dimanche 19 mai 2024

G.Bad- Sur les guerres patriotiques, religieuses et le terrorisme.

 

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G.Bad- Sur les guerres patriotiques, religieuses et le terrorisme.

Voici ci joint le texte de « matière et révolution » qui se rapproche le plus de nos positions historiques sur les guerres sémites. Mélenchon quant a lui se refuse de reconnaître le caractère terroriste du Hamas et défend son refus sur la base du droit bourgeois international. A ce niveau il essaye de mettre en contradiction les diverses interprétations du terrorisme.

 "Les deux seules organisations qui ont été montrées par l'ONU comme organisation terroriste sont Al-Qaïda et Daech ! Point final", a conclu Jean-Luc Mélenchon à Bordeaux.

 Dans les faits, nous savons que l' État sionistes vient des formations terroristes comme Irgoun et Stern,1 à ce niveau c'est terrorisme contre terrorisme et comme le fait remarquer « Matière et révolution »,.

 «  Le peuple palestinien a un ennemi qui est l’Etat d’Israël mais aussi des ennemis qui sont arabes et même palestiniens. Sa révolte n’est pas représentée au travers des organisations palestiniennes. Le Hamas vient de mener une guerre contre Israël et pas de mener le peuple palestinien dans sa lutte. Il convient de rappeler que, dans le passé, le peuple palestinien a mené une action révolutionnaire, socialement et politiquement, dans toute la région en Palestine et autour, alors que le Hamas, c’est l’extrême droite fasciste, c’est la contre-révolution sociale et politique. » (...) Ni oublier enfin que le Hamas comme d’autres organisations palestiniennes ont d’abord été favorisées par Israël pour détourner la lutte spontanée du peuple palestinien (les intifadas ont été des révoltes auto-organisées et pas des actions des organisations nationalistes). »

 En ce qui nous concerne, nous en somme resté à la position de Rosa Luxemburg sur « le droit des peuples à disposer d' eux même » de la période du pré-capitalisme. Pour Rosa Luxemburg l' impérialisme avait sonner le glas des luttes de libération autonomes.

 "Des nations et des mini-nations s’annoncent de toutes parts et affirment leurs droits à constituer des Etats. Des cadavres putréfiés sortent de tombes centenaires, animés d’une nouvelle vigueur printanière et des peuples "sans histoire" qui n’ont jamais constitué d’entité étatique autonome ressentent le besoin violent de s’ériger en Etats. Polonais, Ukrainiens, Biélorusses, Lituaniens, Tchèques, Yougoslaves, dix nouvelles nations au Caucase ... Les sionistes édifient déjà leur ghetto palestinien, pour l’instant à Philadelphie (souligné par nous), c’est aujourd’hui la nuit de Walpurgis sur le Brocken nationaliste", écrivait déjà Rosa Luxemburg au lendemain de la Première Guerre mondiale (Œuvres, t. II, Maspéro, 1978, p. 93).

 Tous les nouveaux états qui seront créés à l' époque de l'impérialisme seraient selon Rosa que des marionnettes des sous états des impérialistes dominants, Rosa pensait à son époque que le capitalisme mondial était en bout de course, que la révolution prolétarienne était inévitable. Anton Pannekoek va s' opposer à cette vision d' un capitalisme à bout de souffle et considérait que celui-ci pouvait encore s' étendre :

 «Une fois qu'il (le capitalisme) aura fait entrer dans son domaine les centaines de millions de personnes qui s' entassent dans les plaines fertiles de Chine et d' Inde, le travail essentiel du capitalisme sera accompli (…) Aussi l' expansion du Capital se trouvera-t-elle en échec.» (A.Pannekoek, Les Conseils ouvriers )

 Rosa avait négligé la capacité productive des révolutions techniques du capitalisme. Son mérite est d' avoir compris que les indépendances nationales des petits états ne pouvaient exister que comme des néo-colonies d'une grande puissance. La dernière preuve le départ de la France du Niger au profit de la Russie.

 Actuellement, il est amplement démontré que les luttes pour une indépendance territoriale, le fameux droit des peuples à disposer d' eux même est une duperie économique et politique. Duperie que Rosa Luxemburg avait bien cerné «

 Des cadavres putréfiés sortent de tombes centenaires, animés d'une nouvelle vigueur printanière et des peuples « sans histoire » qui n'ont jamais constitué d'entité étatique autonome ressentent le besoin violent de s'ériger en États. Polonais, Ukrainiens, Bielorusses, Lithuaniens, Tchèques, Yougoslaves, dix nouvelles nations au Caucase... Les Sionistes édifient déjà leur ghetto palestinien, pour l'instant à Philadelphie.... c'est aujourd'hui la nuit de Walpurgis sur le Brocken 2 nationaliste.

Sur un balai, sur un bâtont

Ne volera plus jamais, qui aujourd'hui n'a pas volé.

Mais le nationalisme n’est qu'une formule. La substance, le contenu historique qu'elle couvre est aussi divers et ramifié qu'est creuse et pauvre la formule d' « autodétermination nationale » qui le cache. (Rosa Luxemburg ,Fragment sur la guerre, la question nationale et la révolution)

Pour le prolétariat et les peuples paupérisés et migrants, il n'y a pas plus de cause nationale que de cause religieuse, ni patrie ni frontière , tel est notre chemin libérateur contre la barbarie nationaliste et ses fantômes religieux.

G.Bad



Le Hamas vient de mener une attaque d’une ampleur inédite contre Israël dont l’Etat a été pris par surprise mais ce n’est pas pour autant une victoire pour les Palestiniens.

lundi 9 octobre 2023, par Robert Paris

Une fois encore, on va nous dire, si vous êtes contre Israël (ce qui est le cas en ce qui concerne l’Etat mais pas en ce qui concerne la population civile), c’est que vous soutenez le Hamas (ce qui n’est pas du tout le cas) car, malgré le succès relatif de l’opération armée, elle ne permettra nullement au peuple palestinien de se libérer. Le peuple palestinien a un ennemi qui est l’Etat d’Israël mais aussi des ennemis qui sont arabes et même palestiniens. Sa révolte n’est pas représentée au travers des organisations palestiniennes. Le Hamas vient de mener une guerre contre Israël et pas de mener le peuple palestinien dans sa lutte. Il convient de rappeler que, dans le passé, le peuple palestinien a mené une action révolutionnaire, socialement et politiquement, dans toute la région en Palestine et autour, alors que le Hamas, c’est l’extrême droite fasciste, c’est la contre-révolution sociale et politique.

On ne doit pas oublier d’abord les milliers d’attaques violentes de l’Etat d’Israël et des colons contre les Palestiniens. Ni oublier ensuite que tout le peuple palestinien est plus spolié que jamais de ses droits les plus élémentaires. Ni oublier enfin que le Hamas comme d’autres organisations palestiniennes ont d’abord été favorisées par Israël pour détourner la lutte spontanée du peuple palestinien (les intifadas ont été des révoltes auto-organisées et pas des actions des organisations nationalistes).

Il ne faut surtout pas oublier que l’action du Hamas, loin de soutenir la fraction importante de la population israélienne qui combat dans la rue contre le pouvoir de Netanyahou, pousse cette fraction à se solidariser avec le régime devant les violences que subit la population.

La réaction violente de l’Etat d’Israël a, comme d’habitude, pris en otage l’ensemble de la population palestinienne et cela juge de la valeur de l’indignation des gouvernants israéliens devant le fait que les combattants du Hamas s’attaquent eux aussi à la population civile. La différence est surtout dans le nombre deux fois plus grand de victimes palestiniennes.

L’apartheid israélien dans les territoires palestiniens, ses violences et ses crimes contre le peuple palestinien depuis des décennies sont à dénoncer avant tout.

Mais c’est justement cette politique criminelle que le peuple israélien commençait à dénoncer et combattre lui-même par son soulèvement depuis 40 semaines pour la défense de la démocratie et contre le gouvernement de Netanyahou et de l’extrême-droite.

De plus en plus de voix s’élevaient en Israël pour associer le combat pour la démocratie en Israël même avec le combat contre l’apartheid qu’Israël fait régner en Palestine, trouvant également un écho positif chez les palestiniens eux-mêmes et faisant naître un espoir commun aux deux peuples.

Cet espoir en Palestine était aussi l’écho de la révolte des jeunes palestiniens l’an passé contre les dirigeants du Hamas et de l’OLP dont ils contestaient l’autorité et la politique.

Netanyahou et l’extrême droite israélienne au pouvoir commençaient à être bousculés par le mouvement social. Des pans entiers de l’appareil d’Etat commençaient à les lâcher. Aussi, pour se sauver et sauver leur politique d’apartheid, ils ont multiplié les violences contre les palestiniens, cherchant une riposte militaire sanglante de ces derniers afin d’élargir à nouveau le fossé entre la population israélienne et la population palestinienne.

Ils l’ont trouvé dans l’attaque du Hamas aujourd’hui avec 5 000 tirs de roquettes qui a fait au moins 40 morts et plus de 700 blessés en Israël essentiellement chez des civils, que visaient ostensiblement le Hamas.

Maintenant l’aviation israélienne bombarde Gaza, Netanyahou déclarant que le pays est en guerre, ce qui annonce la mort de très nombreux palestiniens. Et les animateurs du mouvement social israélien annulent leur manifestation prévue ce soir.

Le Hamas a ainsi rendu un immense service à l’extrême-droite israélienne et à sa politique d’apartheid.

En creusant le fossé entre les deux peuples, sans qui le Hamas n’existerait plus, le Hamas cherche ainsi à protéger sa petite dictature, sa politique réactionnaire religieuse, et son emprise sur les palestiniens de Gaza dont la jeunesse avait déjà montré l’an passé qu’elle ne le supportait plus.

Le Hamas se comporte ainsi en Kapo des camps créés par Israël.

Déjà, pendant la révolution arabe, le Hamas avait envoyé ses milices se battre en Egypte aux cotés du dictateur Moubarak contre le soulèvement populaire qui se levait contre toutes les dictatures arabes. Comme aujourd’hui, le Hamas craignait que ce soulèvement ne soit un encouragement pour les jeunes palestiniens à se libérer eux-mêmes de la dictature du Hamas.

Le mouvement social actuel en Israël comme le mouvement de la jeunesse palestinienne l’an passé ont cherché et cherchent encore tous les deux à se débarrasser de leurs dirigeants réactionnaires pour construire le pouvoir de ceux d’en bas, une démocratie directe, pour un monde libéré des exploitations, des oppressions et des frontières..

C’est ça que ne supportent pas Netanyahu comme les dirigeants du Hamas, devenus complices de fait contre l’émancipation humaine.

L’Etat d’Israël a systématiquement favorisé le développement du Hamas pour entretenir la division entre Palestiniens, pour isoler le Fatah et l’Autorité palestinienne, pour éviter les demandes de négociations avec les Palestiniens et pour obliger les Etats du monde occidental à se solidariser avec Israël. La dernière action contre la flottille humanitaire n’a fait que favoriser encore le Hamas dans l’opinion palestinienne.

Du côté palestinien, les faux amis sont légion aussi. Les Palestiniens qui avaient la nationalité jordanienne car la Jordanie occupe une rive de la Palestine sont aujourd’hui menacés par l’Etat jordanien de la perdre… Ils sont également menacés au Liban…

L’Etat égyptien, allié des USA et d’Israël et leur partenaire commercial, a lui aussi enfermé le peuple de Gaza puisqu’il a fermé la porte de Gaza vers l’Egypte, interdisant aux Palestiniens de résider en Egypte et bloquant les envois humanitaires. Le gouvernement turc, qui s’affiche aujourd’hui contre Israël par démagogie, a maintenu ces dernières années les accords avec Israël qui font de la Turquie le principal allié militaire et commercial d’Israël, à part les USA.

Le peuple palestinien, pas plus que le peuple israélien, n’a rien de bon à attendre des classes dirigeantes, ni occidentales, ni arabes, ni même palestiniennes, comme toutes ces dernières années de lutte sans succès l’ont amplement montré. Il a des vrais amis dans le monde : ce sont les peuples et les travailleurs de tous les pays, y compris des travailleurs israéliens même si ces derniers sont actuellement trompés par leurs classes dirigeantes. La haine prétendue des Juifs et des Arabes est un mensonge inventé par les classes dirigeantes pour contraindre les peuples à se solidariser avec les objectifs de leurs Etats et de leurs classes dirigeantes. La défense des droits du peuple palestinien passe par la lutte pour le renversement des classes dirigeantes du Moyen-Orient, juive ou arabe.

L’indépendance dont les Palestiniens opprimés ont besoin, c’est non seulement celle d’un territoire et d’un Etat indépendant de celui d’Israël, mais c’est surtout l’indépendance politique et sociale vis-à-vis des classes dirigeantes arabes, y compris palestiniennes, vis-à-vis de la bourgeoisie en général, et même de l’impérialisme.

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2 Brocken : Montagne du Harz où se serait déroulée la nuit de Walpurgis.

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