3-Le plan Marshall et le réarmement salvateur.
3-Le plan Marshall et le réarmement salvateur.
a) La question sociale refait surface durant la dépression de 1936/37 et la répression aussi
b) 1. Production industrielle (Bilan extrait)
c) Le Conflit du siècle (extrait)
d) La guerre comme débouché économique et endiguement de la lutte des classes
e) L'URSS et le plan Marshall et les tripatouillage Staline /De Gaulle.
f) Le réarmement de l' Allemagne
g)Passage de la domination formelle du capital à la domination réelle.par Loren Goldner
A la fin de la deuxième guerre mondiale, les États-Unis vont se retrouver dans une situation similaire à celle qui précéda la crise de 1929. Encore une fois la paix mondiale ne fera pas l'affaire de l' appareil productif américain qui se devait de trouver des débouchés. L’Europe était exsangue et en Allemagne la question sociale revenait en force. Pour les dirigeants américains, il devenait urgent de relancer un climat de guerre pour s'imposer militairement sur l' échiquier mondial.
La situation économique des États-Unis avant et après la seconde guerre mondiale est très bien décrite par la revue Bilan et le livre de Fritz.Sternberg le conflit du siècle dont voici respectivement des extraits
a) La question sociale refait surface durant la dépression de 1936/37 et la répression aussi
« L’agitation ouvrière s’est amplifiée dans des proportions que Roosevelt n’avait certes pas prévues. Les clauses insérées dans les codes, qui apparaissaient comme des avantages, des concessions accordées aux ouvriers, ont été systématiquement sabotées par le patronat. Beaucoup de patrons refusent d’entrer en pourparlers avec les syndicats (Ford et C°).
Les grèves se multiplient et s’étendent. En juillet, en Pensylvanie et en Virginie - citadelles de la puissante United Steel Corporation (Trust de l’Acier) - un mouvement englobe 75 000 mineurs et métallurgistes par suite du refus d’acceptation, par le patronat, du « Code du Charbon ». Le travail reprend au début d’août, sur la promesse de la N.R.A. de faire appliquer le code. En septembre, la grève éclate à nouveau et s’étend progressivement à 130 000 ouvriers. Le code accepté et appliqué, ne donne pas satisfaction aux mineurs : au lieu de 4,5 et 5 dollars, le tarif ne prévoit que 3,6 et 4,6 dollars dans le Nord et un salaire encore inférieur dans le Sud. Aucune garantie n’est donnée d’une quantité de travail minimum dans l’année. Par contre, l’arbitrage obligatoire est imposé aux ouvriers. A Chester, chez Ford, une grève éclate pour protester contre la réduction des heures de travail de 40 à 32 heures et parce-que les salaires sont ramenés de 20 à 16 dollars par semaine.
Johnson, chef de la N.R.A., dans un discours traitant de la question des grèves, dit : « les grèves ne doivent pas être tolérées, le capital et le travail sont à présent sur un pied d’égalité ; le travail n’a plus besoin de lutter pour sa cause puisque le gouvernement fait pour lui tout ce qui est « possible » et que les grèves, organisées par les travailleurs, menacent de détruire le mouvement ouvrier ».
Et, à un congrès de la A.F.L., il a l’occasion de déclarer : « On ne saurait non plus permettre à une organisation ouvrière de paralyser une industrie par le libre déploiement de sa puissance ». Pour Johnson, la distribution des richesses et des revenus est à présent juste ; il affirme que « le travail ne pourra jamais obtenir davantage dans le système économique actuel » (nous le savions déjà un peu). Le jugement du gouvernement dans ces questions est sensé être définitif et obligatoire. « Si le travail organisé n’est pas d’accord avec lui, il sera supprimé ».(BILAN 03f : Roosevelt au gouvernail Janvier 1934 / pp. 99 – 111)
« Les ouvriers ont vécu avec la N.R.A. une farouche réaction contre leurs mouvements de classe. Pas une des grèves importantes, éclatées au cours de ces derniers quatre ans, qui n’ait été brisée par la mitraille et les gaz. Dans 33 États, la milice et les gardes nationaux ont été appelés à l’aide des mercenaires armés du patronat contre les ouvriers. » (BILAN 37e : L’ « autre » aspect de la domination capitaliste. La « Démocratie » en fonction aux États Unis)Novembre - Décembre 1936 / p. 1211 - 1215)
Février-mars 1936: Grèves et premières occupations d’usines dans l’industrie du caoutchouc (Firestone, Goodyear) au début de l’année à Akron (Ohio). Les grèves par occupation se répandent (48 en 1936, 447 en 1937). wiki
b) 1. Production industrielle (Bilan extrait)
La quantité de houille extraite est tombée, à fin 1932, de 41 % par rapport à 1929. La production de la fonte enregistre une baisse de 80 % pour la même période et l’acier, 75 %. Le niveau de la production de ces trois matières essentielles est ramené à celui de 1900.
En 1929, il y avait en activité 157 hauts-fourneaux ; il en reste encore à feu, à fin 1932, 42. L’industrie sidérurgique travaille encore à 14 % de sa capacité, au début de 1933.
Les indices de la production industrielle totale indiquent, par rapport à la production de 1929, une régression atteignant, en mars 1933, pour la production totale, 49 % ; pour les automobiles, 80 % ; pour le textile, 32 %. En 1928, la part des États-Unis dans la production industrielle mondiale était de 44,8% ; en 1932, elle est ramenée à 34,5%. Au contraire, l’Angleterre voit sa part dans la production mondiale passer de 9,3 en 1928 à 11,2 en 1932. La part de l’URSS passe de 4,7 à 14,9 pour la même période.
L’utilisation très incomplète de la capacité de l’appareil de production provoque l’arrêt presque total des investissements de capitaux : l’émission d’actions, qui se chiffrait à 5924 millions de dollars en 1929, n’est plus que de 20 millions de dollars en 1932. » (BILAN 03f : Roosevelt au gouvernail Janvier 1934 / pp. 99 - 111)
c) Le Conflit du siècle (extrait)
« Bien différemment se présente la situation au cours de la deuxième guerre mondiale. Celle-ci atteignit l'Amérique alors que l' économie d'outre -Atlantique ne parvenait plus à employer à plein temps toutes ses capacités ; mais en même temps, pour lutter contre la crise, l' administration du New Deal avait doté l’État de nouveaux organismes centraux préparant ainsi le chemin de l' administration du temps de guerre. De plus, cette fois-ci, l' Amérique ne resta pas en guerre une seule année mais plus de trois ans. Le secteur militaire de la production ne représenta pas, comme durant la première guerre, une partie négligeable de l' effort économique, mais au moment de sa plus grande extension il atteignit presque l'importance de la production américaine toute entière avait eue à la veille du conflit.
L’État fut ainsi amené à intervenir par l'intermédiaire de ses organismes administratifs pour planifier l' économie tout entière,du moins dans ses grandes lignes. A la production destinée au secteur d' armement il devait garantir la priorité la plus absolue. De ce fait, il ne contrôlait pas seulement la production d'armements qui comprenait à elle seule la moitié de la production totale, mais il se voyait contraint à intervenir également dans le domaine de la production des biens de consommation. Ce fut désormais l’État qui décidait ce qui devait être produit dans le secteur resté civil et surtout ce qu'on ne devait plus y produire. (C'est ainsi par exemple que fut arrêtée durant la guerre la production de la plupart des biens de consommation »durables ») (Le conflit du siècle,p.569-570)
https://www.youtube.com/watch?v=ih_KRxcHZxY
d) La guerre comme débouché économique et endiguement de la lutte des classes
La seconde guerre mondiale,et la militarisation imposante des USA allait non seulement résorber le chômage, mais aussi pousser des millions de femmes des jeunes et des vieux vers les industries de guerre.
En 1929 le nombre de d'emploi industriel était de 10 534 000
En 1938 le nombre de d'emploi industriel était de 9 253 000
En 1942 le nombre de d'emploi industriel était de 15 001,000
En 1943 le nombre de d'emploi industriel était de 17 384 000
ce chiffre va chuter dés 1949, ou il passe à 14 151 000
La guerre aura par ailleurs engendrer une concentration/centralisation du Capital, au point que 250 entreprises dites mammouth contrôlaient toute la production d' avant guerre. En 1944 elles contrôlaient 78% des commandes courantes de livraison militaires.
C 'est le moment ou la guerre anti-fasciste passera au second plan, le nouvel ennemi devint le bolchévisme cet allier d'hier. Il n' était plus question d' affaiblir l' Allemagne et le Japon, mais au contraire de les réarmer sous contrôle américain pour mener de nouvelles guerres. Pour y parvenir les américains vont proposer à l' Europe un plan de reconstruction basé sur le crédit pour l' achat de marchandises Mad ind US. L' exportation de capitaux est comme l' explique si bien Rosa Luxemburg dans « L'emprunt international » le propre de tout le système impérialiste, pour maintenir à flot son appareil productif qui ne trouve plus assez de consommateurs solvables dans ses limites nationales. Rosa Luxemburg montre comment l'argent anglais est exporté afin d' acheter des produits anglais et comment cette méthode se répand.
Le plan Marschall, fut dés le début un plan visant à endiguer, les plaies de la guerre en Europe avant que la misère ne pousse les partis staliniens à prendre le pouvoir, selon la version officielle. Le « coup de Prague » c' est à dire la prise du pouvoir par le Parti communiste tchécoslovaque en février 1948, allait renforcer la nécessité pour les États-Unis d' accélérer l' aide à la reconstruction mais aussi à la remilitarisation des pays risqués.
Au cours du premier trimestre de l' année 1948, il apparut que les prêts accordés aux alliés occidentaux (Angleterre, France,Italie, Autriche) ne suffisaient pas à empêcher l' effondrement économique des U.S.A. En attestait le déclin des exportations qui passe de 1503 millions de dollars en 1947 à 1086 millions en février 1948,mais aussi une poussée du chômage,il passe de 1 621 000 en octobre 1947 à 2 600 000 en février 1948.
Dés février 1948, la phase purement économique de l' aide américaine allait laisser la place à la phase « militaire ». Le 27 février 1948 le Congrès vote 275 millions de crédit pour la Gréce et la Turquie pour des fournitures militaires, ces crédits pour l' armement vont se renouveler régulièrement même la Chine en fera l' objet.
e) L'URSS et le plan Marshall et les tripatouillage Staline /De Gaulle.
Il n' est pas très connu que le gouvernement américain de l' époque avait proposé un plan Marshall de l' Atlantique à l 'Oural, et pourquoi ce plan fut rejeté par les soviétiques. Le 12 juin 1947. M. Marshall déclare que son plan concerne « tout le continent situé à l'Ouest de l' Asie, y compris la Grande-Bretagne et l' Union Soviétique ». En proposant ce plan à l' Est le gouvernement américain vise à creuser un fossé entre les « démocratie populaires » laminée par la guerre et la Russie de Staline. A l' Est comme à l'Ouest, la misère est bien présente et le risque de voir se lever un mouvement de classe révolutionnaire est une préoccupation des classes bourgeoises et de la nomenclatura russe assise sur le capitalisme d' état.
Tout un balai diplomatique va se dérouler à Paris, avec les représentants de la Pologne, de la Hongrie, de la Roumanie de la Tchécoslovaquie...qui penchaient objectivement vers le plan Marshall. Le 9 juillet 1947, le gouvernement soviétique met un coup d' arrêt aux tractations et entraîne avec lui les pays dits de l' Est. A l' époque les américains se trompent sur les intentions des bolcheviques, ceux ci ont amplement démontrer même sous Lénine qu'ils avaient renoncer à la révolution mondiale et qu'ils voulaient seulement le socialisme dans un seul pays et la coexistence pacifique. Les bolcheviques devinrent des nationaux bolcheviques et leur internationalisme ne visait qu'à se servir des partis frères comme moyen de pression et monnaie d'échange ;. Les bolcheviques ne voulaient pas qu'un parti communiste en occident leur fasse de l' ombre, ils voulaient seulement avec les accords de YALTA 16 un Brest Litov à l' envers, un partage du monde avec des pays stock tampons sur les frontières de la Russie.
En France M Thorez dirigeant du PCF de l' époque se voit contraint de déserter en septembre 1939 sur ordre de l' Internationale, celui ci sera mi au frais pendant cinq ans, pour finir par servir de monnaie d'échange entre De Gaulle et Staline. Le 19 novembre 1944, Thorez est reçu par Staline en présence de Molotov et Beria afin de le préparer idéologiquement à son retour en France. Retour qui sera négocié avec De Gaulle, celui-ci s'opposant au retour en France d' un déserteur, sauf si ce déserteur est disposé à collaborer au redressement de la France en remettant au travail les mineurs...Staline n'hésite pas à dire à Thorez que le gouvernement de De Gaulle ayant été reconnu, le 23 octobre par les alliés. Le train de la révolution venait de lui passer sur le corps et qu'il n'était plus possible de suivre la ligne ancienne. Le PCF n' est pas assez fort pour pouvoir frapper le gouvernement à la tête....Staline est parfaitement conscient que De Gaulle, ne digère pas que le repartage du monde qui se prépare à Yalta se fasse sans lui, représentant de la France libre, Roosevelt considère De Gaulle comme un arriviste politique n'ayant pas la légitimité de Pétain. Staline sait à juste titre qu'il peut utiliser De Gaulle et De Gaulle Staline. Les deux frères ennemis ont un point commun se faire reconnaître sur la scène internationale comme grande puissance et gagner la bataille de la production. Fin novembre 1944, Thorez rentre à Paris pour appliquer les directives de Staline, les mots d' ordre sont les suivants : un seul État, une seule armée, une seule police, la Bataille de la production, Produire, produire!produire !
De nombreux communistes notamment les FTP pensent qu'il est possible de prendre le pouvoir. La grève des mineurs du charbons en sera la démonstration. Maurice Thorez, ancien mineur demande aux mineurs de « retrousser leur manches » Discours de M.Thorez le 21 juillet 1945 à Wazier, qui invite les mineurs à gagner la bataille du charbon, de son coté le leader charismatique des mineurs Auguste Lecoeur va dans le sens contraire, pas question pour lui de relever l' économie capitaliste.
Voir cette vidéo qui confirme
https://m.ina.fr/video/I05131375/staline-et-de-gaulle-puis-thorez-a-l-elysee-dan-video.html
f) Le réarmement de l' Allemagne.
La capitulation allemande de mai 1945 laisse l'Allemagne exsangue avec près de 7 millions de morts, dont 600 000 du fait des bombardements stratégiques, plusieurs millions de personnes déplacées, surtout à l'est du pays. La période qui suit la Seconde Guerre mondiale est marquée par d'énormes problèmes sociaux et économiques, par l'absence de perspectives politiques et par le désordre monétaire. Assez rapidement, les Alliés se disputent la suprématie sur le pays. Finalement, les États-Unis et le Royaume-Uni décident d'une uniformisation économique en zone occidentale, créant la bizone en janvier 1947, celle-ci qui deviendra 18 mois plus tard la trizone lorsqu'elle sera rejoint par la France.
Lucius D. Clay, gouverneur général de la zone américaine, charge Edward A. Tenenbaum (en) de sauver la monnaie allemande : il est considéré comme le « père du deutschemark ». Tenenbaum travaille conjointement avec l'Economic Cooperation Administration (en), qui fut chargée, dès 1947, de faire appliquer le plan Marshall. Entre 1945 et 1948, les prix à la consommation en Allemagne sont soumis à l'inflation, la fuite devant le reichsmark entraîne, sur le marché noir, une utilisation au quotidien du dollar américain, mais aussi de la livre sterling, du franc français et des monnaies d'occupation servant aux militaires.
Cette situation malsaine prend fin grâce à ce plan Marshall, tenu secret jusqu'à l'annonce de la réforme monétaire du 20 juin 1948, et qui lie l'économie des trois zones allemandes de l'Ouest au système économique occidental. En mars, est créée la Bank Deutscher Länder1, qui remplace la Reichsbank, dissoute à la suite de la dénazification de l'économie. Forte d'un capital initial de 100 millions de DM, c'est cette institution qui prend en charge l'émission de la nouvelle monnaie, et ce jusqu'au 31 juillet 1957, où elle est remplacée par la Deutsche Bundesbank. Son siège est à Francfort-sur-le-Main.
La nouvelle unité monétaire est imprimée aux États-Unis, pour un montant total de six milliards2 : le deutschemark, dont les billets (de 1/2 à 100 DM) ressemblent fortement aux dollars, remplace donc dans la trizone le reichsmark, toujours en vigueur depuis la fin de la guerre mais de plus en plus dévalué. Le taux de change initial était de 1:1 pour les 40 premiers reichsmarks, puis de 10:1 pour les suivants. Cette vaste opération de change (appelée Währungsreform) eut un effet relativement désastreux pour les personnes qui possédaient d'importants capitaux sous forme de grosses coupures, mais cette opération de conversion était inévitable : ce fut le seul moyen de limiter les abus nés du marché noir et de l'accumulation de liquidités peu avant l'armistice. Le même phénomène eut lieu en France le 4 juin 1945 où les porteurs eurent 12 jours pour venir convertir leurs espèces en billets de réserve aux comptoirs des banques, et sous conditions.
La zone soviétique suit le même chemin avec la création du Ostmark (ou « Mark de l'Est »). La Ostmark était la monnaie de la République démocratique allemande (fondée 7 octobre 1949), même si le deutschemark y circulait de façon clandestine.
À la fin de la guerre, les Alliés s’accordent à dire que les grandes industries allemandes ont été un soutien de poids dans la montée en puissance d’Hitler. Lors de la Conférence de Potsdam, ils décident donc de neutraliser le complexe militaro-industriel allemand pour empêcher une éventuelle nouvelle guerre. La décision est prise de démanteler les entreprises et de récupérer le matériel, comme dédommagement de la guerre. On prévoit alors le démontage de 1 800 usines, pour revenir à la situation économique de 1932. Alors que la France et l’URSS pratiquent des démontages massifs dans l’industrie allemande, les États-Unis et le Royaume-Uni limitent cette pratique, préférant consolider l’économie allemande. Le démontage des usines provoque la colère et l’incompréhension des ouvriers allemands, privés de leur outil de travail.
g) Passage de la domination formelle du capital à la domination réelle. par Loren Goldner
Pour terminer cette étude historique sur le complexe militaro industriel des États-Unis, voici quelques extraits de l' étude de Loren Goldner sur le passage de la domination formelle à la domination réelle du capital.
« Il s’agit maintenant de montrer comment et pourquoi la transformation keynésienne de l’état capitaliste entre 1933 et 1945, était l’expression nécessaire de la domination formelle/ plus value absolue et la domination réelle/plus value relative. L’ Etat Schachto-Keynésien1 de 1933-45, et l’état keynésien mur d’après 194517, apparaît au moment ou la composition organique du capital, globalement, est suffisamment élevée pour que toute innovation technologique visant la plus value relative tend à dévaloriser-transférer en fictivité- davantage de capital fixe qu’elle n’en produit de plus value apte à être transformée en profit, intérêt et rente foncière. » Cet Etat a pour fonction d'organiser la dévalorisation permanente de la force de travail à l'échelle globale, pour empêcher la dévalorisation du capital. (Remarque sur la transformation de l'Etat capitaliste dans la phase de la plus-value relative Loren Goldner )
« Entre 1890 et 1914, la production industrielle à grande échelle avait, en Allemagne et aux Etats-Unis, tellement augmenté qu'elle ne pouvait plus trouver sa place dans le système mondial dominé alors par l'Angleterre. Les barrières douanières de la nation, les marchés financiers nationaux, les grandes zones coloniales et leurs restrictions empêchant la pénétration économique étrangère, le système de balances sterling, étaient autant de barrières à la poursuite de l'accumulation. D'où la Première Guerre mondiale, qui n'a pourtant rien résolu, même si elle a affaibli tous les concurrents du capitalisme américain. »(Remarque sur la transformation de l'Etat capitaliste dans la phase de la plus-value relative ,Loren Goldner )
« La question de la plus-value relative se pose surtout pour la courte phase de reconstruction permise par la stabilisation de l'Europe : de 1924 à 1929, la grande industrie allemande et américaine n'a cessé de croître, mais avec une différence capitale par rapport à la période d'avant-guerre : dans un pays comme dans l'autre, l'innovation technique visait surtout à la rationalisation, au déplacement du travail vivant et à la réduction du salaire global. C'est ainsi qu'entre 1924 et 1928, l'Allemagne voit le volume de sa production dépasser celui de 1913, sans offre de travail correspondante pour la classe ouvrière : le chômage atteint des taux (8 à 10 %) inconnus avant 1914, alors que ce sont des années de boom. Même chose aux Etats-Unis. Le système de prêts internationaux organisé pour les réparations et la reconstruction (plans Dawes et Young, notamment) fait que les prêts massifs de l'Amérique à l'Allemagne sont recyclés en France et en Angleterre sous forme de réparations, puis retournent aux Etats-Unis pour rembourser les 12 milliards de dollars de dettes contractées par l'Angleterre et la France pendant la guerre. Ce triangle s'écroule en octobre 1929, suite à l'effondrement de la Bourse et des marchés financiers new-yorkais, et, dans la période 1929-38, chaque puissance capitaliste se replie sur elle-même. Les forces productives se heurtent à des rapports et à des structures internationales qui ne peuvent pas les contenir. Il faut une deuxième guerre, l'absorption intégrale de la sphère européenne par les Etats-Unis, le démantèlement des zones coloniales et l'unification des marchés financiers internationaux sous la tutelle d'une puissance plus apte à les réglementer que l'Angleterre. En d'autres termes, il faut la Deuxième Guerre mondiale, l'accord financier anglo-américain de 1946, le système Bretton Woods, le plan Marshall, la décolonisation de 1945-62, la création du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. (Remarque sur la transformation de l'Etat capitaliste dans la phase de la plus-value relative ,Loren Goldner )
G.Bad -2020
1Malcolm Charles Moos (19 avril 1916 - 28 janvier 1982) était un politologue américain, rédacteur de discours et administrateur académique. Il a été professeur de sciences politiques à l'Université Johns Hopkins pendant deux décennies. En tant que rédacteur de discours, Moos a écrit le dernier avertissement du président Dwight Eisenhower concernant l’influence du complexe militaro-industriel en 1961. Moos a ensuite été président de l’ Université du Minnesota de 1967 à 1974.
2-Le doute d' une conspiration de généraux, de financiers créanciers de l'Entente et de marchands de canons. Était si fort qu'une commission sénatoriale d'enquête (le Nye Committee) est créée en 1935 pour établir les responsabilités des merchants of death
(les marchands de la mort)un épithète utilisé dans les années 1930 aux États-Unis pour attaquer les industries et les banques qui fournissaient et finançaient la Première Guerre mondiale .
3William Lyon Mackkenzie King,Industry and Humanity. A Study in The Principles Underlying Reconstruction,Houghton Mifflin,Bostuon,1918,p.494-495.
4À la fin de 1917, Georges Clemenceau, dans sa déclaration ministérielle, désigne l’« ennemi intérieur » de la République : les pacifistes et les antimilitaristes
5CRONIER Emmanuel, « Les déserteurs à Paris pendant la première guerre mondiale », dans Clandestinités urbaines, les citadins et les territoires du secret (XVIe – XXe), Presses universitaires de Rennes, 2008
6Il y eut même des rumeurs selon lesquelles Standard Oil avait financé la grève de 1904, afin d' éjecter les petits producteurs.
7 Actionnaire à neuf pour cent de Deutsche Petroleums Verkaufgesellschaft, Deutsche Bank ne pesait pas lourd .
8 Il n’existait aucune raffinerie en France. La France est entièrement dépendante de la Grande-Bretagne. Georges Clemenceau lance un appel au Président Wilson, ce dernier convainc personnellement la Standard Oil d’alimenter la France.
9Deterding, qui penchait vers les américains allait devoir s' affronter à son associé Gulbékian réticent aux initiatives anti soviétiques du patron de la Royal Dutch . Deterding le liquidera de tous les postes . Gulbékian se tourna alors vers la France;
10 La Société des Nations (SDN ou SdN1) était une organisation internationale introduite par le traité de Versailles en 1919, lui-même élaboré au cours de la conférence de paix de Paris, pendant laquelle est signé le Covenant ou le Pacte qui institue la SDN, afin de préserver la paix en Europe à la fin de la Première Guerre mondiale. Basée à Genève, dans le palais Wilson puis le palais des Nations, elle est remplacée en 1945 par l’Organisation des Nations unies, qui reprend un certain nombre de ses agences et organismes.
Le principal promoteur de la SDN est le président des États-Unis Woodrow Wilson. Le dernier des dits Quatorze points de Wilson de janvier 1918 qui préconise une association des nations constitue la base politique officielle. Toutefois, le Sénat américain, en s’opposant à la ratification du Traité de Versailles, vote contre l’adhésion à la Société des Nations et les États-Unis n’en font pas partie. Sources WIKI
11La nuit du 13 mars, des unités armées sous la direction militaire du général Walther Freiherr von Lüttwitz, qui avait été démis de ses fonctions juste avant, ont marché sur Berlin. Beaucoup de soldats portaient des croix gammées blanches sur leur casque, un symbole de l’état d’esprit nationaliste. Le matin du 13 mars, la brigade marine Erhardt occupait Berlin. L’hymne de la brigade: “Croix gammée sur le casque / bandeau noir blanc rouge / Brigade Erhardt est notre nom / travailleur, travailleur, quoi que tu veuilles / si la Brigade Erhardt est là, nous démolirons tout / ohé, ohé, toi, crapule d’ouvrier.” sources
12Dés mars 1920, les troupes du général Walther von Lüttwitz composée de 6000 hommes précédemment sous les ordres du socialiste Noske (en janvier 1919) occupent Berlin. Le gouvernement socialiste s'enfuit, et ne devra finalement son salut qu'à l'initiative des ouvriers en grève et à la formation de l' armée rouge de la Rhur.
13Ce programme s'est déroulé entre 1933 et 1938, avec pour objectif , empêcher une montée du chômage, source de révolte, renforcer les syndicats et redynamiser une économie américaine meurtrie depuis le krach de 1929 par le chômage et les faillites en chaîne.
14En 1939 le pays comptait 9,5 millions de chômeurs (17% de la population active) ils seront résorbés par la conscription 10 millions seront mobilisés sur une période de cinq ans, le plein emploi est revenu et 17 millions de femmes vont exercer une activité professionnelle en 1944.
15-Entre décembre 1941 et juin 1944, les États-Unis produisirent 171 257 avions et 1 200 navires de guerre, ce qui entraîna la croissance du complexe militaro-industriel.
16Signés en février 1945 par les Américains, les Britanniques et les Soviétiques, les accords de Yalta prévoient notamment, devant la défaite inéluctable de l'Allemagne, le partage de celle-ci en quatre zones d'occupation, ainsi que l'entrée en guerre de l'Union soviétique contre le Japon.
1 Hjalmar Schacht était le président du Reishsbank allemand de 1923-1930, et puis ministre des finances d’Hitler de 1933 à 1938. Devenu célébre pour son assainissement financier de l’économie allemande lors de l’hyperinflation de 1923, son rôle dans le régime nazi était tout à fait innovateur : c’est lui qui a organisé une circulation massive de valeurs fictives ( les fameux Mefeweshsel) souscrites par l’état qui ont relancé l’économie allemande et la production d’armements comme l’ont fait tous les états capitalistes en 1937/1938.
17« il ne faut jamais oublier que Hitler, trois ans avant la publication de la General Theory de Keyne, avait relancé l’économie allemande sur les bases Keynésiennes ; que le Grosswirtschaftgraum érige en 1943 anticipait tous ses aspects ( unification douanière et monétaire, travail immigré)
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