Répartition,Révolution,Richesse,Réalisation de la plus value, Religions,
Réformisme
« Résumons-nous : le réformisme suppose que le capitalisme soit réformable. Tant que celui-ci conserve ce caractère, l'essence révolutionnaire de la classe ouvrière demeure à l'état latent. La classe ouvrière cessera d'avoir conscience de sa situation de classe, et elle identifiera ses aspirations à celles de la classe dominante. Un jour cependant, la survie du capitalisme finira par dépendre d'un « réformisme à rebours » ; le système sera contraint de recréer les conditions qui ont conduit au développement de la conscience de classe et à la perspective d'une révolution prolétarienne. Lorsque ce jour viendra, le nouveau capitalisme ressemblera à l'ancien, et il se retrouvera de nouveau, dans des conditions changées, face à l'ancienne lutte de classe.» ( Paul.Mattick, Le nouveau capitalisme et l’ ancienne lutte de classes ( 1968) Edition Spartacus sous le titre « Le marxisme hier, aujourd’hui et demain).
Répartition
" Tous les produits de Robinson étaient son produit personnel et exclusif et conséquemment objets d’utilité immédiate pour lui. Le produit total des travailleurs mais un produit social. Une partie sert de nouveau comme moyen de production et reste sociale, mais l’autre partie est consommée, et par conséquent, doit se répartir entre tous. Le mode de répartition variera suivant l’organisme producteur de la société et le degré de développement historique des producteurs. " (Le Capital, t. I, " Économie ", p. 613, " Pléiade ")
" C’est seulement pour faire un parallèle avec la production marchande que nous supposons que la part accordée à chaque travailleur est déterminée par son temps de travail, le temps de travail jouerait ainsi un double rôle. D’un côté, sa répartition planifiée règle le rapport exact des diverses fonctions aux divers besoins ; de l’autre, il mesure la part individuelle de chaque producteur dans le travail commun, et en même temps la portion qui lui revient dans la partie du produit commun réservée à la consommation. Les rapports sociaux des hommes à leurs travaux et aux produits de ces travaux restent ici simples et transparents dans la production aussi bien que dans la distribution. " (ibid.)
Ailleurs également, il apparaît que Marx voit le temps de travail comme catégorie fondamentale de l’économie communiste :
" Dans la répartition socialisée le capital argent disparaît. La société répartit la force de travail et les moyens de production dans les différentes branches de l’économie. Le cas échéant les producteurs pourraient recevoir des bons en papier, leur permettant de prélever sur les réserves sociales destinées à la consommation des quantités correspondante à leur force de travail. Ces bons ne sont pas de l’argent ; ils ne circulent pas. " (id., p. 883.)
Répartition Hilferding
" Toute la production est consciemment réglée par une instance qui décide de l’étendue de la production dans toutes les sphères de la société. La fixation des prix devient alors purement nominale et n’a pas d’autre sens que la répartition de l’ensemble de la production entre les magnats du cartel d’une part, et la masse de tous les autres membres de la société, d’autre part. Le prix n’est plus alors le résultat d’un rapport objectif qui emprisonne les hommes, mais seulement une manière de calculer la distribution des choses de personne à personne. L’argent ne joue dès lors plus aucun rôle. Il peut même disparaître, car il s’agit d’une répartition de choses, non de valeur. Avec l’anarchie de la production disparaît aussi le reflet pragmatique, l’objectivité de la valeur de la marchandise, disparaît donc l’argent. Le cartel répartit le produit. Les éléments concrets de la production ont été produits à nouveau et utilisés pour de nouvelles productions. Une partie de la nouvelle production est distribuée à la classe ouvrière et aux intellectuels, l’autre partie revient au cartel qui peut l’utiliser comme bon lui semble. Nous avons affaire là à la société réglée consciemment, sous forme antagonique. Mais cet antagonisme est antagonisme de la répartition. La répartition elle-même est consciemment réglée et supprime, par-là, la nécessité de l’argent. Le capital financier est, dans son accomplissement final, libéré du terrain sur lequel il est né. La circulation de l’argent est devenue inutile. L’incessante circulation de la monnaie a atteint son terme : la société réglementée, et le mouvement perpétuel de la circulation trouve enfin son repos. " (R. Hilferding, Le Capital financier, op. cit., p. 329)
« À toute époque, la répartition des objets de consommation n'est que la conséquence de la manière dont sont distribués les conditions de la production elle-même. Cette distribution est un caractère du mode de production lui-même. Le mode de production capitaliste, par exemple, consiste en ceci que les conditions matérielles de propriété sont attribuées aux non-travailleurs sous forme de propriété capitaliste et de propriété foncière tandis que la masse ne possède que les conditions personnelles de production: la force de travail. Si les éléments de la production sont distribués de la sorte, la répartition actuelle des objets de consommation s'ensuit d'elle-même. Que les conditions matérielles de la production soient la propriété collective des travailleurs eux-mêmes, une répartition des objets de consommation différente de celle d'aujourd'hui s'ensuivra pareillement ». (Critique au Programme de Gotha, pp. 25-26). [10]
Relation entre la lutte de classe et la révolution industrielle.
« Je ne me suis jamais trompé sur nos masses prolétariennes. Leur mouvement ferme, confiant dans la victoire, plein d'allant et d'esprit, est exemplaire et sans reproche. Nul prolétariat européen n'aurait subi aussi brillamment l'épreuve de la loi anti-socialiste et répondu à la répression qui dure six ans déjà par une telle démonstration de sa puissance croissante et de son renforcement organisatif; il n'est pas un prolétariat qui eût pu créer l'organisation qu'il a su mettre sur pieds, sans ce bluff propre aux conspirations. (...)Nous avons le grand avantage que la révolution industrielle batte toujours son plein, alors qu'elle est déjà terminée pour l'essentiel en France et en Angleterre : la division en ville et campagne, en région industrielle et en district agricole est déjà parvenue au point où les changements seront désormais minimes. Depuis leur enfance, les larges masses y vivent dans des rapports qui continueront d'être les leurs par la suite : ils s'y sont faits, même les fluctuations et les crises sont devenues pour elles quelque chose allant pour ainsi dire de soi. Il y a, en outre, le souvenir des tentatives de soulèvement du passé, et leur échec. Chez nous, en revanche, tout bouge encore.
Les vestiges de la production paysanne traditionnelle satisfaisant ses propres besoins en produits industriels sont évincés dans certaines régions par l'industrie domestique capitaliste, alors que dans d'autres cette dernière est déjà supplantée par le machinisme en plein essor. Et c'est précisément la nature même de notre industrie, née bonne dernière qui se traîne encore loin derrière celle des autres, qui exige un bouleversement social aussi radical en Allemagne. » (Engels à Bebel. Lettre du11/12/1884)
Richesse
« L’idéal suprême de la production capitaliste est – en même temps qu’elle augmente de manière relative le produit net – de diminuer autant que possible le nombre de ceux qui vivent du salaire et d’augmenter le plus possible le nombre de ceux qui vivent du produit net. » (Marx, Chapitre inédit du Capital, 10/18, p. 245)
« Un pays est d’autant plus riche que sa population productive est plus réduite par rapport au produit total ; tout comme pour le capitaliste individuel, moins il a besoin de travailleurs pour produire le même surplus, tant mieux pour lui. Le pays est d’autant plus riche que la population productive est réduite par rapport à l’improductive, à production égale. Car le chiffre relativement faible de la population productive ne serait alors qu’une façon d’exprimer le degré relatif de la productivité du travail. » (Marx, Théories sur la plus-value, Editions Sociales, Tome I, p. 254)
Révolution
"Ceux qui font des révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un tombeau."-Saint Just-
« La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les rapports de production, c'est-à-dire l'ensemble des rapports sociaux. Le maintien sans changement de l'ancien mode de production était, au contraire, pour toutes les classes industrielles antérieures, la condition première de leur existence. Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation et cette insécurité perpétuelles distinguent l'époque bourgeoise de toutes les précédentes. » Le manifeste communiste
Réalisation de la plus value,
« Mais tant que la plus-value reste contenue dans la forme concrète de la marchandise, elle est inutilisable pour le capitaliste. Il est obligé après l’avoir fabriqué de la réaliser, et de la transformer dans sa forme de valeur pure, c’est-à-dire en argent. » (Rosa Luxemburg. L’accumulation du capital, t.I, p.26)
Religions (critique des)
« Voici le fondement de la critique irréligieuse : c’est l’homme qui fait la religion, et non la religion qui fait l’homme ». MARX Karl, Pour une critique de la philosophie du droit de Hegel, Gallimard,
« l’athéisme est l’humanisme médiatisé par la suppression de la religion, et le communisme est l’humanisme médiatisé par lui-même grâce à la suppression de la propriété privée. »MARX Karl, Economie et philosophie (Manuscrits parisiens), Œuvres complètes, vol.2, Gallimard, La Pléiade, p.136.
« La misère religieuse est tout à la fois l’expression de la misère réelle et la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’un état de choses où il n’est point d’esprit. Elle est l’opium du peuple. »-MARX Karl, Pour une critique de la philosophie du droit de Hegel, Œuvres complètes, vol 3., Gallimard,La Pléiade, p.382-
« La question du rapport de l’émancipation politique à la religion devient pour nous la question du rapport de l’émancipation politique à l’émancipation humaine. Nous critiquons la faiblesse religieuse de l’Etat politique, en critiquant celui-ci, dans sa structure profane, abstraction faite de ses faiblesses religieuses. En le rendant humain, nous faisons du conflit entre l’Etat et une religion déterminée, parexemple le judaïsme, un conflit entre l’Etat et des éléments profanes déterminés, du conflit entre l’Etat et la religion tout court, un conflit entre l’Etat et la religion tout court, un conflit entre l’Etat et ses principes tout court. »-MARX Karl, La question juive , in Oeuvres, Pléiade vol 3, p. 354.-
« En général, le reflet religieux du monde réel ne pourra disparaître que lorsque les conditions du travail et de la vie pratique présenteront à l’homme des rapports transparents et rationnels avec ses semblables et avec la nature. La vie sociale, dont la production matérielle et les rapports qu’elle implique forment la base, ne sera dégagée du nuage mystique qui en voile l’aspect que le jour où s’y manifestera l’œuvre d’hommes librement associés, agissant consciemment et maîtres de leur propre mouvement social. »-MARX Karl, Capital, Livre I, 1, iv, Œuvres, Gallimard, La Pléiade , vol.1 p.613-
Réalisation de la plus value,
« Mais tant que la plus-value reste contenue dans la forme concrète de la marchandise, elle est inutilisable pour le capitaliste. Il est obligé après l’avoir fabriqué de la réaliser, et de la transformer dans sa forme de valeur pure, c’est-à-dire en argent. » (Rosa Luxemburg. L’accumulation du capital, t.I, p.26)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire