lundi 15 juillet 2024

Après la grève de la métallurgie dans l’ex-Allemagne de l’est

 

Le 2 juin 2003, le syndicat IG Metall lançait un mot d’ordre de grève dans les cinq Länder de l’ex-RDA. Une grève que les " métallos " de l’Ouest n’ont pas toujours vu d’un bon oeil. Il reste bien deux Allemagne, mais la même tempête économique met à mal cinquante ans d’un système codifié de relations capital-travail. Il est difficile de comprendre ce qui s’est réellement passé dans les grèves des métallos d’Allemagne de l’Est, car leurs arrière-plans sont particulièrement obscurs :

 les difficultés politiques du pouvoir, qui doit faire face à une crise économique majeure ;
 les restructurations, impératives pour le maintien de la compétitivité et des profits, et qui mettent fin à un système basé sur une croissance régulière, avec le plein emploi et une collaboration étroite patronat-syndicats (la cogestion des grandes firmes) ;

 l’intégration dans l’Union européenne des pays de l’Est, tous limitrophes et qui connaissent des coûts de main-d’oeuvre très inférieurs à ceux des travailleurs allemands.

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Quinze ans après la RDA, les nouvelles « Manifestations du Lundi »

Les « manifestations du lundi » tirent leur nom des manifestations populaires qui eurent lieu en République démocratique allemande (RDA) en 1989, précipitant la crise de la branche orientale du capital allemand. Le mouvement s’est développé à l’Est en réaction au projet gouvernemental « Agenda 2010 ». Pour restaurer les profits, il s’agit pour le capital en Allemagne, comme presque partout en Europe, d’intensifier l’exploitation et d’abaisser les coûts nécessaires à la reproduction de la classe ouvrière. L’offensive est brutale et multiforme : retraite à 67 ans, cherté des soins, allocations chômage réduites, chantages à la délocalisation, annualisation et allongement du temps de travail, précarisation accrue, salaires au rabais, etc. Les lois Hartz - refonte des allocations chômage et extension massive du travail précaire - touchent plus directement les Allemands de l’Est (avec un taux de chômage officiel de 20 %, soit plus du double de celui de l’Ouest), les « cobayes » depuis 1990 de ces plus ou moins nouvelles formes d’exploitation.

Devant l’ampleur des manifestations (plus de 100 000 personnes à l’Est), le gouvernement rouge-vert s’est empressé de critiquer la reprise de l’expression « Manifestations du lundi », si lourde de sens (quinze ans presque jour pour jour après les faits), se permettant de dispenser à cette foule qui se rassemble en masse, depuis maintenant sept semaines tous les lundis à 18 heures, quelques leçons d’histoire officielle : la République fédérale allemande (RFA) n’étant pas une dictature, parler de « Manifestations du lundi » serait une « calomnie historique ».

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Les luttes des ouvriers du bâtiment de Berlin (Echanges n° 80 (juillet-décembre 1995).

Quelques informations de base : Crise et expansion

Aujourd’hui, le secteur du bâtiment de Berlin-Brandebourg est à la fois dans une situation d’expansion et de crise. La plupart des entreprises ont une productivité relativement basse et sont souvent lourdement endettées. Ces secteurs du bâtiment et des travaux publics qui dépendent des investissements publics (la construction des routes, par exemple) souffrent des réductions de crédits affectés au développement des infrastructures par les autorités régionales et locales. De plus en plus de sociétés font faillite, particulièrement celles d’Allemagne de l’Est. Souvent, celles qui sont des sous-sous-traitantes sont le plus sévèrement touchées par la concentration du capital.

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