vendredi 2 août 2024

G.Bad- Imposante gréve des prolétaires du textile au Bangladesh.

 

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Manifestation des ouvriers du textile, à Dacca (Bangladesh) le 1er novembre 2023. (abed Hasnain Chowdhury/NurPhoto. AFP)

 Le Bangladesh est le deuxième exportateur de textile mondial, comme toujours c’est le faible coût de sa main d’œuvre qui en fait un concurrent redoutable sur la scène mondiale. Ses 3.500 usines de confection représentent 85% des exportations du pays1 et emploient 4 millions de salariés. Ces usines fournissent en majorité des entreprises comme H&M, Levi’s, Zara, Asos, Primark, Uniqlo ou Gap. Ce faisant les ouvrières et ouvriers s' affrontent aussi bien au capital national qu'à celui international des firmes ci-dessus.

Cette grève, fait suite à un puissant mouvement qui a des le 28 octobre 2023 mis 100.000 personnes dans les rues de la capitale pour exiger la démission de Sheikh Hasina la Première ministre. Là encore, une répression très dure s’était abattue sur les manifestants,

« Dacca (AFP) - De violents heurts avec les forces de l'ordre ont éclaté samedi au Bangladesh lors d'une manifestation de masse d'opposants à la Première ministre Sheikh Hasina, provoquant la mort d'un policier et d'un manifestant et faisant de nombreux blessés. » 2

C' est donc dans un contexte émeutier que la gréve de 600 usines de confection va éclater

Les syndicats réclament un minimum par mois . Le secteur, est composé à 80% de femmes qui exigent un triplement de leur salaire, soit 23.000 takas (195 euros)pour faire face à une inflation galopante. Malgré la proposition faite par la Première Ministre d’une augmentation de 56%,elles repoussent la proposition et continuent la grève,

Selon l'AFP la police avait tiré sur quelque 400 travailleurs qui manifestaient pour obtenir de meilleurs salaires sur une autoroute de la ville industrielle de Gazipur, proche de la capitale Dacca. "Six à sept personnes ont été blessées par balle."

Des affrontements auront lieu dans la ville industrielle d'Ashulia, à l'ouest de Dacca, lorsque 10 000 ouvriers ont tenté d'empêcher leurs collègues de reprendre leur poste.

"Ils ont lancé des pierres et des briques sur des policiers et des usines, et ont tenté de bloquer les routes", a déclaré à l'AFP le chef de la police d'Ashulia, Mohammad Sarowar Alam. "Nous les avons dispersés en tirant des gaz lacrymogènes."

La colère ouvrière va monter d' un cran

Une situation tragiquement illustrée par les incendies de l’usine textile de Tazreen et ses 110 morts en 2012, et du tristement célèbre effondrement de Rana Plaza en 2013, qui avait fait plus de 1135 morts.

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