Nouvel échec des négociations sur le traité contre la pollution plastique
À Genève1, nous venons d' assister à l'inévitable fiasco de la négociation visant un traité de réduction de la pollution des plastiques.2 Cette négociation à laquelle participaient 183 pays a démontré une foi de plus que les intérêts financiers passaient au dessus des bonnes intentions.
Le fiasco était prévisible dés lors que participaient une vingtaine d' Etats pétroliers et producteurs de polymères. Comme les règles de l'ONU repose sur le consensus et que dans ce cas un seul pays peut mettre en échec la négociation le résultat était connu d'avance .
Comme on dit « la montagne a accouchée d'une souris » c'est à dire de mesurettes ridicules comme la réutilisation et la réparation des objets plastiques, un contrôle des produits chimiques insérés dans les polymères. ou les bouchons plastiques accolés aux bouteilles.
Le constat de la pollution plastique est à la hauteur de sa production mondiale , actuellement de 450 millions de tonnes chiffre qui selon l'OCDE devrait tripler d' ici 2060.
Le déversement de 15 tonnes de plastiques chaque minutes dans l' océan va continuer, avant d’être ingéré par la faune marine avec ses répercutions sur toute la chaîne alimentaire.
Des solutions pour assainir les océans existent
Le recyclage du plastique, existe déjà par traitements chimiques, l'incinération d l'enfouissement qui sont des demi mesure pour réduire la pollution plastique. Des découvertes scientifiques proposent d' autres solutions.
En 2016, des scientifiques japonais de l’Université de Kyoto ont découvert une bactérie capable de se nourrir de déchets plastiques. En 2016, des chercheurs japonais découvrent dans une décharge de plastique une bactérie nommée I. sakaiensis produisant des enzymes capables de dépolymériser le PET en six semaines. Une autre équipe avait ensuite créé une version améliorée de l'enzyme PETase. C'est une nouvelle étape franchie aujourd'hui, avec l'association de cette enzyme mutante et d'une autre enzyme fabriquée à partir de la MHETase, qui dégrade le sous-produit de la première décomposition, le mono(2-hydroxyéthyl) téréphthalate (MHET), en acide téréphtalique (TPA) et éthylène glycol. Ces derniers peuvent ensuite être facilement dégradés par les micro-organismes dans la nature. L'association des deux enzymes découpe le PET deux fois plus vite que la PETase seule, et le fait de les connecter entre elles multiplie encore par trois la vitesse de réaction, détaille John McGeehan, professeur à l'université de Portsmouth et coauteur de l'étude publiée dans la revue PNAS. « Cela montre tout le potentiel des cocktails d'enzymes pour dépolymériser le plastique. »
En 2018, une équipe de chercheurs américano-britannique avait tenté de comprendre l’évolution de cette bactérie et avait créé, par inadvertance, une enzyme d’autant plus performante pour détruire certains plastiques. Des « supers-enzymes » capables de décomposer six fois plus rapidement les déchets.
En 2021, l’équipe de scientifiques de l'École polytechnique Chalmers, en Suède, a révélé la première évaluation mondiale à grande échelle du potentiel de dégradation du plastique par les bactéries.
En 2025,À seulement 14 ans, Sheyna Patel a mis au point un hydrogel non toxique capable d’éliminer plus de 93 % des microplastiques présents dans l’eau.
Son invention, distinguée
lors du "3M Young Scientist Challenge", ouvre une piste
prometteuse pour lutter contre la pollution plastique et préserver
les écosystèmes marins. Passionnée par les sciences et
l’environnement, Sheyna voit ce projet comme une première étape
pour relever les grands défis éanemark et de l' Islandecologiques.
Un grand bravo à cette jeune fille !
(via The Australian Today)
La question qui se pose est de savoir pourquoi ces mesures ne sont pas appliquées ou si peu. Tant qu'un intérêt financier ne se présente à l'horizon, la question du recyclage des déchets ne se fera qu' au compte goutte.
Quelques États sont en pointe pour prendre des mesures globales, les pays nordiques à l'instar de la Norvège,de la Suède, du Danemark et de l'Islande. Certains pays africains ont pris dés 2017 l'interdiction de vente de sacs plastiques, encore une mesurette à l'échelle locale. L'union européenne se limite a autoriser la vente en vrac de tout produit de consommation courante sauf raisons de santé publique, la vente dans tout contenant apporté par le consommateur. En ce qui concerne les états-unis ceux ci se déchargent sur les initiatives du secteur privé.
G.Bad
notes
1Du 5 au 14 août 2025, 183 délégations, composées de 1 400 délégués nationaux auxquels s'ajoutaient 1 000 observateurs, se sont retrouvées à Genève afin de sceller un accord mondial juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique.
2-Pour rappel, cinq sessions de négociations avaient été identifiées :
la première session de négociations a eu lieu en Uruguay en novembre 2022 ;
la deuxième a eu lieu en France, du 29 mai au 2 juin 2023 ;
la troisième a eu lieu du 13 au 19 novembre 2023 au Kenya ;
la quatrième a eu lieu au Canada du 23 au 29 avril 2024 ;
la cinquième s'est tenue du 25 novembre au 1er décembre 2024 en Corée du Sud.
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