vendredi 9 août 2024

CNT-AIT : L’islamophobie, une invention du colonialisme français



 

« Islamophobie », le terme a envahi le discours politique. Sa datation a été l’occasion d’une belle polémique. Observatrice attentive des dynamiques religieuses actuelles, Caroline Fourest avait cru qu’il était apparu fin années 70 / début années 80. En fait, il avait été forgé au tout début du XXe siècle. Cette erreur de datation, les islamobaratineurs n’ont pas manqué d’en faire des gorges chaudes. Fouillant les archives (plusieurs sont universitaires et donc payés pour ça), ils ont en effet fini par découvrir que c’est vers 1910 qu’un certain Alain Quellien avait forgé ce néologisme . Ensuite, le terme a été repris vers 1912 par d’autres auteurs, il aurait circulé quelque peu jusqu’au milieu des années 1920, avant semble-t-il, de disparaître totalement de la circulation.
Dans les années 1980, quand Caroline Fourest l’observe, ce n’est donc pas «  d’apparition » qu’elle aurait du parler mais de « réapparition ». Donnons sur ce point toute la raison aux islamobaratineurs et rendons-leur grâce de nous avoir fait découvrir Quellien dont la lecture est bien intéressante : elle montre toute la perversité du concept d’islamophobie.
La personnalité même du fondateur du concept d’islamophobie est finalement, bien embarrassante pour ceux qui l’ont exhumé. Aussi, le présentent-ils tantôt comme membre d’une sorte d’amicale d’« administrateurs-ethnologues » – amusant concept qui sent le bricolage – tantôt comme un « orientaliste français spécialiste de l’islam ouest-africain » . « Ah, qu’en termes galants ces choses là sont dites » se serait écrié Molière !

Article mis en ligne le 4 mai 2017

dernière modification le 24 mai 2017

Les sémites

Il se passe peu de journées sans que l’on n’entende parler d’antisémitisme. Sont désignés par là des actes ou des propos dirigés contre des membres ou des symboles (notamment les synagogues) de la communauté israélite. L’expression est ainsi employée au sens d’antijuif. Pourtant, les Juifs sont loin d’être les seuls Sémites. Le terme a été inventé en 1781 par l’orientaliste allemand August Ludwig Schlözer, à partir du nom d’un des fils de Noé, Sem, pour désigner des langues dont la parenté avait été établie dès le Moyen-Âge par les savants juifs : l’hébreu, l’araméen, l’arabe. Les spécialistes ont ensuite regroupés sous l’appellation de « sémite » tout un ensemble de peuples qui, dans le courant du IIIe millénaire avant Jésus-Christ, émigrèrent de la péninsule Arabique vers la Mésopotamie, la Syrie, la Palestine, puis, vers 700 avant Jésus-Christ, vers la corne de l’Afrique. Ils se caractérisent par leur appartenance à une même famille linguistique, mais ne présentent pas nécessairement d’autre parenté.
Aujourd’hui, les peuples qu’on peut qualifier de sémites sont essentiellement les Juifs et les Arabes, mais, dans l’Antiquité, on comptait également les Assyriens, les Babyloniens, les Araméens, les Cananéens et les Phéniciens. Les Sémites donnèrent
naissance à des alphabets et à des dialectes qui se répandirent dans toute la Méditerranée orientale, le Proche-Orient et l’Afrique du Nord-Ouest.
L’araméen, langue du Christ et des apôtres, servit de lingua franca au Proche-Orient pendant près de mille ans. Elle fut supplantée par sa proche cousine, l’arabe, après l’Hégire (622 après Jésus-Christ). Le syriaque est une forme tardive de l’araméen d’Edesse, une région chrétienne d’Asie mineure, qui exerça une grande influence dans la région à partir du IIIe siècle après Jésus-Christ jusqu’à la conquête turque, vers le début du XVe siècle. Comme l’araméen, l’alphabet syriaque est composé de vingt-deux lettres, et, comme l’arabe, uniquement de consonnes, les voyelles étant indiquées par des signes.
De nos jours, les linguistes rattachent les langues sémitiques à un ensemble plus vaste dénommé chamito-sémitique, qui englobe aussi bien l’égyptien ancien que le copte (encore utilisé dans la liturgie des chrétiens égyptiens), le berbère dans ses diverses variantes (tamazight, tachelhit, chaouïa, tamasheq), le haoussa et quelque deux cents autres langues tchadiques, le somali et les langues apparentées, appelées couchitiques, ainsi qu’une trentaine de langues, dites omotiques, parlées dans la région du bassin du fleuve Omo, en Éthiopie. (jeune Afrique)



jeudi 8 août 2024

Guerre de Classe 16/2024 : Révolte prolétarienne au Kenya – Contre toutes les falsifications bourgeoises !

 Guerre de Classe 16/2024 : Révolte prolétarienne au Kenya – Contre toutes les falsifications bourgeoises !

Le texte que nous présentons ici sur la très récente vague de lutte de classe qui a balayé le Kenya (et qui le balaye toujours au moment où nous écrivons) ne prétend pas être « complet », ni être une analyse « sérieuse », « objective » et pédante de la situation. Nous ne sommes pas là pour faire un simple diagnostic des maux du Capital, nous sommes là pour en être le fossoyeur ! Nous n’avons que faire des « savantes » et « brillantes » analyses de l’économie politique bourgeoise, tant prisées par toutes les couleurs et les nuances du prisme de la gauche et de l’extrême gauche du capital, analyses qui écrasent du poids de leurs chiffres, de leurs pourcentages, de leurs graphiques, de leurs courbes, de leur logorrhée… toute expression de la vie de notre classe et de sa lutte, toute manifestation du vivant. Pour ce qui nous concerne, nous adressons simplement et modestement un vibrant et chaleureux salut à nos frères et sœurs de classe en lutte au Kenya, comme partout ailleurs dans cet enfer capitaliste qui s’impose à notre humanité, et nous les appelons à tenir tête, après l’avoir relevée, à s’organiser toujours plus puisement pour les luttes à venir…

Le 18 juin 2024, les manifestations ont commencé à Nairobi, avec l’occupation de la place devant le Parlement national et, dès le début, des affrontements avec les forces répressives de l’État. L’élément déclencheur de ces manifestations était la proposition du projet de loi de finances 2024 par le président du Kenya, M. Ruto. Son adoption entraînerait une augmentation des prix d’un large éventail de produits de base, allant du pain, des œufs, des légumes et de l’huile de cuisson à l’essence et aux produits d’hygiène nécessaires aux femmes et aux enfants.

De plus, en raison de la nature de l’organisation du capital au Kenya, si on souhaite obtenir un emploi dans « l’économie du secteur des services urbains », on n’a pas d’autre choix que de devenir ce que l’on appelle un « auto-entrepreneur » et on doit acheter son propre équipement, sa propre essence et payer les taxes à l’État, même si on travaille ensuite pour une grande entreprise technologique, une société de médias sociaux ou une agence locale de l’État.

Cela a incité les prolétaires dont l’appartenance de classe est masquée par l’idéologie bourgeoise, qui leur donne l’illusion d’être des « entrepreneurs privés », et qui étaient les plus touchés par les changements, à devenir les initiateurs des protestations. Et tout comme dans le cas du mouvement des Gilets Jaunes en France, les grands médias aussi bien que la gauche du capital à l’idéologie ouvriériste ont sauté sur l’occasion pour interpréter les manifestations comme un mouvement « petit bourgeois », « contre la corruption du gouvernement », « la fiscalité injuste », « pour plus de démocratie », etc. Tout comme dans le cas des Gilets Jaunes, nous voulons souligner la nature prolétarienne du mouvement qui s’exprime et se confirme dans l’expropriation généralisée des marchandises, les attaques contre l’infrastructure et les symboles de l’État et le refus de toute médiation bourgeoise, malgré l’occasionnel « citoyen enragé » qui pleurniche sur TikTok que la nouvelle loi « nuit à ses affaires ».

Cet arrangement, où la classe des capitalistes est capable de profiter des circonstances locales et de décharger une partie des coûts des moyens de production sur les épaules du prolétariat, n’a rien de nouveau ni d’extraordinaire. Cela ne change en rien le fait que la force de travail du prolétariat est exploitée par le rapport social désincarné qu’est le Capital ; pas plus que lorsque les ouvriers qui construisaient le chemin de fer à travers le Midwest américain étaient obligés d’acheter « leurs propres » pelles et « leur propre » dynamite.

L’actuelle explosion sociale survient près d’un an après qu’un projet de loi similaire, ayant pour effet d’augmenter drastiquement le coût de la vie pour les prolos au Kenya, ait entraîné plusieurs jours d’émeutes endommageant l’autoroute et plusieurs gares ferroviaires de Nairobi. Entre-temps, le Kenya a également connu des manifestations contre les coupures d’eau et d’électricité, l’occupation de l’université de Meru par ses étudiants et, récemment, une grève de deux mois des travailleurs du secteur de la santé.

Contrairement aux manifestations précédentes, où les milliardaires Odinga, Kenyatta et quelques autres pouvaient au moins faire semblant de représenter le mouvement et essayer d’exploiter ses contradictions internes et ses illusions pour obtenir un certain soutien électoral, cette fois-ci, au grand dam des médias, aucune figure pouvant prétendre au titre de « leader » ne peut être trouvée. Bien sûr, si le mouvement fait preuve d’un degré élevé de « spontanéité » dans le sens où les prolétaires en lutte, où qu’ils soient, comprennent qui est leur ennemi de classe et n’ont pas besoin de délibérer pendant des jours pour choisir leurs cibles, cela n’implique pas l’absence d’organisation. Les méthodes adoptées par le mouvement consistent à s’organiser à la fois en ligne et au niveau des quartiers et impliquent à la fois des structures préexistantes actives dans les luttes précédentes et des structures nouvellement créées qui donnent une direction au mouvement. Le crowd sourcing est utilisé pour les dépenses médicales ainsi que les frais d’avocat et certains médecins ont rejoint le mouvement et soignent les blessés.

De Nairobi, les manifestations se sont rapidement étendues à Kisumu, Eldoret, Mombasa, Lamu et à d’autres grandes villes ainsi qu’à de nombreuses petites localités. Les revendications « économiques » initiales ont fusionné organiquement avec la rage prolétarienne contre les bouchers en uniforme, rage accumulée au cours des années de répression brutale de tout mouvement de protestation et renforcée par leurs tentatives d’étouffer le soulèvement actuel. Des dizaines de personnes ont été assassinées par les flics, des centaines ont été blessées et des centaines d’autres ont été arrêtées ou sont portées « disparus ». La tactique de terreur de masse, déployée par l’État au Kenya tant de fois auparavant, s’est toutefois retournée contre lui cette fois-ci.

Par exemple, lorsque les flics ont tenté de briser les barrages dressés par les manifestants sur l’autoroute reliant Nairobi à Mombasa en lançant des volées de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc et de balles réelles, les jeunes prolos des bidonvilles situés le long de l’autoroute se sont insurgés et ont rejoint les émeutiers. Le champ des protestations s’est également élargi aux problèmes d’approvisionnement en eau et en électricité, qui avaient déjà déclenché des manifestations de colère par le passé. Le 25 juin, après une bataille contre les flics, les manifestants ont pris d’assaut le Parlement national du Kenya, l’ont mis à sac et l’ont partiellement incendié. Cela a incité Ruto à déployer l’armée dans les rues et à restreindre l’accès à Internet, mais sans l’effet pacificateur que lui et le reste de la bourgeoisie escomptaient.

Les tactiques offensives du mouvement contre les forces répressives ne sont pas restées limitées au cadre des affrontements lors des manifestations. Les photos, les cartes d’identité, les numéros de téléphone et les adresses des flics violents ont été doxés – rendus publics en ligne – et certains d’entre eux ont pu faire l’expérience directe de la justice prolétarienne. Alors que de plus en plus de carnages sont commis par les forces de répression – y compris la découverte récente de dizaines de femmes assassinées dans une carrière à la périphérie de Nairobi, juste à côté du commissariat de police – la ligne de confrontation du mouvement se poursuit. Et ce, au moment même où les forces spéciales de la police kenyane sont déployées en Haïti pour y écraser la résistance prolétarienne, sous prétexte de lutter contre les gangs. Des signes de fissures apparaissent au sein même des corps de la police et de l’armée et certains flics et soldats ont changé de camp et rejoint les manifestations, même si c’est encore très (trop) rare.

Bien entendu, les tentatives d’apaisement, d’isolement et de canalisation du mouvement se poursuivent également. Ruto a supprimé le projet de loi, au moins temporairement, ce qui n’a pas eu d’effet. Le récent limogeage du chef de la police, Japhet Koome, n’a pas non plus eu d’effet. La dernière tentative en date est la création du « Forum national multisectoriel pour le dialogue », une tentative désespérée de transformer la lutte des classes en « dialogue civil ».

Alors que les concurrents politiques traditionnels de Ruto, comme Odinga, sont silencieux cette fois-ci, divers « influenceurs » ainsi que les staliniens du soi-disant « Parti communiste du Kenya » tentent d’intervenir. La critique de l’orientation pro-FMI et pro-OTAN de Ruto est un thème majeur des partisans de leurs concurrents prochinois. Les syndicats, fidèles à leur pratique historique, ont annoncé une grève générale pacificatrice, mais n’ont même pas donné suite à sa réalisation effective.

Bien sûr, comme pour tout autre mouvement prolétarien réel, les limites apparaissent dans son orientation générale « anti-Ruto », sans beaucoup de critiques envers l’opposition, dans ses illusions sur la démocratie et le « peuple », sans conscience de classe exprimée, dans son manque de perspective au-delà des besoins immédiats et de sa colère envers les forces répressives. Nous n’avons vu aucun matériel militant – tracts, affiches, pancartes, textes en ligne, etc. – qui exprimerait une critique du capitalisme au-delà de la colère contre la pauvreté et les violences policières ou au-delà des plaintes concernant le style de gestion capitaliste, c’est-à-dire la « corruption ». Il faut dire que nous n’avons aucun contact militant au Kenya et que nous ne parlons aucune des langues locales.

Ceci étant dit, rien n’est encore terminé au Kenya malgré le récent déclin de la lutte ; et l’une des expressions du dépassement potentiel de ces limites, pour la solidarité prolétarienne internationaliste, est sa position claire contre l’envoi des flics kenyans en Haïti ainsi que d’autres opérations de « maintien de la paix ». En outre, il semble que la révolte prolétarienne au Kenya serve d’inspiration et de point de référence pour les récentes manifestations violentes en Ouganda et au Nigeria.

En tant que communistes, nous voyons dans chaque lutte prolétarienne autonome une bribe de la guerre sociale que le prolétariat mène contre la bourgeoisie, une expression de la lutte historique du prolétariat en tant que classe pour la révolution contre le capitalisme et pour la communauté mondiale sans classe !

En tant que communistes, nous voulons donc souligner la nature prolétarienne du mouvement au Kenya contre tous les falsificateurs bourgeois :

  • qu’il s’agisse des racistes qui tentent d’attiser les divisions raciales au sein de notre classe entre « Africains » et « Européens » ou « Asiatiques ».

  • qu’il s’agisse de ceux qui tentent de limiter la substance du mouvement à ses prémisses initiales ou superficielles – en tant que mouvement anti-corruption, mouvement anti-taxes, etc.

  • qu’il s’agisse des partisans de la « libération nationale » qui défendent le droit des nations à réprimer « leurs » prolétaires.

  • qu’il s’agisse des soi-disant « communistes » qui divisent la société capitaliste mondiale en pays « centraux » et « périphériques » et prétendent que la lutte du prolétariat dans ces derniers a moins d’importance.

Montrons notre solidarité pratique avec le prolétariat en lutte au Kenya en ajoutant les intérêts de la fraction capitaliste locale à notre liste de cibles – qu’il s’agisse de l’État kenyan ou de sociétés comme Safaricom, KTDA, East African Breweries !

Contre la guerre capitaliste et contre la paix capitaliste – Contre les efforts de militarisation globale, dont les forces expéditionnaires kenyanes font partie !

Au moment de clôturer ce court texte sur les luttes de notre classe au Kenya, nous parviennent comme un écho amplifié les clameurs des « Jours de Rage » qui enflamment le Nigéria, alimentés par le refus de la misère, de l’esclavage, de la déshumanisation, et toujours selon le même scénario : manifestations, répression, émeutes, attaques de commissariats de police, mise à sac de bâtiments gouvernementaux, pillages, etc. Avec toujours les mêmes forces mais aussi les mêmes faiblesses : détermination à saccager tout ce qui rend notre vie invivable, d’un côté, et critique limitée de la « mauvaise gouvernance », de l’autre.

Rendons hommage également, et saluons la lutte que nos frères et sœurs de classe mènent depuis plusieurs semaines, sous d’autres latitudes, au Bangladesh ; luttes qui ne sont pas que la énième tentative du prolétariat de tout renverser mais qui sont aussi, semble-t-il, un saut qualitatif dans la détermination de celui-ci, dans sa déjà très longue histoire d’affrontements d’avec les capitalistes, à « rendre l’affaire non rentable ».

Et enfin, saluons les prolétaires en lutte au Pakistan, et tout particulièrement dans la ville portuaire de Gwadar, gigantesque concentration ouvrière, tant utile au développement du capitalisme chinois. Depuis des années, ces prolétaires impulsent un affrontement sans borne face aux exploiteurs, et cela malgré tous les efforts des réformistes de tout poil de les enfermer dans le cadre d’une « lutte de libération nationale du peuple baloutche », dont le prolétariat doit absolument faire la critique par sa lutte déterminée…





Des événements récents au Bangladesch (2024)


 

Ces derniers mois la situation répressive au Bangladesh, s'est considérablement accentuée. Dans la presse on parle de massacre plus de 300 morts . La première ministre, Sheikh Hasina a démissionné de son poste le 5 août 2024,puis elle a quitté le pays en hélicoptère.

Pour stabiliser la situation le président du pays a ordonné la libération de la cheffe de l’opposition ainsi , que des manifestants emprisonnés. Le chef de l’armée a, de son côté, assuré que le couvre-feu serait levé dès mardi et que les écoles et les commerces allaient rouvrir. Selon un premier bilan provisoire, cinquante-six personnes ont été tuées lundi lors d’une nouvelle journée d’émeutes.

Selon le journal le Monde : « Des discussions sont en cours pour former un gouvernement intérimaire, a annoncé dans la foulée, lors d’un discours à la nation diffusé par la télévision d’Etat, le commandant en chef de l’armée, le général Waker-uz-Zaman, qui a précisé que les représentants des principaux partis politiques du pays participaient aux discussions avec l’armée.

Le général a déclaré qu’il s’entretiendrait avec le président de la République populaire du Bangladesh, Mohammad Shahabuddin, avant d’affirmer être déjà entré en contact avec les principaux partis d’opposition et des membres de la société civile, mais pas avec la Ligue Awami du Bangladesh, dirigée par Sheikh Hasina. »

« Le président du Bangladesh, Mohammed Shahabuddin, a ordonné, lundi, la libération de l’ex- première ministre et cheffe de l’opposition, Khaleda Zia, ainsi que des personnes arrêtées lors des manifestations. Une réunion dirigée par M. Shahabuddin a « décidé à l’unanimité de libérer immédiatement la présidente du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), Begum Khaleda Zia » et de « toutes les personnes arrêtées lors des manifestations d’étudiants », selon un communiqué publié par les services du chef de l’Etat. »

L'Union Européenne qui a de nombreux intérêts au Bangladesch est intervenue ayant jugé « essentiel qu’une transition ordonnée et pacifique vers un gouvernement démocratiquement élu soit assurée » au Bangladesh Le chef de la diplomatie britannique a appelé « au calme et à la désescalade ». La diplomatie américaine exhorte également au « calme et à la retenue ». « Nous exhortons toutes les parties à s’abstenir de recourir à davantage de violences. Trop de vies ont été perdues ces dernières semaines et nous appelons au calme et à la retenue pour les prochains jours », a déclaré le porte-parole du département d’Etat Matthew Miller.

Comme ils étaient intervenus lors de la COVID pour protéger 'leur capital le plus précieux » les travailleurs

La réponse à la COVID et la relance à la suite de l’épidémie ont également été abordées. L’Équipe Europe (Team Europe) a mobilisé 334 millions d’euros pour la lutte contre la COVID-19 et la relance au Bangladesh, des fonds notamment destinés à préserver les moyens de subsistance des travailleurs des secteurs axés sur l’exportation. Sources

Le Bangladesh est le deuxième exportateur de textile mondial, comme toujours c’est le faible coût de sa main d’œuvre qui en fait un concurrent redoutable sur la scène mondiale. Ses 3.500 usines de confection représentent 85% des exportations du pays et emploient 4 millions de salariés. Ces usines fournissent en majorité des entreprises comme Marks & Spencer et Next. H&M, Levi’s, Zara, Asos, Primark, Uniqlo ou Gap. Ce faisant les ouvrières et ouvriers s' affrontent aussi bien au capital national qu'à celui international des firmes ci-dessus.


  • LA CLASSE OUVRIERE BANGLADAISE SE FAIT ENTENDRE
    VERS UNE NOUVELLE ETAPE DANS LA REVOLUTION ?

Alors que les patrons du textile appellent leurs ouvriers à cesser de faire la révolution et à la reprise du travail demain 7 août dans leurs entreprises, ils se montent très inquiets des trois derniers jours puisqu’au moins 67 usines textiles ont été incendiées par leurs ouvriers tandis qu’on voit apparaitre des slogans du type : « les étudiants ont obtenu leurs quotas, nous les nôtres ce sont des hausses des salaires, un blocage des prix de la farine, des légumineuses, de l’huile, de l’énergie ».

Il est difficile de mesurer exactement la situation car les dirigeants des principaux syndicats n’informent de rien ayant été des soutiens du gouvernement d’Hasina et aujourd’hui semblent plutôt choisir l’armée même quand ils ont eu des victimes de la répression dans leur rang comme le petit syndicat du NGWF, mais si la tendance qui se dessine là devait se confirmer, cela signifierait qu’on passerait à une toute autre étape de la révolution, une révolution sociale, une révolution ouvrière avec 3 500 usines et 4 millions de travailleurs rien que dans le textile, pas seulement pour la démocratie mais aussi contre le capitalisme.

Les patrons réclament donc la présence de la police pour assurer la reprise du travail mais les commissariats brûlent toujours, et l’armée en est obligée d’envoyer les troupes dites Ansar de protection des villages pour protéger… la police, tandis qu’au sommet de l’armée, elle-même ça à l’air de pas mal tanguer puisque un bon nombre d’officiers généraux viennent d’être limogés.

La plupart des incendies d’usines se sont produits dimanche 4 août. même si depuis, ça continue puisque des assaillants ont par exemple incendié mardi un entrepôt de Jhoot à Konabari, à Gazipur.

45 usines à Gazipur, 15 à Narayanganj et 5 à Savar-Ashulia ont été vandalisées et incendiées. Des usines de Coca-Cola et Envoy Textiles ont été également attaquées et vandalisées à Bhaluka à Mymensingh.
Lundi 5 août à midi, les assaillants ont incendié l’entrepôt propriété du militant de la Ligue Awami Cheikh Selim dans le quartier de Konabari à Gazipur. Avant cela, 10 à 12 usines, dont Jubair Spinning, Outpiece Spinning et DBL Ceramics, dans la région de Mauna, avaient été attaquées, vandalisées et incendiées dimanche dernier.

Abdullah Talha, directeur général (MD) du Noman Group Cluster-4, a déclaré que les attaquants avaient jeté des briques sur sa filature de Jubair.
Des insurgés ont également lancé des briques sur diverses usines d’Ashulia. Dans l’après-midi de dimanche, il y a eu un incendie dans le parc industriel Beximco PPE, Sinha Knit and Denim, Jhooter Godown de l’usine du groupe Ha-Meem et l’usine du groupe Sharmin à Kabirpur dans la région de Jirani. Et lundi, les assaillants ont vandalisé et pillé l’usine d’impression et d’accessoires Kazi à Savar. Parmi eux, le parc industriel Beximco PPE appartient à Salman F. Rahman, conseiller en industrie privée et en investissements du Premier ministre sortant Sheikh Hasina.

Quelques usines, dont Coca-Cola et Envoy Textiles de Mymensingh, ont été attaquées dimanche dernier. Salam Murshedi, ancien député de la Ligue Awami, est le directeur d’Envoy Textiles.
Tanveer Ahmed, directeur général d’Envoy Textiles, a déclaré que 400 à 500 ouvriers étaient venus attaquer ses usines. Ils ont vandalisé le portail principal et les caméras de vidéosurveillance. Par ailleurs, un commissariat de police qui voulait protéger l’usine a été passé à tabac.

A Narayanganj, les insurgés ont attaqué dimanche matin l’usine Eurotex dans la zone du marché de Shibu, et les travailleurs ont arrêté le travail puis toutes les usines se sont arrêté. Du coup, de peur d’une extension ouvrière de l’agitation , l’association des propriétaires de Panchabati Bisik Shilpanagar à Fatulla a donné aux ouvriers de toutes ses usines de confection. Des assaillants ont vandalisé plusieurs usines de la BCIC.
Enfin les entreprises, MB Knit Fashion, Avanti Color Tex, Mohsin Knit, Knit Garden, Euro Knit Sourcing, RR Fashion, Shanta Knit, Proud Textile, Shaon Knitting, Syed Knitting, Fakir Knitwear dans la région de Kayempur à Fatulla, Osman Knitwear sur le marché de Shibu. zone de Bisik Shilpanagar, IFS Texware, Euro Tex et certaines usines industrielles ont été aussi attaquées.

Mohammad Hatem, président exécutif du BKMEA, a déclaré : « 15 usines ont été attaquées et vandalisées à Narayanganj. (luttesinvisibles)

https://www.facebook.com/luttesinvisibles


Robert Bibeau

7 août 2024 à 10 h 25 min

Permalien

ANDREW KORYBKO
sur https://korybko.substack.com/p/analyzing-the-regime-change-sequence?utm_source=post-email-title&publication_id=835783&post_id=147404702&utm_campaign=email-post-title&isFreemail=true&r=1btk5u&triedRedirect=true&utm_medium=email

Voici comment tout s’est déroulé depuis le début des manifestations initialement pacifiques menées par des étudiants cet été contre la réimposition par le système judiciaire d’un système controversé de quotas d’emplois gouvernementaux jusqu’à la frénésie de terrorisme urbain qui a finalement forcé la dirigeante de longue date du pays à fuir pour sauver sa vie en Inde.

Les consommateurs d’informations occasionnelles ne savent pas grand-chose du Bangladesh, à part qu’il s’agit d’un pays d’Asie du Sud qui vient de connaître un changement de régime, mais c’est aussi le huitième pays le plus peuplé avec l’une des plus grandes industries textiles du monde et une position hautement géostratégique. Le Bangladesh borde les États du nord-est de l’Inde qui sont reliés au « continent » par le « cou de poulet », qui ne fait que 12 à 14 miles de large dans sa forme la plus étroite, et certains de ces mêmes États sont troublés par des troubles ethno-séparatistes depuis des années.

L’ancienne Première ministre bangladaise Sheikh Hasina était une alliée de facto de l’Inde, bien qu’elle cultive des liens étroits avec la Chine et les États-Unis. Elle partageait la vision du développement régional du Premier ministre indien Narendra Modi et a ainsi accordé à son pays des droits de transit à travers le sien pour faciliter le commerce avec ses États du nord-est. De plus, Hasina a empêché son pays d’être utilisé par des groupes militants apparentés qui sont désignés par Delhi comme terroristes, et elle a également réprimé les radicaux religieux.

Bien que l’économie bangladaise se soit rapidement développée sous sa direction, elle a eu recours à la main lourde pour maintenir la stabilité intérieure, ce qui a contrarié le nombre croissant de jeunes enclins à l’islam qui considéraient les poursuites judiciaires de son gouvernement contre l’opposition comme une « guerre juridique antidémocratique ». Les tactiques controversées des services de sécurité ont aggravé par inadvertance la dissidence nationale et ont finalement conduit à des sanctions ciblées de la part des États-Unis, qui devenaient déjà mécontents de leur numéro d’équilibriste multipolaire.

Au cours des quatorze derniers mois, ses liens avec les États-Unis se sont détériorés après qu’elle l’a accusée de fomenter un changement de régime contre elle en avril 2023, puis la Russie s’est dite préoccupée en novembre par le fait qu’elle pourrait orchestrer une révolution de couleur lors des élections de janvier 2024 que l’opposition a boycottées. Il y a moins de trois mois, Hasina a fortement laissé entendre que les États-Unis étaient le pays occidental qu’elle accusait de comploter pour créer un État chrétien supplétif dans la région après avoir rejeté sa demande d’une base navale.

Peu de temps après, la Haute Cour a rétabli fin juin le système controversé de quotas d’emplois du gouvernement, qui avait été déclaré illégal en 2018, ce qui a servi d’événement déclencheur pour mobiliser une grande partie de la population à descendre dans la rue contre cette décision. Ce mouvement a d’abord été mené par des étudiants, mais a rapidement été coopté par des membres opportunistes de l’opposition, des éléments de la société civile cultivés à l’occidentale et des radicaux religieux, ce qui a culminé dans sa démission et sa fuite cette semaine :

  16 April 2023: “Why’s The US Scheming To Carry Out Regime Change In Bangladesh?

* 26 November 2023: “Russia Warned That The US Might Orchestrate A Color Revolution In Bangladesh

* 10 January 2024: “The Outcome Of The Bangladeshi & Bhutanese Elections Gives India Strategic Breathing Space

* 28 January 2024: “The Bangladeshi Opposition’s New Narrative Is Meant To Maximally Appeal To The West

* 27 May 2024: “Bangladesh Warned About A Western Plot To Carve Out A Christian Proxy State In The Region

* 25 July 2024: “The Unrest In Bangladesh Isn’t A Color Revolution But It Could Still Easily Become One

* 5 August 2024: “Bangladesh Has Descended Into The Throes Of A Full-Blown Color Revolution

* 5 August 2024: “What’s The Best Way Forward For Bangladesh After Its Regime Change Surprisingly Succeeded?

* 6 August 2024: “The Post-Coup Political Violence In Bangladesh Bodes Ill For Its Future Direction

Les analyses qui précèdent documentent la séquence de changemnt de régime qui a eu lieu, qui s’est poursuivie après que le système de quotas a été réduit et a réussi grâce aux émeutiers qui ont parié que les forces armées ne recourraient pas à la force létale pour empêcher un grand nombre d’entre eux de prendre d’assaut le parlement et son palais. Des Bangladais moyens sans lien avec l’opposition, des radicaux religieux et des forces étrangères y ont également participé après avoir été furieux des images décontextualisées de la violence de l’État contre les « manifestants ».

Cette tactique est caractéristique des révolutions de couleur et a été employée par des émeutiers violents, que beaucoup soupçonnent d’être les alliés du Jamaat-e-Islami interdits par le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), ce qui a poussé les services de sécurité à utiliser la force létale en dernier recours pour rétablir la sécurité dans les rues. Ces personnes ont été rejointes dans les troubles après avoir vu ces images devenir involontairement des « boucliers humains » pour dissuader les services de sécurité de reproduire les moyens susmentionnés par crainte de tuer des manifestants pacifiques.

Bien que les médias sociaux aient été interdits et qu’un couvre-feu ait été imposé, beaucoup sont encore tombés sur ces images et un nombre incontrôlable de citoyens en colère se sont ensuite répandus dans les rues, forçant ainsi les services de sécurité dans le dilemme qui vient d’être décrit et les conduisant à se retirer. Hasina s’est enfuie lorsqu’il est devenu évident qu’elle ne pouvait pas compter sur les services de sécurité pour la protéger et soutenir le gouvernement qu’elle dirigeait. Des violences politiques et des attaques contre la minorité hindoue ont ensuite suivi.

L’Inde s’inquiète de la possibilité que le Bangladesh redevienne le pays hostile qu’il était sous le BNP, qui pourrait le voir à nouveau accueillir des groupes terroristes désignés par Delhi dans le cadre d’une guerre majeure par procuration contre cette grande puissance émergente. La haine du Pakistan envers l’Inde est bien connue, la Chine est impliquée dans un différend frontalier amer avec l’Inde, et les États-Unis sont furieux que l’Inde ne se soumette pas à être un vassal en se débarrassant de la Russie et en combattant la Chine en son nom, de sorte que tous les trois ont des raisons de la punir de cette manière.

Leurs intérêts pourraient donc converger au Bangladesh et constituer de graves menaces pour la sécurité intérieure et l’intégrité territoriale de l’Inde. Dans ce pire scénario, l’effet combiné de leurs politiques – qu’elles soient coordonnées ou promulguées indépendamment – serait de saboter l’ascension de l’Inde en tant que grande puissance, représentant ainsi un jeu de puissance majeur dans la nouvelle guerre froide. Il est trop tôt pour dire si cela se produira, mais cela ne peut pas non plus être exclu par l’Inde, qui surveille de près cette crise voisine.

dimanche 4 août 2024

Über die Verfassung einer autonomen Verteidigungsgemeinschaft (G.Bad)

 

Traduction ordinateur


Börsen Nr. 108 Frühjahr 2004

Beschreibung: Dieser Artikel zeigt, wie im Jahr 2004 die Einrichtung einer „autonomen europäischen Verteidigung“ zur Kontrolle ihrer Einflusszonen durchgeführt wurde

Die beiden Weltkriege machten den englischen und dann deutschen Vorherrschaftsansprüchen in Europa ein Ende und brachten die Vereinigten Staaten an die Spitze der Weltbühne. Die Jalta-Abkommen vom Februar 1945 bestätigten die Teilung der Welt zwischen den beiden damaligen Großmächten, den Vereinigten Staaten und der UdSSR. Die durch diese beiden Kriege untergrabenen europäischen Staaten waren nichts anderes als Anhängsel des Marshallplans (1948) oder des Comecon (gegründet 1949). Großbritannien lehnte sich an die USA an, Westdeutschland entwickelte sich nach und nach zum Wirtschaftsriesen, während Frankreich sich mit seiner nuklearen Streitmacht ehrgeizig zwischen den beiden Supermächten neu positionierte. Die Anerkennung von Maos „Volkschina“ durch Frankreich im Jahr 1964 war nur eine Bestätigung dafür, dass die UdSSR und die Vereinigten Staaten nicht allein über Atomwaffen verfügen durften. Die UdSSR ihrerseits wird ihre Politik der Unterstützung nationaler Befreiungskämpfe auf der ganzen Welt fortsetzen und nationalistische Kriege auslösen. Die Suez-„Affäre“ (1956) wird die erste Nachkriegsniederlage eines Europas sein, das nicht mehr über die Mittel verfügte, seine imperialistischen Interessen (in militärischer Form) zu verteidigen, und wird gleichzeitig die Frage einer zu verteidigenden europäischen Armee aufwerfen seine Einflusszonen. Wie wir hier sehen werden, wurde der Wunsch Westeuropas nach militärischer Unabhängigkeit am Ende des Zweiten Weltkriegs zum Ausdruck gebracht, und es handelt sich um eine echte diplomatische Saga, die bestimmte europäische Staaten angeführt haben und immer noch dazu führen, dass es ihnen gelingt, die Einrichtung einer autonomen Verteidigung durchzusetzen von Europa. Frankreich, eine bedeutende militärisch-industrielle Macht, ist das Land mit der größten Entschlossenheit und dem größten Interesse an der Schaffung einer autonomen europäischen Verteidigung. Während während des „Kalten Krieges“ die Interessengegensätze zwischen den Vereinigten Staaten und Europa nur zaghaft auftraten (Frankreichs Austritt aus der militärischen Organisation der NATO im Jahr 1966), kam es 1973 zum „Ölschock“. der Aufdecker einer tiefen Krise im kapitalistischen System, einer Krise, die chronisch werden würde. Es wird 1979-1980 zur monetaristischen Umkehr und zur Infragestellung des Keynesianismus führen. In den 1980er Jahren erreichte der Druck zwischen dem Westblock und dem Ostblock seinen Höhepunkt: Pershing- und SS-20-Raketen standen sich in Deutschland gegenüber, ein thermonuklearer Krieg drohte Europa. Die UdSSR ist aus verschiedenen Gründen nicht mehr in der Lage, ihr wahnsinniges Wettrüsten fortzusetzen, das sie in den wirtschaftlichen Ruin geführt hat. Sie wird niederknien und 1985 die „Perestroika“ (ein Begriff, der „Umstrukturierung“ bedeutet) einleiten, deren wichtigste Maßnahme die Reduzierung der Militärausgaben sein wird (1). Die Reformen Michail Gorbatschows werden nur zum Zerfall der UdSSR führen. Russland war schnell gezwungen, sich in seine angestammten Grenzen aus der Zeit der Zaren zurückzuziehen.und sogar darunter (es verliert die Ukraine). Die Zeit für eine neue halbfriedliche Teilung der Welt war gerade gekommen, Deutschland will sein Mitteleuropa zurückgewinnen. Alle östlichen Länder werden an westliche Raubtiere (Europa und die Vereinigten Staaten) geliefert. Das Kräftegleichgewicht im Nahen Osten ist erneut gestört und nach dem äußerst tödlichen achtjährigen Krieg zwischen Iran und Irak (2) steht heute die Zersetzung/Neuzusammensetzung der sowjetischen Einflusszone im Nahen Osten auf der Tagesordnung. Die „internationale imperialistische Gemeinschaft“ löste den Golfkrieg von 1991 aus. Dieser Krieg offenbarte die strategische Macht der Vereinigten Staaten und die Schwäche Europas, das als „militärischer Zwerg“ beschrieben wurde und im Krieg gegen Serbien zum Ausdruck kam. Mit jedem Konflikt werden französische Führer, sowohl von links als auch von rechts, die Voraussetzungen für die Bekräftigung einer autonomen europäischen Verteidigung schaffen. Es stellt sich daher die Frage: Kann und unter welchen Bedingungen Europa sich mit einer Armee ausstatten, die der der Vereinigten Staaten mindestens ebenbürtig wäre? Natürlich um seine Einflusszonen zu verteidigen und seine „humanitären Kriege“ zu führen.

1- Die besondere Rolle des französischen Staates in Europa

Jeder Konflikt seit Suez war immer eine Gelegenheit für den französischen Staat, sich als Führer der „europäischen Verteidigung“ zu positionieren; Es ist bis heute eine Konstante. Wir können nicht über die europäische Verteidigung sprechen, ohne die besondere Rolle des französischen Kapitalismus innerhalb dieser Struktur anzusprechen. Was Frankreich charakterisiert, ist sein wichtiger militärisch-industrieller Komplex, der seinen Ursprung in den verschiedenen Kolonialkriegen nach dem Zweiten Weltkrieg (Indochina, Algerien, Afrika) und in der Übernahme der Staatsmacht durch einen Soldaten, General de Gaulle, hat. Die Verteidigung Europas war zunächst eine amerikanische Initiative, die ab den 1950er Jahren den Europarat damit beauftragte, möglichst weit östlich, also an der Grenze zu Westdeutschland, eine „Verteidigung“ zu errichten. Als Reaktion auf diesen Vorschlag (dem deutschen Adler Flügel verleihen) schlug René Pleven am 24. Oktober 1950 die Schaffung einer „europäischen“ Armee vor. Die Vereinigten Staaten beurteilten diese Initiative, die eine größere Unabhängigkeit Europas gegenüber der NATO bedeutete, nicht sehr positiv. Sie einigten sich jedoch darauf, das französische Projekt der Europäischen Verteidigungsgemeinschaft (EVG) zu diskutieren. Für die Vereinigten Staaten musste der CED unter dem Oberkommando der NATO bleiben. Für Frankreich ging es darum, die Führung in der CED zu übernehmen und Westdeutschland nicht mit Hilfe der USA aufrüsten zu lassen. Der Kampf gegen die Vasallisierung Europas durch die Vereinigten Staaten hatte gerade erst begonnen. Am 9. Juni 1954 gingen die Diskussionen über das CED nicht in Richtung Frankreichs, das „amerikanische“ CED-Projekt wurde abgelehnt (siehe Jules Moch-Bericht vom 9. Juni 1954). Die Rückkehr von General de Gaulle an die Macht im Jahr 1958 bestätigte Frankreichs Wunsch, seine Rolle als Großmacht zurückzugewinnen. Nach dem Zweiten Weltkrieg wird die französische Regierung die Grundindustrien wiederbeleben, auf die strategische Industrien aufgepfropft werden, wie etwa Luft- und Raumfahrt, Elektronik und Kernenergie. Die Aufrüstung wird direkt vom Staat verwaltet, wobei die Mehrheitsbeteiligungen an diesen Industrien liegen. Auf dieser Grundlage wurde eine neue Richtlinie umgesetzt. Es basierte auf der Schaffung einer nationalen Abschreckungstruppe, der „Strike Force“ (3). Diese damals erst in Planung befindliche Nuklearstreitmacht würde es Frankreich ermöglichen, sich nicht nur in Europa und innerhalb der NATO, sondern auch auf globaler Ebene zu behaupten. Am 17. September 1958 schlug de Gaulle in einem Memorandum an General Eisenhower vor, (außerhalb der NATO) ein dreiköpfiges Verzeichnis (Frankreich, Vereinigte Staaten, Großbritannien) zu schaffen, „um gemeinsame Maßnahmen zu ergreifen, die die Welt interessieren“. Präsident Eisenhower lehnte in seiner Antwort vom 20. Oktober 1958 diese Forderung nach einer Aufteilung der globalen Verantwortung ab (4).Die Amerikaner unterstützen die französische Entscheidung nicht und erklären, „eine herzzerreißende Überprüfung ihrer Außenpolitik gegenüber Frankreich durchzuführen“. Zwölf Jahre später, am 7. März 1966, war es de Gaulle, der „diese herzzerreißende Revision“ durchführte: Frankreich verließ die militärische Organisation der NATO und wird nun die Balance zwischen NATO und Warschauer Pakt spielen, um seine eigene Macht zu stärken. Seitdem können wir sagen, dass alle Regierungen, die auf der politischen Bühne aufgetreten sind, der Landesverteidigung und dem Einfluss Frankreichs in der Welt sehr treu geblieben sind. Jacques Chirac, der heutige Präsident der Republik, sagte am 23. Januar 1979: Frankreich verfügt über „andere Vermögenswerte als seine Handelskapazität (das muss ihm bewusst sein) und andere internationale Verantwortlichkeiten.“ 1991, während des Golfkriegs, bekräftigte François Mitterrand diesen französischen Ehrgeiz: „Sie müssen sicher sein: Das Gesetz im Golf im Nahen Osten zu schützen, so weit von uns entfernt, wie es auf der Karte erscheint, bedeutet, unser Land zu schützen.“ » (Botschaft an die Nation, 17. Januar 1991.) Allmählich muss der französische Imperialismus (5), der alle seine Kolonialkriege verloren hat, erkennen, dass er nicht mehr über die Mittel für seine Politik verfügt. Er kann es nicht mehr alleine schaffen. Von nun an liegen die Hoffnungen auf Europa, nationale Politik spielt keine Rolle mehr. Die Rüstungsproduktion muss europäisiert werden; dies wird für die Rüstungsindustrie zunehmend zur Überlebensfrage. Was die gesamte französische Linke dieser Zeit noch nicht erkennt, ist, dass ein Teil der französischen Bourgeoisie ihre Zukunft nicht mehr im nationalen Rahmen sieht, der es ihr nicht mehr erlaubt, als Großmacht zu existieren. Von nun an wird sich der französische Kapitalismus als führender Vertreter der europäischen Interessen in der Welt positionieren; in militärischen Angelegenheiten verfügt er über die nötigen Fähigkeiten. Sie wird so weit gehen, das Luftwarnsystem der NATO abzulehnen und sich mit einem eigenen Netzwerk „fliegender Radargeräte“ auszustatten. Seitdem war die französische Bourgeoisie gezwungen, ihren Kurs zu ändern. Seit 1993 ist es neues Mitglied der NATO-Militärorganisation. Als Gegenleistung für diese Beteiligung versuchte Chiracs Frankreich, das Südkommando der NATO (das den Balkanraum abdeckt) zu erhalten. Die USA lehnten diesen Antrag natürlich ab, denn ihr Ziel sei es, die französischen Ambitionen auf ein unabhängiges militärisches Europa zu neutralisieren. Die einfache Tatsache, dass sich Tony Blair am 4. Dezember 1998 auf dem französisch-britischen Gipfel in Saint-Malo für eine europäische Armee aussprach, löste bei Madeleine Albright folgende Reaktion aus: „Wir wollen nicht, dass die europäische Verteidigungsidentität untergraben wird.“ die Vitalität der NATO. » Die Warnung ist eindeutig.

a) Das Konzept der strategischen Autonomie und die sogenannte prototypische Politik (6) Frankreichs.

Das Konzept der „strategischen Autonomie“ lag bereits bei der Einsatztruppe und dem Austritt Frankreichs aus der NATO zugrunde. Mit der Veröffentlichung des Weißbuchs zur Nationalen Verteidigung (7) im Jahr 1972 wird es seine volle Dimension erreichen. Doch verfügt der französische Staat über die Mittel, seine Ambitionen zu verwirklichen? In der Praxis werden wir feststellen, dass dies nicht der Fall ist. Im Jahr 1994 wird das Weißbuch dies zugeben. Dadurch wird nicht nur die Kontrolle der Kosten, sondern auch deren Senkung gewährleistet: Das Ziel besteht darin, eine Reduzierung der Programmkosten um 30 % über die Dauer der Programmplanung, also fünf Jahre, zu erreichen. Eine solche Säuberung konnte nur erreicht werden, indem das durch staatliche Anordnungen verwaltete Regulierungssystem in Frage gestellt wurde. Die Rüstungsproduktion unterliegt wie jede andere Industrie dem Wettbewerb und ihrer Europäisierung. Die strategische Autonomie Frankreichs konnte nur im europäischen Rahmen konzipiert werden. Auch wenn die Ausrüstungskredite zwischen 1991 und 1998 (in realem Wert) um 31,6 % zurückgegangen sind, scheint die strategische Autonomie nicht in Frage gestellt zu werden. Der damalige Premierminister erklärte: „Die Wahrung der strategischen Autonomie stellt ein einzigartiges Merkmal unserer Verteidigung dar“ (Saint-Mandrier, 3. April 1998). Dann folgten die Kürzungen, Unterbrechungen und Löschungen von Programmen. Das Programmgesetz (1997-2002) würde seine „Ziele“ auf 31 Programme reduzieren und sie auf 20 andere verteilen. Der französische Staat war, ohne es offen auszusprechen, gezwungen, eine „prototypische“ Politik zu praktizieren – das heißt, er war nicht in der Lage, die Prototypen, die er noch zu entwerfen weiß, industriell zu entwickeln –, um die Fähigkeiten seiner Techniker aufrechtzuerhalten, während er auf das industrielle Militär wartete Europäisierung, dann die europäische Armee. Es besteht kein Zweifel, dass diese prototypische Politik nicht lange durchhalten kann. Die französische Regierung muss das Tempo erhöhen, sie steht an einem entscheidenden Wendepunkt.

b) Verteidigungspolitik unter der Herrschaft des Sozialisten François Mitterrand (1981-1995)

Die Wahl des Sozialisten François Mitterrand zum Präsidenten der Französischen Republik wird die globalen Spannungen nicht lindern. Die erste Amtshandlung der französischen sozialistischen Regierung bestand darin, den Außenminister Claude Cheysson in die Arme von Reagan und Haig zu schicken, um ihnen für die amerikanisch-zionistische Unterstützung der sozialistischen Regierung zu danken. Der Dank war bedeutsam, da Cheysson sich für die Installation amerikanischer Raketen in Europa aussprach. Tatsächlich war der 10. Mai 1981 ein Sieg für die NATO und die aggressiven Pläne der Regierung, die als „Weinberger-Strategie“ bekannt sind. Ziel dieser Pläne war es, die NATO-Verbündeten zu einer Erhöhung ihrer Militärausgaben zu zwingen und sie stärker in die Aufrechterhaltung der Weltordnung einzubeziehen. Amerikanische Erklärungen zielten darauf ab, Europa zum Schlachtfeld zwischen der NATO und dem Warschauer Pakt zu machen. Im Februar 1980 beschuldigte Admiral Sanguinetti in der portugiesischen Tageszeitung Diaro de Lisboa: „Die Vereinigten Staaten planen einen Krieg in Europa und haben nicht einmal mehr die Bescheidenheit, dies zu leugnen.“ Hochrangige US-Beamte gehen davon aus, dass es innerhalb von drei Jahren zu einem solchen Konflikt kommen wird. » Reagan zögerte nicht, laut zu erklären, dass die Vereinigten Staaten bereit seien, taktische Atomwaffen gegen Europa einzusetzen. Bei seinem Besuch in Frankreich war Weinberger besonders beeindruckt „von den Bemühungen Frankreichs im Bereich der Verteidigung“ (Les Echos, 16. Oktober 1981) (8). Diese Aussicht auf einen thermonuklearen Krieg würde damals die mächtigste Antikriegs- und Anti-Atomkraft-Bewegung der Nachkriegszeit, insbesondere in der Bundesrepublik Deutschland, hervorbringen. Den Grünen gelang als Gegner der Pershing-Installationen ein wichtiger Wahldurchbruch. Bundeskanzler Helmut Kohl wird sich an Mitterrand wenden, um dem Slogan „Lieber rot als tot“ entgegenzuwirken und knapp weitere Perschings zu erhalten. Er erklärte 1983 vor dem Bundestag: „Die Euroraketen sind im Osten und die Pazifisten im Westen.“ » Wenn die französische Bourgeoisie durch die sozialistische Regierung die Kriegsthesen der Vereinigten Staaten vertritt, dann immer mit der Idee, die Konstitution des militärischen Europas zu beschleunigen und dem „Neutralismus“ des ehemaligen Präsidenten Giscard d' Estaing. Als Beweis dienen die Kommentare der Zeitung Le Monde vom 15. September 1982: „Ronald Reagans jüngste Erklärungen zum auf Europa beschränkten Atomkrieg sollten die Europäer dazu ermutigen, über eine „autonome Verteidigung“ nachzudenken, wie Herr Mauroy. » Die französische Bourgeoisie hat nie begriffen, dass die Teilung der Welt in Jalta ohne sie stattgefunden hat. Deshalb wird sie durch de Gaulle und Mitterrand alles tun, um Jalta und das Atlantische Bündnis zu revidieren. Sie möchte, dass dieses „Bündnis“ „kohärenter“ wird und dass Amerika endlich das Gewicht Frankreichs in Europa anerkennt.seine Fähigkeit und Überlegenheit. Was der französische sozialistische Staat fordert, ist nicht länger ein von de Gaulle gewolltes Dreier-Direktorat (Frankreich, Großbritannien, Vereinigte Staaten), sondern ein Zweier-Direktorium (Frankreich, Vereinigte Staaten). Diese Frage stand auf der Tagesordnung des Westgipfels in Versailles im Juni 1982. Tony Blair seinerseits hoffte im Jahr 2003, mit seinem unbegrenzten Einsatz an der Seite der Amerikaner im März-April-Krieg gegen den Irak diese Position zu erreichen. Unter Mitterrand wird die Frage eines Europas der Verteidigung im Bereich der Hypothese bleiben. Hier einige Auszüge aus seiner Rede vor Zuhörern am Institute for Advanced National Defense Studies am 11. Oktober 1988: „Die Verteidigung Europas, ich bin dafür, ich will sie.“ Ich suche geduldig die Wege, aber ich sehe auch die Hindernisse. Und durch Klarheit werden wir unser Ziel erreichen. » „Ich stelle zunächst den unterschiedlichen Status der zwölf Länder der Gemeinschaft fest. Nur Frankreich und Großbritannien verfügen über Atomwaffen. Auch hier hat Frankreich und nicht Großbritannien eine autonome Entscheidung. Deutschland hat aufgrund des letzten Weltkriegs keinen Zugriff auf diese Art von Waffen. Sie verlangt sowieso nicht danach. Dieser Statusunterschied führt zu unterschiedlichen Herangehensweisen. Irland ist neutral. Griechenland gehorcht anderen Kriterien als wir. Dänemark hat Traditionen, eine Verfassung, die es von unseren Perspektiven distanziert. Mit Großbritannien pflegen wir freundschaftliche Beziehungen, aber wenn es um Rüstung und gemeinsame Verteidigung geht, hört das Gespräch dort auf. Nach Reykjavik (9) sah ich, wie sich Frau Thatcher wunderte. Die europäische Option schien näher zu rücken. Wir haben es dort gelassen. » „Und die Waffen?“ Sicherlich funktioniert die europäische Gruppierung der Programm- und Rüstungsindustrie. Die Reden dort sind wertvoll. Aber für welches Ergebnis? Gibt es ein europäisches Flugzeug? Zwei sind in Arbeit. Eines, das vier Länder vereint. Es ist schwer, es ist teuer, viel teurer als unseres, das bereits sehr teuer ist, und es erfüllt nicht die gleiche strategische Mission. Die Vermutungen deuten darauf hin, dass einige der vier Partner die Rechnung als schwer empfinden. Frankreich wiederum stellt sein eigenes Modell her, das Rafale; Sie wäre mit einer Vereinbarung zufrieden, kultiviert aber nicht die Illusion davon. Sie wird daher die Rafale einsetzen, die, wie alles deutet, unseren Armeen ein bemerkenswertes Instrument zur Verfügung stellen wird. » „An dem Punkt, an dem wir uns befinden, wird es mindestens zwei europäische Flugzeuge geben, ohne die anderen zu vergessen, da die Vereinigten Staaten von Amerika anbieten, die Dinge zu regeln. Und an dem Tag, an dem Europa beschließt, ein amerikanisches Flugzeug zu erwerben, werden die Dinge als erledigt gelten. Auf der Rüstungsseite bewegen wir uns also langsam auf die europäische Einheit zu. Kein Flugzeug, kein Panzer, ein deutsch-französischer Hubschrauber. Und für Raketen nicht viel.» - (Auszug aus der Zeitschrift Défense nationale vom November 1988.)

Wenn die Verteidigung Europas unter Mitterrands Herrschaft im Bereich der Hypothese bleibt, werden die Weltereignisse, das Ende der Jalta-Situation und der Zerfall Jugoslawiens als Argumente für den Neuanfang von Defence Europe dienen.

2 - Das Ende von Jalta und die Neuverteilung der Einflusszonen

Während die UdSSR die „friedliche“ Auflösung ihres Imperiums akzeptierte, einigte sich der ehemalige KGB-Chef und spätere Generalsekretär der Partei (Michail Gorbatschow) mit seinem amerikanischen Amtskollegen, dem ehemaligen CIA-Chef (George Bush), darauf, dem ein Ende zu setzen Der Kalte Krieg, der Widerstand gegen die gerade erst beginnende Neuverteilung der Welt, würde sich manifestieren. Ceausescu, Präsident Rumäniens, wurde einfach gestürzt, weil er die tiefere Bedeutung von „Perestroika“ nicht verstanden hatte, im Gegensatz zu seinem polnischen Amtskollegen, General W. Jaruzelski, der sich ohne Diskussion ergab.

a) Der Zerfall der UdSSR und die Auflösung der jugoslawischen Republiken.

Das Ende von Jalta und der Warschauer Pakt beflügelten den deutschen Adler, der in die Offensive ging, um auf Kosten der slawischen Zone seine früheren Einflussbereiche in Mitelleuropa zurückzugewinnen. Die Teilung Jugoslawiens wurde 1991 von der BRD und den USA geplant, wobei erstere den Zugang zum Mittelmeer anstrebten, letztere die Kontrolle über Südeuropa sicherten und damit einen Grund für die Beibehaltung der NATO darstellten. Tatsächlich war die NATO vor allem ein Verteidigungsorgan des Westblocks gegen den Warschauer Pakt. Da hiervon keine Gefahr mehr ausging, stellte sich die Frage nach dem Erhalt der NATO und damit auch nach der Entstehung einer europäischen Armee. Als am 25. Juni 1991 das slowenische und das kroatische Parlament die Unabhängigkeit ihrer Länder erklärten, steckte der Wurm in der Frucht. Am 23. Dezember 1991 erkannte Deutschland die beiden Staaten an, am 13. Januar 1992 war der Vatikan an der Reihe, am 15. Januar die EWG, am 17. Januar Russland und am 7. April die Vereinigten Staaten... Deutschland seither Anschließend weitete es seinen Einfluss weiter auf die Länder Osteuropas aus, während die Vereinigten Staaten in Albanien eine Militärbasis errichteten. Diese Kettenumverteilung des Balkans wird schnell auf Serbien und Russland stoßen. Im März 1999 erklärten 19 NATO-Staaten Serbien den Krieg und säuberten die Region. Nach den großen Militärmanövern im Kosovo und in Serbien ging die Europäische Union (EU) eine Strategie zur Neuausrichtung der Kräfte mit Amerika ein, die die Form eines seltsamen Handels annahm; „mehr Verantwortung für die Europäer im Bündnis im Austausch für einen besseren militärischen Beitrag; ein anhaltendes Engagement Washingtons für die europäische Sicherheit im Gegenzug für ein stärkeres Engagement der Europäer auf seiner Seite angesichts globaler strategischer Herausforderungen. » Wie die Presse sagen wird, wollen die Vereinigten Staaten sich um den Himmel kümmern und Bodenmissionen den Europäern überlassen... das ist die ganze Bedeutung der Operation Concordia (10). Jugoslawien (11) wurde zerstückelt und seine letzte Widerstandsquelle, Serbien, ertrank in einer Bombenflut, die als „chirurgische Angriffe“ bekannt ist. Alle, die dem ehemaligen Sowjetimperium nahestanden, würden aus verschiedenen Gründen eine Herausforderung für ihre nationale Souveränität erleiden. (Irak, Kuba, Nordkorea, Iran, Syrien, Libyen...) im Namen des „Rechts auf humanitäre Intervention“. Die Nahrungsmittelwaffe wird in großem Umfang gegen den Irak, Kuba und Nicaragua eingesetzt. Der amerikanische Dirigent schlägt im Namen des Westens die Zeit. In diesem Kontext der Neuverteilung von Einflusszonen wurde die Operation Desert Storm (der Angriff auf den Irak im Jahr 1991) von der CIA von Grund auf ins Leben gerufen.

3 – Internationale Aufrüstung vor dem Hintergrund der Krise

Nach Angaben des Internationalen Friedensforschungsinstituts in Stockholm (Sipri) stiegen die Militärausgaben im Jahr 2002 weltweit insgesamt um 6 % (ein stetiger Anstieg seit den Anschlägen vom 11. September 2001). Es gibt mehrere Gründe für eine weltweite Aufrüstung: Es handelt sich um einfache Modernisierung und Erneuerung der Ausrüstung, dies gilt für europäische Länder, die nicht von den Vereinigten Staaten abgehängt werden wollen. Es gibt den politischen Willen der militärisch-industriellen Länder, ihre Rüstungsindustrie zum Funktionieren zu bringen (USA, Russland, Großbritannien, Frankreich und China). Es gibt Länder, die sich infolge der Neuverteilung der Einflusszonen auf dem Planeten im Zentrum neuer internationaler Spannungen befinden, und diejenigen, die immer noch der Meinung sind, dass die Wiederbelebung der Wirtschaft eine Erhöhung der Militärausgaben erfordert, die sich positiv auf die Zivilbevölkerung auswirken würde sich für ein zivil-militärisches Konzept entscheiden (USA, Frankreich, Großbritannien, Russland und in geringerem Maße Israel, Nordkorea, China, Italien, Spanien). Tatsächlich rüsten China und Indien insbesondere mit Russland auf; Syrien und Iran tun dasselbe. Im Jahr 2002 erreichte Russland ein beträchtliches Ausmaß an Waffenverkäufen (4,8 Milliarden US-Dollar oder 36 % des Weltmarktes), was einem Anstieg von 30 % im Vergleich zum Vorjahr entspricht. Schröders Deutschland will auch die militärischen Fähigkeiten der EU erhöhen. Sie fordert, dass es sich bei den Blauhelmen bei UN-Einsätzen nicht mehr um nationale, sondern um europäische Streitkräfte handeln solle (Le Monde, 5. April 2003). Japan will Atomwaffen erwerben. Chiracs Frankreich verzeichnet im Vergleich zu 2001 einen Anstieg der Exportaufträge um 10 % (Le Monde, 1. Juli 2003), trotz des Scheiterns des Leclerc-Panzers in Griechenland und des Rafale in Südkorea. Für die Generaldirektion Rüstung (DGA) sind diese Verkäufe völlig unzureichend; Frankreich muss noch mehr exportieren (rund 40 % seines Umsatzes, also 5 bis 6 Milliarden Euro). Gleichzeitig mit der Erhöhung der Budgets erzielen die Staaten Einsparungen bei den Armeen selbst. Beispielsweise müssen die britischen Streitkräfte ihre Trainingsübungen reduzieren, um eine „beispiellose“ Finanzkrise zu bewältigen. Das Verteidigungsministerium muss für die kommenden Jahre Haushaltsanpassungen in Höhe von 44,8 Milliarden Euro aushandeln. Es ist sogar die Rede davon, ein Drittel der 232 geplanten Eurofighter-Kampfflugzeuge zu streichen. Berlusconis Italien, das eine Armee von Profis braucht, hat gerade die Produktion des Dardo (moderner Angriffspanzer) von 300 auf 200 Einheiten reduziert. Nachdem Deutschland seinen Haushalt von 29 Milliarden Euro im Jahr 1990 auf 24,4 Milliarden Euro reduziert hatte (Betrag bis 2006 eingefroren), beabsichtigt es, den Preis für die 620 bestellten Eurofigther neu zu verhandeln. Was Frankreich betrifft,Sie versucht herauszufinden, welchen Haushalt sie für ihre Einsätze im Kosovo, in Afghanistan und an der Elfenbeinküste in Höhe von 600 Millionen Euro bereitstellen muss. Die Anschläge vom 11. September 2001 werden ein wahrer Segen für die Kriegsindustriellen sein; Überall wird das Sicherheitsunternehmen vertreten. Auf europäischer Ebene finanzielle Unterstützung für eine schnelle Eingreiftruppe (FRR) (12), die für „Petersberg-Missionen“ (13) vorgesehen ist. Diese Kraft muss mit anderen, diesmal zivilen, artikuliert werden: Polizeidienst, Mittel zur Stärkung der Rechtsstaatlichkeit. Zwischen Januar und Juni 2001 wurden die neuen Institutionen der Europäischen Sicherheits- und Verteidigungspolitik (ESVP) (14) dauerhaft (Vertrag von Nizza). Seitdem verfügt die EU theoretisch über rund 60.000 Mann, 100 Schiffe und 400 Flugzeuge. Da es keinen Rat der europäischen Verteidigungsminister gibt, ist diese Truppe immer noch virtuell. Um die FRR umzusetzen, muss die EU mehr ausgeben, nämlich 2 % des kollektiven BSP. Nur fünf Staaten befinden sich in dieser Nische. Militärisches Europa ist vor allem budgetär. Im Moment sei die Militärmacht Europas „nur ein Papiertiger“; Die EU ist bei jeder ernsthaften militärischen Intervention auf die Vereinigten Staaten angewiesen, die den Luftraum kontrollieren. Genau diese Schwachstelle muss die EU also mit ihrem Galileo-Programm schließen.

a) Die amerikanische und europäische Militärindustrie in der Krise

Das Ende des Kalten Krieges würde für die Dealer der Toten kein gutes Geschäft sein. Die Militärbudgets werden gekürzt, was die Waffenhersteller hart treffen wird. Lockheed Martin, der größte Rüstungskonzern der Welt, sehnte sich nach der Abwesenheit von Krieg, der sich 1995 damit rühmte, mehr als 200.000 Mitarbeiter in seiner finsteren Todesproduktion zu beschäftigen, und dessen Produktionslinien während des Golfkriegs nicht mehr mithalten konnten Krieg von 1991. „Ende der 1990er Jahre ertrank das Unternehmen in Schulden (mehr als 10 Milliarden Dollar), seine Aktien hatten nicht mehr Wert als eine Schrottanleihe [‚fauler Titel‘], und seine Führungskräfte glaubten, dass das Ministerium Der Verteidigungsminister wollte sie retten... was aber nicht geschah. » (Jacques Gansler, Universitätsprofessor, damals Unterstaatssekretär im Verteidigungsministerium, zuständig für Beschaffungen.) Lockheed Martin wurde von der Regierung von Bill Clinton von riesigen Aufträgen ausgeschlossen, Verträgen im Wert von fast 80 Milliarden Dollar (Spionagesatellit, neue Generation von Zerstörern für die Marine, Ersatz von gepanzerten Fahrzeugen für die Armee) in den letzten fünf Jahren. Die Wahl von George W. Bush und die Anschläge vom 11. September 2001 gegen das Pentagon in Washington und die Zwillingstürme des World Trade Centers in New York waren ein echter Segen für Lockheed Martin. Der Verteidigungshaushalt erholte sich wieder: Von einem BIP von +3,1 % pro Jahr machte die Todesindustrie den Löwenanteil aus: +1,75 %. Im Oktober 2001 beauftragte das Pentagon, das nach den Anschlägen vom 11. September um 54 Generäle reduziert worden war (die Fernsehinformationen wurden nie erneut ausgestrahlt), Lockheed Martin gegen Boeing mit dem Bau der F35 JSF. Ohne diesen Auftrag über 3.000 Flugzeuge, den größten Militärauftrag der Geschichte – 200 Milliarden Dollar, davon 19 für Lockheed Martin – hätte der Konzern im Bereich der Verteidigungsluftfahrt nicht mehr existiert, schätzt ein Spezialist (Loren Thompson). Der 11. September 2001 brachte nicht nur die Kriegsmaschinerie international wieder in Gang, sondern er diente auch als größter Mechanismus der Medienvergiftung über die innere Sicherheit; nicht nur die Vereinigten Staaten, sondern viele Länder. Auch Russland hatte mit den tschetschenischen Selbstmordanschlägen auf seine Art seinen 11. September.

b) Etablierung einer zivil-militärischen sozialen Kontrolle

„Sicherheit ist das höchste soziale Konzept der bürgerlichen Gesellschaft; Das Konzept der Polizei ist die Idee, dass die Gesellschaft als Ganzes nur dazu da ist, jedem ihrer Mitglieder die Wahrung seiner Persönlichkeitsrechte und seines Eigentums zu gewährleisten. » (Marx, Die Judenfrage.)

Auf planetarer Ebene wird ein zivil-militärisches Konzept in die Tat umgesetzt. Tatsächlich fordern die Regierungen seit den Anschlägen vom 11. September 2001 eine stärkere Koordinierung zwischen Militär und Zivilisten, um der terroristischen Bedrohung entgegenzuwirken. Es scheint, dass das Ziel eher präventiver Natur ist. Während die Krise des Kapitalismus zunimmt, wird die globale Bourgeoisie mit Exzessen zurechtkommen und die „gefährlichen Klassen“ unterdrücken müssen. Im Mai 2001 fand eine Konferenz nationaler Polizeibeamter statt, um einen Aktionsplan auf den Weg zu bringen, dessen Ziel darin bestand, bis zu 5.000 Agenten für internationale Einsätze auszuwählen, auszubilden und auszurüsten. Der Terrorismus wird hervorgehoben, um einen anderen Terrorismus zu rechtfertigen und uns vergessen zu machen, nämlich den von Staaten, die sich auf die Bewältigung einer dauerhaften sozialen Krise vorbereiten, die sich allmählich auf die Mittelschicht (wie in Argentinien) und damit auf den Anstrich der Demokratie auswirkt. Die Maschine zur Bekämpfung der „gefährlichen Klassen“ ist im Gange und das System muss jederzeit die Stärkung der sozialen Kontrolle rechtfertigen, ohne dass dies als solche erscheint: Installation von Videoüberwachungssystemen in Städten, Einsatz von Flutlichthubschraubern zur Kontrolle der illegalen Einwanderung (Frankreich). ). All dies geschieht unter dem Deckmantel humanitärer, sicherheitspolitischer und antiterroristischer Reden. Da wir nicht an der Sicherheit sparen und die Welt mit zunehmender Armut instabil und gefährlich wird, bauen manche Menschen Mauern. Andere, wie die Vereinigten Staaten, haben seit Januar 2003 ein Ministerium für innere Sicherheit eingerichtet (15). Das Budget dieses Ministeriums ist atemberaubend: 38 Milliarden Dollar für die Überwachung von Flughäfen und Grenzen ... Ein Lockheed-Mitarbeiter kann nicht anders, als auszurufen: „Es ist enorm, es ist eine der wichtigsten Geschäftsmöglichkeiten für uns“ (Bob Trice). Die guten Nachrichten für „Kanonenhändler“ hören hier aber noch nicht auf. Der Ausbruch eines Krieges gegen den Irak würde einen Viagra-Effekt auf das sterbende Unternehmen haben. Im Jahr 2002 wurde es wieder profitabel (plus 500 Millionen US-Dollar bei einem Umsatz von 26,6 Milliarden US-Dollar). Auch auf der anderen Seite des Atlantiks arbeiten wir daran, die Kräfte auszugleichen. Wenn man die Fakten betrachtet, scheint die Entstehung einer europäischen Armee heute aus wirtschaftlichen und strategischen Gründen für Deutschland, Frankreich, Belgien und andere – Spanien, Portugal, Italien – entscheidend zu sein. Die anderen europäischen Länder warten entweder ab oder stehen auf amerikanischer Seite. Der Fall Großbritannien ist ambivalent, mal tendiert es, wie beim französisch-britischen Gipfel in Saint-Malo, zu einer unabhängigen europäischen Armee, mal wird es wieder atlantisch und versucht mit den USA über eine zweite Rolle zu verhandeln.Diese Launen und diplomatischen Rückschläge sind charakteristisch für Wirtschaftskrisen, bei denen jeder versucht, die Last der Krise auf diejenigen abzuwälzen, die zu einem bestimmten Zeitpunkt am schwächsten sind. Davon zeugt die gesamte Geschichte der Zeit vor dem Zweiten Weltkrieg.

c) Für die europäische Verteidigung ist es fünf Minuten vor Mitternacht

Bisher haben die verschiedenen Regierungen, die in Frankreich aufeinander folgten, alle mit mehr oder weniger Schwierigkeiten versucht, das technologische Potenzial der französischen Militärindustrie auch in prototypischer Form aufrechtzuerhalten. Die Einsatzkräfte waren gezwungen, den Berechnungsplan umzusetzen. In jüngerer Zeit verfügt Frankreich über unabhängige Mittel zur Gewinnung von Satellitenbildern (16), und das Galileo-Projekt scheint auf dem richtigen Weg zu sein. Diese Tatsachen gehen in die Richtung eines unabhängigen militärischen Europas. Allerdings müssen auch gegenteilige Faktoren berücksichtigt werden, und bei näherer Betrachtung scheint es, dass für unsere europäischen und insbesondere französischen Waffenlieferanten Feuer im See ist. „Es kann eine Frage von Leben und Tod sein. Dieses Urteil, das nicht neutral ist, verkündete der Präsident der Republik am 30. September vor dem Verteidigungsminister, den Stabschefs und den Soldaten der drei Armeen, die sich auf dem Stützpunkt Creil versammelt hatten. Wir müssen bereit sein, unsere Verantwortung zu übernehmen: für unsere Sicherheit, für die Europas und auch die der Nationen, mit denen wir besondere Bindungen verbinden. » (Aktuelle Werte, 4. Oktober 2002.) Nach Präsident Chirac ist es der CEO von Dassault, der alarmiert ist: „Europäische Politiker wollten ein Europa der Verteidigung schaffen, die Amerikaner haben es geschafft.“ » (Charles Edelstenne.) Die Amerikaner hätten Europa zu ihrem Spielplatz gemacht, es sei ihnen gelungen, Finanzierungen von mehreren europäischen Ländern (Großbritannien, Dänemark, Norwegen, Italien und den Niederlanden) zu erhalten neues Kampfflugzeug, die F-35. Das sind mehr als 4 Milliarden Euro, die nicht in europäische Verteidigungsprogramme fließen. Ziel der Vereinigten Staaten: Die europäische Luftfahrtindustrie an den Rand drängen und dann zu Vasallen machen. Kein einziger Verteidigungssektor entgeht dem Appetit amerikanischer Konzerne. Kauf von 100 % des Kapitals der deutschen Werft HDW, Weltnummer 1 bei konventionellen U-Booten, durch One Equity Partner. Dieser mit Bank One verbundene Investmentfonds würde tatsächlich ein trojanisches Pferd im Namen von Northrop Grumman spielen, das auf die ultrageräuschlose Antriebstechnologie von HDWs neuestem U-Boot, der U-35, scharf ist. In den letzten fünf Jahren haben die Amerikaner die Kontrolle über einen Teil der europäischen Landrüstung übernommen: die schwedische Bofors und die spanische Santa Barbara, die Schweizer Mowag von General Motors im Jahr 1999 und die österreichische Steyr von General Dynamics im Jahr 1998 („Yankee-Übernahme“) Angebot für die Verteidigung Europas“, La Tribune, 12. November 2002). Der historische NATO-Gipfel in Prag am 21. November 2002 wird in die gleiche Richtung gehen: Seit dem 11. September 2001 haben die amerikanischen Staats- und Regierungschefs den politischen Druck, ihre Waffen zu platzieren, verzehnfacht. „Man muss sich nur ansehen, wie der Rafale in Südkorea zugunsten des F 15 herabgestuft wurde, wenn auch weniger effizient.Dasselbe gilt auch für zivilrechtliche Angelegenheiten, bei der Boeing-Airbus-Konkurrenz. » (Ein hochrangiger französischer Luftfahrtbeamter). Kandidatenländer sowohl für die NATO als auch für die europäische Integration sind zwischen den Vereinigten Staaten und der Europäischen Union eingeklemmt und drängen jeweils darauf, ihr Militärarsenal zu stationieren. Im Jahr 2003 zog Polen die US-amerikanische F-16 der französischen Mirage 2000-5 vor. Die Länder Osteuropas verfügen nicht über die Mittel, sich zu bewaffnen. Sämtliche Beschaffungsvorhaben verzögern sich zugunsten der zivilen Infrastruktur (Verkehr, Telekommunikation). („Prag am 21. November, historischer NATO-Gipfel“, La Tribune, 21. November 2002.) Einige Monate später veröffentlichte die Zeitung Le Monde eine ähnliche Beschreibung:

„Inmitten eines Kampfes auf dem Gipfel haben sechs Länder mit Verteidigungs- und Verteidigungsindustrie gerade eine Absichtserklärung unterzeichnet, in der sie die Regeln für den Austausch technologischer Informationen und den Export sensibler Ausrüstung festlegen. Ein bemerkenswerter Fortschritt. Der Beginn der Freigabe des Galileo-Projekts (dem europäischen GPS) geht in die gleiche Richtung. (...) Aber es ist fünf Minuten vor Mitternacht. Die europäische Industrie geht mittlerweile davon aus, dass der Zeitpunkt, an dem sie endgültig den Halt verlieren wird, sehr nahe ist. Im Januar in Davos war bei einem Treffen der verschiedenen CEOs und Experten zu diesem Thema Pessimismus angebracht. Der Chef der schwedischen Saab schätzte, dass europäische Unternehmen „jegliche Fähigkeit zur allgemeinen Integration verlieren würden“, die im „Infokrieg“ von entscheidender Bedeutung sei, und dass sie sich nach und nach in „Nischen“ flüchten müssten, in der Hoffnung, daran teilzunehmen Amerikanische Forschungsprogramme. » Ein etwas optimistischerer französischer Industrieller präzisiert: „Alles wird in den nächsten zwei Jahren entschieden.“ Entweder wir beschleunigen die Konvergenz unserer militärischen Ressourcen und die Standardisierung der Ausrüstung, wir planen endlich Ausgaben über mehrere Jahre, wir starten groß angelegte multinationale Programme und schließlich vervielfachen wir unsere technologischen Anstrengungen, oder der Niedergang ist gesichert.“ » („Verteidigung Europa: Es ist fünf Minuten vor Mitternacht“, Le Monde, Montag, 31. März 2003.)

Dieselbe Zeitung wird präzisieren: „Es geht [für Herrn Schröder, den deutschen Bundeskanzler] auch darum, den Weg zu einem Europa der Sicherheit und Verteidigung voranzutreiben, damit der Kontinent nicht nur „von einer einzigen Stimme sprechen“ kann, aber vor allem: gehört werden. „Europa muss seine militärischen Fähigkeiten so entwickeln, dass sie unser Engagement und unsere Verantwortung bei der Konfliktprävention und Friedenskonsolidierung zum Ausdruck bringen“, sagte er. » („Herr Schröder will die militärischen Fähigkeiten der EU erhöhen“, Le Monde, 5. April 2003.)

d) EADS, Speerspitze der europäischen Militärindustrie

Diese Erklärungen zeigen, dass die Situation schnelle Entscheidungen und vor allem erhebliche finanzielle Mittel seitens der europäischen Staaten erfordert, um die Gründung einer europäischen Armee durchzusetzen. Der mit dem Lagardère-Konzern verbundene EADS-Konzern (Luftfahrt-, Verteidigungs- und Raumfahrtriese) ist für die europäischen Industriellen die größte Hoffnung auf die Schaffung eines mächtigen zivilen und militärischen Pols gegenüber den Vereinigten Staaten. „Es ist heute allgemein anerkannt, dass sich die europäische Rüstungsindustrie allein und ohne die Hilfe von Staaten entwickelt hat, und die Gründung von EADS, einem französischen, deutschen und spanischen Unternehmen, wird oft zur Unterstützung dieser Demonstration angeführt.“ Dabei wird jedoch vergessen, dass EADS seinen Ursprung in einer gemeinsamen Erklärung hat, die am 9. Dezember 1997 von drei Staaten – Frankreich, Deutschland und dem Vereinigten Königreich – unterzeichnet wurde und die Gründung eines großen europäischen Luftfahrt- und Verteidigungsunternehmens fordert. Zu diesem Zeitpunkt befanden sich die großen europäischen Rüstungskonzerne in ständigen Diskussionen über Zusammenschlüsse. Die Beobachtung ist einfach: Auf nationaler Ebene isoliert, mit einem zu kleinen Markt und schrumpfenden Ausrüstungsbudgets, besorgt darüber, dass ihre Wettbewerbsfähigkeit aufgrund der massiven Konsolidierungen in den Vereinigten Staaten sinken könnte, suchen europäische Unternehmen nach einer Strategie, die ihnen dies ermöglicht wieder auf die Beine kommen. » (Problemes économique, Nr. 2804 vom 9. April 2003, S. 23.) Um dies zu erreichen, müsste EADS Thales (ehemals Thomson-CSF) übernehmen und Vereinbarungen mit Putins Russland treffen (17). Nämlich eine EADS-Beteiligung an Mig, die auf der privatisierbaren Liste steht. Wie wir gerade gesehen haben, wird die Schaffung einer unabhängigen europäischen Armee regelmäßig von Uncle Sam (18) abgebrochen. Dies hindert die Europäer nicht daran, zu reagieren; So drängen Gerhard Schröder und Jacques Chirac deutsche und französische Unternehmen dazu, HDW (Weltmarktführer im Bau konventioneller U-Boote) von den Amerikanern zu übernehmen, um eine „Marine-EADS“ zu gründen. Für diese Operation waren im Rennen: die französische Thales und DCN, die deutsche Thyssen Krupp und die italienische Fincantier. Allerdings wollte One Equity Partners (OEP) (amerikanischer Investmentfonds) 400 Millionen Euro in HDW investieren, was die Ambitionen einer europäischen Übernahme der deutschen Werft vorübergehend zunichte machte. Das Verteidigungseuropa, genauer gesagt die Verfassung eines Europas, das in der Lage ist, seine ehemaligen Kolonien und seine Energieversorgung zu verteidigen, wird sehr chaotisch umgesetzt. Jeder Staat (derzeit sind es 25) möchte im Gegenzug für den Kauf europäischer Waffen an deren Herstellung beteiligt werden. Der spanische Verteidigungsminister Federico Trillo möchte, dass sich sein Land an der Gründung der „Marine-EADS“ beteiligt (La Tribune vom 4. und 8. September 2003). Um darauf zugreifen zu können, hat Spanien gerade 24 Tiger-Hubschrauber gekauft undDaher nimmt es auf die gleiche Weise wie Frankreich und Deutschland am Eurocopter-Fertigungsprogramm teil. Wie wir zuvor gesehen haben, gab die Presse im September 2003 bekannt, dass Großbritannien (19) einer von der NATO unabhängigen europäischen Verteidigung und der Schaffung eines Hauptquartiers zugestimmt habe. Diese Informationen werden von bestimmten britischen Zeitungen dementiert. Einige Zeit später, auf dem Gipfel von Neapel, einigten sich die 25 europäischen Länder darauf, einen Embryo (beachten Sie den Begriff) der europäischen Verteidigung zu errichten, nachdem Frankreich, Deutschland und Großbritannien einen gemeinsamen Vorschlag für die Schaffung einer autonomen NATO-Militärstruktur vorgelegt hatten. Das Ergebnis ist, dass die EU nun über eine militärische Kapazität verfügt, die dauerhaft mobilisiert werden kann und nicht mehr von Fall zu Fall geprüft werden muss, wie im Fall von Bunia und dem Kongo. Der Brüsseler Gipfel zur europäischen Verfassung vom 12. und 13. September wird scheitern, wobei Spanien und Polen als Mitverantwortliche für das Scheitern bezeichnet werden. Doch in der Frage der europäischen Verteidigung kann das „alte Europa“ noch einen weiteren Punkt punkten: Geplant ist bis 2004 die Gründung einer europäischen Rüstungsagentur zur Weiterentwicklung der Verteidigungsfähigkeiten, die Zusammenarbeit bei der Rüstung sowie die Stärkung der europäischen Technologie- und Industriebasis. In diesem Monat Februar 2004 können wir sagen, dass Großbritannien nach einigen aufschlussreichen Ereignissen gerade zu einer autonomen Verteidigung Europas übergegangen ist. Tatsächlich wies Willliam Wallace, Verteidigungsspezialist an der London School of Economics, darauf hin, dass „Bae [British Aerospace] eine Strategie der Integration mit den Vereinigten Staaten versucht, auch wenn diese immer protektionistischer werden.“ Der Partner Boeing steckt selbst in Schwierigkeiten. » (La Tribune vom 26. Januar 2004). Offensichtlich befindet sich Bae Systems gegenüber seinen nationalen Konkurrenten (Rolls Royce und Cobham), die ihre Interessen bei EADS haben, in einer Situation des Scheiterns. Das Verteidigungsministerium (MoD) führt einen Angriff gegen Bae, dem vorgeworfen wird, für eine Mehrausgabe von 3 Milliarden Pfund und den Verlust eines riesigen Vertrags über 18,6 Milliarden Euro verantwortlich zu sein. Am 27. Januar gab die Presse bekannt, dass EADS gerade einen Auftrag im Wert von 18,8 Milliarden Euro vom britischen Verteidigungsministerium über die Lieferung von Tankflugzeugen an die Royal Air Force erhalten habe. Die Wahl des zweiten konventionell angetriebenen Flugzeugträgers durch Präsident Chirac (am 13. Februar) besiegelte die neue Vereinbarung zwischen den europäischen „Waffenhändlern“. Thales und EADS sind sehr zufrieden. Sie werden in der Lage sein, EADS als „europäischen Marktführer bei Drohnen“ zu positionieren.Im September 2003 gab die Presse bekannt, dass Großbritannien (19) einer von der NATO unabhängigen europäischen Verteidigung und der Schaffung eines Hauptquartiers zugestimmt habe. Diese Informationen werden von bestimmten britischen Zeitungen dementiert. Einige Zeit später, auf dem Gipfel von Neapel, einigten sich die 25 europäischen Länder darauf, einen Embryo (beachten Sie den Begriff) der europäischen Verteidigung zu errichten, nachdem Frankreich, Deutschland und Großbritannien einen gemeinsamen Vorschlag für die Schaffung einer autonomen NATO-Militärstruktur vorgelegt hatten. Das Ergebnis ist, dass die EU nun über eine militärische Kapazität verfügt, die dauerhaft mobilisiert werden kann und nicht mehr von Fall zu Fall geprüft werden muss, wie im Fall von Bunia und dem Kongo. Der Brüsseler Gipfel zur europäischen Verfassung vom 12. und 13. September wird scheitern, wobei Spanien und Polen als Mitverantwortliche für das Scheitern bezeichnet werden. Doch in der Frage der europäischen Verteidigung kann das „alte Europa“ noch einen weiteren Punkt punkten: Geplant ist bis 2004 die Gründung einer europäischen Rüstungsagentur zur Weiterentwicklung der Verteidigungsfähigkeiten, die Zusammenarbeit bei der Rüstung sowie die Stärkung der europäischen Technologie- und Industriebasis. In diesem Monat Februar 2004 können wir sagen, dass Großbritannien nach einigen aufschlussreichen Ereignissen gerade zu einer autonomen Verteidigung Europas übergegangen ist. Tatsächlich wies Willliam Wallace, Verteidigungsspezialist an der London School of Economics, darauf hin, dass „Bae [British Aerospace] eine Strategie der Integration mit den Vereinigten Staaten versucht, auch wenn diese immer protektionistischer werden.“ Der Partner Boeing steckt selbst in Schwierigkeiten. » (La Tribune vom 26. Januar 2004). Offensichtlich befindet sich Bae Systems gegenüber seinen nationalen Konkurrenten (Rolls Royce und Cobham), die ihre Interessen bei EADS haben, in einer Situation des Scheiterns. Das Verteidigungsministerium (MoD) führt einen Angriff gegen Bae, dem vorgeworfen wird, für eine Mehrausgabe von 3 Milliarden Pfund und den Verlust eines riesigen Vertrags über 18,6 Milliarden Euro verantwortlich zu sein. Am 27. Januar gab die Presse bekannt, dass EADS gerade einen Vertrag über die Lieferung von Tankflugzeugen an die Royal Air Force mit dem britischen Verteidigungsministerium im Wert von 18,8 Milliarden Euro erhalten habe. Die Wahl des zweiten konventionell angetriebenen Flugzeugträgers durch Präsident Chirac (am 13. Februar) besiegelte die neue Vereinbarung zwischen den europäischen „Waffenhändlern“. Thales und EADS sind sehr zufrieden. Sie werden in der Lage sein, EADS als „europäischen Marktführer bei Drohnen“ zu positionieren.Im September 2003 gab die Presse bekannt, dass Großbritannien (19) einer von der NATO unabhängigen europäischen Verteidigung und der Schaffung eines Hauptquartiers zugestimmt habe. Diese Informationen werden von bestimmten britischen Zeitungen dementiert. Einige Zeit später, auf dem Gipfel von Neapel, einigten sich die 25 europäischen Länder darauf, einen Embryo (beachten Sie den Begriff) der europäischen Verteidigung zu errichten, nachdem Frankreich, Deutschland und Großbritannien einen gemeinsamen Vorschlag für die Schaffung einer autonomen NATO-Militärstruktur vorgelegt hatten. Das Ergebnis ist, dass die EU nun über eine militärische Kapazität verfügt, die dauerhaft mobilisiert werden kann und nicht mehr von Fall zu Fall geprüft werden muss, wie im Fall von Bunia und dem Kongo. Der Brüsseler Gipfel zur europäischen Verfassung vom 12. und 13. September wird scheitern, wobei Spanien und Polen als Mitverantwortliche für das Scheitern bezeichnet werden. Doch in der Frage der europäischen Verteidigung kann das „alte Europa“ noch einen weiteren Punkt punkten: Geplant ist bis 2004 die Gründung einer europäischen Rüstungsagentur zur Weiterentwicklung der Verteidigungsfähigkeiten, die Zusammenarbeit bei der Rüstung sowie die Stärkung der europäischen Technologie- und Industriebasis. In diesem Monat Februar 2004 können wir sagen, dass Großbritannien nach einigen aufschlussreichen Ereignissen gerade zu einer autonomen Verteidigung Europas übergegangen ist. Tatsächlich wies Willliam Wallace, Verteidigungsspezialist an der London School of Economics, darauf hin, dass „Bae [British Aerospace] eine Strategie der Integration mit den Vereinigten Staaten versucht, auch wenn diese immer protektionistischer werden.“ Der Partner Boeing steckt selbst in Schwierigkeiten. » (La Tribune vom 26. Januar 2004). Offensichtlich befindet sich Bae Systems gegenüber seinen nationalen Konkurrenten (Rolls Royce und Cobham), die ihre Interessen bei EADS haben, in einer Situation des Scheiterns. Das Verteidigungsministerium (MoD) führt einen Angriff gegen Bae, dem vorgeworfen wird, für eine Mehrausgabe von 3 Milliarden Pfund und den Verlust eines riesigen Vertrags über 18,6 Milliarden Euro verantwortlich zu sein. Am 27. Januar gab die Presse bekannt, dass EADS gerade einen Auftrag im Wert von 18,8 Milliarden Euro vom britischen Verteidigungsministerium für die Lieferung von Tankflugzeugen an die Royal Air Force erhalten habe. Die Wahl des zweiten konventionell angetriebenen Flugzeugträgers durch Präsident Chirac (am 13. Februar) besiegelte die neue Vereinbarung zwischen den europäischen „Waffenhändlern“. Thales und EADS sind sehr zufrieden. Sie werden in der Lage sein, EADS als „europäischen Marktführer bei Drohnen“ zu positionieren.Das Ergebnis ist, dass die EU nun über eine militärische Kapazität verfügt, die dauerhaft mobilisiert werden kann und nicht mehr von Fall zu Fall geprüft werden muss, wie im Fall von Bunia und dem Kongo. Der Brüsseler Gipfel zur europäischen Verfassung vom 12. und 13. September wird scheitern, wobei Spanien und Polen als Mitverantwortliche für das Scheitern bezeichnet werden. Doch in der Frage der europäischen Verteidigung kann das „alte Europa“ noch einen weiteren Punkt punkten: Geplant ist bis 2004 die Gründung einer europäischen Rüstungsagentur zur Weiterentwicklung der Verteidigungsfähigkeiten, die Zusammenarbeit bei der Rüstung sowie die Stärkung der europäischen Technologie- und Industriebasis. In diesem Monat Februar 2004 können wir sagen, dass Großbritannien nach einigen aufschlussreichen Ereignissen gerade zu einer autonomen Verteidigung Europas übergegangen ist. Tatsächlich wies Willliam Wallace, Verteidigungsspezialist an der London School of Economics, darauf hin, dass „Bae [British Aerospace] eine Strategie der Integration mit den Vereinigten Staaten versucht, auch wenn diese immer protektionistischer werden.“ Der Partner Boeing steckt selbst in Schwierigkeiten. » (La Tribune vom 26. Januar 2004). Offensichtlich befindet sich Bae Systems gegenüber seinen nationalen Konkurrenten (Rolls Royce und Cobham), die ihre Interessen bei EADS haben, in einer Situation des Scheiterns. Das Verteidigungsministerium (MoD) führt einen Angriff gegen Bae, dem vorgeworfen wird, für eine Mehrausgabe von 3 Milliarden Pfund und den Verlust eines riesigen Vertrags über 18,6 Milliarden Euro verantwortlich zu sein. Am 27. Januar gab die Presse bekannt, dass EADS gerade einen Auftrag im Wert von 18,8 Milliarden Euro vom britischen Verteidigungsministerium über die Lieferung von Tankflugzeugen an die Royal Air Force erhalten habe. 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Doch in der Frage der europäischen Verteidigung kann das „alte Europa“ noch einen weiteren Punkt punkten: Geplant ist bis 2004 die Gründung einer europäischen Rüstungsagentur zur Weiterentwicklung der Verteidigungsfähigkeiten, die Zusammenarbeit bei der Rüstung sowie die Stärkung der europäischen Technologie- und Industriebasis. In diesem Monat Februar 2004 können wir sagen, dass Großbritannien nach einigen aufschlussreichen Ereignissen gerade zu einer autonomen Verteidigung Europas übergegangen ist. Tatsächlich wies Willliam Wallace, Verteidigungsspezialist an der London School of Economics, darauf hin, dass „Bae [British Aerospace] eine Strategie der Integration mit den Vereinigten Staaten versucht, auch wenn diese immer protektionistischer werden.“ Der Partner Boeing steckt selbst in Schwierigkeiten. » (La Tribune vom 26. Januar 2004). Offensichtlich befindet sich Bae Systems gegenüber seinen nationalen Konkurrenten (Rolls Royce und Cobham), die ihre Interessen bei EADS haben, in einer Situation des Scheiterns. Das Verteidigungsministerium (MoD) führt einen Angriff gegen Bae, dem vorgeworfen wird, für eine Mehrausgabe von 3 Milliarden Pfund und den Verlust eines riesigen Vertrags über 18,6 Milliarden Euro verantwortlich zu sein. Am 27. Januar gab die Presse bekannt, dass EADS gerade einen Vertrag über die Lieferung von Tankflugzeugen an die Royal Air Force mit dem britischen Verteidigungsministerium im Wert von 18,8 Milliarden Euro erhalten habe. Die Wahl des zweiten konventionell angetriebenen Flugzeugträgers durch Präsident Chirac (am 13. Februar) besiegelte die neue Vereinbarung zwischen den europäischen „Waffenhändlern“. Thales und EADS sind sehr zufrieden. Sie werden in der Lage sein, EADS als „europäischen Marktführer bei Drohnen“ zu positionieren.wies darauf hin, dass „Bae [British Aerospace] eine Strategie der Integration mit den Vereinigten Staaten versucht, auch wenn die Vereinigten Staaten immer protektionistischer werden.“ Der Partner Boeing steckt selbst in Schwierigkeiten. » (La Tribune vom 26. Januar 2004). Offensichtlich befindet sich Bae Systems gegenüber seinen nationalen Konkurrenten (Rolls Royce und Cobham), die ihre Interessen bei EADS haben, in einer Situation des Scheiterns. Das Verteidigungsministerium (MoD) führt einen Angriff gegen Bae, dem vorgeworfen wird, für eine Mehrausgabe von 3 Milliarden Pfund und den Verlust eines riesigen Vertrags über 18,6 Milliarden Euro verantwortlich zu sein. Am 27. Januar gab die Presse bekannt, dass EADS gerade einen Auftrag im Wert von 18,8 Milliarden Euro vom britischen Verteidigungsministerium für die Lieferung von Tankflugzeugen an die Royal Air Force erhalten habe. Die Wahl des zweiten konventionell angetriebenen Flugzeugträgers durch Präsident Chirac (am 13. Februar) besiegelte die neue Vereinbarung zwischen den europäischen „Waffenhändlern“. Thales und EADS sind sehr zufrieden. Sie werden in der Lage sein, EADS als „europäischen Marktführer bei Drohnen“ zu positionieren.wies darauf hin, dass „Bae [British Aerospace] eine Strategie der Integration mit den Vereinigten Staaten versucht, auch wenn die Vereinigten Staaten immer protektionistischer werden.“ Der Partner Boeing steckt selbst in Schwierigkeiten. » (La Tribune vom 26. Januar 2004). Offensichtlich befindet sich Bae Systems gegenüber seinen nationalen Konkurrenten (Rolls Royce und Cobham), die ihre Interessen bei EADS haben, in einer Situation des Scheiterns. Das Verteidigungsministerium (MoD) führt einen Angriff gegen Bae, dem vorgeworfen wird, für eine Mehrausgabe von 3 Milliarden Pfund und den Verlust eines riesigen Vertrags über 18,6 Milliarden Euro verantwortlich zu sein. Am 27. Januar gab die Presse bekannt, dass EADS gerade einen Vertrag über die Lieferung von Tankflugzeugen an die Royal Air Force mit dem britischen Verteidigungsministerium im Wert von 18,8 Milliarden Euro erhalten habe. Die Wahl des zweiten konventionell angetriebenen Flugzeugträgers durch Präsident Chirac (am 13. Februar) besiegelte die neue Vereinbarung zwischen den europäischen „Waffenhändlern“. Thales und EADS sind sehr zufrieden. Sie werden in der Lage sein, EADS als „europäischen Marktführer bei Drohnen“ zu positionieren.

Abschluss

In diesem Text wollten wir die tiefgreifenden und historischen Trends in der Entwicklung der Widersprüche zwischen Imperialisten (alten und neuen) aufzeigen. Erstens die Zerrüttung Europas unter den Auswirkungen der beiden Weltkriege und die Neuaufteilung der Welt zwischen den Vereinigten Staaten und der UdSSR. Dann haben wir gezeigt, wie Europa nach und nach vorgehen wird, um den Vereinbarungen von Jalta ein Ende zu setzen, wie Frankreich und Deutschland aus unterschiedlichen Gründen in Absprache mit den Vereinigten Staaten vorgehen werden, um den Ostblock aufzubrechen und die Büchse der Pandora zu öffnen eine Neuverteilung der Welt. Schließlich wurden die großen Kriege im Nahen Osten zur Wiederverwertung der Öleinnahmen durch das Wettrüsten in dieser Region begangen (20), aber auch als Untergrundkrieg gegen den Dollar, dessen Herausforderung durch ein europäisch-arabisches Finanzbündnis der Vereinigten Staaten bestand Staaten mussten zwangsläufig jedes Mal einen Krieg durchbrechen. Die Entstehung des Euro und der Anspruch des harten Kerns Europas, ein „autonomes Verteidigungs-Europa“ mit seinem Hauptquartier zu bilden, verschiebt das Feld der internationalen Widersprüche in Richtung Europa. Die Erklärung imperialistischer Rivalitäten ist zwar notwendig, weicht aber nicht von der „Politik“ ab, das heißt von der langen Geschichte der Staaten, ihrer Zerstückelung und Neuzusammensetzung entsprechend den internationalen Machtverhältnissen. In diesem Rahmen weicht der grundlegende Widerspruch zwischen Bourgeoisie und Proletariat den interbürgerlichen Widersprüchen und all den aklassischen Gegensätzen, die sie für die allgemeine Aufrechterhaltung der Klassenherrschaft erzeugen. Daher ist die Übernahme der Verteidigung Europas und seiner Armee unter dem Vorwand, sich dem amerikanischen Unilateralismus zu widersetzen, bereits eine Beteiligung am zukünftigen europäischen Patriotismus und den Kriegen, die Europa in Afrika führt. Genauso wie die Unterstützung aller „Anti-Terror“-Kampagnen der Vereinigten Staaten ein Absturz in die Sicherheitsideologie bedeutet, die nur ein Versuch zur präventiven Kontrolle künftiger Klassenkonflikte ist, die entfesselt werden. Wir erleben, wie schon vor dem Zweiten Weltkrieg, die Bildung militärischer und wirtschaftlicher Blöcke und Achsen, die bereit sind, einander militärisch entgegenzutreten. Der aktuelle Wettlauf um die zerstörerischsten Waffen ist ein Beweis dafür. Dieser schreckliche Wettlauf um die fortschrittlichsten Waffen bedroht bereits die gesamte menschliche Spezies (21) in ihrer eigenen Fortpflanzung und damit genetisch. Noch nie in der Geschichte hat die Ausrottung einer Bevölkerung dieses Ziel erreicht; Mit Bomben aus abgereichertem Uran ist es geschafft. Der technologische Terror in dem Sinne, dass er die Proletarier durch die Verbesserung der Maschinen vertreibt und sie durch sogenannte chirurgische Eingriffe auf dem Schlachtfeld dezimiert, scheint wenig Hoffnung auf einen revolutionären Ausweg aus der katastrophalen Krise des Kapitals zu lassen, wenn er sich ohnehin manifestieren wird appellieren. In Zeiten des „Friedens“Die bloße Existenz des Kapitalismus führt alle vier Sekunden zum Tod eines Menschen, alle elf Sekunden zu AIDS; Auf dieser Ebene wird alles relativ. Wenn man die Frage nach einem nuklearen Holocaust oder anderen schrecklichen Waffen, die noch untersucht werden, in den Mittelpunkt seiner Theorie stellt, um zu dem Schluss zu kommen, dass jede revolutionäre Aktion zum Scheitern verurteilt ist, stellt man nicht die Lösung, sondern den gesellschaftlichen „Kommunismus“ in den Mittelpunkt die gigantische Kraft der Bourgeoisie und erkennen an, dass der Kapitalismus tatsächlich „das Ende der Geschichte“ ist. » Seit seiner Entstehung hat sich das Kapital sehr schnell an Kriege angepasst; sie werden für ihn nie total sein, sondern immer konventionell. Es wird Konventionen und ein Kriegsrecht geben, wir werden vor der roten Brühe entscheiden, welche Waffen wir einsetzen, um im Falle eines Ausrutschers den Verlierer wegen „Verbrechen gegen die Menschlichkeit“ verurteilen zu können, eine letzte Unterscheidung, die gerechtfertigt ist gut – Grundlage des Krieges. Was den totalen Krieg angeht, ist es das Weltproletariat, das die Verantwortung dafür übernehmen muss, und zwar immer getrieben von den Ereignissen, d „In diesem oder jenem Moment wird er dazu gezwungen sein, für das kollektive Überleben der menschlichen Spezies.

Gérard Bad Januar 2004

(1) Im Dezember 1987 unterzeichneten Ronald Reagan und Michail Gorbatschow den INF-Vertrag, der die Abschaffung dieser Atomstreitkräfte vorsah.

(2) Siehe „Rückblick auf den Iran-Irak-Krieg“ in der Broschüre von René Berthier. Vor zehn Jahren begann der Golfkrieg.

(3) Diese nukleare Streitmacht war bereits von den Regierungen der Vierten Republik eingesetzt worden. 1963 weigerte sich Amerika, Frankreich einen großen Computer (Control Data) zu liefern, den es zum Aufbau seiner nuklearen Streitmacht benötigte. Der französische Staat war gezwungen, einen eigenen IT-Sektor (Berechnungsplan) aufzubauen, was sehr kostspielig war.

(4) Seit dieser Ablehnung wird de Gaulle ständig „europäische“ Lösungen vorschlagen, die die Vereinigten Staaten immer ausschließen.

(5) Der Begriff „Imperialismus“ wird hier im Sinne der Kolonialzeit Frankreichs verwendet. Dann wird dieser Begriff nur in einem größeren Kontext von Wert sein, nämlich dem eines im Aufbau befindlichen Europas, das seine Einflussbereiche verteidigen will.

(6) Dieser Begriff bedeutet, dass der französische Staat nicht über die Herstellung von Prototypen hinausgehen kann, siehe Ramsès 1999.

(7) Weißbuch zur Landesverteidigung (1972, 1973). Siehe die Begriffe „autonome politische Gestaltung“ oder „Entscheidungsfreiheit“.

(8) Der Militärhaushalt von 1983 sah erhebliche Haushaltseinschränkungen für die Armee zugunsten der Kernenergie vor. Im Haushaltsentwurf ist eine Erhöhung der Kredite um mehr als 15 % gegenüber 1982 vorgesehen. (11, Strategie und Verteidigung, S. 33).

(9) Nach dem Gipfel in Reykjavik wird die Beseitigung der sowjetischen Bedrohung aus Westeuropa das französische Streben nach einem autonomen Verteidigungseuropa wiederbeleben.

(12) Die belgische Präsidentschaft erklärte, dass die FRR Ende 2001 einsatzbereit sein würde. (13) Was als „Petersberg-Aufgaben“ bezeichnet wurde. Der Ausdruck ist einer WEU-Erklärung vom Juni 1992 entnommen, in der die Verpflichtung zum Ausbau der Interventionsmittel sowohl im Bereich humanitärer Hilfseinsätze als auch bei den eher traditionellen friedenserhaltenden Funktionen und der Schaffung von Frieden mit militärischen Mitteln dargelegt wird. Die „Petersberg-Aufgaben“ wurden von der EU im Vertrag von Amsterdam übernommen. Praktische Möglichkeiten zur Durchführung dieser Aufgaben befinden sich noch in der Entwicklung. (14) Europäische Sicherheits- und Verteidigungspolitik.

(15) Der CEO von Thales zielt auf den europäischen Markt für innere Sicherheit ab, von der Grenzüberwachung über die industrielle Sicherheit bis hin zu Polizeikommandozentralen. Er wies darauf hin, dass in der EU den zehn neuen Mitgliedern 1 Milliarde Euro für die Grenzsicherung zugewiesen worden seien. In den Vereinigten Staaten beläuft sich dieses Budget auf 55 Milliarden Dollar. (Les Echos, 18. November 2003).

(16) „Vor zehn Jahren hatten wir keine Satellitenbilder. Man musste sie vom Pentagon fragen. Als François Mitterrand eine Satellitenansicht des Einsatzgebiets von Kuwait gezeigt wurde, wurde er gebeten, diese freundlicherweise an die amerikanischen Dienste zurückzugeben.“ Seit dem Start des Hélios verfügt Frankreich über eigene Fotos von der Basis Creil (Aktuelle Werte vom 4. Oktober 2002). Kosten des Fotos: 3000 Euro laut Zeitung Libération vom 14. Oktober 2003.

(17) EADS verstärkt seine Zusammenarbeit mit dem russischen Konzern Suchoi und Rosoboronexport, der staatlichen russischen Waffenexportorganisation. Am 21. August unterzeichneten sie Verteidigungsabkommen (La Tribune, 22. August 2003). (18) Die Vereinigten Staaten haben den französischen Hahn erneut von ihrem Hof ​​isoliert. Paris hat Dassault gerade mit der Entwicklung eines unbemannten Kampfflugzeug-Demonstrators (Ucav) beauftragt und damit das schleppende europäische Scafe-Projekt (Flugzeuge und Drohnen) umgangen.

(20) Für Frankreich wurden 1976 durch Waffenverkäufe umgerechnet 20 % seiner Ölimporte bezahlt. (Wirtschaftsprobleme vom 20. November 1978.)


ANHÄNGE


Die zehn größten amerikanischen und europäischen Waffenhersteller

Globaler Rang und Umsatz (in Milliarden Dollar) 2002

Unternehmensrang CA 1 Lochkeed Martin (EU) 23 2 Boeing (EU) 22 3 Raytheon (EU) 15 4 BAE Systems (RU) 15 5 Northrop Grumman (EU) 12 6 General Dynamics 10 7 Thales (Fr) 8 8 EADS (Fr.) .Deutschland) 6 9 Finmeccanica (Italien) 4 10 Honeywell (EU) 4


Militärausgaben im Jahr 2002 in % des BIP

Vereinigte Staaten 3,3 % Frankreich 2,6 % Vereinigtes Königreich 2,4 % Europa 2,0 % Italien 1,9 % Deutschland 1,5 % Spanien 1,2 % (Quelle: NATO)


Der Drohnenkrieg

Es war zu erwarten, dass die Robotisierung der Armeen in den Kriegen der nahen Zukunft Einzug halten wird. Bereits mehr als dreißig Länder haben Projekte zur Herstellung von Drohnen (unbemannten Luftfahrzeugen) gestartet. Drohnen wurden erstmals von den USA in Vietnam eingesetzt; Dann war es der Staat Israel, der sie während des Jom-Kippur-Krieges 1973 modernisierte und einsatzbereit machte. 1995 verfügten die Vereinigten Staaten über die Predator-Drohne (28 Millionen Dollar pro Einheit), die bei Konflikten im Irak und im Kosovo eingesetzt wurde und Afghanistan. Iran hat sogar angekündigt, bald Drohnen zu exportieren. Frankreich stellt seit zwanzig Jahren Drohnen her. Sie hat sie sogar in Bosnien und im Kosovo eingesetzt (taktische Drohnen von Crécerelle, CL-289 usw.) und gerade (am 17.6.2003) ein 300-Millionen-Euro-Programm für die Implementierung eines Kampfdrohnen-Prototyps verabschiedet. Es handele sich um eine „Großoperation“, die auf die Mobilisierung strategischer technologischer Fähigkeiten abzielt, schätzte der Generaldelegierte für Rüstung. Die Idee besteht darin, eine Maschine zu bauen, die bis 2008 einen Erstflug mit Schussfähigkeit durchführen kann. Dieses „zukünftige Kampfluftsystem“ soll aktuelle europäische Flugzeuge ersetzen – den Eurofighter der britischen BAE Systems-, europäischen EADS- und italienischen Alenia-Konzerne, den Gripen des schwedischen Saab und den Rafale des französischen Dassault. Die DGA hat gerade Studenten von zehn Ingenieurschulen und Universitäten gebeten, einen Prototyp einer Miniaturdrohne zu entwickeln, die ab 2010 Infanteristen ausrüsten soll (Le Monde, 21.06.2003). Chiracs Frankreich versucht, mit den Vereinigten Staaten mitzuhalten, nur die Amerikaner haben Tausende von Forschern, Universitäten, Labors und Intellektuellen, die mit dem Pentagon zusammenarbeiten. In den Vereinigten Staaten ist die RMA (Inthe Military Affairs Revolution) im Gange und mit ihr neue strategische und operative Konzepte. Die Zeitung Le Monde (4. Juli 2003) berichtete über ein amerikanisches Projekt namens Falcon, eine Abkürzung für Force Application and Launch from the Continental US. Ziel dieses Projekts ist es, den USA eine Drohne zur Verfügung zu stellen, die in der Lage ist, eine Last von 6 Tonnen (Raketen oder präzise gelenkte Bomben) mit einer Geschwindigkeit von fünf- bis zehnfacher Schallgeschwindigkeit über eine Distanz von 14.500 km zu transportieren. Das Pentagon setzt sich daher das Ziel, jeden Menschen auf der Welt in weniger als zwei Stunden treffen zu können. Das System soll 2010 betriebsbereit sein, die Prototypen sollen zwischen 2006 und 2007 beginnen.

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Schlagworte: KRIEGE , KRIEGE und Waffen

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