique même de ces dépenses exigeant l’écoulement d’une production toujours plus importante sur le terrain.



Après "on bloque tout". Ne lâchons rien. Encore plus fort le 18 septembre !

N° 942 11/09/2025  En programmant sa propre chute le 8 septembre, Bayrou a cherché à désamorcer un mouvement social soutenu par une très grande majorité de la population. Peine perdue ! Le 10 a été un moment fort de mobilisation avec plus de 700 rassemblements, 500.000 manifestants, plus de 1.000 grèves, bien suivies dans de nombreux secteurs, des centaines d’arrêts de travail dans la Fonction publique hospitalière avec des dizaines de milliers de grévistes dans les hôpitaux mais aussi une centaine d’arrêts de travail dans l’agroalimentaire, plus de 130 appels à la grève dans la chimie, 11 des 12 sites Arkema à l’arrêt, blocages de routes, de bâtiments, lycées bloqués avec ce slogan « La jeunesse ne paiera vos dettes », 80.000 lycéens ont participé aux rassemblements.

Macron vient de nommer Lecornu, ministre des Armées nouveau Premier ministre afin de faire voter son budget. Changer d’acteur mais pas de scénario, le message reste donc clair : les attaques vont continuer pour satisfaire les intérêts du patronat et continuer la répression, préparer la guerre. Les travailleurs n’ont rien à attendre des combinaisons gouvernementales et patronales face à l’austérité, ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise. Il n’existera pas d’issue sans affronter les responsables de la dette : le patronat capitaliste qui se gave.

Les scénarios politiciens iront bon train pour former un nouveau gouvernement.

Les postures et combinaisons politiciennes se préparent au RN, au PS, les Verts, au PCF ou chez LFI, au LR. L’essentiel n’est pas à l’Assemblée Nationale ou à Matignon mais dans la rue et dans les entreprises. Le mouvement du 10 septembre a déjà balayé des manœuvres agitant la vie politique et syndicale, ainsi Faure indiquait que la place du PS « n’est pas dans la rue » le 10 septembre et là il soutient la journée du 18 septembre, côté syndicats après « nos organisations appellent à une journée de mobilisation sur l’ensemble du territoire, le 18 septembre 2025, y compris par la grève et la manifestation » le y compris a disparu ! En prenant le chemin de la lutte collective  les travailleurs se sont mobilisés le 10 septembre exprimant leur colère. Il faut imposer à l’intersyndicale un réel affrontement de lutte contre le gouvernement et le capital et imposer une autre stratégie de lutte. 

Une seule chose inquiète Macron et le capital qu’il représente, c’est que se développe une mobilisation dans les entreprises par des débrayages, des grèves. Par la grève, les travailleurs ont la capacité de toucher le capital en plein cœur : son portefeuille. Une arme puissante et le 10 septembre les travailleurs ont démontré qu’ils partagent la même colère et l’envie que les choses changent. Sans eux, la vie économique et sociale s’arrête.

Le combat contre l’austérité est une lutte contre le capital,

Notre mot d’ordre reste: « Faire mordre la poussière au trio Macron Bayrou Martin (Medef) et à tous ceux déjà candidats pour poursuivre la politique d'austérité », oui peu importe si le gouvernement a un nouveau Premier ministre, l’objectif est de maintenir sa politique économique au service du capital. L’heure est à la lutte des classes contre ceux pillant le pays et exploitant les travailleurs, contre les nouvelles hausses du budget des armées.

L’arme puissante des travailleurs pour se faire entendre: la grève et leur force collective, le gouvernement, le patronat, le capital la craignent et la combattent par la répression et la violence policière.

Ils craignent cette mobilisation, elle va compter concernant la suite des événements au plan politique.

La question centrale qui reste posée est bien d'organiser la lutte contre les politiques austéritaires voulues par les capitalistes et mises en musique par le pouvoir politique. Après le 10, le 18 septembre doit être le temps fort d'une mobilisation qui doit se poursuivre et s'approfondir. S’appuyant sur la grève il est donc nécessaire et indispensable qu’une contre-attaque à la hauteur des coups portés contre les travailleurs et les travailleuses s'organise et qu’un plan de bataille se construise dans la durée.

Le capital, Macron et tous les serviteurs et chiens de garde voudront que cette colère ne se transforme en conscience révolutionnaire pour une autre société débarrassée de ce système capitaliste d’exploitation de l’homme par l’homme. Tel est aa raison d’être et la perspective défendue par le Parti Révolutionnaire Communistes.


Voir aussi le compte rendu de nos amis de la « mouette enragée »

A Boulogne-sur-mer, le 10 septembre

Il n’y eut aucune surprise d’aucune sorte, ni bonne, ni mauvaise. Aucun blocage digne de ce nom n’a été mis en œuvre, pour la simple raison qu’un blocage s’organise, exige de la logistique et un certain nombre d’acteurs. Au petit matin à Capécure, quelques grévistes de la Stef (logistique) étaient sortis de la boîte, mais comme ils l’ont déploré eux-mêmes, ils n’étaient : « pas assez nombreux pour faire quelque chose »… Ce sont donc quelque 150 personnes, essentiellement des militants de la gauche et quelques lycéens qui se sont réunis devant la sous-préfecture à partir de 9h30. Une bonne partie d’entre-eux ont ensuite rejoint l’hôpital en déambulant librement dans les rues de la ville. Là-bas, la CGT organisait un piquet à l’accueil et une AG s’est tenue en fin de matinée pour décider des actions à venir…


La France assise sur un trésor secret » : un gisement d’hydrogène estimé à 1 300 fois le PIB mondial. La découverte de vastes réserves d'hydrogène naturel sous le lac Supérieur pourrait révolutionner notre approche énergétique en offrant une alternative durable aux combustibles fossiles.

Gaspard ROUX03/09/202514

https://eds.fr/2025/09/04/lequivalent-de-1-300-ans-de-petrole-la-france-revele-un-tresor-energetique-inedit-avec-28-milliards-de-tonnes-dhydrogene/

Video de 2023-

https://www.franceinfo.fr/environnement/environnement-de-l-hydrogene-blanc-decouvert-en-moselle_5883713.html



Hydrogène blanc dans les Pyrénées : "Si on comprend où il y a des gisements qui peuvent être exploités, on en a pour très longtemps" affirme une membre de l'Académie des technologies

La France a autorisé pour la première fois dimanche des recherches de réserves d'hydrogène naturel dans les Pyrénées. Aujourd'hui, un seul site d'hydrogène naturel est exploité dans le monde et il se situe au Mali.

Publié le 04/12/2023 17:03 Mis à jour le 04/12/2023 17:03

"Si on comprend où il y a des gisements qui peuvent être exploités, on en a pour très longtemps", affirme Isabelle Moretti, chercheuse à l'université de Pau et des Pays de l'Adour et membre de l'Académie des technologies, invitée lundi 4 décembre sur franceinfo, alors que le gouvernement a donné son feu vert dimanche 3 décembre à des recherches inédites en France. Un permis a été donné à l'entreprise TBH2 Aquitaine pour tenter de trouver des gisements d'hydrogène blanc - ou hydrogène "naturel"- dans les Pyrénées.

: à lire aussi Transition énergétique : l'hydrogène peut-il réellement devenir l'énergie du futur ?

Grâce à ce permis "exclusif", l'entreprise peut faire des recherches dans une zone de 225 kilomètres carrées, sur près de 40 communes, réparties entre Sauveterre-de-Béarn et Oloron Sainte-Marie. Elle pourra envisager le forage d'ici quelques années. D'autres permis sont à l'étude, notamment en Moselle et en Auvergne- Rhône-Alpes. Actuellement, un seul site d'hydrogène naturel est exploité dans le monde. Il se situe au Mali. L'intérêt grandit pour l'hydrogène notamment dans les secteurs des transports, puisque son utilisation n'entraîne aucune émission de CO2.

franceinfo : Comment expliquer qu'on ne l'exploite pas déjà, ou du moins qu'on ne l'ait pas déjà cherché, cet hydrogène blanc ?

Isabelle Moretti : Il y avait un certain nombre de d'idées préconçues sur la question qui tendait à faire dire à un certain nombre de scientifiques que des accumulations d'hydrogène dans le sous-sol ne pouvaient pas exister car c'est un gaz très léger. Mais le puits au Mali a montré que c'était faux. On peut avoir des accumulations d'hydrogène dans le sous-sol. Par ailleurs, on recherche actuellement un mix énergétique moins carboné et donc, l'hydrogène est apparu, au début, comme vecteur énergétique pour stocker les énergies renouvelables sous forme de gaz. Mais très rapidement, on s'est rendu compte qu'il y avait un problème économique à ces transformations de gaz à l'électricité. Et donc on a cherché d'autres sources d'hydrogène et l'hydrogène naturel, qui était connu depuis longtemps, mais pas comme une source d'énergie, est revenu en haut de la pile.

Est-ce que c'est coûteux à extraire l'hydrogène blanc ?

Actuellement, l'hydrogène le moins cher est celui qu'on fabrique à partir du méthane. Donc un tiers du prix, c'est le méthane, un autre tiers, c'est le chauffer pour casser la molécule en présence d'eau et le dernier tiers, c'est nettoyer le gaz à l'arrêt pour obtenir de l'hydrogène pur. Et, ça, ça fait déjà un hydrogène quatre fois moins cher que l'hydrogène des électrolyses. Donc si vous produisez l'hydrogène avec les mêmes technologies que celles avec lesquelles vous produisez le gaz naturel, et que vous oubliez les processus de transformation, vous avez forcément un hydrogène qui est moins cher que l'hydrogène le moins cher actuellement.

Est-ce que c'est une solution temporaire, ce gisement ? Est-ce soutenable ?

La réaction qui libère l'hydrogène vient d'une interaction entre l'eau et la roche et c'est une réaction assez rapide. On peut faire de l'hydrogène en laboratoire en quelques jours, par exemple.

"Au Mali, le gisement est exploité depuis dix ans et la pression n'a jamais baissé dedans"

Isabelle Moretti, membre de l'Académie des technologies

à franceinfo

Donc ça prouve qu'on a une génération de gaz qui peut être assez rapide. Ensuite, dans certains cas, ce sera plutôt une accumulation et quand on n'en produit pas, il faudra en trouver une autre. Mais ce qui est important, c'est les ressources, la quantité d'hydrogène que la Terre génère tous les jours et qu'elle a pu générer depuis quelques centaines de millions d'années. Et là, on est sur 100 000 ans de la consommation actuelle. On est assez serein car si on comprend où il y a des gisements qui peuvent être exploités, on en a pour très longtemps.

Est-ce que cet hydrogène blanc est difficile à stocker ?

Dans notre profession, on évite le mot hydrogène blanc, on parle plutôt d'hydrogène naturel. Pour le stockage, on peut le stocker en subsurface dans des cavités salines, en particulier. Mais si on est en train de produire un gisement d'hydrogène, on peut aussi adapter la production aux besoins et donc, produire plus ou moins, en fonction de ce dont on a besoin de consommer à ce moment-là.

: à lire aussi Hydrogène blanc : l'énergie que personne n'attendait

Il y a par ailleurs une appréhension particulière du public, est-ce que l'hydrogène naturel présente des risques d'explosion?

L'hydrogène présente toujours des risques d'explosion qu'il soit gris, noir, blanc, bleu, vert... Il faut, en effet, travailler proprement et faire attention, mais c'est toujours pareil. Il y a des gens qui travaillent bien et des gens qui travaillent mal. En tout cas, il n'y a rien de révolutionnaire là-dedans. Les grandes compagnies qui produisent de l'hydrogène manufacturé savent très bien comment ne pas avoir d'accident. Mais il faudra peut-être, si on commence à avoir des voitures à hydrogène, que Monsieur-tout-le-monde comprenne qu'on ne peut pas siphonner l'hydrogène dans sa voiture pour le donner aux voisins.







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