samedi 1 juin 2024

INFOBREF N°561-Guerre tous les fers sont au feu

 

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Obligation du service national universel : la France prépare la guerre
  • Date de l’article

Le militarisme, c’est la préparation de la guerre de repartage.

Instauré en 2019, le Service national universel (SNU) est une forme de service militaire soft. Au départ basé sur le volontariat, Emmanuel Macron a toujours promis sa généralisation et son caractère obligatoire.

Avec 32 000 jeunes en 2022, le projet est loin de ses buts et pourtant c’est à grand pas que se rapproche la mise en place de sa généralisation obligatoire, d’abord dans 6 départements puis, à terme, sur tout le territoire. Tout cela sera très vraisemblablement intégré à la prochaine loi de programmation militaire (LPM) qui doit être votée au printemps, et dont la hausse déjà connue du budget illustre la militarisation accrue de la France.

Un article de presse révélait ainsi que cette obligation pourrait prendre la forme de 2 semaines pour tous les élèves de seconde sur leur temps scolaire sur la base d’une journée de 6h30-22h30, le tout dans un département différent du leur.

On y retrouve toute la panoplie de la discipline militaire, tel le port de l’uniforme et l’interdiction du téléphone portable, la levée du drapeau à 8h sur fond de Marseillaise, etc. L’obligation passerait par le fait de pouvoir passer certains examens et cela fournirait des points bonus pour Parcoursup.

De fait, le SNU, ce n’est ni plus ni moins qu’un préparatif de guerre intégré à la question générale de la mobilisation nationale, et en particulier à celle des réservistes puisque la suite du SNU consiste en la possibilité d’intégrer la réserve opérationnelle appelée à être augmentée avec la LPM 2024-2030.

A l’instar des envois d’armes en Ukraine, à l’instar de l’exercice Hemex-Orion 2023, à l’instar de son rôle de « Nation-cadre » en Roumanie pour le compte de l’Otan, la France cherche à se donner les moyens d’assumer demain la guerre mondiale.

Le SNU, c’est si l’on veut la même chose que la loi des 3 ans qui fit passer la service militaire obligatoire de 2 à 3 ans en 1913 en vue de la guerre avec l’Allemagne. Cela l’est d’autant plus que depuis le 4 juillet 2022 le secrétariat d’État chargé de la jeunesse et du Service national universel est sous la tutelle du Ministère des armées.

Évidemment, on ne passe pas de la fin du service militaire en 1997 à son rétablissement en un claquement de doigt, surtout dans un pays aseptisé par la société de consommation. Il faut des sas et le SNU en est un.

Image du SNU en Guyane en 2021

Par conséquent, pour porter une critique conséquente du SNU, il s’agit de relier la question de la militarisation de la société civile d’avec sous son soubassement historique qui n’est rien d’autre que la tendance à la guerre de repartage. Car voilà ce qui heurte la sensibilité populaire dans la prochaine mise en œuvre obligatoire du SNU : la prise en charge par l’armée de tâches civiles en dehors même du temps scolaire en vue de préparer les esprits à l’effort national de guerre.

Sans une telle dimension critique, on loupe le coche historique et on s’expose aux mêmes errements que la gauche d’avant 1914 avec son ralliement général à la « défense de la patrie ».

Il faut même préciser ici, par responsabilité envers le peuple qui a un grand sens de la réalité, qu’il faut surtout refuser le refus du militarisme bourgeois, refuser l’engagement militaire au service de l’ordre occidental soumis aux États-Unis.

Mais, une fois que l’on a dit cela, il faut bien, hélas, penser la réalité du monde marquée par la tendance à la guerre. Non pas qu’il faille choisir un camp impérialiste contre un autre, non pas qu’il faille accepter la guerre au service des puissants, mais que la bataille pour la paix impose irrémédiablement de penser l’opposition aux armées bourgeoises qui s’opposeront à toute émancipation du capitalisme qui lorsqu’il est en crise nous emmène à chaque fois vers la guerre générale.

Par conséquent, le refus du SNU, en tant qu’expression du militarisme bourgeois exige une alternative, celle de l’enseignement militaire pour tous. Ou pour le dire dans une formule simple : la démocratie populaire + le fusil, l’auto-discipline du peuple pour son émancipation totale, du capitalisme et de ses guerres.

Il n’y a donc pas 36 000 possibilités face à cette lame de fond qui rythme et va rythmer les prochaines années : ou bien l’on choisit un camp impérialiste, États-Unis ou Chine, ou bien on refuse d’être embarqué dans une 3e guerre mondiale sous le mot d’ordre « guerre à la guerre des grandes puissances ».

Sans cette perspective, la critique du SNU et du militarisme en général est vouée à l’échec ou plutôt elle laisse le champ libre à l’extrême-droite nationaliste qui, elle, prend acte de la réalité et assume le fusil…sans la démocratie.

La critique conséquente du SNU ne peut être qu’une critique de la militarisation de la France dans le cadre de la guerre de repartage du monde. Elle doit être le prétexte à une mobilisation populaire pacifiste d’ampleur, contre la puissance française au service de l’Otan.

Le P'tit Rouge n°15 - Janvier 2023

Le budget de 1000 milliards $ de Biden pour la guerre mondiale

Les démocrates et les républicains du Congrès soutiennent les projets du gouvernement visant à intensifier les opérations militaires contre la Russie, la Chine, et le Moyen-Orient.

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L’Union européenne accélère la production de munitions et organise une économie de guerre

La réunion des ministres de la Défense de l’UE qui s’est tenue mercredi à Stockholm était entièrement consacrée à l’escalade de la guerre de l’OTAN contre la Russie. L’objectif était de fournir rapidement à l’armée ukrainienne des quantités massives de munitions afin de repousser l’armée russe sur le front de l’est de l’Ukraine et de passer à la contre-offensive.Lire plus WSWS

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Le monstre qui menace la survie humaine, c’est la bourgeoisie !

En plein carnage de la Première Guerre Mondiale, le communiste révolutionnaire allemand Karl LIEBKNECHT avertissait les prolétaires de tous les pays en ces termes lumineux. Il désignait ainsi, non pas « l’immigré » ou « l’assisté », mais bel et bien le seul ennemi objectif des travailleurs : la bourgeoisie ! Et cet avertissement reste malheureusement plus que jamais d’actualité car c’est aujourd’hui encore cette même classe qui plonge le monde dans les abominations de la guerre, la misère et l’ignorance.

La prédation est son unique programme…

Grands commis d’État, hommes d’affaires, patrons et autres politicards constituent cette classe sociale installée aux plus hautes sphères du pouvoir. Elle n’existe qu’en raison de l’exploitation qu’elle exerce sur le travail salarié, le pillage organisé méticuleusement sur toute la planète, la domination qu’elle s’assure grâce à l’État jusqu’en ses formes les plus barbares que sont la police et l’armée. En France, les capitalistes ont fait élire un gang mafieux chargé de punir la classe ouvrière jugée trop contestataire et beaucoup trop coûteuse selon le standard mondial du prix du travail. Le gouvernement MACRON-BORNE, en application des directives européennes et des préconisations du Fonds Monétaire International, a pour mission d’écraser les salaires, de privatiser les services publics, de liquider la Sécurité Sociale, d’abattre le système de retraites par répartition. Les politiques mises en place ne sont plus qu’un mélange de prédation et de répression. Ruiner, dans le sang et les larmes, les acquis de la civilisation humaine, tels sont l’Alpha et l’Omega de ces crapules qui nous gouvernent.

… Parce que son système ne fonctionne pas : le capitalisme ruine l’humanité.

Et les effets de ces politiques, combinés aux impacts de la loi du profit, nous fabriquent une réalité qui, jour après jour, se change en cauchemar. La flambée des prix va se poursuivre en 2023 : alimentation, énergie, transport, aucun domaine n’y échappera, dans la lancée des hausses records enregistrées en 2022. L’inflation sera de 8,5% en moyenne dans l’Union Européenne. D’ores et déjà, les queues s’agrandissent devant les Restos du Cœur et 600 000 jeunes croupissent sous le seuil de pauvreté en France. Conséquemment à la récente réforme de l’assurance chômage, les sans-emplois sont traqués, jetés dans la misère : l’UNEDIC établit une baisse de 16% en moyenne des allocations chômage depuis décembre 2021. Les morts ne se comptent plus aux urgences des hôpitaux dans un pays qui, il y a peu encore, disposait du système de soins le plus performant du monde…

La guerre impérialiste est une issue pour les capitalistes, une tombe pour les exploités.

Une véritable guerre intérieure est donc menée contre les prolétaires, ici comme ailleurs. L’État nous a enfermés, au nom d’une crise sanitaire qui ne fut qu’un test, à grande échelle, de gouvernance par les grandes multinationales dans la peur, le mensonge et la destruction des derniers vestiges démocratiques. Il fallait ralentir très nettement la production mondiale parce que le taux de profit moyen n’était plus satisfaisant pour reproduire le capitalisme global, tout en reconduisant à domicile les masses laborieuses qui, sur tous les continents, s’insurgeaient.
Pourtant, cette opération a échoué, la crise d’accumulation du capital s’aggrave. Dès lors, place à la guerre impérialiste, au cœur de l’Europe, entre l’OTAN et la Russie, avec déjà 100 000 morts de chaque côté du front ! « Un échauffement », comme se plaît à le dire le haut commandement stratégique des USA, prélude au conflit de haute intensité avec la Chine.
Caniches des décideurs états-uniens, les macronistes jettent les travailleurs de France dans « l’économie de guerre ». Plus de 100 milliards de dollars ont déjà été octroyés à l’Ukraine, dont des enveloppes françaises, et des armes en tous genres y sont livrées en grande quantité quotidiennement, dont du matériel français. Puisque l’économie est partout en rade, alors la guerre impérialiste, comme lors des grandes tragédies passées, est érigée en solution. Macron est alors fier de présenter la prochaine loi de programmation militaire pour la période 2024-2030 prévoyant un budget des armées de 377 milliards, soit une augmentation de 28% par rapport à la période précédente ! Le complexe militaro-industriel français n’en attendait pas moins, lui qui voit ses bénéfices augmenter proportionnellement au sang coulé !
Alors que des dizaines de milliers de faillites d’entreprises sont attendues en France pour le premier semestre 2023, que des dizaines de lycées ferment à cause de la réforme de l’enseignement, que des universités interrompent les cours faute d’électricité, les vampires au pouvoir s’enorgueillissent de vouloir « promouvoir durablement l’esprit de défense dans la société et l’État » à grands coups de propagande auprès des jeunes, sur internet et jusque dans les écoles. Ce ne sont pourtant ni les biceps du Major Gérald, ni la possibilité de passer son permis de conduire dans le cadre du Service National Universel qui parviendront à faire oublier ce qu’est la guerre : l’atrocité permise !

La révolution prolétarienne pour en finir avec ce système criminel…

Cette guerre intérieure et extérieure table sur nos cadavres pour sauver un système incapable de répondre aux besoins fondamentaux de l’humanité. Et l’issue, face à cette terrible vérité, n’est pas à chercher du côté de la « représentation nationale », puisque celle-ci, de la NUPES jusqu’au RN, appuie les mesures bellicistes du gouvernement MACRON-BORNE.

Alors que la bourgeoisie française compte parmi les siens l’homme le plus fortuné du monde, Bernard ARNAULT, alors que la réforme des retraites vient asséner une nouvelle frappe contre les droits de la classe ouvrière, il est plus que temps de nous organiser et de contre-attaquer.

Élisons des comités de grève et de lutte autonomes en assemblées générales, formons des comités de liaisons entre secteurs et entreprises en grève, organisons les auto-réductions dans les magasins, les transports, préparons la grande grève générale insurrectionnelle qui chassera ceux qui spéculent sur nos tombes !

À bas la guerre impérialiste ! Vive la révolution prolétarienne mondiale !

Le GARAP-Groupe d'Action pour la Recomposition de l'Autonomie Prolétarienne

En pleine "crise sociale" Macron aide l’UE à faire le plein... d’obus pour l’Ukraine !!!

mercredi 8 mars 2023, par Luniterre

Le système est actuellement tellement convaincu de son rapport de forces qu’il ne se gêne pas pour exposer crûment ses objectifs, avec cynisme et délectation, au mépris le plus outrancier des préoccupations humaines et sociales les plus évidentes.

Il n’est donc parfois pas nécessaire de se livrer à des analyses subtiles pour comprendre et dévoiler ses intentions, qui ne sont donc pas réellement "secrètes" dans les circonstances actuelles, malgré la violence de la réalité sociale.

A une heure d’intervalle, deux dépêches AFP "parlent d’elles-mêmes", et valent donc, malheureusement, d’être "mises en parallèles" et même, citées in extenso.

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"L’UE veut faire le plein d’obus pour l’Ukraine"
information fournie par AFP • 08/03/2023 à 12:00
"Activer le mode économie de guerre" : les ministres de la Défense de l’Union européenne peaufinent mercredi un plan de livraisons à l’Ukraine d’obus et de munitions, malgré des stocks sous pression, avec un premier volet d’urgence à un milliard d’euros.
L’armée ukrainienne, qui en tire des milliers chaque jour pour repousser l’envahisseur russe, fait face à un manque criant d’obus de 155mm pour ses canons, ont mis en garde ces dernières semaines Kiev et ses soutiens occidentaux.
Les ministres, réunis à Stockholm ce mercredi en présence du secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg et de leur homologue ukrainien Oleksiï Reznikov, doivent plancher sur un plan en trois volets.
"Notre priorité numéro un ce sont des systèmes de défense aérienne, ainsi que des munitions, des munitions, et encore des munitions", a déclaré à la presse le représentant de Kiev à son arrivée.
L’objectif est d’avancer pour une adoption le 20 mars lors d’une réunion des chefs de la diplomatie européenne, alors que l’armée ukrainienne est menacée d’encerclement sur le point chaud de Bakhmut, dans l’Est du pays.
Fondé sur des gros achats communs pour rassurer les industriels sur la pérennité des commandes, le projet vise à la fois à répondre aux besoins immédiats de Kiev et à doper les capacités de l’industrie de défense européenne à plus long terme.
Le premier volet, conçu par les diplomates de l’UE, vise à utiliser un milliard d’euros puisé dans la Facilité européenne pour la paix (FEP), afin de livrer d’ici quelques semaines des obus en stocks dans les armées des Etats membres.
Les alliés européens de l’Ukraine ont déjà abondamment puisé dans leurs stocks militaires, avec un soutien chiffré à 12 milliards d’euros dont 3,6 milliards provenant de la FEP.
  • Haute intensité -
Selon des responsables européens, il y a encore suffisamment d’obus de 155 mm en stock pour ne pas mettre les pays de l’UE en danger. Mais les ministres de la défense doivent faire un état des lieux.
"Je ne sais pas quel est le niveau des stocks, c’est pour cela que nous sommes ici ensemble", a éludé le chef de la diplomatie européenne Josep Borell, sur ce sujet hautement sensible.
Le plan sur la table mercredi prévoit également des commandes communes pour les armées de l’UE et de l’Ukraine, visant à inciter les fabricants d’obus à augmenter leurs capacités.
L’Ukraine, soutenue par des pays comme l’Estonie, souhaite davantage.
"Ce n’est pas assez parce que nous avons besoin d’un million d’obus, donc environ quatre milliards d’euros", a plaidé M. Reznikov. "Il nous faut plus !".
L’UE veut aussi éviter de voir son plan freiné par la bureaucratie.
Une des questions reste de savoir si les commandes doivent être passées par l’agence de défense de l’Union européenne, ou par des Etats membres avec plus d’expérience de ce type de contrats.
Autre point de désaccord : l’hypothèse d’acheter des obus hors d’Europe, façon d’aller plus vite selon certains mais sans soutenir le complexe militaro-industriel européen s’inquiètent d’autres.
"S’il y a des livraisons possibles d’autres pays, je ne crois pas que nous devrions exclure cette possibilité", a estimé le ministre suédois Pål Jonson. "Je crois que la priorité doit être d’aider l’Ukraine et de trouver des moyens d’y parvenir".
La consensus règne en revanche au sein des 27 sur le fait qu’après les nombreuses années de désinvestissement militaire post-guerre froide et de conflits dits asymétriques, il faut se préparer de nouveau aux conflits entre grandes puissances.
"Nous sommes à un moment décisif de notre soutien à l’Ukraine, et il est absolument impératif que nous allions vers une forme de mode +économie de guerre+", a insisté le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton.
Outre des commandes communes, le commissaire doit notamment plaider auprès des ministres du besoin de débloquer davantage de fonds pour des capacités industrielles et des prêts favorables.
"Nous devons clairement être sûrs que nous pouvons augmenter drastiquement notre capacité à produire davantage en Europe", a plaidé l’ancien ministre français.
https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/l-ue-veut-faire-le-plein-d-obus-pour-l-ukraine-fa3ddbd811fb9156c2e3ec6e264961c3

 

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