jeudi 30 mai 2024

C-comme: Catastrophes,Coopération,Capital et ses limites,Civilisation, Communisme, Conception matérialiste de l'histoire, Commune, Consommation, Crise, Crédit, conscience, circulation, capital, complexe-militaro-industriel,Capital fixe,Communisme transition, Classes.

 

Catastrophes

 "Dès lors, coïncidant avec le plus haut développement des forces productives et la plus large expansion des richesses existantes commencera la dépréciation du capital, la dégradation du travailleur et l'épuisement de ses forces vitales. Ces contradictions conduisent à des explosions, à des cataclysmes, à des crises, où l'arrêt temporaire de tout travail et l'anéantissement d'une grande partie du capital ramèneront brutalement celui-ci à un point où il sera capable de recréer ses forces productives sans commettre un suicide. Mais parce que ces catastrophes reviennent régulièrement et se produisent chaque fois sur une plus grande échelle, elles aboutiront en fin de compte au renversement violent du capital." (Marx. Grundrisse. Pléiade t.2 p.273)

Coopération



Si la puissance collective du travail, développée par la coopération, apparaît comme force productive du capital, la coopération apparaît comme mode spécifique de la production capitaliste. C'est là la première phase de transformation que parcourt le procès de travail par suite de sa subordination au capital. Cette transformation se développe spontanément. Sa base, l'emploi simultané d'un certain nombre de salariés dans le même atelier, est donnée avec l'existence même du capital, et se trouve là comme résultat historique des circonstances et des mouvements qui ont concouru à décomposer l'organisme de la production féodale.


Le mode de production capitaliste se présente donc comme nécessité historique pour transformer le travail isolé en travail social; mais, entre les mains du capital, cette socialisation du travail n'en augmente les forces productives que pour l'exploiter avec plus de profit.


Dans sa forme élémentaire, la seule considérée jusqu'ici, la coopération coïncide avec la production sur une grande échelle. Sous cet aspect elle ne caractérise aucune époque particulière de la production capitaliste, si ce n'est les commencements de la manufacture encore professionnelle1 et ce genre d'agriculture en grand qui correspond à la période manufacturière et se distingue de la petite culture moins par ses méthodes que par ses dimensions. La coopération simple prédomine aujourd'hui encore dans les entreprises où le capital opère sur une grande échelle, sans que la division du travail ou l'emploi des machines y jouent un rôle important.

Le mode fondamental de la production capitaliste, c'est la coopération dont la forme rudimentaire, tout en contenant le germe de formes plus complexes, ne reparaît pas seulement dans celles  ci comme un de leurs éléments, mais se maintient aussi à côté d'elles comme mode particulier. P 325 ed moscou

Capital et ses limites

«Le capital ressent toute limite comme une entrave,et la surmonte idéalement, mais il ne l'a pas pour autant surmontée en réalité : comme chacune de ses limites est en opposition avec la démesure inhérente au capital, sa production se meut dans des contradictions constamment surmontées, mais tout aussi constamment recréées. Il y a plus. L’universalité à laquelle il tend inlassablement trouve des limites qui, à un certain niveau de son évolution, révèlent qu'il est lui même l'entrave la plus grande à cette tendance, et le pousse donc a sa propre abolition » (Grundrisse 2.chap. du capital ed.10/18, p.215-216)


Civilisation

« Plus la civilisation progresse, plus elle est obligée de couvrir avec le manteau de la charité les maux qu'elle a nécessairement engendrée, de les farder ou de les nier,bref,d'instituer une hypocrisie conventionnelle que ne connaissaient ni les formes de sociétés antérieures,ni même les premiers stades de la civilisation...(F,Engels l'Origine de la famille de la propriété et de l' état,)

  Communisme

 « Le communisme n'est pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l'état actuel. Les conditions de ce mouvement résultent des prémisses actuellement existantes. » (Marx, Engels,(L’ Idéologie Allemande),p.64, éditions Sociales,Paris 1968)

 « M. Heinzen s’imagine que le communisme est une certaine doctrine qui partirait d’un principe théorique déterminé - le noyau- dont on tirerait d’ultérieures conséquences.

 M Heinzen se trompe fort. Le communisme n’est pas une doctrine, mais un mouvement ; il ne part pas de principes, mais de faits.

 Les communistes ont pour présuppositions non telle ou telle philosophie, mais toute l’histoire passée et spécialement ses résultats effectifs actuels dans les pays civilisés. Le communisme est le produit de la grande industrie et de ses conséquences, de l’édification du marché mondial, de la concurrence sans entraves qui lui correspond, des crises commerciales toujours plus puissantes et universelles et qui sont déjà devenues de parfaites crises du marché mondial, de la création du prolétariat et de la concentration du capital, de la lutte entre prolétariat et bourgeoisie qui en découle. Le communisme, dans la mesure où il est théorique est l’expression théorique de la position du prolétariat dans cette lutte et le résumé théorique des conditions de libération du prolétariat. » Engels


 « Dans une phase supérieure de la société communiste quand auront disparu l'asservissante subordination des individus à la division du travail et, avec elle, l'opposition entre le travail intellectuel et le travail manuel; quand le travail ne sera plus seulement le moyen de vivre, mais deviendra lui-même le premier besoin vital; quand, avec le développement multiple des individus, les forces productives se seront accrues elles aussi et que toutes les sources de la richesse collective jailliront avec abondance, alors seulement l'horizon borné du droit bourgeois pourra être définitivement dépassé et la société pourra écrire sur ses drapeaux: « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins! ». (Critique du programme de Gotha,ed sociale p. 25).

« Ce à quoi nous avons affaire ici, c'est à une société communiste non pas telle qu'elle s'est développée sur les bases qui lui sont propres, mais au contraire, telle qu'elle vient de sortir de la société capitaliste; une société par conséquent, qui, sous tous les rapports, économique, moral, intellectuel, porte encore les stigmates de l'ancienne société des flancs de laquelle elle est issue. Le producteur reçoit donc individuellement - les défalcations une fois faites - l'équivalent exact de ce qu'il a donné à la société. Ce qu'il lui a donné, c'est son quantum individuel de travail. Par exemple, la journée sociale de travail représente la somme des heures de travail individuel; le temps de travail individuel de chaque producteur est la portion qu'il a fournie de la journée sociale de travail, la part qu'il y a prise. Il reçoit de la société un bon constatant qu'il a fourni tant de travail (défalcation faite du travail effectué pour les fonds collectifs) et, avec ce bon, il retire des stocks sociaux d'objets de consommation autant que coûte une quantité égale de son travail. Le même quantum de travail qu'il a fourni à la société sous une forme, il le reçoit d'elle, en retour, sous une autre forme.1  » (Critique du programme de Gotha, ed. Sociale , p.30)


Conception matérialiste de l'histoire


« D'après la conception matérialiste de l'histoire, le facteur déterminant dans l'histoire est, en dernière instance, la production et la reproduction de la vie réelle. Ni Marx, ni moi n'avons jamais affirmé davantage. Si, ensuite, quelqu'un torture cette proposition pour lui faire dire que le facteur économique est le seul déterminant, il la transforme en une phrase vide, abstraite, absurde. La situation économique est la base, mais les divers éléments de la superstructure – les formes politiques de la lutte de classes et ses résultats, – les Constitutions établies une fois la bataille gagnée par la classe victorieuse, etc., – les formes juridiques, et même les reflets de toutes ces luttes réelles dans le cerveau des participants, théories politiques, juridiques, philosophiques, conceptions religieuses et leur développement ultérieur en systèmes dogmatiques, exercent également leur action sur le cours des luttes historiques et, dans beaucoup de cas, en déterminent de façon prépondérante la forme. Il y a action et réaction de tous ces facteurs au sein desquels le mouvement économique finit par se frayer son chemin comme une nécessité à travers la foule infinie de hasards (c’est-à-dire de choses et d'événements dont la liaison intime entre eux est si lointaine ou si difficile à démontrer que nous pouvons la considérer comme inexistante et la négliger). Sinon, l'application de la théorie à n'importe quelle période historique serait, ma foi, plus facile que la résolution d'une simple équation du premier degré. » (Lettre à Joseph Bloch F. Engels,21-22 septembre 1890)

Commune

« La Commune de Paris de 1871 est un événement singulier. Par certains aspects, elle se rattache aux révolutions du XIXe siècle : 1830, 1848. Par d’autres, au contraire, elle annonce les grandes révolutions victorieuses du XXe siècle, qui d’ailleurs s’en réclament explicitement. Marx, opposé tout d’abord à une révolte armée des ouvriers de Paris, se rallia, après la journée du 18 mars, à la Commune. Dans La Guerre civile en France , il tira les premières conclusions de ce mouvement insurrectionnel de type nouveau : « C’était la première révolution dans laquelle la classe ouvrière était ouvertement reconnue comme la seule qui fût encore capable d’initiative sociale, même par la grande masse de la classe moyenne de Paris, boutiquiers, commerçants, négociants – les riches capitalistes étant seuls exceptés. [...] La grande mesure sociale de la Commune, ce furent sa propre existence et son action. Ses mesures particulières ne pouvaient qu’indiquer la tendance d’un gouvernement du peuple par le peuple. »( la guerre civile en France La commune de 1871)

« L'antithèse directe de l'Empire fut la Commune. Si le prolétariat de Paris avait fait la révolution de Février au cri de « Vive la République sociale », ce cri n'exprimait guère qu'une vague aspiration à une république qui ne devait pas seulement abolir la forme monarchique de la domination de classe, mais la domination de classe elle-même. La Commune fut la forme positive de cette république. » ( la guerre civile en France La commune de 1871)

«  Ce ne fut pas une révolution faite pour transférer ce pouvoir d'une fraction des classes

dominantes à une autre, mais une révolution pour briser cet horrible appareil même de la domination de classe. Ce ne fut pas une de ces luttes mesquines entre la forme exécutive et la forme parlementaire de la domination de classe, mais une révolte contre ces deux formes qui se confondent, la forme parlementaire n'étant qu'un appendice trompeur de l'Exécutif.  » (La guerre civile en france  , K.Marx ed.Pékin,p.176)

 Concentration et centralisation du capitalisme

« A un certain point du progrès économique, ce morcellement du capital social en une multitude de capitaux individuels, ou le mouvement de répulsion de ses parties intégrantes, vient à être contrarié par le mouvement opposé de leur attraction mutuelle. Ce n'est plus la concentration qui se confond avec l'accumulation, mais bien un procès foncièrement distinct, c'est l'attraction qui réunit différents foyers d'accumulation et de concentration, la concentration de capitaux déjà formés, la fusion d'un nombre supérieur de capitaux en un nombre moindre, en un mot, la centralisation proprement dite. » ( L .Marx.T 1 chap. XV, ed.Moscou, p.592)

« A mesure que l'accumulation et la production capitalistes s'épanouissent, la concurrence et le crédit, les agents les plus puissants de la centralisation, prennent leur essor. De même, le progrès de l'accumulation augmente la matière à centraliser les capitaux individuels   et le développement du mode de production capitaliste crée, avec le besoin social, aussi les facilités techniques de ces vastes entreprises dont la mise en œuvre exige une centralisation préalable du capital. De notre temps la force d'attraction entre les capitaux individuels et la tendance à la centralisation l'emportent donc plus qu'à aucune période antérieure. Mais, bien que la portée et l'énergie relatives du mouvement centralisateur soient dans une certaine mesure déterminées par la grandeur acquise de la richesse capitaliste et la supériorité de son mécanisme économique, le progrès de la centralisation ne dépend pas d'un accroissement positif du capital social. C'est ce qui la distingue avant tout de la concentration qui n'est que le corollaire de la reproduction sur une échelle progressive. La centralisation n'exige qu'un changement de distribution des capitaux présents, qu'une modification dans l'arrangement quantitatif des parties intégrantes du capital social. »( L .Marx.T 1 chap. XV, ed.Moscou, p.593)

 Capital marchand

 « Aussi longtemps que le capital marchand assure l'échange des produits de communautés peu développées, il réalise, non seulement en apparence, mais presque toujours en réalité, des profits exagérés et entachés de fraude. Il ne se borne pas à exploiter la différence entre les coûts de production des divers pays, en quoi il pousse à la fixation et à l'égalisation des valeurs des marchandises, mais il s'approprie la plus grande partie de la plus-value. Il y parvient en servant d'intermédiaire entre des communautés qui produisent avant tout des valeurs d'usage et pour qui la vente et la valeur de ces produits sont d'une importance secondaire, ou en traitant avec des maîtres d'esclaves, des seigneurs féodaux, des gouvernements despotiques, qui représentent la richesse jouisseuse, tendant des pièges au commerçant, ainsi qu' A. Smith nous le montre dans son passage relatif à la féodalité que nous avons reproduit. Partout où il prédomine, il représente un système de pillage2 et son développement, tant dans l'antiquité que dans les temps modernes, tant chez les Carthaginois et les Romains que chez les Vénitiens, les Portugais et les Hollandais, est accompagné de piraterie sur terre et sur mer, de vol d'esclaves et d'annexion violente.( K. Marx, histoire du capital commercial Le Capital T p. ) ( K.Marx, chap.XX aperçu historique sur le capital marchand , ed.Moscou)


 « Le capital, en tant que valeur qui se valorise, n'implique pas seulement des rapports de classe, ou un caractère social déterminé reposant sur l'existence du travail comme travail salarié. C'est un mouvement, un procès cyclique traversant différents stades et qui lui-même implique à son tour trois formes différentes du procès cyclique. C'est pourquoi on ne peut le comprendre que comme mouvement, et non comme une chose au repos. Ceux qui considèrent l'autonomisation de la valeur comme une pure abstraction oublient que le mouvement du capital industriel est cette abstraction in actu »[1]. (Livre ΙΙ, tome 4, p. 97).

CRISE

 Crise finale

 "Dès lors, coïncidant avec le plus haut développement des forces productives et la plus large expansion des richesses existantes commencera la dépréciation du capital, la dégradation du travailleur et l'épuisement de ses forces vitales. Ces contradictions conduisent à des explosions, à des cataclysmes, à des crises, où l'arrêt temporaire de tout travail et l'anéantissement d'une grande partie du capital ramèneront brutalement celui-ci à un point où il sera capable de recréer ses forces  productives sans commettre un suicide. Mais parce que ces catastrophes reviennent régulièrement et se produisent chaque fois sur une plus grande échelle, elles aboutiront en fin de compte au renversement violent du capital." (Marx. Grundrisse. Pléiade t.2 p.273)


"L'inadéquation croissante du développement productif de la société aux rapports de production qui étaient les siens jusqu'alors s'exprime dans des contradictions aiguës,des crises, des convulsions. La destruction violente du capital, non pas par des circonstances qui lui sont extérieures mais comme condition de sa propre conservation, est la forme la plus frappante du conseil qui lui est donné de se retirer pour faire place à un niveau supérieur de production sociale.(...) Le stade suprême de

développement de la puissance productive ainsi que le plus grand accroissement de richesse jamais connu coïncideront donc avec la dépréciation du capital, la dégradation du travailleur et l'épuisement systématique de ses capacités vitales. Ces contradictions conduiront à des explosions, des cataclysmes, des crises, dans lesquelles, par la suspension momentanée du travail et la destruction d'une grande partie du capital, ce dernier est ramené par la violence à un niveau où il peut reprendre son cours. Ces contradictions conduisent bien sûr à des explosions, à des crises dans lesquelles la suppression momentanée de tout travail et la destruction d'une grande part de capital ramènent ce dernier par la violence à un point où il est en mesure d'exploiter au maximum ses capacités productives sans être conduit au suicide. Pourtant, ces catastrophes périodiques sont vouées à se répéter à plus large échelle et conduisent finalement au renversement violent du capital"

(Marx, Grundrisse, Editions Sociales, T.II, P.237-238)


 crise monétaire

 " Cette dépréciation et dévaluation totale sont réelles. C'est là la phase particulière des crises du marché mondial que l'on appelle crise monétaire. Le summum bonum [le bien suprême] que, dans ces moments, on demande à grands cris comme l'unique richesse, c'est l'argent, l'argent comptant, et toutes les autres marchandises, précisément par ce que ce sont des valeurs d'usage, semblent auprès de lui inutiles, des futilités, des hochets, ou encore, comme dit notre docteur Martin Luther, simples parures et ripailles. Cette brusque conversion du système de crédit en système monétaire ajoute la crainte théorique à la panique pratique, et les facteurs de la circulation frémissent devant l'impénétrable mystère de leurs propres rapports économiques 3. » (K.marx, Contibution à la critique de l' économie politique, ed.sociale ,p.109)


 « ... Simultanément, s'effondrent les prix des fonds d'Etat et des autres valeurs. C'est le moment où les capitalistes financiers procèdent à des achats massifs de ces titres dévalués qui, dans les phases ultérieures, ne tarderont pas à rattraper et à dépasser leur niveau normal. Ensuite, ils sont jetés sur le marché, et c'est ainsi que ces capitalistes s'approprient une partie du capital-argent du public ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 529. Editions du Progrès. Moscou)


« Aussi longtemps que le caractère social du travail apparaît en tant qu'existence

monétaire de la marchandise et donc en tant qu'objet extérieur à la production réelle, les crises monétaires sont inévitables, qu'elles soient indépendantes des crises véritables ou qu'elles les aggravent ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 544. Editions du Progrès. Moscou)

Crise (sortie de)

 « Une fois que le procès de reproduction a retrouvé l'état de prospérité qui précède celui de l'extrême tension, le crédit commercial connaît une très grande extension qui repose alors de nouveau réellement sur la base « saine » de rentrées faciles et d'une production élargie. A ce stade de la conjoncture le taux d'intérêt reste encore peu élevé, même s'il s'élève au-dessus de son niveau le plus bas. En fait c'est le seul et unique moment où l'on peut affirmer qu'un taux d'intérêt faible, d'où relative abondance de capital prêtable, coïncide avec une extension réelle du capital industriel. La facilité, la régularité des rentrées allant de pair avec un large crédit commercial, garantit l'offre de capital de prêt, en dépit de l'accroissement de la demande, et empêche que le taux de l'argent ne s'élève ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 513. Editions du Progrès. Moscou)

 « ... en période de détente après la crise les marchandises sont rares en quantités absolues et non pas par rapport à la demande; et le taux d'intérêt est bas ».(Marx. Le Capital. Livre 3. P. 622. Editions du Progrès. Moscou)


 « ... dans une autre phase du cycle, on assiste à une grosse demande de marchandises, partant à des rentrées faciles d'argent, mais, simultanément, à une montée des prix des marchandises et le taux de l'intérêt reste bas en raison des rentrées faciles ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 622. Editions du Progrès. Moscou)

 « Il vient s'y ajouter maintenant aussi l'extension considérable du capital fixe sous toutes ses formes et la création en masse de nouvelles et importantes entreprises. L'intérêt monte,atteignant alors son niveau moyen ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 514. Editions du Progrès. Moscou)

 La nouvelle crise

 

« Son maximum (l'intérêt n.d.l.r.) il l'atteint de nouveau dès qu'éclate la nouvelle crise : le crédit cesse brusquement, les paiements sont suspendus, le procès de production paralysé et, aux exceptions près que nous avons déjà notées, on constate, parallèlement à une pénurie presque totale de capital de prêt, une surabondance de capital industriel sans emploi ».(Marx. Le Capital. Livre 3. P. 514. Editions du Progrès. Moscou)


 « ... dans les crises : il y a pléthore de marchandises, elles ne peuvent être converties en argent, et c'est pourquoi le taux d'intérêt est élevé ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 622. Editions du Progrès. Moscou)


 « Au total donc, le mouvement du capital de prêt, exprimé dans le taux d'intérêt, s'opère en sens inverse de celui du capital industriel. Seules deux phases traduisent une coïncidence de l'abondance du capital de prêt avec une grande expansion du capital industriel : celle où le faible taux d'intérêt, mais qui a déjà dépassé son minimum, coïncide avec l'« amélioration » et la montée de la confiance après la crise et surtout la phase où le taux de l'argent atteint son niveau moyen, le milieu à égale distance du minimum et du maximum. Mais au début du cycle industriel, le taux peu élevé de l'intérêt coïncide avec la contraction,et à la fin du cycle le taux élevé avec l'abondance de capital industriel ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 514. Editions du Progrès. Moscou).


« Vis-à-vis du capital rapporteur d'intérêts, on emploie la force (de l'Etat) en abaissant

 autoritairement le taux d'intérêt, si bien qu'il ne peut plus dicter ses termes [conditions] au capital industriel. Mais ceci est une forme qui appartient aux stades les moins développés de la production capitaliste... L'abaissement autoritaire du taux d'intérêt est une forme que le capital industriel lui-même emprunte encore aux méthodes d'un mode de production antérieur et qu'il rejette comme inutile et inadéquat dès qu'il s'est renforcé et qu'il a conquis son territoire ». (Marx. Théories sur la plus-value. T.3. P. 554. Editions Sociales)

 « Aussi longtemps que le caractère social du travail apparaît en tant qu'existence monétaire de la marchandise et donc en tant qu'objet extérieur à la production réelle, les crises monétaires sont inévitables, qu'elles soient indépendantes des crises véritables ou qu'elles les aggravent ». (Marx. Le Capital. Livre 3. P. 544. Editions du Progrès. Moscou)



En 1959, Cornelius Castoriadis de SOB a écrit :

Il n’y a pas de “preuve” de l’effondrement inévitable du système d’exploitation. Il y a encore moins de “vérité” dans la possibilité que le socialisme soit établi par une élaboration théorique opérant en dehors du contenu concret créé par l’activité historique et quotidienne du prolétariat. Le prolétariat se développe par lui-même vers le socialisme – sinon il n’y aurait aucune perspective de socialisme. Les conditions objectives de ce développement sont données par la société capitaliste elle-même. Mais ces conditions ne font qu’établir le contexte et définir les problèmes que le prolétariat rencontrera dans sa lutte ; elles sont loin de déterminer le contenu de ses réponses à ces problèmes. Ses réponses sont une création du prolétariat, car cette classe reprend les éléments objectifs de la situation et les transforme en même temps, ouvrant ainsi un champ d’action et des possibilités objectives jusqu’alors inconnus et insoupçonnés. Le contenu du socialisme est précisément cette activité créatrice des masses qu’aucune théorie ne pourrait ou ne pourra jamais anticiper. Marx n’aurait pas pu anticiper la Commune (non pas comme un événement mais comme une forme d’organisation sociale) ni Lénine les soviets, ni l’un ou l’autre n’aurait pu anticiper la gestion des travailleurs”. [18] Cornelius Castoriadis/Paul Cardan, “Proletariat et organisation”, Socialisme ou Barbarie, 27 et 28, 1959, dans Socialisme ou Barbarie : an Anthology, une traduction du livre français (publié par Acratie, 2007), disponible sur le site web NOT BORED ! Pages 328-9.



 Le crédit

 

« Le système de crédit accélère par conséquent le développement matériel des forces productives et la constitution du marché mondial ; la tâche historique de la production capitaliste est justement de pousser jusqu'à un certain degré le développement de ces deux facteurs, base matérielle de la nouvelle forme de production.

 Voici les deux aspects de la caractéristique immanente du système de crédit : d’une part, développer le moteur de la production capitaliste, c’est-à-dire l’enrichissement par exploitation du travail d’autrui pour en faire le système le plus pur et le plus monstrueux de spéculation et de jeu, et pour limiter de plus en plus le petit nombre de ceux qui exploitent les richesses sociales ; mais d’autre part, constituer la forme de transition vers un nouveau mode de production, c’est ce double aspect qui donne aux principaux défenseurs du crédit, de Law jusqu'à Isaac Péreire, leur caractère agréablement mitigé d’escrocs et de prophètes. ( Karl Marx le Kapital T III éme Chap. XXVII page 465 édt Moscou).


 « Dans un système de production où tout l' édifice complexe du procès de reproduction repose sur le crédit, si le crédit cesse brusquement et que seuls aient cours les paiements en espèces, on voit bien qu'une crise doit alors se produire, une ruée sur les moyens de paiements. A première vue donc, toute la crise se présente comme une simple crise de crédit et d'argent. Et, en fait,il ne s'agit que, de la convertibilité des effets de commerce en argent.

 Mais dans leur majorité, ces traites représentent, des ventes et des achats réels , dont le volume dépasse de loin les besoins de la société, ce qui est en définitive à la base de toute crise. Mais parallèlement,une quantité énorme de ces effets ne représentent que des affaires spéculatives qui venant à la lumière du jour y crèvent comme des bulles; ou encore ce sont des spéculations menées avec le capital d' autrui, mais qui ont mal tourné; enfin des capitaux marchandises qui sont dépréciés ou même totalement invendables, ou des rentrées d' argent qui ne peuvent plus avoir lieu. Tout ce système artificiel d' extension forcée du procès de reproduction ne saurait naturellement être remis sur pied parce qu'une banque, par exemple la Banque d'Angleterre , s' avise alors de donner à tous les spéculateurs, en papier-monnaie émis par elle , le capital qui leur manque, d' acheter à leur ancienne valeur nominale la totalité des marchandises dépréciées. Du reste , tout ici est à l' envers, car dans ce monde de papier n' apparaissent nulle part le prix réel et ses éléments concrets: il n'est question que de lingots, d'espèces métalliques, billets de banque, d' effet de commerce, de titres. C 'est surtout dans les centres, comme Londres, où se concentrent toutes les manipulations financières de la nation que ce manifeste ce renversement des notions: toute l' affaire devient incompréhensible; elle l' est déjà moins dans les centres de production. » (K. Marx , Le Capital T III chap XXX. ed. Moscou)


« La tendance nécessaire du capital est : circulation sans temps de circulation ; cette tendance est la détermination fondamentale du crédit et des inventions de crédit du capital. D’un autre côté, le crédit est donc aussi la forme sous laquelle le capital cherche à se poser différent des capitaux particuliers ou que le capital particulier cherche à se poser en tant que capital à la différence de ses limites quantitatives (…) Le plus grand résultat que le crédit apporte dans cette voie c’est le capital fictif ; en outre le crédit apparaît en tant que nouvel élément de concentration, de destruction de capitaux en des capitaux particuliers centralisés. D’un certain côté, le temps de circulation de l’argent est objectivé (…) L’antagonisme du temps de travail et du temps de circulation contient toute la théorie du crédit, dans la mesure où l’histoire de la circulation intervient »

Karl Marx Fondements, tome II. Anthropos, p.171-172.


CIRCULATION (sphére grandissante)

 

D’autre part « L’une des conditions de la production fondée sur le capital est donc la production d’une sphère sans cesse grandissante de la circulation, soit qu’elle s’élargisse, soit qu’on y crée plus de points d’échange » Fondements . T.I. P 364.,


« ...le temps de circulation détermine seulement la valeur pour autant qu’il est un obstacle naturel à la valorisation du temps de travail. En effet, c’est une déduction sur le temps de surtravail, autrement dit une augmentation du temps de travail nécessaire. Il est clair que le temps de travail nécessaire doit être payé, que le procès de circulation se déroule lentement ou rapidement. » Grundrisse 3. Chapitre du capital p 58 édt 10/18.


« Comme l’achat et la vente, ces deux éléments fondamentaux de la circulation, sont différents l’un à l’autre, ils n’ont pas besoin de coïncider. Cette indifférence renforce leur apparente autonomie réciproque. Mais, comme ils constituent des éléments essentiels d’un tout unique, il est inévitable que cette autonomie soit brisée à un moment donné par la force des choses et que l’unité interne se rétablisse de l’extérieur par une action violente. Dans la fonction d’intermédiaire de l’argent et dans la coupure de l’échange en deux actes séparés,réside ainsi le germe des crises, ou tout au moins leur possibilité ; mais elles ont d’autant plus de chance d’éclater que les conditions fondamentales de la circulation sont entièrement développées et tout à fait pures. » (K. Marx Grundrisse 1 chap de l’argent édt 10/18 page 224)


 « La tendance nécessaire du capital est : circulation sans temps de circulation ; cette tendance est la détermination fondamentale du crédit et des inventions de crédit du capital. D’un autre côté, le crédit est donc aussi la forme sous laquelle le capital cherche à se poser différent des capitaux particuliers ou que le capital particulier cherche à se poser en tant que capital à la différence de ses limites quantitatives […] Le plus grand résultat que le crédit apporte dans cette voie c’est le capital fictif ; en outre le crédit apparaît en tant que nouvel élément de concentration, de destruction de capitaux en des capitaux particuliers centralisés. D’un certain côté, le temps de circulation de l’argent est objectivé […] L’antagonisme du temps de travail et du temps de circulation contient toute la théorie du crédit, dans la mesure où l’histoire de la circulation intervient » (Karl Marx, Fondements, tome II. Anthropos, p. 171-172.)

CREDIT et PRETS

 

« Considérée dans l'optique du capitalisme occidental, la politique Keynésienne envers les pays sous- développés se consume en aide au développement, à grand renfort de dons, de prêts et d'investissements. Bien que souvent tenus pour une forme d'aide , les investissements privés n'ont bien entendu rien à voir avec une assistance quelconque aux nations étrangères; ils sont conçus uniquement a des fins d'exploitation. Les prêts, eux aussi, qu'ils soient d'origine publique ou privée, ne constituent pas une aide; portant intérêts, ils permettent dans cette mesure de prendre part à l'exploitation de la production qu'ils ont servi à financer." (Marx et keynes édt Gallimard p283 de Paul Mattick)

 Paul Mattick l'avait anticipé dans son "Marx ou Keynes) :

 "On s'apercevra alors que les solutions keynésiennes étaient factices, aptes à différer, mais non à faire disparaître définitivement les effet contradictoires de l'accumulation du capital, tels que Marx les avait prédits" P200 édt Gallimard.

 

Rosa Luxemburg dans son Tome 2 de "l'accumulation du capital »  fait état de cette fuite en avant du capital :

 

"Les contradictions de la phase impérialiste se manifestent très nettement dans les contradictions du système des emprunts internationaux. Ces emprunts sont indispensables à l'émancipation des jeunes Etats capitalistes ascendants et en même temps ils constituent le moyen le plus sûr pour les vieux pays capitalistes de tenir les jeunes pays en tutelle, de contrôler leurs finances et d'exercer une pression sur leur politique étrangère, douanière et commerciale. Ils sont le moyen le plus efficace d'ouvrir de nouvelles sphères d'investissement au capital accumulé des vieux pays, mais aussi de créer à


 CONSOMMATION.

 

"C'est pure tautologie que de dire: les crises proviennent de ce que la consommation solvable ou les consommateurs capables de payer font défaut. Le système capitaliste ne connaît d'autres modes de consommation que payants, à l'exception de ceux de l'indigent ou du "filou". Dire que des marchandises sont invendables ne signifie rien d'autre que: il ne s'est pas trouvé pour elles d'acheteurs capables de payer, donc de consommateurs ( que les marchandises soient achetées en dernière analyse pour la consommation productive ou individuelle).

Mais si, pour donner une apparence de justification plus profonde à cette tautologie, on dit que la classe ouvrière reçoit une trop faible part de son propre produit et que cet inconvénient serait pallié dés qu'elle en recevrait une plus grande part, dés que s'accroîtrait en conséquence son salaire, il suffit de remarquer que les crises sont chaque fois préparées justement par une période de hausse générale des salaires, où la classe ouvrière obtient effectivement une plus grande part de la fraction du produit annuel destinée à la consommation. Du point de vue de ces chevaliers, qui rompent des lances en faveur du "simple"(!) bon sens, cette période devrait au contraire éloigner la crise. Il semble donc que la production capitaliste implique des conditions indépendantes de la bonne où mauvaise volonté (qui ne permettent que momentanément cette prospérité relative de la classe ouvrière, et toujours comme signe avant-coureur d'une crise » (K.MARX, Le Capital Livre II chap XX p 398 édt Moscou)



 « La raison ultime de toute véritable crise demeure toujours la pauvreté et la limitation de la consommation des masses, en face de la tendance de la production capitaliste à développer les forces productives comme si elles n’avaient pour limite que la capacité de consommation absolue de la société. » (Le Capital, Ed. Sociales, t.7, p.145).

 «  La surproduction rappelle brusquement au capital que tous les éléments sont nécessaires à sa production, car c’est cet oubli qui a provoqué une dévalorisation générale du capital. Celui-ci est donc obligé de recommencer sa tentative, mais à partir d’un stade toujours plus élevé du développement des forces productives, et avec la perspective d’un effondrement toujours plus grand du capital. Il est donc clair que plus le capital est développé, plus il apparaît lui-même comme une entrave à la production, et donc aussi à la consommation, abstraction faite de toutes les contradictions qui le font apparaître comme entrave fâcheuse de la distribution et de la circulation. Tout le système du crédit ainsi que les excès du commerce et la surspéculation qui en découlent, proviennent de la nécessité d’élargir et de surmonter les barrières de la circulation et de l’échange...) »  ( Fondements T I p 373-374)


« La sous-consommation de masse, la restriction de la consommation des masses au strict nécessaire à la reproduction n’est pas un phénomène nouveau. Cela a toujours existé depuis qu’il y a eu des classes exploiteuses et des classes exploitées. Par conséquent, alors que la sous-consommation a été un trait permanent depuis des milliers d’années, l’effondrement des marchés dans les crises résultant d’une surproduction est caractéristique des cinquante dernières années. La sous-consommation des masses est une condition nécessaire de toute société basée sur l’exploitation, y compris par conséquent de sa forme capitaliste ; mais c’est le mode spécifique de production capitaliste qui génère les crises. La sous-consommation des masses est donc une condition préalable des crises, et elle joue dans leur développement un rôle reconnu depuis longtemps. Mais elle ne nous dit pas grand chose sur pourquoi les crises existent aujourd’hui et pourquoi elles n’existaient pas auparavant. » [Engels, Anti-Dühring].


 « Par malheur, la sous-consommation des masses, la réduction de la consommation de masse au minimum nécessaire à l’entretien et à la procréation n’est pas du tout un phénomène nouveau. Elle a existé depuis qu’il y a eu des classes exploiteuses et des classes exploitées. Même dans les périodes de l’histoire où la situation des masses était particulièrement favorable, par exemple en Angleterre au XVème siècle, elles étaient sous-consommatrices. Elles étaient bien loin de pouvoir disposer de la totalité de leur produit annuel pour le consommer. Si donc la sous-consommation est un phénomène historique permanent depuis des millénaires, alors que la stagnation générale du marché qui éclate dans les crises par suite de l’excédent de la production n’est devenue sensible que depuis cinquante ans, il faut toute la platitude de l’économie vulgaire de M. Dühring pour expliquer la collision nouvelle non pas par le phénomène nouveau de surproduction, mais par celui de sous-consommation qui est vieux de milliers d’année. C’est comme si, en mathématiques,on voulait expliquer la variation du rapport de deux grandeurs, une constante et une variable,non pas par le fait que la variable varie, mais par le fait que la constante reste la même. La sous-consommation des masses est une condition nécessaire de toutes les formes de société reposant sur l’exploitation, donc aussi de la société capitaliste ; mais seule la forme capitaliste de la production aboutit à des crises. La sous-consommation est donc aussi une condition préalable des crises et elle y joue un rôle reconnu depuis longtemps ; mais elle ne nous explique pas plus les causes de l’existence actuelle des crises que celles de leur absence dans le passé. »(Engels. Anti-Dühring, ES, p. 324)


« Ce n’est pas seulement la consommation des subsistances nécessaires qui s’accroît ; la classe ouvrière (renforcée par toute son armée de réserve) participe elle aussi momentanément à la consommation de articles de luxe, d’ordinaire hors de sa portée, et des articles qui, en d’autres circonstances ne constituent pour la plupart des moyens de consommation « nécessaires » que pour la classe capitaliste. » (Marx, Le Capital T II p. 780, ed. Moscou)


« Ilyacontradiction entre les conditions de l’exploitation et celles de la réalisation «Lesconditionsdel'exploitationdirecteetcelledesaréalisation...diffèrent...denature.Lesunesn’ontd’autreslimitesquelesforcesproductivesdelasociété,lesautreslaproportionnalitédesdiversesbranchesdeproductionetlepouvoirdeconsommationdelasociété.Maiscelui-cin’estdéterminéniparlaforceproductiveabsolu,niparlepouvoirdeconsommationabsolu.Ilapourbaselesconditionsderépartitionantagoniquesquiréduisentlaconsommationdelagrandemassedelasociétéàunminimumvariabledansdeslimitesplusoumoinsétroites...Ilfautparconséquentconstammentélargirlemarché...Cettecontradictioninternetendàêtrecompenséeparl’extensionduchampextérieurdelaproduction.Mais,pluslesforcesproductivessedéveloppent,plusellesentrentenconflitaveclesfondementsétroitssurlesquelsreposentlesrapportsdeconsommation...»[Marx,Le Capital,LivreIII,éd.soc.TII,257etPléiade,II,1026]«Laraisonultimedetoutevéritablecrisedemeuretoujourslapauvretéetlalimitationdelaconsommationdesmassesenfacedelatendancedelaproductioncapitalisteàdévelopperlesforcesproductives...»[id.respectivement145et1206].


« Imaginons que la société tout entière soit composée simplement de capitalistes industriels et d'ouvriers salariés. Laissons de côté, en outre, les fluctuations de prix qui empêchent que de grandes fractions de l'ensemble du capital ne se remplacent dans les conditions moyennes et qui, étant donné l'interdépendance générale de l'ensemble du procès de reproduction telle que la développe notamment le crédit, doivent nécessairement provoquer toujours des arrêts généraux momentanés. Faisons abstraction également des affaires fictives et des transactions spéculatives favorisées par le système de crédit. Alors une crise ne s'expliquerait que par le déséquilibre de la production dans diverses branches et par un déséquilibre entre la consommation des capitalistes eux-mêmes et leur accumulation. Mais dans l'état des choses existant, le remplacement des capitaux investis dans la production dépend pour la plus grande part de la capacité de consommation des classes improductives, tandis que la capacité de consommation des ouvriers est limitée en partie par les lois du salaire, en partie par le fait qu'on ne les emploie qu'aussi longtemps que leur utilisation profite à la classe capitaliste » (Capital, I. III, 2° partie, p. 21. Trad. Éditions Sociales, tome 7, p. 145).


 

CONSCIENCE et ETRE SOCIAL

 

« Il ne s’agit pas de savoir quel but tel ou tel prolétaire ,ou même le prolétariat tout entier , se représente momentanément. Il s’agit de savoir ce que le prolétariat est et ce qu’il. sera historiquement contraint de faire conformément à son être. Son but et son action historiques lui sont tracés visiblement et irrévocablement, dans les circonstances mêmes de sa vie comme dans toute l’organisation de la société bourgeoise actuelle » (La Sainte Famille ChapitreIV.)


« Mais ces ouvriers de la Masse, ces ouvriers communistes, qui travaillent dans les ateliers de Manchester et de Lyon par exemple, ne font pas l’erreur de croire que la « pensée pure » les débarrassera de leurs patrons et de leur propre abaissement pratique. Ils ressentent très douloureusement la différence entre l’être et la pensée, entre la conscience, et la vie. Il savent que la propriété, le capital, l’argent, le travail salarié, etc., ne sont nullement de simples créations de leur imagination, mais des résultats très pratiques, très concrets de l’aliénation de leur être, qu’il faut donc les abolir de façon pratique, concrète, pour que l’homme devienne homme non seulement dans la pensée, dans la conscience, mais dans l’être de masse, dans la vie. » La sainte famille 1844 K .MARX.  Voir la St famille page 145


«Dés qu’une classe qui concentre en elle les intérêts révolutionnaires de la société s’est soulevée, elle trouve immédiatement dans sa propre situation le contenu et la matière de son activité révolutionnaire : écraser ses ennemis. Prendre les mesures imposées par les nécessités de la lutte, et ce sont les conséquences de ses propres actes qui la pousse plus loin. Elle ne se livre à aucune recherche théorique sur sa propre tâche. »(Les luttes de classes en France (1848-1850) K Marx...


 « Il ne s’agit pas de ce que tel ou tel prolétaire ou même le prolétariat entier se représente à un moment comme le but. Il s’agit de ce que, conformément à son être, il sera historiquement contraint de faire. » Marx, La Sainte famille.


 « Aujourd’hui le prolétariat allemand n’a plus besoin d’organisation officielle ni publique ni secrète ; la liaison simple naturelle de compagnons appartenant à la même classe sociale et professant les mêmes idées suffit, sans statuts, ni comité directeur, ni résolutions ou autres formes tangibles, à ébranler tout l’empire allemand (...)Bien plus. Le mouvement international américain et européen est à cette heure devenu tellement puissant que non seulement sa forme première et étroite-ligue secrète- mais encore sa seconde forme, infiniment plus vaste- l’Association internationale des travailleurs,publique- lui est devenue une entrave et que le simple sentiment de solidarité fondé sur l’intelligence d’une même situation de classe, suffit à créer et maintenir parmi les travailleurs de tous les pays et de toutes les langues, un seul et même parti prolétarien » F Engels, « Quelques mots sur l’histoire de la ligue des communistes »Textes sur l’organisation, édt Spartacus, Paris 1970 P 33

 Concurrence : Le retour à la libre concurrence.

 


"La libre concurrence est la relation du capital à lui-même en tant qu'autre capital, c'est-à-dire le comportement réel du capital en tant que capital... la production fondée sur le capital ne se pose dans ses formes adéquates que pour autant que et dans la mesure où la libre concurrence se développe, car elle est le libre développement du mode de production fondé sur le capital; le libre développement de ses conditions et de soi en tant que procès reproduisant toujours ces conditions."MARX, Grundrisse Tome 2 p. 142 Editions Sociales


« Historiquement, la concurrence signifie la dissolution des contraintes corporatives de la réglementation d’Etat, l’abolition des frontières à l’intérieur d’un pays ; sur le marché mondial, elle élimine le cloisonnement, la prohibition ou le protectionnisme. Bref historiquement elle apparaît comme négation des modes de production antérieurs à celui du capital et comme abolition des entraves et des législations qui leur sont propres. » (Grundrisse 3. Chapitre du Capital, édt 10/18 , page 257.)



 « Mais la concurrence est bien éloignée d’avoir simplement cette signification historique, ou d’avoir simplement joué ce rôle négatif. La libre concurrence est le rapport du capital à lui-même, en tant que capital autre, c’est à dire qu’elle représente le comportement réel du capital (292 a). » (Grundrisse 3. Chapitre du Capital, édt 10/18 , page 259.)


 «  La contrainte que les capitaux exercent les uns sur les autres, sur le travail, etc ( la concurrence entre les ouvriers n’est qu’une autre forme de la concurrence entre les capitaux) exprime le développement libre, en même temps que réel, de la richesse capitaliste. »


 « Aussi longtemps que le capital est faible, il s’appuie simplement sur des béquilles prises dans les modes de production passés ou en voie de disparition à la suite de son développement. Sitôt qu’il se sent fort, il à ses propres lois. Enfin, lorsqu’il commence à sentir’ et à savoir qu’il devient lui- même une entrave, il cherche refuge dans des formes qui, tout en parachevant la domination du capital, brident la libre concurrence et annoncent la dissolution du mode de production fondé sur le capital. » (Grundrisse 3. Chapitre du Capital, édt 10/18 , page 261.)


 La fin de l’histoire.

 « Voir dans la libre concurrence la forme ultime du développement des forces productives ,et, par suite, de la liberté humaine, cela revient tout simplement à affirmer que l’histoire du monde trouve son achèvement avec la domination des classes bourgeoises. Voilà certes une belle cause de jubilation pour les parvenus d’avant-hier ! » (Grundrisse 3. Chapitre du Capital, édt 10/18 , page 263.)


 Communauté

 "C'est seulement dans la communauté avec d'autres que chaque individu a les moyens de développer ses facultés dans tous les sens; c'est seulement dans la communauté que la liberté personnelle est donc possible. (...) Dans la communauté réelle, les individus acquièrent leur liberté simultanément à leur association, grâce à cette association et en elle."-K. Marx, L'Idéologie allemande-

 Contretendance

 « ..il faut encore souligner cet aspect important du point de vue économique : comme le profit prend ici purement la forme de l’intérêt, de telles entreprises demeurent possibles si elles rapportent simplement l’intérêt et c’est une des raisons qui empêche la chute du taux général de profit, parce que ces entreprises, où le capital constant est immense par rapport au capital variable, n’interviennent pas nécessairement dans l’égalisation du taux général de profit. » Capital ,T.3, ed.Moscou, p. 461,chap. XXVIII)

 Chômage

 « Elle ( La bourgeoisie) ne peut plus régner, parce qu'elle est incapable d' assurer l' existence de son esclave dans le cadre de son esclavage, parce qu' elle est obligée de le laisser déchoir au point de devoir le nourrir au lieu de se faire nourrir par lui » ( Marx Le manifeste communiste)


" Un développement des forces productives qui réduirait le nombre absolu des ouvriers, c’est-à-dire permettrait en fait à la nation toute entière de mener à bien en un laps de temps moindre sa production totale, amènerait une révolution, parce qu’il mettrait la majorité de la population hors circuit " (Le Capital, t.3, p. 279).

 Chômage comme indice du développement des forces productives

 « L’idéal suprême de la production capitaliste est – en même temps qu’elle augmente de manière relative le produit net – de diminuer autant que possible le nombre de ceux qui vivent du salaire et d’augmenter le plus possible le nombre de ceux qui vivent du produit net. » (Marx, Chapitre inédit du Capital, 10/18, p. 245)

 « Un pays est d’autant plus riche que sa population productive est plus réduite par rapport au produit total ; tout comme pour le capitaliste individuel, moins il a besoin de travailleurs pour produire le même surplus, tant mieux pour lui. Le pays est d’autant plus riche que la population productive est réduite par rapport à l’improductive, à production égale. Car le chiffre relativement faible de la population productive ne serait alors qu’une façon d’exprimer le degré relatif de la productivité du travail. » (Marx, Théories sur la plus-value, Editions Sociales, Tome I, p. 254)

classes moyennes

 « Ce qu’il [Ricardo – NDR] oublie de souligner c’est l’accroissement constant des classes moyennes qui se trouvent au milieu, entre les ouvriers d’un côté, le capitaliste et le landlord de l’autre, qui se nourrissent pour l’essentiel directement et dans une proportion de plus en plus grande de revenu, qui pèsent comme un fardeau sur la base ouvrière et qui accroissent la sécurité et la puissance sociales des dix mille familles les plus riches. » (Marx, Théories sur la plus-value, t.2, p.684, Éditions sociales)

Citoyen (droit)

 

« On fait une distinction entre les « droits de l'homme » et les « droits du citoyen ». Quel est cet « homme » distinct du citoyen ? Personne d'autre que le membre de la société bourgeoise. Pourquoi le membre de la société bourgeoise est-il appelé « homme », homme tout court, et pourquoi ses droits sont-ils appelés droits de l'homme ? Qu'est-ce qui explique ce fait ? Par le rapport de l'État politique à la société bourgeoise, par l'essence de l'émancipation politique.

Constatons avant tout le fait que les « droits de l'homme », distincts des « droits du citoyen, » ne sont rien d'autre que les droits du membre de la société bourgeoise, c'est-à-dire de l'homme égoïste, de l'homme séparé de l'homme et de la communauté. La Constitution la plus radicale, celle de 1793, a beau dire : Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. « Art. 2. Ces droits (les droits naturels et imprescriptibles) sont : l'égalité, la liberté, la sûreté, la propriété. »

 En quoi consiste la « liberté » ? « Art. 6. La liberté est le pouvoir qui appartient à l'homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d'autrui. » Ou encore, d'après la Déclaration des droits de l'homme de 1791 : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. » (K.Marx ,La question juive)

 Critique

 

« Il est évident que l'arme de la critique ne saurait remplacer la critique des armes ; la force matérielle ne peut être abattue que par la force matérielle ; mais la théorie se change, elle aussi, en force matérielle, dès qu'elle pénètre les masses. La théorie est capable de pénétrer les masses dès qu'elle procède par des démonstrations ad hominem, et elle fait des démonstrations ad hominem dès qu'elle devient radicale. Être radical, c'est prendre les choses par la racine. Or, pour l'homme, la racine, c'est l'homme lui-même. Ce qui prouve jusqu'à l'évidence le radicalisme de la théorie allemande, donc son énergie pratique, c'est qu'elle prend comme point de départ la suppression absolument positive de la religion. La critique de la religion aboutit à cette doctrine, que l'homme est, pour l'homme, l'être suprême. Elle aboutit donc à l'impératif catégorique de renverser toutes les conditions sociales où l'homme est un être abaissé, asservi, abandonné, méprisable, qu'on ne peut mieux dépeindre qu'en leur appliquant la boutade d'un Français à l'occasion de l'établissement projeté d'une taxe sur les chiens « Pauvres chiens ! on veut vous traiter comme des hommes ! » (Contribution à la critique de La philosophie du droit de Hegel Introduction)


 Socialisation a l' intérieur du MPC

 

« C'est la suppression du mode de production capitaliste à l'intérieur du mode de production capitaliste lui-même, donc une contradiction qui se détruit elle-même et qui de toute évidence se présente comme une simple phase contradictoire vers une nouvelle forme de production. C'est aussi comme une semblable contradiction que cette phase de transition se présente. Dans certaines sphères, elle établit le monopole, provoquant l'immixtion de l'Etat. Elle fait renaître une nouvelle aristocratie ouvrière, une nouvelle espèce de parasites, sous forme de projets, de fondateurs et de directeurs simplement nominaux; tout un système de filouterie et de fraude au sujet de fondation, d'émission et de trafic d'actions. » (« Le Capital », livre III, tome II, Editions sociales, page 104.)

NOTES

1Marx nous a déjà donné une fois le tableau d'une société communiste dans laquelle « le temps de travail joue un double rôle » : « D'un côté, sa distribution dans la société règle le rapport exact des diverses fonctions aux divers besoins; de l'autre, il mesure la part individuelle de chaque producteur dans le travail commun et en même temps la portion qui lui revient dans la partie du produit commun réservée à la consommation. » (Le Capital, t. I. p. 90).

 2 « Les plaintes sont maintenant générales chez les marchands au sujet des nobles, qui sont devenus des brigands ; ils doivent trafiquer au milieu des plus grands dangers et sont en outre faits prisonniers, battus, rançonnés et pillés. S'ils consentaient à endurer tout cela au nom de la justice, ils seraient réellement des saints... Mais ces injustices si criantes, ces vols et ces pillages si peu chrétiens sont pratiqués, de par le monde entier, par les marchands eux-mêmes, qui vont jusqu'à s'en rendre coupables entre eux. Faut-il donc s'étonner de ce que Dieu estime que tant de biens acquis par l’injustice doivent être de nouveau perdus et volés, et qu'à leur tour les commerçants doivent être frappés à la tête et faits prisonniers ?... Il appartient aux princes de punir par la violence régulière et de prévenir un commerce aussi malhonnête, afin que leurs sujets ne soient pas volés aussi scandaleusement par les commerçants. Mais ils ne le font pas ; aussi Dieu se sert-il des chevaliers et des brigands pour punir les injustices des commerçants et en fait-il ses démons, de même qu'il déchaîne des démons sur l'Égypte et le monde entier, ou les ruine par des ennemis. C'est ainsi qu'il atteint un malfaiteur par un autre, sans qu'il pense à faire entendre par là que les chevaliers soient moins brigands que les commerçants ; seulement les commerçants pillent tous les jours le monde entier, tandis qu'un chevalier ne dévalise qu'une ou deux fois par an, une ou deux personnes ». - « Écoutez la parole d'Esaü : les princes sont, devenus les compagnons des voleurs. Ils font pendre des voleurs qui ont volé un florin ou un demi-florin, et fraient avec des voleurs qui pillent le monde entier et voient plus sûrement que les autres, afin que le proverbe reste vrai : les grands voleurs font pendre les petits, et comme disait le sénateur romain Caton : les voleurs maladroits gémissent dans les prisons et sous les chaînes, alors que les voleurs publics sont couverts d'or et de soie. Mais que fera Dieu dans tout cela ? Il fera comme il disait à Ézéchiel, il fondra ensemble, comme du plomb et de l'airain, les princes et les commerçants, les voleurs d'une espèce et ceux de l'autre, afin que, comme lorsqu'on brûle une ville, il ne reste plus ni princes, ni commerçants. » (Martin Luther, Bücher vom Kauffiandel und Wucher, 1527).

 

3 Boisguillebert, qui voudrait empêcher les rapports de production bourgeois de se cabrer devant les bourgeois eux-mêmes, marque, dans ses idées, une prédilection pour les formes de l'argent où il n’apparaît qu'idéalement ou de manière fugitive. Ainsi avait-il fait pour le moyen de circulation. Ainsi fait-il pour le moyen de paiement. Ce qu'une fois encore il ne voit pas, c'est le passage immédiat de l'argent de sa forme Idéale à sa réalité extérieure, c'est que la mesure des valeurs, imaginée seulement, recèle déjà le dur argent à l'état latent. Le fait, dit-il, que l'argent est une simple forme des marchandises elles-mêmes apparaît dans le grand commerce, où l'échange s'effectue sans intervention de l'argent après que « les marchandises sont appréciées ». (Le détail de la France, ibid., p. 210.)


 complexe militaro-industriel 


« Comme le principe de la rentabilité, inhérent à l'entreprise privée, exclut la répartition des excédents de production par le truchement du système salarial, ces excédents grossissent et prennent la voie de la production pour le gaspillage. Les subventions que l'État injecte dans l'économie pour accroître la production alimentent essentiellement le budget dit de défense», la formation de capital de guerre » et des entreprises non— la technologie nucléaire et spatiale notamment —rentables qui n'ont pas d'applications concevables à d'autres domaines et ne sont pas commercialisables. Ce type de production stérilise de la main-d'œuvre, des matériaux et des machines, et aboutit à des produits d'usage strictement politico-militaire. Si ces produits restent inemployés, ils n'ont pas la moindre fonction. En effet, ils ne peuvent servir à augmenter ni le capital générateur de profits, ni le bien-être social, contrairement à d'autres travaux publics, tels que la construction d'écoles et de routes,

l'aménagement de parcs, etc. Du fait qu'une partie aussi importante de la production induite par l'État est destinée à ce qu'il est convenu d'appeler défense nationale », l'Armée intervient en tiers dans la gestion des fonds publics. L'existence d'un « complexe militaro-industriel » a pour expression le fait que les points les plus élevés de l' industrie et du commerce sont occupés par d'anciens officiers de carrière. » (Marx et Keynes, les limites de l' économie mixte, Paul Mattick ed. Gallimard, p. 205)


Capital fixe


« C'est pourquoi la continuité de la production devient une nécessité pour le capital à mesure que se développe sa portion fixe. Pour le capital circulant,l'interruption -à condition qu'elle ne dure pas au point de ruiner sa valeur d'usage- n'affecte que la production de plus-value. En revanche,pour le capital fixe, l'interruption signifie destruction de sa valeur originelle,puisque dans l'intervalle, sa valeur d'usage se perd nécessairement de manière improductive, c' est-à-dire sans être remplacée sous forme de valeur.

C' est seulement avec le développement du capital fixe que la continuité du procès de production correspondant à la nature du capital devient une conditio sine qua non pour son maintien, et donc pour la continuité de l' accroissement constant de la consommation.

Mais un autre point est encore plus important pour la détermination formelle. L'unité de temps,d’après laquelle on mesure le retour du capital, est l' année (comme l'unité de temps de travail est la journée).Nous l' avons choisie, parce que l' année correspond plus ou moins avec la réalisation du prix des marchandises : dés lors, le procès peut recommencer de nouveau. Toutefois, cela n'est vrai que pour la portion du capital circulant qui entre dans la grande circulation. » (Chapitre du capital ed 10/18 page 367/368)


Communisme transition


«  Une formation sociale ne disparaît jamais avant que n’aient été développées toutes les forces productives qu’elle est capable de contenir; et des conditions de production supérieure ne s’instaurent jamais avant que leurs possibilités matérielles d’existence ne soient écloses au sein de la vieille société. C’est pourquoi l’humanité ne se propose jamais que des tâches qu’elle peut réaliser. En effet, si nous y regardons de plus près, nous découvrirons toujours que la tâche ne se présente que là où les conditions matérielles à sa réalisation existent déjà ou sont du moins en voie de formation.  » [Marx, Préface à Contribution à la critique de l’économie politique )


Classes.les deux principales:Prolétariat et bourgeoisie


Rosa Luxemburg Marx suppose deux classes


Marx prétend, comme il l'a expressément affirmé à plusieurs reprises, exposer le processus de l'accumulation du capital total dans une société composée exclusivement de capitalistes et d'ouvriers. Chacun des livres du Capital contient des passages qui vont dans ce sens.

Dans le livre I, plus précisément dans le chapitre traitant de la « Transformation de la plus-value en capital », nous lisons :

« Pour comprendre l'objet de notre étude dans sa pureté, pour le débarrasser d'incidents inutiles, il faut considérer le monde commerçant comme une seule nation et supposer que la production capitaliste s'est établie partout et s'est emparée de toutes les branches d'industrie » (Capital, I. I, p. 544, trad. Éditions Sociales, tome 3, p. 22, note 1).

Cette hypothèse réapparaît dans le livre II, ainsi dans le chapitre 17 traitant de la « Circulation de la plus-value » :

« Mais nous n'avons, dès lors, que deux points de départ : le capitaliste et l'ouvrier. Les tiers de toute sorte doivent ou bien recevoir de l'argent de ces deux classes en échange de services rendus, ou bien, s'ils en reçoivent sans contrepartie, être copropriétaires de la plus-value sous forme de rente, intérêt, etc. ... La classe capitaliste reste donc le seul point de départ de la circulation de l'argent » (Capital, II, p. 307. Trad. Éditions Sociales, tome 4, p. 310).

Plus loin, dans le même chapitre, à propos de la circulation monétaire dans les conditions de l'accumulation :

« ... Mais la difficulté se présente quand, au lieu d'une accumulation partielle, nous supposons une accumulation générale de capital-argent dans la classe capita­ liste. D'après notre hypothèse - domination générale et absolue de la production capitaliste - il n'y a que deux classes : la classe capitaliste et la classe ouvrière » (ibid., II, p. 321. Trad. Éditions Sociales, tome 4, p. 323).

Nous retrouvons la même hypothèse dans le chapitre 20:

« ... Ici il n'y a que deux classes en présence : la classe ouvrière, qui ne dispose que de sa force de travail; la classe capitaliste, qui possède le monopole des moyens de production sociaux comme de l'argent » (Capital, I. II, p. 396. Trad. Éditions Sociales, tome 5, p. 73).


Dans le livre III, exposant le processus global de la production capitaliste, Marx écrit expressément :

« Imaginons que la société tout entière soit composée simplement de capitalistes industriels et d'ouvriers salariés. Laissons de côté, en outre, les fluctuations de prix qui empêchent que de grandes fractions de l'ensemble du capital ne se remplacent dans les conditions moyennes et qui, étant donné l'interdépendance générale de l'ensemble du procès de reproduction telle que la développe notamment le crédit, doivent nécessairement provoquer toujours des arrêts généraux momentanés. Faisons abstraction également des affaires fictives et des transactions spéculatives favorisées par le système de crédit. Alors une crise ne s'expliquerait que par le déséquilibre de la production dans diverses branches et par un déséquilibre entre la consommation des capitalistes eux-mêmes et leur accumulation. Mais dans l'état des choses existant, le remplacement des capitaux investis dans la production dépend pour la plus grande part de la capacité de consommation des classes improductives, tandis que la capacité de consommation des ouvriers est limitée en partie par les lois du salaire, en partie par le fait qu'on ne les emploie qu'aussi longtemps que leur utilisation profite à la classe capitaliste » (Capital, I. III, 2° partie, p. 21. Trad. Éditions Sociales, tome 7, p. 145).

Ce dernier passage se rapporte au problème des crises qui ne nous intéresse pas ici; mais il montre sans ambiguïté que Marx ne fait dépendre le mouvement du capital total « dans l'état des choses existant » que de trois catégories de consommateurs : les capitalistes, les ouvriers et « les classes improductives » qui sont une catégorie annexe de la classe capitaliste (« roi, prêtre, professeur, prostituée, mercenaire ») ; dans le livre Il (trad. Ed. Sociales, tome 5, p. 27) il a défini justement cette catégorie comme bénéficiant d'un pouvoir d'achat dérivé et repré­sentant par conséquent les parasites de la plus-value et du salaire. Enfin, dans l'Histoire des Doctrines économiques, tome V, p. 36, Marx formule ses hypothèses générales à l'égard de l'accumulation dans le chapitre intitulé «  l'Accumulation du capital et les crises », comme suit  2 :

« Nous n'avons à considérer ici que les formes que le capital revêt dans son évolution. Nous laissons de côté les conditions réelles où s'opère le véritable procès de production. Nous supposons toujours que la marchandise est vendue à sa valeur. Nous ne tiendrons compte ni de la concurrence des capitaux, ni du crédit, ni de la constitution réelle de la société qui ne se compose pas uniquement d'ouvriers et de capitalistes industriels, où, par conséquent, les producteurs et les consommateurs ne sont pas identiques, où la première catégorie (celle des consommateurs, dont les revenus sont en partie secondaires, en partie dérivés du profit et du salaire) est beaucoup plus développée que la deuxième (celle des producteurs) ; donc la manière dont elle dépense ses revenus et l'ampleur de ceux-ci provoquent de grandes modifications dans le budget économique et tout particulièrement dans le processus de circulation et de reproduction du capital. »

Ici encore Marx, lorsqu'il parle de la « constitution réelle de la société » a en vue uniquement les parasites de la plus-value et du salaire, donc les sous-catégories des rubriques fondamentales de la production. Il n'y a pas de doute que Marx a voulu exposer le processus de l'accumulation dans une société composée exclusivement de capitalistes et d'ouvriers, dans un système de domination générale et absolue de la production capitaliste ; mais son schéma ne laisse pas de place, à partir de ces prémisses, à une autre interprétation que celle de la production pour l'amour de la production.


Reprenons le deuxième exemple du schéma de la reproduction élargie selon Marx :


I

(moyens de production)

II

(moyens de consommation)

Total

Première année

5000 c + 1000 v + 1000 pl = 7000

1430 c + 285 v + 285 pl = 2000

9 000

Deuxième année

5417 c + 1083 v + 1083 pl = 7583

1583 c + 316 v + 316 pl = 2215

9 798

Troisième année

5869 c + 1173 v + 1173 pl = 8215

1715 c + 342 v + 342 pl = 2399

10 614

Quatrième année

6358 c + 1271 v + 1271 pl = 8900

1858 c + 371 v + 371 pl = 2600

11 500


Dans cet exemple l'accumulation se poursuit d'année en année sans interruption, la plus-value étant chaque fois pour moitié consommée par les capitalistes et pour moitié capitalisée. Dans le processus de capitalisation, Marx maintient pour le capital additionnel la même base technique, c'est-à-dire la même composition organique ou répartition en capital constant et capital variable ainsi que le même taux d'exploitation (toujours égal à 100 %) que pour le capital originel.

Selon l'hypothèse de Marx dans le livre I du Capital, la partie capitalisée de la plus-value se présente dès son origine sous la forme de moyens de production et de moyens de subsistance pour les ouvriers excédentaires. Tous deux servent à l'augmentation de la production dans la section I comme dans la section II. Il est impossible d'expliquer, d'après les prémisses du schéma, pour qui s'effectue cette augmentation continue de la production. Il est vrai que la consommation de la société s'accroît en même temps que la production : la consommation des capitalistes s'accroît (la pre­ mière année elle représente en termes de valeur 500 + 142 - la deuxième année 542 + 158 - la troisième année 586 + 171 et la quatrième année 645 + 185) ; la consomma­ tion des ouvriers s'accroît également : le capital variable qui augmente chaque année dans les deux sections indique très précisément cet accroissement en termes de valeur. Cependant, même sans tenir compte du reste, la consommation croissante de la classe capitaliste ne saurait en tout cas être considérée comme le but final de l'accumulation ; au contraire pour autant que cette consommation s'effectue et s'accroît, il ne peut y avoir d'accumulation ; la consommation personnelle des capitalistes entre dans la catégorie de la reproduction simple. Il s'agit au contraire de savoir pour qui les capitalistes produisent lorsqu'ils « pratiquent l'abstinence » au lieu de consommer eux-mêmes leur plus-value, c'est-à-dire lorsqu'ils accumulent. A plus forte raison le but de l'accumulation constante ne saurait-il être, du point de vue capitaliste, l'entretien d'une armée d'ouvriers toujours plus nombreuse. La consommation des ouvriers est une conséquence de l'accumulation, elle n'en est jamais le but ni la condition, à moins que les bases de la production capitaliste ne soient bouleversées. D'ailleurs les ouvriers ne peuvent jamais consommer que la partie du produit correspondant au capital variable, et pas un sou de plus. Qui donc réalise la plus-value toujours croissante ? Le schéma répond : les capitalistes eux-mêmes et eux seuls. Et à quoi emploient-ils leur plus-value croissante ? Le schéma répond : ils l'emploient à élargir de plus en plus leur production. Ces capitalistes seraient donc des fanatiques de l'élargissement de la production pour l'amour de la production. Ils font toujours cons­ truire de nouvelles machines pour les employer à construire toujours de nouvelles machines. Mais ce que nous obtenons ainsi, ce n'est pas une accumulation de capital, mais une production croissante de moyens de production sans aucun but, et il faut vraiment l'audace et l'esprit paradoxal de Tougan-Baranowsky pour supposer que cet infatigable manège de foire puisse être la fidèle image théorique de la réalité capitaliste et la conséquence réelle de la doctrine de Marx  3. Marx a exposé nettement et en détails ses vues générales sur la marche de l'accumulation capitaliste, non seulement dans l'analyse fragmentaire de la reproduction élargie qui se trouve dans le livre II du Capital, mais dans tout son ouvrage en particulier dans le livre III. Il suffit de pénétrer ses vues pour se rendre compte des insuffisances du schéma du livre I.

En examinant le schéma de la reproduction élargie sous l'angle de la théorie de Marx, on arrive à cette conclusion qu'il se trouve en contradiction avec cette théorie sur plus d'un point.

Tout d'abord le schéma ne tient absolument pas compte de l'accroissement de la productivité du travail. Il présuppose en effet d'année en année, malgré l'accumulation, la même composition organique du capital. c'est-à-dire la même base technique du processus de production. Cette hypothèse est sans doute admise pour simplifier l'analyse. Cependant par la suite, en étudiant les conditions concrètes de la réalisation du produit social total et de la reproduction, il faut au moins faire entrer en ligne de compte le fait qu'on a négligé les modifications techniques parallèles au processus de l'accumulation capitaliste et inséparables d'elle. Mais si l'on prend en considération les progrès de la productivité du travail, on aboutit à ce résultat que le volume concret du produit social - moyens de production aussi bien que moyens de consommation - s’accroît plus rapidement encore que le volume de sa valeur indiquée par le schéma. Cet accroissement du volume des valeurs d'usage correspond par ailleurs à une transformation dans les rapports de valeur. Selon la démonstration convaincante de Marx, qui constitue un des fondements de sa théorie, l'accroissement continu de la productivité du travail signifie que, dans le cas d'une accumulation croissante du capital, ni la composition du capital ni le taux de plus-value ne restent constants com­ me le suppose le schéma marxien. Au contraire : si l'accumulation continue, c (capital constant) s’accroît dans les deux sections non seulement absolument mais également par rapport à (v + pl) c'est-à-dire la valeur totale nouvellement créée (ceci étant l'expression sociale de la productivité du travail) ; en même temps le capital constant s'accroît par rapport au capital variable ainsi que la plus-value par rapport au capital variable, c'est-à-dire le taux de plus-value (ces deux rapports étant l'expression capita­ liste de la productivité du travail). Ces modifications ne se produisent pas nécessaire­ ment chaque année, de même que les termes de « 1°, 2°, 3° années »... employés dans le schéma marxien ne signifient pas nécessairement les années du calendrier mais peuvent évoquer des laps de temps quelconques. Enfin on peut supposer que ces modifications de la composition du capital et du taux de plus-value se produisent au cours de la 1°, 3°, 5°, 6° année, etc., ou bien au cours de la 2°, 6°, 9° année, etc. Il suffit qu'on en tienne compte en général, et qu'on les considère comme des phéno­ mè­ nes périodiques. En corrigeant le schéma en ce sens, on obtiendra le résultat suivant : même par cette méthode d'accumulation, il y aura chaque année un déficit croissant de moyens de production et un excédent croissant de moyens de consommation. Tougan-Baranowsky, qui surmonte toutes les difficultés sur le papier, imagine tout simplement de construire un schéma aux proportions différentes, obtenant ainsi une diminution annuelle du capital variable de 25 %. Comme le papier tolère patiemment cette opération, Tougan en profite pour « prouver » triomphalement que même s'il y a régression absolue de la consommation, l'accumulation se poursuit sans aucune difficulté. Mais en fin de compte Tougan lui-même doit reconnaître que son hypo­ thèse d'une diminution absolue du capital variable est en contradiction flagrante avec la réalité. Le capital variable s'accroît au contraire dans tous les pays capitalistes, il ne décroît que par rapport à une croissance encore plus rapide du capital constant. Cepen­ dant supposons, conformément à la réalité, une croissance annuelle du capital constant plus rapide que celle du capital variable, ainsi qu'un taux de plus-value croissant ; nous aurons alors une disproportionnalité entre la composition matérielle du produit social et la composition en valeur du capital. Substituons dans le schéma de Marx à la proportion invariable de 5 à 1 entre capital constant et capital variable, une composition progressivement croissante du capital, par exemple de 6 à 1 la 2° année, de 7 à 1 la 3° année, de 8 à 1 la 4° année. Conformément à la productivité crois­ sante du travail, supposons un taux croissant de plus-value : par exemple au lieu du taux immuable de 100 %, conservons les chiffres choisis par Marx pour pl tout en diminuant graduellement le capital variable par rapport au capital constant. Admet­ tons enfin la capitalisation annuelle de la moitié de la plus-value (sauf pour la première année dans la section II qui, d'après l'hypothèse de Marx, accumule plus de la moitié de sa plus-value, 184 sur 285 pl). Nous obtenons alors le résultat suivant :


I

(moyens de production)

II

(moyens de consommation)

Première année

5000 c + 1000 v + 1000 pl = 7000

1430 c + 285 v + 285 pl = 2000

Deuxième année

5 428 4/7 c + 1071 3/7 v + 1083 pl = 7583

1587 5/7 c + 311 2/7 v + 316 pl = 2215

Troisième année

5903 c + 1139 v + 1173 pl = 8215

1726 c + 331 v + 342 pl = 2399

Quatrième année

6424 c + 1205 v + 1271 pl = 8900

1879 c + 350 v + 371 pl = 2600


Si l'accumulation devait se poursuivre ainsi, il y aurait un déficit de moyens de production de 16 la 2° année, de 45 la 3° année, de 88 la 4° année.

Le déficit de moyens de production peut sans doute être simplement apparent dans une certaine mesure. La productivité croissante du travail fait que le volume de moyens de production s'accroît plus rapidement que leur valeur, en d'autres termes le prix des moyens de production diminue. Comme il s'agit dans les progrès de la technique non pas de la valeur mais de la valeur d'usage, c'est-à-dire des éléments matériels du capital, on peut supposer que malgré le déficit en valeur il y a jusqu'à un certain point une quantité suffisante de moyens de production pour poursuivre l'accumulation. C'est le même phénomène qui par exemple freine la baisse du taux de profit pour n'en faire qu'une baisse tendan­ cielle. Dans notre exemple pourtant la baisse du taux de profit ne serait pas freinée mais totalement stoppée. En revanche le même phénomène a pour consé­ quen­ ce un excédent beaucoup plus considérable de moyens de consommation invendables que ne l'indique la somme en valeur de cet excédent. A moins que l'on n'oblige les capita­ listes de la section II à consommer eux-mêmes cet excédent comme le veut Marx, ce qui reviendrait à faire dévier la loi de l'accumulation vers la reproduction simple, cet excédent doit être considéré comme invendable.

On peut sans doute répliquer qu'il est facile de remédier au déficit de moyens de production résultant de notre exemple : il suffit de supposer que les capitalistes de la section I capitalisent une plus grande partie de leur plus-value. En fait, rien n'oblige à admettre que les capitalistes ne capitalisent que la moitié de la plus-value comme le veut Marx dans son exemple. Il se peut qu'une part toujours croissante de la plus-value capitalisée corresponde au progrès dans la productivité du travail. Cette hypo­ thèse est d'autant plus admissible que le progrès de la technique a pour conséquence l'abaissement du prix des moyens de consommation de la classe capitaliste, si bien que la diminution relative de la valeur de leurs revenus consommée (par rapport à la partie capitalisée) peut se traduire par un train de vie aussi élevé ou même plus élevé. Nous pouvons supposer ainsi que le déficit de moyens de production pour la section I que nous avons constaté est couvert : il suffit de transférer au capital constant de I une partie correspondante de la plus-value consommée de I (qui se présente dans cette section comme toutes les parties de la valeur du produit, sous la forme de moyens de production), transférant ainsi 11 4/7 la 2° année, 34 la 3° année, 66 la 4° année  4.

La solution d'une difficulté cependant ne fait qu'ajouter à l'autre difficulté. Il est clair que dans la mesure où les capitalistes de la section I restreignent leur consom­ ma­ ­ tion pour rendre l'accumulation possible, le reste invendable de moyens de con­ som­ ­ ­ mation dans la section II augmente : il devient impossible d'agrandir le capital cons­ tant de I même sur la base technique précédente. L'hypothèse de la restriction relative croissante de la consommation chez les capitalistes de la section I devrait être complétée par l'hypothèse de l'agrandissement relatif croissant de la consommation personnelle des capitalistes de la section II ; l'accélération de l'accumulation dans la section I implique le ralentissement de l'accumulation dans la section II, le progrès de la technique dans l'une suppose la stagnation dans l'autre.


1 « Réunir pour une même oeuvre l'habileté, l'industrie et l'émulation d'un certain nombre d'hommes, n'est  ce pas le moyen de la faire réussir ? Et l'Angleterre aurait  elle pu d'une autre manière porter ses manufactures de drap à un aussi haut degré de perfection ? » (Berkeley : The Querist, Lond., 1750, p.521)

2 La traduction Molitor est incomplète. Nous avons retraduit certains passages.

3 « Les penseurs originaux ne déduisent jamais les conséquences absurdes de leur théorie. lis laissent ce soin aux Say et aux Mac Culloch. » (Capital, 1. Il, p. 365. Trad. Bd. Sociales, tome 5, p. 44.) Nous ajoutons : et aux Tougan-Baranowsky.

4 Ces chiffres résultent de la différence entre la grandeur du capital constant de la section II telle que nous la supposons s'il y a un progrès constant et celle qui est indiquée dans le schéma de Marx (Capital, I. II, p. 496, trad. Éditions Sociales, tome 5, p. 150).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les principaux articles de Spartacus sur la réforme des retraites

INFOBRMANIFESTANTS DANS LES RUES DE PARISEF N°445 spécial retraitprincipauxe juillet 2016 il y a 2394 jours par spartacus1918 | Polit...